Violences au travail ou comment tendre vers une meilleure prise en compte et prise en charge d’un malaise dans la communication Astrid HIRSCHELMANN Maître de Conférence – HDR en Psychologie GIS CrimSo - Institut de Criminologie et Sciences Humaines ; CIAPHS Université Rennes 2 Haute-Bretagne, Place du Recteur Henri Le Moal, Rennes Cedex, France tél.: + 33 (0)
La violence: une recherche effrénée de causes psychiques
La violence comme dynamique interpersonnelle
Schéma d’articulation des axes de réflexion dimensions vecteurs de la réalité externe: de la réalité interne: psychopathologique vulnérabilités sociologique acte-auteur-victimequalité du lien social en situation juridique axiomes de vie gains-pertes, morale
Des éléments à distinguer Perception des ressources Conséquences individuelles (santé) Etat de fragilité Physio et psycho Perception des vulnérabilités Conséquences Sociales (travail etc.)
La violence repose nécessairement sur un conflit: intrapsychique ou intersubjectif La violence repose sur trois grands types d’émotions chez l’individu : L’anxiété : l’individu se rend compte que le stresseur représente un danger et se met en état d’alerte pour faire face La colère ou l’agressivité : l’individu y trouve ces forces pour attaquer et tenter de détruire le stresseur La dépression : l’individu développe une réaction de détachement par rapport au stresseur, il endure sans agir, il baisse les bras. Les conditions nécessaires à l’émergence de la violence
La psycho dynamique du travail (Dejours, Clot etc.) La souffrance au travail serait due à la négation par l’organisation du travail, des projets, des désirs, des aspirations dont chaque être humain est porteur. Reconnaître le rôle central du travail dans le bien être de l’individu : La travail apporte une identité, le respect de soi, le soutien social, la récompense matérielle quand les personnes jouissent d’un degré normal d’autonomie, et quand le climat de l’entreprise est sympathique et favorable.
Niveau individuel Niveau culturel Niveau politique La violence au travail: un système complexe de tensions Lien social
1. Niveau culturel La souffrance comme Tabou, l’efficacité comme Totem L’altérité comme problème La confusion de l’espace intime et de l’espace public Déni et minimisation de la souffrance psychologique
2. Niveau politique « Le régime tyrannique de l’urgence » Le traitement médiatique et ses avatars L’inflation jurisprudentielle comme garantie du contrat social contemporain
3. Niveau Individuel Fragilisation de l’existence et baisse du seuil de tolérance à la souffrance « hyper » responsabilisation en lieu et place d’une autonomie accordée, d’une liberté à se construire
LE COLLECTIF DE TRAVAIL A POUR FONCTION D’ABSORBER UNE PARTIE DES SYMPTÔMES PSYCHOLOGIQUES POUR NE PAS QUE LEUR GESTION SOIT DÉVOLUE ENTIÈREMENT À L’INDIVIDU IL EST PLUS EFFICACE DE CHANGER LES CONDITIONS DE TRAVAIL QUE DE CHANGER LES PERSONNES AU TRAVAIL AGIR SUR LES PRATIQUES DE MANAGEMENT EST AUJOURD’HUI LE MODE D’ACTION LE PLUS FIABLE ET LE PLUS PÉRENNE AFIN D’INSTALLER UNE DÉMARCHE DE GESTION DE LA SANTÉ MENTALE LA GESTION DE LA SANTE PSYCHOLOGIQUE AU TRAVAIL EST UNE PRATIQUE DE GESTION COMME UNE AUTRE PERMETTANT D’AGIR SUR L’ORGANISATION DU TRAVAIL, LA MOTIVATION, LA FIDELISATION ET L’EFFICACITE DES EQUIPES
La violence ne paye jamais!