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Morphologie Semestre de Printemps Lundi

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Présentation au sujet: "Morphologie Semestre de Printemps Lundi"— Transcription de la présentation:

1 Morphologie 641030 Semestre de Printemps Lundi 12.00-15.00
Université Nationale et Capodistrienne d’Athènes Faculté des Lettres Département de Langue et Littérature Françaises Section de Langue française et de Linguistique Morphologie 641030 Semestre de Printemps Lundi Amphithéatre 204 Enseignante: Rania Voskaki Lundi 26 Mars 2018

2 Morphologie (1/2) En grammaire traditionnelle, la morphologie est l’étude des formes des mots (flexion et dérivation), par opposition à l’étude de la syntaxe.

3 Morphologie (2/2) Le terme morphologie Le terme morphologie vient du mot grec μορφολογία, composé de μορφή/forme et de λόɣos/discours. La morphologie, étymologiquement est la branche de la linguistique qui étudie la façon dont les mots sont formés. La morphologie, en synchronie, étudie les morphèmes.

4 Morphème (ou monème) Le terme de morphème désigne le plus petit élément significatif individualisé dans un énoncé, que l’on ne peut diviser en unités plus petites sans passer au niveau phonologique. C’est donc l’unité minimale porteuse de sens que l’on puisse obtenir lors de la segmentation d’un énoncé sans atteindre le niveau phonologique.

5 Les outils du morphologue
Pour détecter les morphèmes, on a recours à la technique de la segmentation (le découpage des mots en unités de sens). Par exemple : travailleur travaill-eur

6 Segmentation La segmentation est une procedure consistant à segmenter l’énoncé, c’est-à-dire à le diviser en unites discrètes dont chacune représentera un morphème.

7 Morphologie dérivationnelle et morphologie flexionnelle
Il y a deux types d’opération morphologique : la morphologie dérivationnelle (παραγωγική μορφολογία) et la morphologie flexionnelle (κλιτική μορφολογία).

8 Morphologie dérivationnelle
La morphologie dérivationnelle est la branche de la morphologie qui s'intéresse à la formation et à la construction des mots. Plus précisément, elle sert à créer des nouveaux mots ; on peut former de mots nouveaux en ajoutant des morphèmes dérivationnels à partir de mots existants. Exemple : dans(er) dans-eur

9 Morphologie flexionnelle
La morphologie flexionnelle ne sert pas à créer de nouveaux mots. On ajoute des morphèmes flexionnels pour former le pluriel d’un nom, le temps d’un verbe, etc. Il y a flexion nominale et adjectivale et flexion verbale.

10 Morphologie flexionnelle
Par exemple : dans chant-(ent) (-ent) est un morphème verbal qui marque la 3ème personne du pluriel (flexion verbale) dans étudiant(s) (-s) marque le pluriel (flexion nominale) dans mauvais(es) (es) marque le pluriel du féminin (flexion adjectivale)

11 Préfixe (1/2) On appelle préfixe un morphème de la classe des affixes figurant à l’initiale d’une unité lexicale, position dans laquelle il précède immédiatement soit l’élément radical ou lexème: re dans refaire

12 Préfixe (2/2) Soit un second préfixe : in- dans indéracinable
On remarque qu’une séquence des trois préfixes est parfois possible. Par exemple: in-de-com dans indécomposable

13 Suffixe (1/2) Le Suffixe est un affixe qui suit le radical auquel il est étroitement lié. On distingue les suffixes flexionnels, ou désinentiels, qui forment les marques casuelles, celles de genre et de nombre de la flexion des noms, et les marques de temps, de nombre et de personne des verbes,

14 Suffixe (2/2) et les suffixes dérivationnels, qui servent à former de nouveaux termes à partir des radicaux. Ainsi, -esse dans duchesse (féminin de duc) est un suffixe flexionnel; et –age dans l’asphaltage des routes (issu de les routes sont asphaltées) est un suffixe dérivationnel.

15 Préfixe vs Suffixe (1/2) À la différence du suffixe, le préfixe ne permet pas à l’unité lexicale nouvelle le changement de catégorie grammaticale. Par exemple: défaire est verbe comme faire déraison est substantif comme raison

16 Préfixe vs Suffixe (2/2) Alors que la suffixation de : malheur aboutit à la l’adjectif malheureux et à l’adverbe malheureusement

17 Le morphème dérivationnel –able (1/4)
La forme -able est un morphème dérivationnel puisqu’on le trouve, parmi plusieurs mots. Par exemple : ador(er) ador- conven(ir) conven- able préfér(er) préfér-

18 Le morphème dérivationnel –able (2/4)
Son sens est “qui peut (être) Vpp” Vpp : c’est le participe passé d’un verbe (par exemple : adoré, préféré). C’est un suffixe équivalent du grec ancien : -τος (αγαπητός, εκλεκτός, αρκετός κ.λπ.)

19 Le morphème dérivationnel –able (3/4)
Attention ! La forme –able n’est pas un morphème dans coupable ni dans capable : * coup-able * cap-able puisque les formes coup- et cap- n’ont aucun sens.

20 Le morphème dérivationnel –able (4/4)
Dans les exemples suivants, s’agit-il du morphème dérivationnel –able ? indéracinable indécomposable Quels morphèmes remarquez-vous en faisant la segmentation de ce deux mots ?

21 Le morphème dérivationnel -ier
Le forme -ier est également un morphème dérivationnel puisqu’on le détecte dans des mots comme les suivants : pomme pomm- palme palm- ier olive oliv- abricot abricot- Ce suffixe signifie « l’arbre qui fait des fruits ».

22 Le morphème dérivationnel –ation
La suite –ation est un morphème dérivationnel qui sert à créer des substantifs au féminin à partir de bases verbales. Par exemple : manipul(er) manipul- exploit(er) exploit- ation interrog(er) interrog-

23 Le morphème dérivationnel –ment (1/2)
La forme –ment est un morphème dérivationnel, puisqu’on le retrouve, dans des mots comme : facile facile- partiel, partielle partielle- ment malheureux, malheureuse malheureuse- Elle sert à former des adverbes à partir de bases adjectivales.

24 Le morphème dérivationnel –ment (2/2)
Attention ! La forme –ment n’est pas un morphème dans le mot ciment (τσιμέντο) : * ci-ment puisque la forme ci- n’aurait, dans ce mot, aucun sens. Ce n’est donc pas un morphème.

25 Le morphème dérivationnel -eux
La forme –eux est un morphème dérivationnel, puisqu’elle est détectée dans de nombreux mots comme : malheur malheur- peur peur- conscienc(e) conscienci eux paress(e) paress- Elle forme des adjectifs à partir des bases nominales. -

26 Segmentons les mots suivants…
αdorable, dangereux, incroyable, inacceptable

27 adorable et dangereux ador-able ador(er) -able danger-eux danger eur

28 incroyable et inacceptable
in able croi(re) in-accept-able in able accept(er)

29 Des remarques… Adorer a donné lieu à adorable, danger à dangereux, croire à croyable qui a servi de base à la création de incroyable, accepter a servi de base à la création de acceptable qui, à son tour, à servi de base à la création de inacceptable, comme on le voit au tableau suivant : Tableau adorer danger croire accepter adorable dangereux croyable acceptable incroyable inacceptable Nous constatons que croi- et croy- sont un seul morphème sous deux formes légèrement différentes.

30 RIEGEL M., J.-C. PELLAT, R. RIOUL (1994) Grammaire méthodique du français, Paris, Presses Universitaires de France.

31 Morphologie grammaticale Morphèmes grammaticaux
La catégorie générale des morphèmes grammaticaux regroupe d’une part des mots tels que les déterminants (qui sont des actualisateurs du nom), les auxiliaires (qui servent à construire les formes composées des verbes) et le mots dits « de liaison » (prépositions et conjonctions) ; d’autre part des morphèmes dits liés, parce qu’ils ne peuvent apparaître qu’ à l’intérieur d’un mots. Or, ces morphèmes, également appelés affixes, se distinguent selon le rôle qu’ils jouent dans la structure interne du mot et dans son insertion syntaxique. (p. 537)

32 Morphologie lexicale et Morphèmes lexicaux (1/2)
La morphologie lexicale, qui traite de la forme et de la formation des mots en termes de dérivation et de composition, suit deux perspectives complémentaires : diachroniquement, elle recherche l’origine des mots et retrace leur évolution ; synchroniquement, elle décrit les mots tels qu’ils se présentent à une époque donnée dans le système de la langue.

33 Morphologie lexicale et Morphèmes lexicaux (2/2)
En particulier, des mots du français moderne qui sont historiquement des mots construits seront néanmoins traités en synchronie comme des mots simples, car le mécanisme qui a assuré leur construction n’est plus perçu ou n’est plus productif. C’est le cas de biscuit (« deux fois cuit ») de bureau (diminutif formé sur bure), de heureux (dérivé par suffixation de heur signifiant « chance ») et de aujourd’hui, lexicalisation du syntagme au jour d’hui, etc.

34 Morphèmes grammaticaux et lexicaux
Les morphèmes grammaticaux entrent dans une liste fermée ; on peut les dénombrer. Les morphèmes lexicaux n’entrent dans une liste fermée ; on ne peut pas les dénombrer.

35 Morphèmes autonomes et non autonomes
Les morphèmes autonomes, on les trouve dans les dictionnaires. Par exemple : à, dans, de. Les morphèmes non autonomes, on ne les trouve pas dans les dictionnaires. Par exemple :anti-, dé.

36 Les affixes dérivationnels préfixes et suffixes
Les affixes dérivationnels, préfixes ou suffixes selon qu’ils sont antéposés ou postposées, qui ressortissent au lexique. Ils servent en effet à former des mots nouveaux (dits dérivés) qui conservent le comportement syntaxique d’un mot simple. Alors que la préfixation change assez rarement la catégorie grammaticale du terme de base, ses suffixes opèrent plus souvent le transfert d’une catégorie à une autre : le nom feuill-age par exemple est dérivé d’une base nominale, mais les adverbes suffixés en –ment proviennent généralement d’une forme adjectivale ; par exemple : lente-ment. (p. 538)

37 Étapes 0. dette 1. endetter 2. surendetter 3. surendettement
Quels affixes remarquez-vous ? Y-a-t-il des morphèmes grammaticaux et/ou des morphèmes lexicaux ? Est-ce qu’il y a des morphèmes grammaticaux autonomes et/ou non autonomes ? 000

38 Description des morphèmes (1/2)
sur : morphème grammatical autonome (ici non autonome), préfixe qui ne change pas la catégorie grammaticale de la base surendetter en : morphème grammatical autonome (ici non autonome), préfixe que ne change pas la catégorie grammaticale de la base surendetter 000

39 Description des morphèmes (2/2)
dette : morphème lexical autonome, radical du mot dérivé surendettement et base nominale servant à former le mot endetter. -ment : suffixe nominal qui change la catégorie de la base Il s’applique à des bases verbales, il sert à former des substantifs ; il exprime le résultat de l’action du verbe. 000

40 Mots simples Les mots simples ne relèvent pas de la morphologie lexicale, puisqu’ils ne peuvent pas être décomposés en unités significatives plus petites. Par exemple : table rapide lav(er)

41 Mots composés Ce sont des mots qui forment une unité de sens :
Porte-manteau, tire-bouchon, sac à dos, fruits de mer, aujourd’hui, anthropophage, antibiotique, etc.

42 Mots composés Ceux qui ne sont pas soudés posent des problèmes à la définition du mot. Par exemple sac à dos est-ce un mot ou trois ? Souvent mais pas toujours, ils sont orthographiés avec des tirets comme des composants d’un seul mot. Dans une autre langue que le français, il s’agit de mots simples (sac à dos : σακίδιο, fruits de mer : θαλασσινά).

43 DUBOIS, J. , GIACOMO, M. , GUESPIN, L. , MARCELLESI, C
DUBOIS, J., GIACOMO, M., GUESPIN, L., MARCELLESI, C., MARCELLESI, J-B., MÉVEL, J-P. (1994) Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage, Paris, Larousse.

44 LEHMAN A., F. MARTIN-BERTHET (1998) Introduction à la lexicologie: Sémantique et morphologie, Paris, Dunod.

45 DANIELLE CORBIN (1987) Morphologie dérivationnelle et structuration du lexique, Max Niemeyer Verlag, Tϋbingen.

46 Bibliographie LEHMAN A., F. MARTIN-BERTHET (1998) Introduction à la lexicologie: Sémantique et morphologie, Paris, Dunod. RIEGEL M., J.-C. PELLAT, R. RIOUL (1994) Grammaire méthodique du français, Paris, Presses Universitaires de France, DUBOIS, J., GIACOMO, M., GUESPIN, L., MARCELLESI, C., MARCELLESI, J-B., MÉVEL, J-P. (1994) Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage, Paris, Larousse.

47 Bibliographie APOTHÉLOZ D. (2002) La construction du lexique français, Paris, Ohprys. DE SAUSSURE F. (1916) Cours de linguistique générale, Paris, Payot, GARDES-TAMINE J. (1990) La grammaire, T. 1., Phonologie, morphologie, lexicologie, Paris, A. Colin. (chap. 2). GRUAZ C. (1988) La dérivation suffixale en français contemporain. Publications de l’Université de Rouen.

48 Bibliographie MITTERAND H. (1963) Les mots français, Presses Universitaires de France (Que sais-je?), 1996. MONNERET P. (1999) Exercices de linguistique, Paris, Presses Universitaires de France. MORTUREUX M.-F. (1998) La lexicologie entre langue et discours, Paris, SEDES. NIKLAS-SALMINEN A. (1997) La lexicologie, Paris, A. Colin.

49 Bibliographie RALLI A. (1995) Éléments de linguistique théorique: Morphologie du français, Athènes. WALTER H. (1988) Le français dans tous les sens, Paris, Robert Laffont. WALTER H. (1998) Le français d'ici, de là, de là-bas, Paris, JC Lattès. WISE H. (1997) The Vocabulary of Modern French: Origins, Structure and Function, London, Routledge.


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