L’EVALUATION EN MATERNELLE

Présentation au sujet: "L’EVALUATION EN MATERNELLE"— Transcription de la présentation:

1 L’EVALUATION EN MATERNELLE
Valérie MOLETTE Stage REP + septembre 2016

2 Essayons de répondre aux questions suivantes :
Qu’est- ce qu’évaluer ? Pourquoi évaluer ? Comment évaluer ? Avec quels outils ?

3 Qu’est ce qu’évaluer ? L’évaluation est, un moyen de se rendre compte que chaque élève progresse C’est donner de la valeur aux production des enfants en situation d’apprentissage en se rapportant à des critères définis et non pas porter un jugement hâtif Porter un regard plus attentif et être à l’écoute

4 Pourquoi évaluer ? ● Pour rendre compte :
-aux parents (à qui on doit des informations au moins 2 fois par an) -aux élèves eux-mêmes (de manière interactive) Rendre compte = rendre des comptes ET donner de la valeur L’enfant a besoin de quelqu’un qui le voit réussir et qui témoigne de sa réussite. L’évaluation, c’est le moment où il y a quelqu’un qui témoigne de la réussite d’un enfant. -à l’institution et à la société

5 Pourquoi évaluer ? ● Pour se rendre compte : -pour ajuster son enseignement et mieux comprendre ce passe. L’enseignant pourra trouver des ajustements qui encourageront chaque enfant à s’engager et progresser dans les apprentissages ( plus d’étayage pour certains, situations plus ambitieuses pour d’autres pour maintenir l’envie d’apprendre. -pour dépasser une vision globale souvent imprécise, pour identifier vraiment besoins et points précis.

6 Que va-t-on évaluer ? Des comportements, des attitudes (ex : est-ce qu’un enfant est capable de se tenir en place le temps de raconter une histoire ?), des démarches, des procédures, des productions, des réalisations… Des connaissances

7 Comment évaluer ? Observation spontanée : dans le cours des activités et de la vie scolaires, au fil du temps. (Il faut avoir en tête des observables possibles) Observation préparée (planifiée, déterminée au préalable) voire instrumentée (orchestrée) : liée à un objectif (créer une situation particulière pour vérifier certaines choses, mais pas forcément de manière artificielle pour tous les élèves). Selon ce que l’on aura observé, une perspective de travail sera nécessaire. Place de la tâche complexe Prioriser le domaine du langage et celui du nombre Compléter cette partie

8 Comment évaluer ?

9 Comment évaluer ? Avec bienveillance : comment et jusqu’où ? (43’)
Développer une « évaluation positive » : en toute chose, valoriser les réussites et pouvoir dire ce qui est acquis, même si ce n’est pas l’idéal visé (« éclairer les bosses plus que les creux ») L’évaluation doit montrer/révéler des réussites (non la perfection ; non la supériorité par rapports aux autres) Les manques sont repérés de manière dynamique, c’est-à-dire en suggérant des moyens de les dépasser ou de les combler. Il ne s’agit pas de les masquer. La communication avec les parents se fait de manière constructive : les progrès –même minimes- sont valorisés.

10 Des outils pour évaluer
Des outils pour communiquer : avec la famille ‘carnets de suivi ou cahier de réussite) Avec la famille et le cycle 2 (synthèse des acquis scolaires de l’élève) Des outils pour les enseignants de maternelle : (tableau ou carnet de bord, grilles d’observations)

11 Des outils pour évaluer
Le carnet de suivi des apprentissages : 2 formes de cahiers réussite : -préformé : parcours de l’enfant déjà formaté (on a inscrit ce qu’on attend progressivement ; on coche dès que l’enfant réussi). Attention : les parents peuvent regarder comme un livret scolaire, regardent ce qui n’est pas encore réussi. Se méfier quand trop de choses sont déjà annoncées. Il faut alors bien expliquer aux parents. -cahier vierge (avec onglets possibles) : au fur et à mesure qu’on avance dans l’année, on inscrit des choses dans le cahier de réussites ; c’est le parcours de l’enfant qui s’écrit. Pas de parcours type ou idéal. Port folio (avec échantillons qui prouvent…) : cahier de vie, cahier individuel : recueillir des traces significatives, conserver des preuves.

12 Des outils pour évaluer
►L’implication des enfants dans l’évaluation ●permet à l’élève de se représenter ce qui est attendu de lui Le carnet de suivi illustre le temps d’apprentissage, aide l’enfant à prendre conscience des étapes à franchir (le carnet de réussites préformé permet à l’enfant de se dire « Voilà vers quoi je vais aller »), des progrès réalisés ou à effectuer, de valoriser les étapes franchies. Cette conscience permet à l’enfant de se donner un « programme » ou un « projet », d’entrer dans un « contrat d’apprentissage » Visées : aider les enfants à comprendre l’école, à se comprendre ; faire qu’ils se perçoivent en train d’apprendre à apprendre. (Quand un enfant s’évalue, il est dans cette logique-là)devenir élève

13 Des outils pour évaluer
une synthèse des acquis scolaires de l’élève » établie selon un modèle national Format : -5 domaines d’apprentissage avec des approches assez globales positionnement sur une échelle à 3 niveaux (« Réussit régulièrement », « Réussit souvent » ou « Ne réussit pas encore ») +4ème colonne pour noter les points forts de l’élève et/ou besoins particuliers dont le CP devra se soucier sans attendre). Apprendre ensemble et vivre ensemble » : des observations sur 4 composantes importantes pour la construction de la posture de l’élève.

14 Des outils pour évaluer
●Des outils professionnels (carnet de bord, grilles) «L’évaluation repose sur une observation attentive et une interprétation de ce que chaque enfant dit ou fait »… -Pour suivre l’évolution des apprentissages (noter, conserver des traces) : carnet de bord ou tout autre forme observables représentatifs / repères (liés au développement et liés aussi au parcours dessiné par le programme). -Pour cerner les acquis sur des points particuliers activités spécifiques, situations spécifiques, « protocoles »… La référence n’est jamais la perfection mais l’horizon commun possible.

15 Des points de vigilance en langage
Enfants de 3 et 4 ans L’enfant ne parait pas comprendre, il ne pose pas de questions et ne donne que peu de signes d’intérêt. Il n’utilise que des mots phrases et montre peu ou pas d’évolution dans le courant de l’année. Il n’utilise pas le « je » ni le « tu ». Il n’est pas intelligible, et ne dit pas de mots reconnaissables. Pour compléter, on essaiera de prendre d’autres informations : • cet enfant réagit il aux bruits, à la musique ? • le volume de sa voix est-il normal ? • cherche-t-il à communiquer par d’autres moyens que le langage (mimiques, gestualité, mais aussi formes agressives : coups de pied, morsures, griffures …) ? • regarde-t-il son interlocuteur ? • essaie-t-il de chanter ? Prend-il du plaisir dans les moments dédiés à ces activités même s’il ne participe pas activement ?

16 Des points de vigilance en langage
Enfant entre 4 et 5 ans L’enfant comprend moins bien qu’il ne parle. Il ne parle qu’en situation. Il produit des phrases sans verbes. Il n’utilise pas le « je » ni les autres pronoms sujets usuels. Il cherche fréquemment ses mots, son vocabulaire est réduit à des noms. Il est peu intelligible (articulation). Il évolue peu ou pas malgré un guidage et une aide de l’enseignant. Mêmes observations complémentaires que précédemment, en particulier pour ce qui est de la communication.

17 Des points de vigilance en langage
Enfant de 5 et 6 ans L’enfant comprend mal ou difficilement (il a besoin de reformulations, de simplifications). Il est peu intelligible ou déforme des mots de manière importante et régulière. Il ne remplace pas un nom par « il » ou « elle » quand il raconte. Il ne produit pas de formes conjuguées pour exprimer le futur ou le passé. Il produit des énoncés réduits (inférieurs à 4 mots) ou des phrases longues, mais agrammaticales. Il ne parvient pas à raconter. Il n’exprime pas de notions de temps et d’espace. Il ne parvient pas à « jouer » avec les syllabes, encore moins avec les phonèmes. Il a des difficultés à mémoriser des comptines, des chants, des poèmes, une histoire. Il ne reconnait que très peu de lettres de l’alphabet Il progresse peu ou pas sur l’année, malgré des aides.

18 Des points de vigilance sur le plan moteur
Agitation excessive, hyperactivité, Difficultés manifestes de coordination motrice, voire des régressions dans le développement. impossibilité à maintenir son attention, désorganisation, impulsivité. au niveau relationnel : retrait fréquent du groupe, Difficulté à instaurer un contact corporel Évitement des situations proposées, anxiété, un sentiment d’insécurité ou agressivité inhibition ou un faible intérêt systématique vis-à-vis des situations proposées. En cas de doute, les enseignants peuvent être amenés à solliciter des membres du RASED pour une évaluation plus fine.

19 Des points de vigilance sur l’approche des quantités et nombres
La construction des compétences visées par le programme s’appuie sur quatre principes : • s’intéresser au cardinal du nombre ; • pratiquer des tâches en amont et en parallèle du dénombrement : comparer, décomposer, compléter des collections pour faire émerger des procédures et se les approprier ; •se construire des représentations mentales des quantités pour créer des groupements d’objets et des relations entre les nombres ; • mettre en relation différents contextes d’activités numériques (rituels, comptines, albums à compter, jeux...).

20 Des points de vigilance sur l’approche des quantités et nombres
Points de vigilance (vers 5 ans) : difficultés récurrentes • difficulté à construire une collection témoin (par exemple avec les doigts) de même quantité qu’une collection donnée (cardinal inférieur ou égal à 5) • difficulté à comparer deux collections (correspondance terme à terme ou construction d’une collection témoin à l’aide des doigts par ex) • difficulté à utiliser l’énumération pour dénombrer des collections de 10 objets au plus, fixes • difficulté à construire une collection < ou égale à 5demandée oralement • connaître la suite orale des nombres jusqu’à 10 ; • utiliser le nombre pour retrouver un objet dans une collection rangée de 10 éléments maximum