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Publié parAdèle Audy Modifié depuis plus de 8 années
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Révisions ECE 2 2015-2016 ESH Camille Vernet Nicolas Danglade
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Liste des sujets Les classes populaires en France aujourd’hui À quoi sert la politique industrielle Peut-on dire que dans la lutte contre le chômage, on a tout essayé ? Comment expliquer les écarts de taux de chômage entre les pays développés ? L'ouverture des économies explique-t-elle la montée et le maintien d'un chômage élevé en France ?
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Les classes populaires en France aujourd’hui Définir classes sociales : 3 critères Le(s) critère(s) d’appartenance Le critère de comportements / culture / mode de vie Le critère de l’action collective Distinction classe en soi/classe pour soi (classe mobilisée) Distinction critère objectif/critère subjectif
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Place et rôle des classes populaires en France au 20 ième siècle : la classe ouvrière supplante la paysannerie et les conflits sociaux s’articulent autour des conflits du travail = développement droit social / Etat-social Quelle place tiennent-elles objectivement dans la société française ? Ces classes sociales sont-elles toujours associées à des mouvements sociaux de grande ampleur ?
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1.Les classes populaires : un groupe social toujours central dans la société française 1.1 Malgré la moyennisation de la société française, les classes populaires n’ont pas disparu Conclusion : objectivement les conditions de vie des classes populaires sont différentes des autres, et que l’accès aux ressources socialement valorisées par la société est moindre pour ce groupe.
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1.2 Le poids toujours important de la reproduction sociale en France : l’exemple de l’école Sociologie de l’éducation + travaux plus récents en économie Conclusion : Les inégalités s’auto-alimentent / polarisation sociale
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2. Des classes populaires moins visibles 2.1 Le recul du mouvement social ouvrier Plusieurs facteurs explicatifs 2.2La lutte contre les inégalités supplantée par la lutte contre les discriminations Des politiques de lutte contre les inégalités aux politiques de lutte contre les discriminations
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A quoi sert la politique industrielle ? 1. Deux logiques différentes en fonction du niveau de développement des économies 1.1 Les politiques industrielles verticales et le rattrapage L’Etat est un acteur central des politiques industrielles menées dans les pays en rattrapage. Décollage et latecomers (Gerschenkron) Mais : défaillances de l’Etat
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1.2 Les politiques industrielles horizontales et le déplacement de la frontière technologique La concurrence permet un niveau d’investissement plus élevé nécessaire pour se situer sur la frontière technologique = favoriser la politique de la concurrence Mais : défaillances de marché Conclusion : éviter les défaillances du marché conduit à l’intervention publique, mais l’intervention publique conduit à des défaillances de l’Etat. Est-il possible de sortir de ce dilemme ?
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2. Une nouvelle politique industrielle : maîtriser à la fois les défaillances de marché et les défaillances de l’Etat 2.1 Répondre aux défaillances engendrées par le marché Défaillances de marché et système d’innovation 2.2 Répondre aux défaillances engendrées par l’Etat Plus la démocratie est de bonne qualité, plus la politique industrielle est efficace.
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Peut-on dire que dans la lutte contre le chômage, on a tout essayé ? François Mitterrand (1993) : « Dans la lutte contre le chômage, on a tout essayé ». Point de départ de ce sujet : existence d’un chômage de masse et durable ; une croissance du taux de chômage pour toutes les PCS mais en particulier pour les ouvriers non qualifiés et les jeunes actifs (moins de 25 ans) ; Aujourd’hui taux de chômage environ à 10% ; 3,6 millions de chômeurs catégories A Pôle Emploi (qui ne travaillent pas et souhaitent travailler). Ce sujet nous invite, un quart de siècle plus tard, à dresser un bilan des politiques visant à lutter contre le chômage entreprises depuis les années 1970 et à proposer d’éventuelles nouvelles pistes.
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Nous montrerons dans une première partie, que les politiques mises en œuvre jusqu’à aujourd’hui sont globalement inefficaces, ou lorsqu’elles fonctionnent, sont très coûteuses. Nous distinguerons notamment les politiques conjoncturelles et les politiques structurelles de lutte contre le chômage. Nous montrerons dans une seconde partie qu’il reste encore des domaines possibles d’intervention publique, mais que de nouvelles politiques nécessiteraient des réformes difficiles à mettre en œuvre.
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1.Les politiques de lutte contre le chômage en France depuis les années 1970 : une impuissance à faire reculer le chômage 1.1 Des politiques conjoncturelles de moins en moins sollicités et de moins en moins cohérentes Cas de la France Fin années 1970 : politique de relance (pour faire baisser le chômage) + politique restrictive (pour faire baisser inflation) Milieu 1980 : politique de désinflation compétitive et ancrage sur le deutschmark Années 1990: critères de convergence Années 2000: policy-mix européen La marge de manœuvre des politiques conjoncturelles se réduit 2009/2010 : relance Depuis 2011: policy mix européen incohérent Nous avons assisté à un recul progressif dans l’usage de ce type de politiques publiques, jusqu’au moment de la crise de dettes souveraines, où l’incohérence du policy-mix n’a pas permis de stimuler l’activité suffisamment pour « inverser la courbe du chômage ».
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1.2 Des politiques de lutte contre le chômage structurel très peu efficaces Années 1980 : CDD + Pré-retraites + Emplois aides 1993 Mitterrand Années 1990/2000: RTT + allègements cotisations sociales + CICE + loi TEPA Conclusion : des résultats décevants
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2. D’autres pistes pour réduire le chômage structurel 2.1 Améliorer l’appariement et réformer le droit du travail et augmenter la demande de travail des entreprises Qualité de l’information, la formation et la mobilité géographique La flexibilité du marché du travail et la nature du contrat de travail La qualité du dialogue social et le rôle des syndicats
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La nature du contrat de travail et le fonctionnement du CDI : deux inconvénients = Licenciement coûteux et incertain Conséquences = Utilisation de contrats courts : dualisation Frein aux créations et aux destructions d’emplois Or : plus cette rotation de l’emploi est élevée, plus la productivité dans les entreprises augmente, plus la croissance est importante, et plus cela stimule la création d’emplois. Pourquoi ? Rotation de l’emploi = utilisation efficiente du capital humain = PGF
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La destruction des emplois a pour contrepartie une meilleure allocation des ressources qui fait progresser la croissance et donc la création d’emplois nouveaux. Il y a donc deux mouvements distincts : celui du flux de chômeurs qui augmente avec une plus forte rotation et celui du stock de chômeurs qui diminue grâce à la dynamique de création des emplois.
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Cahuc et Zylberberg, la conclusion à laquelle amène cette analyse est centrale : le chômage est une nécessité ! Il est la contrepartie d’un turn-over de la main d’œuvre qui permet une accumulation du capital humain dans l’économie, générateur de croissance et d’emplois. Mais à une condition : que l’appariement entre l’offre et la demande soit de bonne qualité.
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Dialogue social : la capacité des acteurs du monde du travail à mettre en œuvre le droit du travail dans les entreprises. La condition pour que ce dialogue puisse opérer s’appuie sur la présence dans chaque entreprise de syndicats représentatifs d’une grande majorité des salariés. Or, faiblesse syndicale en France qui conduit à ce que le droit du travail soit appliqué de manière assez « verticale » = trop de rigidité = pénalise les entreprises
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Conclusion 2.1 : En résumé, le champ des réformes reste encore suffisamment large pour affirmer qu’en matière de chômage nous n’avons pas tout essayé. Ce champ des réformes s’appuie par ailleurs sur une idée particulière : le chômage est aussi une nécessité.
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2.2 Réforme du droit du travail et protection des salariés : l’adaptation de la flexicurité danoise en France Flexibilité du marché du travail = favoriser le turn over mais choisir entre le modèle américain et le modèle danois = quelles conséquences sur les inégalités ? Peut on éviter le dilemme « efficacité versus équité » ? Les caractéristiques du modèle danois Les difficultés d’adaptation de ce modèle en France
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Comment expliquer les écarts de taux de chômage entre les pays développés ? Point de départ une comparaison des taux de chômage dans les PDEM : de 4,5% au Etats-Unis ou en Suède à 25% en Grèce, en passant par 10% en France. Comment expliquer que le taux de chômage soit 6 fois plus élevé en Grèce aujourd’hui qu’aux Etats-Unis ? Pour quelles raisons le fonctionnement intrinsèque du marché du travail dans un pays amène peut conduire à taux de chômage relativement plus élevé = écarts de chômage structurel; Dans quelle mesure les cycles économiques diffèrent-ils d’un pays à l’autre et comment les pouvoirs publics agissent-ils sur les écarts de production qui en découlent : écart de chômage conjoncturel
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1. Les écarts de taux de chômage structurel 1.1 L’impact des institutions sur le taux de chômage structurel D.C.North (PN 1993) On distingue les règles qui portent sur : -Le droit du travail : nature du contrat de travail ; durée du travail ; CDI ; salaire minimum ; -Le dialogue social : les modalités d’application du droit social dans les entreprises ; -La protection sociale : montant des indemnités ; montant des aides sociales ; cotisations sociales et impôts 1.2 La qualité de l’appariement offre/demande
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2. L’impact des politiques conjoncturelles et industrielles 2.1 Les différences de politiques économiques conjoncturelles mises en œuvre après des chocs négatifs. Exemple après 2008: hausse du chômage plus importante aux Etats-Unis mais reflux également plus important Effet d’hystérèse 2.2 L’intégration économique et les différences de politiques industrielles Difficulté en France à se rapprocher de la frontière technologique = faiblesse de la PGF = donc de la croissance potentielle et de l’emploi
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L'ouverture des économies explique- t-elle la montée et le maintien d'un chômage élevé en France ? 1. La conséquence de l’ouverture de l’économie sur le chômage : une destruction nette d’emplois industriels mais un impact globalement faible 1.1 Les conséquences de l’ouverture des flux commerciaux et de capitaux : un impact négatif sur l’emploi industriel
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François Bourguignon dans « La mondialisation de l’inégalité » (2014) s’appuie sur une étude du Trésor en France de 2010. On mesure à environ 70 000 les emplois détruits par an dans l’industrie en France entre 1980 et 2007. Sur ces 70 000 emplois, environ 10% serait la conséquence de délocalisation vers les pays émergents et 30% serait la conséquence d’une intensification de la concurrence internationale. Soit un effet direct de l’ouverture des économies expliquant 40% des emplois détruits dans l’industrie : ce qui fait environ 750 000 emplois détruits sur la période 1980-2007. Par ailleurs, l’ouverture commerciale produit un effet de rationalisation qui engendre une hausse du progrès technique. Or, la hausse de la productivité explique 30% des destructions d’emplois sur la même période. Ce qui signifie qu’indirectement l’ouverture commerciale peut expliquer 30% de plus d’emplois détruits.
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Il faut par ailleurs, comme le fait l’étude de la Direction Générale du Trésor, préciser que l’impact sur l’emploi n’est pas du tout le même d’un secteur à un autre. Certains secteurs industriels sont créateurs nets d’emplois comme la secteur de l’industrie agro-alimentaire, d’autres sont « destructeurs » nets. Parmi les secteurs qui ont perdu des emplois, les échanges internationaux expliquent 83% des emplois perdus dans l’industrie automobile, mais 4% dans les biens intermédiaires ou les biens de consommation. Très peu d’effet des délocalisations Les conséquences de l’ouverture sur l’agglomération des activités : la France rejoint les pays de l’Europe du Sud
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1.2 Un impact globalement modeste sur l’emploi total mais des difficultés d’appariement l’emploi « sédentaire » représente 85% des emplois en France en 2007, contre 15% pour l’emploi « nomade »; Plus d’impact sur les inégalités que sur le chômage; À mettre en perspective avec la rotation de la main d’œuvre sur le marché du travail : Les 750 000 emplois détruits dans l’industrie entre 1980 et 2007 équivalent donc à 75 jours de destructions d’emplois.
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C’est pourquoi une question importante est moins celle du solde des emplois que de la réaffectation des emplois perdus : que deviennent les « perdants » de l’ouverture commerciale ? Problématique de l’appariement;
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2. Une hausse du taux de chômage structurel 2.1 La faiblesse de la demande de travail : pénurie d’emplois et coût du travail trop élevé Explications en termes de « pénurie de travail » et de coût du travail trop élevé = des politiques de l’emploi peu efficaces ! 2.2 Une rotation de la main d’œuvre insuffisante Pour Cahuc et Zylberberg, le chômage n’est donc pas qu’un danger (pour ceux qui le subissent), ou une fatalité (parce que les politiques de l’emploi ont jusque là échoué), c’est aussi une nécessité. Réformer le marché du travail
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