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LES BASES DE LA TRADUCTOLOGIE

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Présentation au sujet: "LES BASES DE LA TRADUCTOLOGIE"— Transcription de la présentation:

1 LES BASES DE LA TRADUCTOLOGIE
Conférence I La traductologie française 

2 Questions à présenter:
1. L’objet et la définition de la traductologie. 2. Les trois courants de la traductologie. 3. La périodisation de la traductologie. 4. Les axes de la traductologie. 5. Les antinomies de la traduction.

3 Sources bibliographiques :
J.C.Gémar. Traduire : l’art de l’interprétation. Ottawa, 1995. J.R.Ladmiral. Théorèmes pour la traduction. Paris, Sourciers et ciblistes. In: Lecturi filologice; ULIM, 2003. Gutu A. Certains aspects de théorie, empirisme et didactique des langues, Chisinau, 2005. I.Oséki-Dépré. Théorie et pratique de la traduction littéraire. Paris, 1999. Lecturi filologice, ULIM, N01,2, 2006.

4 1. L’objet et la définition de la traductologie
La notion de traductologie est relativement nouvelle, elle étant introduite dans les années ’70 du siècle passé (XX-e). L’objet de la traductologe est la traduction dans tous ses aspects: théorique, empirique, phénomenologique. La traductologie est une science interdisciplinaire qui s’est frayé le chemin entre la littérature, la philosophie, la psychologie, l’histoire, l’ethnographie, la linguistique, la sémiotique etc.

5 suite « La traductologie ( d’après J.C.Gémar ) - est une discipline dont l’objet est la connaissance objective du processus de la traduction , tendant vers un savoir, c’est la manifestation d’une science pure et dure, une claire revendication scientifique. » D’après J.R.Ladmiral « La traductologie c’est l’ensemble des études sur la traduction ».

6 suite La traductologie est la variante étendue, multidimensionnelle du terme « la traduction », qui englobe toutes les activités afférentes du phénomène: écriture, réécriture, rédaction, réexpression etc. Mais, si la traduction a un âge de 3000 ans avant J. Christ (en Syrie, on a découvert des tablettes sur lesquelles il y avait des inscriptions bilingues et trilingues, précurseurs des dictionnaires de nos jours), la traductologie a un âge d’environ 40 ans, c’est un concept qui implique à part la dimension empirique de la traduction, la dimension de la recherche moderne la plus récente.

7 2. Les trois courants de la traductologie
Grosso modo, on peut diviser la totalité des doctrines traductologiques en 3 courants : 1). Le courant nihiliste - les partisans de ce courant affirment que la traduction est impossible. (Du Bellay, G. Mounin, R.Jakobson, Hegel). 2). Le courant absolutiste - les adeptes de ce courant sont d’avis que la traduction est la discipline mère de la linguistique. ( Mel’cuk, Weigtman, Peirce, Steiner - selon eux toute acte de parole est une traduction.)

8 suite 3). Le courant relativiste - les partisans de ce courant disent que la traduction est une discipline fille de la linguistique. (Fiodorov; Vinay et Darbelnet - basent leurs recherches sur l’étude contrastive bilingue des exemples empiriques.) Un quatrième courant, semble-t-il, apparaît – nous pourrions le nommer le courant indépendantiste. Ses représentants mettent en valeur l’importance de la traduction en tant que science indépendante, à pleins droits. (J.C. Gémar, J.-R, Ladmiral, D.Seleskovitch, M.Lederer, H.Meschonnic, E,Nida, I,Oséki-Dépré, C.Laplace, K.Reiss et d’autres )

9 3. La périodisation de la traductologie
Selon Ladmiral il y a IV étapes de la traductologie - le quatrain traductologique. la préhistoire de la traductologie, la traductologie prescriptive (normative ), regroupant les études à caractère pédagogique et empiriques et aussi, certains aspects traditionnellement littéraires ou philosophiques – c’est la traductologie d’avant hier (Saint Augustin, Saint Jérôme, Cicéron, Etienne Dolet, Roger Zuber, etc)

10 Photo Ladmiral

11 suite la traductologie descriptive qui correspond à toute production linguistique (descriptive ou contrastive) – on l’appelle la taductologie d’hier (Vinay et Darbelnet, Fiodorov, G.Mounin) . la traductologie inductive ou scientifique qui correspond à l’étude expérimentale dans la perspective d’une psycholinguistique cognitive – c’est la traductologie de demain (J.Barbizet).

12 suite la traductologie productive ou la traductologie d ‘aujourd’hui qui suppose que tout le travail de théorisation soit appelé à faciliter l’activité des traducteurs, à lui fournir des théorèmes pour la traduction (M.Lederer, D.Seleskovitsh, M.Ballard, J.Deslile, E,Nida, J.-R.Ladmiral, I.Oséki-Dépré, J.C.Gémar)

13 suite D’après J.C. Gémar la périodisation connaît 3 étapes :
théologique - l’étape pré saussurienne, à partir du avant J. CH. jusqu’à la I-e guerre mondiale. C’est la traduction des textes sacrés; métaphysique ou linguistique – c’est la période entre les deux guerres, avec la parution de l’oeuvre de Saussure. scientifique – après la Seconde guerre mondiale, jusqu’à nos jours : correspond à l’a 4-e étape de Ladmiral, c’est l’étape qui est liée à toutes les sciences.

14 Photo Gémar

15 4. Les axes de la traductologie
Un axe c’est un domaine de l’activité socio-humaine que couvre la traduction. Un des premiers axes que Ladmiral met en évidence c’est l’axe culturel. L’importance de cette activité (traduction philosophique, scientifique, littéraire ) réside dans l’appropriation du patrimoine universel, sa circulation à travers le monde. La popularité d’un roman est due à la traduction. Umberto Eco L’axe scientifique permet de faire un échange entre les découvertes scientifiques réalisées dans le monde entier par les savants de différents domaines. L’information scientifique est mise en circulation grâce à la traduction.

16 suite L’axe professionnel – toute activité d’un traducteur qui lui fait gagner le pain quotidien, confère une importance sociale à la traduction en tant qu’activité professionnelle. La traduction fait vivre les hommes aussi bien que les autres métiers. C’est la matérialisation du besoin de sécurité de l’homme. L’axe didactique – la traduction est considérée par certains savants comme un instrument absolument important dans l’enseignement des langues étrangères sans ignorer non plus la formation des traducteurs.

17 5. Les antinomies de la traduction
L’antinomie est une opposition dichotomique – relation binaire – qui s’établit entre deux concepts sans extrapoler à vrai dire le contraste, parfois le réduisant à zéro. Antinomies devenues classiques langue source – langue cible langue de départ – langue d’arrivée langue originale – langue de traduction fidélité – liberté

18 suite traduction littérale – traduction libre Perte - gain
Sourcier – cibliste Traduction orale – traduction écrite L’auteur – le traducteur La traductibilité – l’intraduisibilité

19 suite Le fameux dilemme de la traduction - traduire la lettre ou l’esprit. Selon Andrici le fameux dilemme n’existe pas c’est un pseudo dilemme. Saint Jérôme a traduit la Bible. Pour un traducteur il n’est pas obligatoire de respecter les mots et l’ordre des mots, qui est tout à fait différent en grec. Il est important de rendre correctement les pensées. Cicéron a dit « Pour bien traduire il faut peser les mots et non pas les compter. »

20 suite D’Aled – XVI s. a été brûlé vif, d’avoir commis deux fautes de sens qui enduisaient le lecteur à penser qu’il était athée, hérétique. Un bon traducteur est fidèle au sens et libre dans le choix des formes de réexpressions du contenu du texte dans la langue cible .

21 antinomies Sourcier – cibliste
Le Cibliste se tient au public visé dans la langue cible. Le Sourcier se tient au texte de la langue source. Ladmiral soutient: le traducteur doit inventer un style cible pour son auteur source. Traduction orale – traduction écrite

22 suite L’auteur – le traducteur
fausse antinomie, il est de tradition de les opposer, certains théoriciens disent : On dit souvent qu’un traducteur est un écrivain raté ou que l’auteur est le mâle, le traducteur est la femelle – le premier domine le second. On accuse souvent le traducteur d’être répétitif, reproductif, mais cela n’empêche guère qu ‘il fasse mettre en jeu différents mécanismes de la création. La traduction est aussi une récréation d’un texte. L’épisode de Montesquieu.

23 suite La traductibilité – l’intraduisibilité
C’est l’éternel problème, la pierre philosophale, la dispute infinie dans la traductologie. Ladmiral appelle l’impossibilité de la traduction « objection préjudcielle ». L’affirmation que la traduction est impossible est maximaliste, qui a sa source dans la conception littéraire de la poétique: il est impossible de traduire la poésie; donc, il est impossible de traduire.

24 suite Il y a deux solutions de ce problème :
au niveau de la langue la traduction est partiellement possible ou, même impossible, on parlera, donc, de l’ intradiusibilité des langues tout est traduisible au niveau du texte (discours), et on parlera, donc, de la traduisibilité du sens

25 suite Perte – gain. Cette antinomie est souvent négligée par certains traductologues, mais le phénomène de perte surtout de la forme, mais aussi du contenu (dans la traduction poétique, par exemple) existe, à comparer: Yo paseaba en las calles tomando unos cafecitos. Je me promenait dans les rues en sirotant des cafés. (Traducteur: Alfred Bensussan, son livre « La confession d’un traître)

26 Devoir Dissertation: Laquelle des antinomies vous semble la plus problématique et pourquoi? Conditions: 1 page A-4, Times New Roman, caractères 14, espace 1,5. Envoi par à l’adresse


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