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Publié parRachel Lafontaine Modifié depuis plus de 6 années
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développer la conscience orthographique chez les élèves de cycle 2
Jean Creton - Conseiller pédagogique Intro préciser les sources + progression sur site Maths aca Animation pédagogique – Circonscription Aix-Sud Mercredi 14 mars 2018
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Jean Creton - Conseiller pédagogique
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Ce qui nous attend cet après-midi
Un Qsort Une réflexion collective Trois axes de pistes pédagogiques Où il sera question de la copie Le but et les moyens de mémoriser l’orthographe d’un mot Créer du doute orthographique pour trouver des réponses adaptées Jean Creton - Conseiller pédagogique
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Qsort - les 11 assertions ① C'est au 16ème siècle que l'orthographe française se fixe telle que nous la connaissons. ② En orthographe française, c'est le courant étymologiste qui prévaut et non le courant phonétique. ③ L'orthographe française n'est ni systématique, ni arbitraire. ④ L'apprentissage de l'orthographe s'appuie de manière équivalente sur la mémorisation et sur le raisonnement. ⑤ L'orthographe française est avant tout sémiographique. ⑥L'orthographe française est avant tout phonographique. ⑦ En français, on compte environ 36 phonèmes et 45 graphèmes. ⑧ Parmi les 500 noms les plus fréquents, seuls 16 prennent un "x" au pluriel. ⑨ Dans les phrases suivantes, il y a en tout 4 erreurs d'orthographe : J'ai trouvé cent-vingt cinq pucerons sur ce nénufar. Il parait qu'il va pleuvoir ce weekend. Ces ognons, je les ai laissé trop cuire. ⑩ La notion de prédicat est inutile au cycle 2. ⑪ Une lettre muette ne code pas du son et donc ne sert à rien. Jean Creton - Conseiller pédagogique
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Consigne Après 5 minutes de prise de connaissance individuelle de chacune des assertions ci-dessus, vous devrez avec les membres de votre groupe vous mettre d’accord pour indiquer votre degré d’adhésion (voir ci-dessous) avec chaque assertion (écrire sur un post-it le numéro et le code choisi). l’assertion est valide (++) digne de considération (+) douteuse (-) erronée (--) Jean Creton - Conseiller pédagogique
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① C'est au 16ème siècle que l'orthographe française se fixe telle que nous la connaissons.
1529, le mot " orthographe " apparaît pour la première fois. L’idée elle-même fait son apparition à la même époque, dans les premiers textes imprimés en français. 1539, François Ier promulgue l’ordonnance de Villers- Cotterêts, c'est l'usage du « francoys ». 1718, 2e édition du Dictionnaire de l'Académie française, les lettres J et V sont adoptées et différenciées du I et du U. 1740, 3e édition du Dictionnaire de l'Académie française, un tiers des mots changent d'orthographe. 1901, l’Arrêté Leygues propose de tolérer des orthographes multiples pour les concours et dictées officiels en France, mais il n'a jamais été appliqué. Jean Creton - Conseiller pédagogique
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② En orthographe française, c'est le courant étymologiste qui prévaut et non le courant phonétique.
Au début du XIXe siècle, l'orthographe se fixe et, contrairement aux autres pays romans, c'est le courant étymologiste qui prévaut et pas le phonétique. Aujourd'hui, se pose régulièrement la question de la réforme de l’orthographe. Le 20ème siècle voit une succession de propositions de réformes, la plupart avortées, qui vont dans le sens du rejet de signes devenus inutiles. Jean Creton - Conseiller pédagogique
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③ L'orthographe française n'est ni systématique, ni arbitraire.
L'orthographe française n'est ni systématique, ni arbitraire. Elle relève plus particulièrement d'un plurisystème dans lequel se dégagent : des fonctionnements majeurs comme celui qui assure la liaison grapho-phonétique, des fonctionnements seconds, comme celui qui permet les marques morphologiques, des fonctionnements hors-système : ceux qui expliquent dans un mot la présence de lettres étymologiques, voire historiques. Jean Creton - Conseiller pédagogique
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④ L'apprentissage de l'orthographe s'appuie de manière équivalente sur la mémorisation et sur le raisonnement. L’acquisition de l’orthographe (lexicale et grammaticale) se fonde sur : la compréhension et la mémorisation des régularités et prend appui sur une comparaison entre l’oral et l’écrit afin de repérer et d’utiliser tous les éléments qui ne s’entendent pas mais qu’il faut écrire. Jean Creton - Conseiller pédagogique
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Les élèves doivent apprendre conjointement :
à mémoriser des faits de langue stables (séries de mots présentant une analogie morphologique, marques verbales régulières, redondance des marques de nombre dans le groupe nominal, etc.) ; à raisonner pour gérer des variations en utilisant systématiquement la comparaison, le remplacement ou d’autres manipulations syntaxiques ou pour induire des analogies (c’est comme…) ; à utiliser des outils de références qu’ils ont construits ou des outils usuels (imagiers, répertoires, dictionnaires, mémos de conjugaison, etc.). Jean Creton - Conseiller pédagogique
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⑤ L'orthographe française est avant tout sémiographique
⑤ L'orthographe française est avant tout sémiographique. ⑥L'orthographe française est avant tout Phonographique. Principe sémiographique Principe phonographique L’écrit utilise des signes pour coder du sens. L’écrit utilise des signes pour coder du son. Les premières écritures sumériennes étaient composées d’idéogrammes sur des tablettes d’argile. Un signe correspondait à une idée (« ciel » étant représenté par une étoile). Le français utilise les 26 lettres de l’alphabet ainsi que les accents et la cédille pour transcrire la langue orale. On parle de principe alphabétique. Un tel principe suppose un nombre très important de signes pour écrire. L’accès à l’écrit est difficile et peu d’individus le maitrisent. En français, avec environ trente signes, il est possible de tout écrire puisqu’il suffit d’écouter le mot (même inconnu) pour le transcrire. .. Jean Creton - Conseiller pédagogique
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⑦ En français, on compte environ 36 phonèmes et 45 graphèmes.
36 phonèmes mais 130 graphèmes dont 45 de base qui semblent pouvoir être tenus pour objectif raisonnable exigible de l’élève en fin de cycle 2. Jean Creton - Conseiller pédagogique
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⑧ Parmi les 500 noms les plus fréquents, seuls 16 prennent un "x" au pluriel.
La règle de fonctionnement la plus générale peut être : quand un nom commun est au pluriel, on ajoute un « -s » à la fin du mot. Cette marque n’est pas sonore. En parallèle de cette règle, il faut lister avec les élèves tous les noms (les 16 au moins) qui ont une marque différente, repérer la présence du « -u- » qui entraine la modification du « -s » en « –x ». Cette liste est à mémoriser. Jean Creton - Conseiller pédagogique
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⑨ Dans les phrases suivantes, il y a en tout 4 erreurs d'orthographe
J'ai trouvé cent-vingt cinq / cent-vingt-cinq / cent vingt-cinq pucerons sur ce nénufar / nénuphar. Il parait / paraît qu'il va pleuvoir ce weekend / week-end. Ces ognons / oignons, je les ai laissé / laissés trop cuire. Jean Creton - Conseiller pédagogique
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Les programmes pour les cycles 2, 3 et 4 applicables à compter de septembre précisent que « l'enseignement de l'orthographe a pour référence les rectifications orthographiques publiées par le Journal officiel de la République française le 6 décembre 1990 ». Aucune des deux graphies ne peut être tenue pour fautive. Ce principe doit dans tous les cas être respecté : dans les écrits des élèves, aussi bien l'ancienne que la nouvelle orthographe doivent être admises, dans tous les cas. Jean Creton - Conseiller pédagogique
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⑩ La notion de prédicat est inutile au cycle 2.
Pour analyser une phrase, il est possible de partir d’un modèle simple avec une phrase réduite à deux fonctions syntaxiques indispensables (en lien avec le sens) : le sujet de la phrase et le prédicat de la phrase. Le sujet est le premier élément de la phrase : il renvoie à ce dont on parle. Le prédicat est le second élément de la phrase : il renvoie à ce qu’on dit du sujet de la phrase. Le terme de prédicat de la phrase permet de séparer le nom d’une classe de mot spécifique – le verbe – et la fonction syntaxique que ce même verbe peut tenir dans une phrase en étant conjugué, avec ou sans compléments. Jean Creton - Conseiller pédagogique
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⑪ Une lettre muette ne code pas du son et donc ne sert à rien.
Soit les lettres codent du « son », soit les lettres codent du « sens », et là on peut distinguer au moins trois catégories : Des lettres donnant des informations grammaticales (les morphogrammes grammaticaux souvent non audibles) > en genre et nombre (la fleur est bleue / les chats / les gâteaux) / les marques de personne pour les verbes (tu danses / tu veux / ils jouent). Des lettres qui donnent des informations lexicales (les morphogrammes lexicaux souvent non audibles que l’on peut retrouver par les familles de mots) > le plomb (plombier), grand (grande). Des éléments qui pourraient être perçus comme « non fonctionnels » (selon Danièle Cogis) > une souris (un lien avec l’origine latine « sorex / soricis »), un loup (du latin « lupus ») / l’estomac (stomacal) / bungalow (mot emprunté à l’anglais). Jean Creton - Conseiller pédagogique
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A vous de lire Leu kliyan pri ün bêl émrôd dan sa min é, passiaman, l’opsêrva d’in euy ki parêssê seului d’in ékspêr. La lecture orthographique donne un accès immédiat à des informations sémantiques. Les connaissances orthographiques servent principalement à la lecture et c’est sous cet angle qu’il conviendrait d’aborder en priorité la question de l’enseignement de l’orthographe. Du reste, le vrai motif de l’exigence du respect de l’orthographe en écriture — les élèves doivent le comprendre — c’est de prendre soin des destinataires, pour leur rendre plus aisée la compréhension du texte qu’on écrit pour eux, et non de se conformer à des règles auxquelles l’école confèrerait un caractère sacré Jean Creton - Conseiller pédagogique
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Où il est question de la copie
La copie est une activité complexe mettant en œuvre de nombreuses compétences qu’il faut enseigner explicitement Copier, ce n’est pas dessiner des lettres Copier c’est Comprendre le sens de ce qu’on va écrire Le pirate a une épée. Analyser et mémoriser l’orthographe Difficulté ou régularité graphophonétique Genre, nombre, verbe, … Ecrire « à voix haute » Travailler l’empan mémoriel Un murmure (subvocalisation) doit être synchronisé, syllabe à syllabe, avec le geste d'écriture. Jean Creton - Conseiller pédagogique
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Où il est question de la copie
Un élève qui travaille en parlant à voix basse mobilise à la fois : ses yeux, qui regardent ce qu'il écrit ses doigts, qui tracent la forme des lettres sa bouche, qui oralise au fur et à mesure ce qu'il écrit son oreille, qui écoute ce que sa bouche dit le langage, qui fait le lien entre tous ces éléments et convoque sa pensée Jean Creton - Conseiller pédagogique
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Où il est question de la copie
Une proposition de progression : Mot court et régulier (lama, puma, lavabo) Mot long mais régulier (ordinateur, caméléon) Mot avec une seule difficulté (bateau) puis plusieurs (chimpanzé) Mot s’écrivant avec un minimum de ruptures graphiques (fleur, train) Série de mots ayant la même configuration de lettres (fille, famille, grille, chenille) Phrase courte, simple, longue, complexe Jean Creton - Conseiller pédagogique
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Le but et les moyens de mémoriser l’orthographe d’un mot
Jean Creton - Conseiller pédagogique
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Le but et les moyens de mémoriser l’orthographe d’un mot
Mémoriser pour mieux lire et mieux écrire Enseigner explicitement des stratégies de mémorisation Des activités : Mémory (un dessin – un mot) Pendu Recherche (puis d’entraînement) Jean Creton - Conseiller pédagogique
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Le but et les moyens de mémoriser l’orthographe d’un mot
En utilisant des grilles, les élèves peuvent lire des mots, distinguer les syllabes, recopier le mot dans une grille (une case pour une lettre) et colorier chaque syllabe avec une couleur différente. Les lettres non coloriées ne forment pas du son. Exemple 1 : BATEAU > 2 syllabes Toutes les lettres codent du « son ». La première syllabe est formée de 2 phonèmes transcrits (1 lettre par phonème) et la seconde syllabe est formée par 2 phonèmes (1 lettre pour le premier et 3 lettres pour le second phonème). Exemple 2 : CHINOIS > 2 syllabes Une lettre ne code pas un phonème : le -s terminal non audible (marque lexicale > chinois / chinoise). B A T E U Jean Creton - Conseiller pédagogique C H I N O S
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Le but et les moyens de mémoriser l’orthographe d’un mot
En situation de production d’écrits, il faut se méfier de la pratique consistant à permettre à l’élève, lors du premier jet, d’écrire « comme il entend » (mézon). Il faut éviter d’inventer des écritures grapho- phonologiques plausibles des mots car elles risquent, en raison de leur primauté, d’entrer en concurrence avec la représentation exacte. Ce qui entraine la mise à disposition d’outils d’aide l’entraide entre pairs l’utilisation du maitre comme secrétaire Jean Creton - Conseiller pédagogique
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Le but et les moyens de mémoriser l’orthographe d’un mot
Quels mots mémoriser, quelle fréquence de mémorisation? 70 mots constituent à eux seuls 50% des mots de tout texte français Les mots-outils en priorité Les mots utiles dans la classe Les listes de fréquence (eduscol) Répétition, analyse, liens avec d’autres connaissances et organisation Graphophonologie (MAISON : 6 lettres arbitraires ou 4 phonèmes?) Analogie (MAISON comme MAI, MAITRESSE, SAISON, RAISON) Morphologie (MAISONNETTTE, MASURE, MAS) Jean Creton - Conseiller pédagogique
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Le but et les moyens de mémoriser l’orthographe d’un mot
Au lieu d’habituer l’élève à utiliser la procédure suivante : J’encode, la maitresse corrige puis je recopie » Elle cherche plutôt à développer leur conscience orthographique et à leur faire adopter un « habitus » d’expert. Elle privilégie donc cette procédure alternative : Je connais le mot, je l’écris ; Je ne le connais pas, mais il est dans mes « outils pour écrire », je le cherche et je le copie ; S’il n’y est pas, je le demande au maitre (ou à mes camarades s’ils le connaissent). Jean Creton - Conseiller pédagogique
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Le but et les moyens de mémoriser l’orthographe d’un mot
On invite les élèves, quand ils ont besoin d’aide, à ne pas interrompre la production de leur texte en attendant la venue du maitre. On leur demande de tracer, à l’emplacement du mot-problème, un trait de quatre carreaux. Les élèves peuvent ainsi écrire à droite de ce trait les mots suivants et utilisent des cubes bicolores, verts et rouges, qui servent de signal visuel (vert en haut = tout va bien ; rouge en haut = j’ai besoin d’aide) pour demander de l’aide et cela dispense les élèves de lever la main. Jean Creton - Conseiller pédagogique
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Créer du doute orthographique pour trouver des réponses adaptées
Le statut de l’erreur lexicale et celui de l’erreur morphosyntaxique sont radicalement différents. Pour les erreurs morphosyntaxiques, comme dans un problème de mathématiques, le sujet peut trouver en lui-même les raisons de rejeter une forme erronée. Dans ce domaine, toute erreur, si elle est repérée et interprétée, est un pas sur le chemin de l’apprentissage. Les « ateliers de négociation orthographique », s’ils ne concernent que la morphosyntaxe, sont ainsi une bonne manière de développer l’orthographe Jean Creton - Conseiller pédagogique
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Créer du doute orthographique pour trouver des réponses adaptées
La dictée pour apprendre avant d’évaluer Toutes sortes de dictées Auto-dictée Dictée préparée Dictée partielle Dictée dirigée Dictée participative Dictée à choix multiples Dictée-flash Dictée négociée … Jean Creton - Conseiller pédagogique
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En conclusion Le développement des connaissances orthographiques est crucial dans celui des capacités de lecture Les capacités de lecture s’améliorent avec les connaissances orthographiques L’orthographe peut et doit être apprise en même temps que la graphophonologie. Jean Creton - Conseiller pédagogique
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