Epicure IVème partie
Epicure nous propose quatre remèdes qui sont en fait quatre devises. Elles doivent nous permettre de penser les choses autrement, de voir le monde différemment. L’idée générale à l’œuvre dans ces propositions est que tout est constitué d’atomes : nos corps, nos âmes, les dieux aussi mais ils ne meurent pas. Epicure pensait-il que nous avions besoin de repères sous forme de formules permettant d’actualiser des vérités, de les garder présentes à notre esprit? On pense à la bibliothèque de Montaigne et aux poutres du plafond. Tétrapharmakon
1. Il ne faut pas se soucier des dieux. Ils ne se soucient pas de nous. Ils ont leurs préoccupations, leurs problèmes, leurs amours. 2. Il ne sert à rien d’avoir peur de la mort. Après elle, il n’y a rien. Les âmes meurent aussi puisqu’elles sont composées d’atomes comme les corps. Avant, de mourir, il est inutile de craindre la mort puisqu’on ne sait pas ce qu’il aura après la vie. Après la mort, il n’y a rien, donc on ne peut rien ressentir.
3. On peut atteindre le bonheur, en évitant la souffrance. 4. On peut supprimer la souffrance En ce qui concerne les deux derniers points, ils sont ici évoqués brièvement mais nous verrons qu’Epicure explique très précisément comment on peut éviter de souffrir. Est-ce le monde dans lequel vivait le philosophe qui le faisait s’intéresser tellement à la souffrance? Epictète et l’enseignement de la souffrance.
Pour pouvoir goûter la vie, il faut éviter la souffrance du corps et rechercher la sérénité de l’âme, son absence de trouble. Autant dire que, pour Epicure, le plaisir n’est absolument pas synonyme de jouissance. Qu’y a-t-il entre la souffrance et le plaisir? Aucun intermédiaire? Ce n’est pas exactement le cas. Epicure veut nous préciser quelles sont les conditions nécessaires au bonheur. Ce n’est pas parce qu’on ne souffre pas qu’on est heureux. Le bonheur est une construction de l’être. Pour que celle-ci soit effective, nous devons apprendre à nous connaître ainsi que le monde dans lequel nous vivons.