L’Entreprise face aux innovations technologiques Présentation Professeur Moustapha Kassé Doyen Honoraire de la FASEG et Président de l’Ecole de Dakar

Introduction :Le temps de tous les espoirs  Les évolutions technologiques rapides nous mettent à l’aube d’un monde nouveau.  Elles sont en train de modifier les systèmes productifs et les perspectives de la croissance et de l’emploi. Les activités économiques et financières se réorganisent autour d’elles et au détriment des savoirs faire et des métiers traditionnels qui avaient structuré le système industriel  Elles enclenchent une explosion des activités économiques, recomposent les territoires industriels et interconnectent tous les marchés de la planète. Ce sont elles qui font précisément du monde un village planétaire. 24 heures sur 24, des contrats, des transactions des informations de toutes sortes traversent les fuseaux horaires, les frontières et les cultures.  Elles introduisent des transformations structurelles des systèmes productifs. P.Chapignac y découvre trois ruptures qui ont une tendance assez nette à structurer les activités économiques autour du traitement de l’information

I/ Les ruptures essentielles entraînées par les NTIC : l’émergence d’une économie fondée sur le savoir  La production de richesses déplace son centre de gravité de l’activité productrice à la création. Le travail n’es plus capable de concurrencer les formes de production nouvelles (chaînes, robotisation, réseaux) alors, il se réfugie dans les pays à faible coût de la main d’œuvre  Les transactions de toutes natures et les liens qui en résultent ont tendance à s’imposer comme principaux générateurs de la valeur ajoutée. Dans la structure des entreprises les fonctions commerciales, marketing et conception prennent une importance grandissante au détriment des fonctions de production ou des fonctions industrielles classiques  Le renversement de a hiérarchie des actifs au sein de l’entreprise : les actifs déterminants sont immatériels. Les actifs matériels avaient une valeur intrinsèque dûment mesurée par la technique comptable et validée par les échanges de capitaux (transaction boursière). Aujourd’hui les actifs immatériels sont déterminants (connaissances, culture capacité de traitement de l’information). Le capital matériel est subordonné aux actifs immatériels.

II/ La nouvelle donne pour les acteurs de l’économie : l’ère de l’efficacité dans un monde de haute compétition.  Les entreprises au cœur des mutations doivent savoir concevoir et produire dans des conditions très contraignantes de flexibilité, de qualité, de coûts et de délai  Les NTIC leur impose, dans un environnement de concurrence 4 nouveaux défis : _ créer des produits adaptés à la demande _ produire à flux tendus _ faire de petites séries à des coûts de production de masse _ avoir un niveau élevé de qualité

 Ces nouveaux objectifs de l’entreprise impliquent quatre types de flexibilité flexibilité financière ensemble des pratiques visant à ajuster les coûts d’investissement et la masse salariale aux variations du marché flexibilité technique introduction de techniques de production adaptable en vue de modifier rapidement la ligne de production flexibilité fonctionnelle politiques de gestion visant une polyvalence accrue dans l’activité du travail flexibilité numérique ajustement des formes d’emploi et du volume de main d’œuvre aux fluctuations du marché  L’organisation du travail en entreprise est bouleversée : les vidéosurveillance, les autocommutateurs internes à l’entreprise  Le capital humain doit acquérir de nouveaux savoirs  Toutefois, avec les nouvelles technologies de nouvelle formation et création de compétences se mettent en place : avec l’Ecole virtuelle nous disposons d’outils pour repenser l’acte d’apprendre Les nouveaux dispositifs de formation : se former chez soi, ou sur son lieu de travail et au moment de son choix L’acte d’apprendre est privilégié sur la transmission autoritaire du savoir La nouvelle ingénierie de la formation : les nouveaux dispositifs et supports multimédia

III/ Le monde du travail est bousculé : la fin du travail comme centre de l’activité humaine est souvent soulignée comme élément des nouvelles peurs, des nouveaux risques.  Toutes les politiques pour combattre le chômage échouent parce qu’elles ne tiennent pas compte de l’évolution du travail dans sa nature et son contenu  Changement des profils de métier et les précarités professionnelles, la question de l’emploi se pose en des termes nouveaux  La machine ne tue pas l’emploi, elle l’oblige à se déplacer et à se recomposer : les emplois nouveaux se créent dans les services, dans les PME, sur des marchés instables Plus une économie se développe, plus elle est innovante et les qualifications deviennent difficiles résoudre Dans une économie tertiarisée la force de travail est de moins en moins une marchandise interchangeable Cependant, il ne faut pas se tromper de combat, nul ne peut plus arrêter l’accélération du progrès technique. Il faut un changement social.

Conclusion :  Suivre l’évolution de la technique ou périr. Le temps que nous vivons ne supporte ni l’amateurisme, ni l’impréparation. Savoir gagner se résume à 4 éléments : savoir choisir son terrain savoir étudier ses aptitudes savoir choisir ses athlètes savoir préparer leur entraînement  Quelle politique : réduction de la fracture numérique Un nouveau comportement des acteurs  moderniser l’informel pour accélérer sa formalisation par utilisation des TIC  repenser complètement le système des savoirs ?