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Publié parGeorges Lefrançois Modifié depuis plus de 9 années
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TROUBLES DYS ou troubles spécifiques des apprentissages
Ateliers présentés par: Pascale COMMANDEUR et Hervé ALOTTO le mercredi 5 octobre 2011 Raphaëlle GRAND et Catherine RUPH le mercredi 19 octobre 2011 Pensez à cliquer dans l'onglet « Notes » pour lire les commentaires
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Troubles DYS Le préfixe « DYS » signifie trouble, difficulté
dysphasie langage oral dyslexie lecture dysorthographie orthographe dyscalculie calcul dyspraxie gestes dysgraphie écriture et dessin Les troubles DYS: dysphasie, dyslexie, dysorthographie, dyspraxie, dysgraphie, dyscalculie. Pour ces troubles, on parle de trouble instrumental car il s’agit d’enfants à l’intelligence normale mais auxquels il manque un outil, un instrument pour être totalement efficace. On parle de l’atteinte d’une fonction spécifique, d’un trouble spécifique isolé de l’ensemble du fonctionnement intellectuel. Si la fonction atteinte est le langage oral, on parlera de dysphasie. Si la fonction atteinte est le langage écrit, on parlera de dyslexie ou de dysorthographie. Si la fonction atteinte est la fonction logico-mathématiques, on parlera de dyscalculie. Si la fonction atteinte est la programmation de l’action, on parlera de dyspraxie ou de dysgraphie. Quelques rappels sur le développement du langage oral avant de parler de la dysphasie.
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Développement du langage oral
3 ans lexique constitué début syntaxe phrase de 3 mots 4 ans langage constitué intelligibilité complète phrases complexes 6 ans vocabulaire syntaxe maîtrisée tient une conversation ATTENTION non intelligible pronoms inexistants pas d’associations de mots déformation des mots compréhension difficile parle peu, bégaiement troubles articulatoires agrammatisme manque du mot Titre seulement En préambule. Aucun enfant n’a la notion du mot. Avant de savoir parler si on lui dit : « Ferme la porte », pour lui on ne lui dit pas des mots. En fait, ce que l’enfant sait faire, c’est repérer les régularités de la langue. Dès la naissance, un des éléments central dans le développement de la langue, c’est le repérage des syllabes de la langue. L’enfant repère surtout les régularités. Ca peut parfois donner des choses amusantes comme: un éléphant = le néléphant. Il lui faut plus de temps pour repérer les irrégularités. Quelques repères: 3 ans, 4 ans, 6 ans (colonne de gauche) La syntaxe d’une langue est acquise très tôt. A 3ans et demi, la grammaire implicite est en place. Qu’est-ce qui favorise le bon développement du langage? Réponse: Si on essaie d’apprendre la langue en ne faisant que parler à l’enfant, le bain de langage n’est pas suffisant, ce sont les interactions langagières qui permettent d’apprendre. Il ne suffit pas d’écouter le langage, il faut être interpelé pour avoir à traiter le langage. Lancer la colonne de droite. Devant un enfant qui ne parle pas, qui parle mal, qui paraît ne pas comprendre quand on s'adresse à lui, la démarche du clinicien se fera en plusieurs étapes : La première étape permet d'affirmer le décalage dans les acquisitions langagières par rapport aux normes établies pour l'âge de l'enfant. La deuxième étape consiste à éliminer un certain nombre de pathologies qui empêchent la structuration du langage par l'enfant avant d'affirmer qu'il existe un trouble spécifique du langage. La construction du langage par l'enfant est une construction active : l'enfant entend, analyse et fabrique son propre langage ; il a besoin d'entendre, d'écouter, de pouvoir déduire, d'avoir envie de communiquer. Pour affirmer un trouble spécifique, il faudra donc : - vérifier l’audition: « Est-ce que l’enfant entend? - éliminer un trouble envahissant du développement, c’est-à-dire: « Est-ce que l’enfant a des problèmes de relation et de communication? - éliminer une déficience mentale, c’est-à-dire « Est-ce que le langage touche d’autres domaines comme l’autonomie, la motricité, son comportement social? » A ce moment là, on est plus dans un retard global. Quand ces trois éléments sont vérifiés et qu’il n’y a pas de problème de ce côté-là alors on peut dire c’est un problème de langage. Remarque importante parce qu’elle touche quelque chose de compliquée: C’est-à-dire les enfants de milieux défavorisés dans lesquels le langage n’est pas le moyen principal de communication entre les adultes eux-mêmes et entre adultes et enfants. Ca peut-être un problème de stimulation avec le risque qu’il peut y avoir ce problème là et que rien n’empêche qu’il y ait d’autres dysfonctionnement. Il va falloir être attentif de ne pas tout mettre sur le dos de l’environnement. Il faut voir s’il y a des frères et sœurs plus grands afin de voir si tous les enfants ont ce problème Dans un troisième temps, il faudra typer le trouble spécifique : " retard " ou " dysphasie " ? Quand le diagnostic de dysphasie sera retenu il faudra en spécifier le type. Ce n'est qu'au terme de cette démarche rigoureuse que l'on pourra proposer une conduite thérapeutique et une pédagogie adaptée.
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Retard ou trouble? Retard de langage: C’est quand à un âge donné le langage correspond à celui d’un enfant plus jeune. Repérable dès 2ans1/2. Dysphasie: C’est un trouble sévère et durable du développement du langage qui constitue un handicap sévère sur le plan de la communication. Il existe différentes formes mais on observe toujours une perturbation de l’expression à laquelle s’ajoute une atteinte plus ou moins sévère de la compréhension. Les différents critères sont: Stock lexical mal organisé et restreint Parole très peu intelligible Difficultés praxiques au niveau bucco facial et lingual Manque du mot Trouble sévère de la construction grammaticale Difficultés de compréhension verbale Les différences interindividuelles dans le développement du langage sont importantes. Cependant, dès qu’il y a des signes d’alerte, il faut sortir du: « Ca s’arrangera » car les choses ne s’arrange rarement d’elles mêmes et plus les prises en charge se font jeunes plus les améliorations sont rapides et efficaces. Il faut éviter de pathologiser ce qui peut être un simple retard de langage avec des prises en charge adéquates. Par contre il convient d’être vigilant si on est face à: -une absence de langage à 2ans. -une absence de phrases à 3ans. -une communication déficitaire même après 5ans. Depuis 20ans, il y a un suivi systématique des enfants de plus de 3 ans. Le repérage et le dépistage des troubles du langage est fait même en absence de plainte. Le repérage des enfants présentants des « signes d’alerte « est fait par l’enseignant, les membres du RASED. Le dépistage du trouble se fait par: Le médecin de PMI pour les enfants de 2 à 4ans. Le médecin scolaire à partir de 5 ans. Tous les deux sont à même pour délivrer une ordonnance qui permettra de faire pratiquer un bilan orthophonique. Quand on est en présence de critères de sévérité, cela nécessite obligatoirement une évaluation orthophonique. Il faudra mettre en place un suivi orthophonique le plus tôt possible avec en parallèle de la guidance parentale pour favoriser l’interaction et un accompagnement pédagogique adapté à l’école. Il n'existe pas une technique adaptée à l'ensemble des enfants dysphasiques : on choisira donc parmi les différentes méthodes existantes. Pour les cas plus rares où l’enfant ne parle pas du tout, où l’échange est impossible. La première préoccupation ne doit pas être la rééducation du langage mais trouver des moyens pour augmenter la communication pour permettre à l’enfant de s’exprimer (gestes du français signé, pictogrammes, Makaton, utilisation de l'ordinateur). La meilleure chose pour un enfant dysphasique, c’est qu’à partir du moment où il arrive en GS, c’est qu’il puisse le plus vite possible entrer dans l’écrit. Cela va représenter pour lui une compensation majeure des l’oral. Comme il a une petite mémoire verbale, ce la lui permet en passant à l’écrit d’utiliser une mémoire stable de manière visuelle. Il va pouvoir découper parce qu’il y a des indices dans l’écrit qu’il n’y a pas à l’oral. L’enjeu important est que l’enfant apprenne à lire même si pour certains d’entre eux c’est difficile. L’objectif minimum à la fin de cette GS, c’est de pouvoir lire consonne-voyelle, c’est-à- dire les syllabes: la, le, li, lo, lu.. B-Adaptations pédagogiques : Elles seront proposées en fonction du bilan cognitif, de l'âge de l'enfant et de son niveau scolaire : - Intégration individuelle avec contrat et soutien par des rééducateurs libéraux ou par un SESSAD adapté. - Intégration en classe spécialisée (CLIS DYS), voire en établissement spécialisé. - Ultérieurement prise en compte du handicap pour les examens.
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Lecture experte + = Lire:
C’est extraire de l’information d’un texte écrit = Identifier les mots écrits Attribuer du sens, comprendre + L’activité de lecture s’appuie sur la mise en œuvre simultanée de processus d’identification de mots écrits et de compréhension. Seuls les processus d’identification sont spécifiques à la lecture. Pour estimer les capacités d’identification de mots, on utilise la lecture de mots isolés et non en lecture de mots dans des textes pour éviter l’effet de contexte. Dans la capacité à identifier, la perception des formes graphiques a une grande importance. Il va de soi qu’on lit pour comprendre, on ne lit pas pour lire. Les capacités de compréhension appartiennent à l’oral. Lorsqu’on comprend bien à l’oral, on comprend également bien ce qu’on lit. Spécifique à la lecture Composantes communes à l’oral et à l’écrit
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La compréhension se dégrade lorsque le décodage est trop difficile.
V O I R L E C T P B D I D E N T I F I E R E T D E T R A D U I R E S O U S U N E F O R M E O R A L E D E S S I G N E S E C R I T S Savoir lire : c’est être capable d’identifier et de traduire sous une forme orale des signes écrits La compréhension se dégrade lorsque le décodage est trop difficile. Qu’est-ce qui vous a gêné dans la lecture? Qu’est-ce que ces gênes ont occasionné? Une vitesse de lecture plus ralentie entraine une compréhension plus difficile.
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Identification de mots
saison Analyse visuelle raison raisin saison camion L’identification dépend de mécanismes spécifiques du traitement de l’écrit, de la perception visuelle des formes graphiques des mots. Le lecteur expert lit vite parce qu’il utilise un lexique orthographique. Quand il voit un mot, il le reconnaît très rapidement, sans avoir besoin de le lire graphème par graphème ou syllabe par syllabe. Le cerveau active l’ensemble des lettres. Il y a une sorte de compétition qui fait que les mots qui se ressemblent vont s’activer. Finalement l’analyse aboutit à la reconnaissance du mot qui peut être prononcé à l’oral. La reconnaissance est très rapide. Que le mot comporte 1, 2, 3 syllabes, un lecteur expert le lit en moyenne en 67 millisecondes. Crayon maison prison Activation en mémoire des mots, il y a compétition
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EFFET DE CONTEXTE saison Analyse visuelle On était au printemps.
Il faisait si doux en cette saison… Analyse visuelle raisin raison Quand on lit un texte on s’appuie sur le contexte pour anticiper le mot qui va venir. Certains auteurs affirment que faire appel au contexte est la manière de faire des mauvais lecteurs. saison maison prison Sémantique = surcroit d’activation. Temps de réponse plus court.
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Activité privilégiée pour la compréhension
Lecture de textes Lecture de mots isolés Activité privilégiée pour la compréhension L’identification s’aide du contexte C’est l’hiver, il fait froid en cette… Centrée sur l’identification Pas d’aide du contexte Plus apte à évaluer les mécanismes de base de la lecture saison C’est une activité privilégiée pour la compréhension. Son but et de dégager une information en terme de sens ou de connaissance comme par exemple en histoire. L’identification est en partie fonction du contexte donc on ne peut mettre en évidence un trouble spécifique. La lecture de mots isolés est plus apte à évaluer les mécanismes de base de la lecture. La lecture de mots est vraiment centrée sur l’identification car il n’y a pas de possibilité d’aide du contexte et cela va permettre d’évaluer les mécanismes de base de la lecture. On demande de lire des listes de mots isolés quand on veut évaluer leur capacité de lecture.
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propriétaire sartovaldion
La lecture rapide est possible grâce à l’activation d’informations mémorisées. Les mots nouveaux ne peuvent être lus globalement Pour le mot « propriétaire », la lecture est rapide car le lecteur active des informations mémorisées. Ce mot fait partie de notre lexique orthographique. Quand le mot n’est pas connu, la vitesse de lecture est ralentie car on n’a pas la mémoire de l’orthographe du mot. On ralentit la lecture parce qu’on est obligé de décoder. Le décodage est laborieux.
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Modèle de lecture à double voie
Mot écrit Procédure analytique Analyse visuelle Procédure globale Conversion Graphème- phonème Lexique orthographique Sémantique Il date de près de 40 ans. C’est un modèle qui fait l’hypothèse qu’il y a deux procédures de lecture indispensable pour lire tous les types de mots. Il ressemble à un ordinateur qui va chercher des informations dans un fichier. Il y a des connaissances qui préexistent. On possèderait des lexiques précis dans lesquels les informations sont disponibles. L’information est spécifique, c’est-à-dire que quand on cherche une information sur un mot donné, on va dans le lexique et on trouve l’information globale correspondant à ce mot particulier. Dans ce modèle, on a également des règles de conversion graphème-phonème qui sont représentés indépendamment. Quand on lit un texte, on va trouver des mots qui sont déjà connus et qui vont être identifiés par la procédure globale.. Dans le même texte, on peut avoir des mots nouveaux qui eux seront décodés par la procédure analytique. Une procédure globale qui permet de reconnaître d’emblée les mots qu’on a déjà rencontré et qui nous sont familiés. Elle fonctionne parce qu’on a mémorisé l’orthographe de ces mots au cours de lectures précédentes. Elle fonctionne si on s’est constitué un lexique orthographique qui correspond à toutes les formes orthographiques possible dans la langue. Ce lexique donne accès ensuite d’une part au sens du mot et d’autre part à sa forme phonologique. Le lexique phonologique correspond à la liste de toutes les formes orales des mots du français. Une procédure analytique basée sur un traitement séquentiel d’unités sub-lexicales, c’est-à-dire des unités plus petites que le mot, ça peut-être les lettres, les graphèmes, les syllabes, les morphèmes (fill+ette). On peut faire un traitement analytique si on connaît les relations entre les unités orthographiques et phonologiques. Cette procédure sert à traiter les mots nouveaux. Elle part de l’analyse visuelle du mot. Elle applique des règles de conversion graphème-phonème qui permettent de générer la forme phonologique correcte. En résumé: Les mots connus qui nous sont familiers sont lus globalement, en une seule prise d’information. Les mots nouveaux sont lus analytiquement. Pour lire rapidement il faut avoir mémorisé la forme orthographique des mots. La lecture et la compréhension d’un texte reposent sur la capacité à identifier les mots qui le composent d’où l’importance du traitement des mots isolés. La lecture experte est une identification « automatique » c ’est à dire qu’il n’y a pas d’effort intentionnel qui est requis pour identifier le mot puisqu’on le connaît déjà. Lexique phonologique Réponse orale
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Modèle de lecture à double voie
Mot écrit Procédure analytique Analyse visuelle Procédure globale Conversion Graphème- phonème Lexique orthographique Sémantique Comment apprend-t-on à lire? Ce qui est en blanc préexiste avant l’apprentissage de la lecture. Avant d’apprendre à lire, la forme orale et le sens des mots sont déjà mis en place car un enfant qui arrive au CP sait parler et il connaît le sens des mots. En CP, on lui introduit un nouveau code qui est celui de l’écrit et on lui demande de mémoriser cette information en relation avec des connaissances qu’il a déjà et qui sont relatives à la forme orale du mot et à son sens. Par conséquence, l’apprentissage va en partie dépendre du niveau du langage oral. Si l’enfant a beaucoup de vocabulaire, c’est-à-dire beaucoup de formes sonores mémorisées et qu’il connaît le sens de ces formes, apprendre à lire consistera à associer une forme nouvelle orthographique à ses connaissances solides qu’il a déjà mémorisé. Si l’enfant a peu de vocabulaire ou qu’il connaît mal le sens des mots, quand on lui introduit le mot écrit, il faut qu’il l’apprenne à l’oral et qu’il apprenne le sens correspondant. C’est un travail beaucoup plus lourd que si on doit associer une information nouvelle à des choses déjà bien établies. L’oral joue un rôle majeur. Le lexique phonologique correspond à l’ensemble des formes sonores mémorisées de la langue dont on se sert pour parler et le sens préexistent également. Dans ce modèle, il ne reste plus qu’à installer des connaissances lexicales orthographiques, c’est-à-dire mémoriser la forme orthographique des mots, acquérir des connaissances sur les liens entre les unités orthographiques et les unités phonologiques. L’enfant voit et analyse l’information visuelle autour de lui. Il y a une forme d’analyse visuelle spécifique à l’écrit. Même si on se réfère à un modèle de lecture expert, il y a des éléments qui préexistent à l’apprentissage de la lecture. Apprendre à lire, c’est se construire un lexique corporatif. Le lexique orthographique sert pour lire et pour écrire. Lexique phonologique Oral
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Troubles du langage oral Tendance à déformer les mots
Signes précurseurs Troubles du langage oral Tendance à déformer les mots Peu de vocabulaire ou problème d’évocation difficultés en répétition de mots ou de phrases troubles de la dénomination rapide Autres difficultés Problème de mémorisation (alphabet, comptines…) Copie difficile: oubli, confusion et inversion de lettres… Difficultés à repérer et manipuler les syllabes et les rimes. Difficultés de conscience phonologique. Le langage oral: Il y a un lien entre le langage et la lecture. Quand un enfant a une mauvaise maîtrise de l’oral cela lui prend plus de temps pour apprendre à lire. Si le niveau de vocabulaire est faible, on a tendance à utiliser des formes syntaxiques plus simplifiées. Ce n’est pas pathologique mais il faut quand même faire attention car chez des enfants qui présentent un retard de langage à 4-5 ans, on peut s’apercevoir dans le temps qu’il y a une dyslexie derrière. L’apprentissage de la lecture est d’autant plus facile que l’enfant présente un bon niveau de langage oral, d’où l’importance d’améliorer le langage oral en maternelle, l’importance de repérer très tôt les enfants avec des troubles du langage oral, travailler le vocabulaire et la syntaxe à l’oral avant le passage à l’écrit. La connaissance du nom des lettres en GSM prédit la performance d’identification de mots isolés au CP. La conscience phonologique qui est la capacité à isoler et manipuler mentalement des unités sonores et non significatives de la parole. Avant l’apprentissage de la lecture, l’enfant est sensible: -à la conscience des unités syllabes chapeau= 2syllabes, cinéma = 3 syllabes -aux rimes: on entend la même chose à la fin de cheval et de canal -des phonèmes, c’est-à-dire des sons élémentaires de la parole. 4 . Depuis 20 ans, on a mis en évidence une autre activité qui est très reliée à l’activité de lecture, c’est la dénomination rapide automatisée. Elle se teste avec des séquences de 50 lettres qui sont constituées de 5 lettres différentes qui reviennnent dans un ordre aléatoire. On demande à l’enfant de dénommer le plus vite possible. On chronomètre de la 1ère à la dernière lettre. 5. Le traitement visuel fait appel à la perception visuelle, c’est-à-dire que la lecture implique des capacités de discrimination visuel et traitement d’indices visuels précis au niveau du mot, des lettres. 6. La mémoire verbale à court terme ou la mémoire de travail. C’est la capacité à garder en mémoir et à effectuer un travail sur les éléments gardés en mémoire. 7. L’empan mnésique. C’est le nombre d’unité gardé en mémoire (3 en GS, 4 au CP) En résumé: L’enfant met progressivement en place différentes stratégies pour identifier et écrire les mots écrits. Le rôle de l’école maternelle est important dans le développement des compétences nécessaires à l’apprentissage de la lecture comme la conscience phonologique et les activités de préalphabétisation. Avant l’entrée à l’école élémentaire, les enfants mettent en place une stratégie visuelle d’identification de mots.
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Dyslexies : définition
Troubles qui se manifestent par une difficulté durable de l’apprentissage de la lecture en dépit d’un enseignement normal, d’une intelligence adéquate, de conditions socio-culturelles et affectives sans problématique majeure. Critères : Décalage entre une compétence attendue à un âge donné et la performance réelle (de -2ET). Pas de déficience intellectuelle. Pas d’affection neurologique. Pas de troubles sensoriels. Pas d’affection psychiatrique. Pas de perturbation psycho-affective. La dyslexie résulte d’un déficit d’identification des mots écrits. 1. Le décalage de lecture doit être mesuré avec des tests étalonnés. 2. Pas de déficience, c’est-à-dire des capacités intellectuelles dans la norme correspondent à un QI > 85. Pour poser un diagnostic de dyslexie, il faut donc pratiquer un bilan psychologique avec mesure de QI. 3.Il doit y avoir intégrité du système nerveux central. 4. Il doit y avoir absence de troubles sensoriels parce qu’on ne peut pas parler de dyslexie si l’enfant est mal voyant ou mal entendant. 5. Absence de troubles psychiatriques c’est-à-dire pas d’autisme, pas de dépression. On décèle mieux les enfants dyslexiques dans les milieux favorisés.
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Les sous-types de dyslexies
Il existe différents sous-types de dyslexies caractérisés par des profils de lecture différents. Les sous-types les plus connus sont: Les dyslexies phonologiques Difficulté d’acquisition de la procédure analytique Les dyslexies de surface Difficulté d’acquisition de la procédure globale Les dyslexies mixtes Difficulté d’acquisition des procédures analytique et globale. La dyslexie phonologique: C’est la plus fréquente. Il y a atteinte de la voix phonologique: L’enfant peine à appliquer le code de conversion grapho-phonémique. Il fait des inversions, des ajouts, des confusions… Il n’arrive pas à lire les non mots. Quelques caractéristiques les plus fréquentes: L’enfant préfère les activités où l’écrit est peu nécessaire. Il comprend bien les lectures lues à haute voix. Il oublie des mots, saute des lignes à l’écrit. Il peine à combiner les sons avec les lettres. La dyslexie lexicale ou encore appelé dyslexie de surface (représente environ 10% des dyslexique). Il y a atteinte de la voix lexicale: l’accès au sens est perturbé. Il y a absence d’orthographe d’usage, confusion visuelle. L’enfant copie difficilement du tableau à la feuille. Il peine à copier les chiffres. Il oublie les mots, saute des lignes. Il y a des confusions visuelles. La mémoire immédiate est perturbée car il ne conserve pas les consignes. La dyslexie mixte. Elle touche 25 à 30% des dyslexie. Il y a atteinte des deux voix.
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Dyslexies: repérage Tout enfant en difficulté de lecture n’est pas forcément dyslexique. Le critère de gravité admis est un décalage de 18 mois à 2 ans mais dès 7 ans, un enfant non lecteur qui présente les caractéristiques des déficits des compétences phonologiques présente un facteur de risque d’être dyslexique. L’analyse qualitative des déviances des stratégies de lecture est un aspect essentiel pour poser un diagnostic de dyslexie.
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Dyslexies : diagnostic
Dyslexies : dépistage Toute difficulté d’acquisition du langage oral écrit repérée par la famille ou l’enseignant : Dès le courant du CP chez un enfant porteur d’un trouble du langage oral. dès la fin du CP ou le début du CE1 chez un enfant sans antécédent doit conduire à un bilan. Dyslexies : diagnostic Bilan psychologique : Qi Bilan médical : acuité, examens neurologiques Antécédents familiaux Test de niveau de lecture avec mesure des capacités d’identification de mots : Odédys, l’Alouette… Remarque : On ne pose jamais de diagnostic avant 8 ans.
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! ? ! ? Un enfant qui souffre d’une dyslexie se sent souvent très dévalorisé, culpabilisé et se demande ce qui lui arrive. Des hypothèses variées existent sur les origines de la dyslexie: neurologique, dysfonctionnement cérébral, psychologique. Il a observé une grande proportion d’enfants nés grands prématurés et une répétition du trouble dans les familles. Les psychologues cliniciens évoquent des problématiques en lien avec les premières relations du jeune enfant avec son milieu maternant (qualité de l’attachement, capacité à se séparer et à « entrer » dans la parole et la pensée de l’autre). Il notent aussi une problématique en lien avec l’acceptation des frustrations ( notamment apprendre c’est accepter de ne pas savoir) et la difficulté à entrer dans un code avec ses règles. 18
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DYSPRAXIE Dyspraxie : diagnostic Bilan psychologique : Qi
C’est un trouble psychomoteur qui affecte tout ce qui est geste volontaire Dyspraxie : diagnostic Bilan psychologique : Qi Bilan médical : acuité, examens neurologiques Bilan par un psychomotricien ou un ergothérapeute ou au CHU Antécédents familiaux Le geste est quelque chose d’organisé et qui s’acquiert. Ce qui est différent du mouvement qui est inné. Par exemple un geste volontaire c’est: écrire, manger seul, s’habiller, se coiffer. Cela suppose la combinaison du geste programmé et de l’analyse visuelle des données. Ce sont des séquences qui exigent une succession de gestes intermédiaires qu’il faut ordonner les uns après les autres pour parvenir au résultat souhaité. Ces séquences de gestes s’apprennent par apprentissages répétés. Petit à petit se crée un « schéma cérébral » qui nous permet de faire ces gestes courants sans y penser. Nos gestes sont harmonieux et efficaces. Beaucoup de gestes sont automatisés, on les fait sans réfléchir. La dyspraxie est un trouble psychomoteur qui affecte tout ce qui est geste volontaire. Conséquences: Dès la maternelle l’enfant dyspraxique va se retrouver rapidement en difficulté car on lui propose des taches essentiellement praxiques. Tous les enfants n’éprouvent pas les mêmes problèmes mais tous auront des problèmes de manipulation:le découpage parce qu’il n’arrive pas à découper sur la ligne, le collage, les gommettes qu’il n’arrive pas à placer, le coloriage parce qu’il dépasse les limites, le graphisme, les labyrinthes, les puzzles, les jeux de construction, le chant parce qu’il ne va pas réussir à reproduire les gestes et mimer une chanson, le sport, les mathématiques. En élémentaire, l’écriture est lourdement affectée. Il ne peut avoir une idée en tête et l’écrire directement sur une feuille. Il lui faut en permanence penser à son geste, à la position de son stylo sur la ligne, à l’orientation sur la feuille. Pour y arriver, il doit mettre une grande volonté et beaucoup d’énergie. C’est très fatigant psychiquement et physiquement. Alors il devient lent, à un moment il décroche, il ne peut pas faire autrement. En lecture, quand il lit, l’enfant a du mal à rester sur la ligne car son regard ne se stabilise pas et les lignes bougent. La lecture lui demande aussi un effort, non pas pour comprendre, car le sens ne pose pas de problème, mais pour déchiffrer. Au niveau de la motricité globale, il est maladroit L’enfant dyspraxique est vif, intelligent, beau parleur, il aime participer aux conversations des grands. Il adore les récits et les histoires. Il a une excellente mémoire auditive.
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Prise en charge du trouble
Repérage (Famille, école, professionnel de santé) Evolution favorable Surveillance Persistance des difficultés Pas de trouble: surveillance et conseil Dépistage par des professionnels de santé Dépistage par des professionnels de santé: Tous les enfants de GS passent le « Bilan de Santé qui s’appelle ‘Evaluation du développement pour la scolarité au cours duquel sont testés: la vision, l’audition, le langage en production, la conscience phonologique, le langage en réception, la compréhension orale, la mémoire phonologique, l’attention sélective, la motricité globale, la motricité manuelle. On a également un autre outil utilisé qui est l’inventaire de développement de l’enfant, il est rempli par les parents et va donner des renseignements sur les aspects sociaux, l’autonomie, l’aspect moteur global, moteur fin, le langage expressif, la compréhension du langage, l’apprentissage des lettres, des nombres, le développement général. Le dépistage peut ëtre fait également par le centre du langage. Signes évocateurs de trouble Bilan pluridisciplinaire Diagnostic 20
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Prise en charge du trouble
Diagnostic Prise en charge Aménagements pédagogiques En classes ordinaires en milieu ordinaire: Sans PPS Avec PPS : AVS, SESSAD, En classes spécialisées en milieu ordinaire: CLIS DYS Guidance parentale Associations: Coridys Apédys Dyspraxique mais fantasfique Projet de rééducation Orthophoniste Psychologue clinicien Neuropsychologue Psychomotricien Ergothérapeute Orthoptiste CMP CMPP La grande majorité des enfants « DYS » sont scolarisés dans l’école maternelle ou primaire de leur quartier avec une ou plusieurs prises en charge extérieurs. Si le trouble est très important et qu’il handicape les apprentissage scolaire la famille peut avoir recours à l’élaboration d’un projet personnalisé de scolarisation PPS. Une équipe éducative pluridisciplinaire se réunit (parents, enseignants, personnel soignant, médecin scolaire, psychologue scolaire, maître référent) sous l’autorité du directeur va se réunir pour faire le point sur les difficultés de l’élève. C’est la famille qui soumet un dossier de reconnaissance de handicap à la maison de l’autonomie. Le dossier est constitué de 3 parties: une partie renseignements scolaires, un certificat médical, une partie remplie par la famille, un bilan psychologique. Le dossier est transmis à la MDA par l’intermédiaire du maître référent. Une équipe pluridisciplinaire de la MDA se réunit et élabore le projet personnalisé, c’est-à-dire le PPS à partir des éléments transmis par l’équipe éducative. En fonction des besoins identifiés, le PPS peut définir: La mise en place d’un SESSAD: service de soin Les aménagements à prévoir (matériel informatique, logiciel, mise en place d’une auxiliaire de vie AVS, transport …) sur le temps scolaire. L’orientation vers un dispositif de scolarisation spécialisé: CLIS DYS. Après élaboration, le PPS est présenté à la
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Aménagements pédagogiques
A/ Introduction Préalables indispensables B/ Difficultés liées aux différents types de dyslexie Dyslexie phonologique Dyslexie de surface ou visuo-attentionnelle Dyslexie mixte C/ Aménagements scolaires (visant à contourner les difficultés) Organisation générale Aides à la compréhension Aides à l’écrit Aides à la lecture Aides aux exercices et aux évaluations
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D/ Outils pédagogiques (visant à améliorer les performances de l’élève) et axes à privilégier
Augmenter le lexique orthographique Apprendre des mots nouveaux travailler sur la morphologie des mots - En cherchant la base commune de mots (barreau – barrage – barrer – barrette - En segmentant une forme dérivée ( tourn-age, figu-ier) - En cherchant l’intrus sémantique (déjeuner – jeunesse – rajeunir – jeune) - En complétant des phrases (Quand on bricole, on fait du … bricolage) - En travaillant la compréhension des affixes à partir de pseudo-mots (Un mouleur est un petit moule ou celui qui moule?) - En pratiquant la dérivation à partir de mots connus (maison – maisonnette, visible – invisible, mener – emmener)
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F/ Lien famille- école- partenaires extérieurs G/ Conclusion
Automatiser la lecture En travaillant la lecture analytique: - Lire des syllabes - Trouver des mots cachés (jlouchelp: louche) - Segmenter des mots collés (écolemaisontiroir) - Surligner chaque syllabe d’un mot d’une couleur différente (camion) - Assembler des syllabes pour former un non-mot de façon à automatiser la reconnaissance des syllabes complexes en dehors du sens - Relire le même texte plusieurs fois E/ Travail à la maison F/ Lien famille- école- partenaires extérieurs G/ Conclusion
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A favoriser A éviter Photocopie des cours Copier un texte long
Lecture d’un texte court avec préparation si élève volontaire Lecture à voix haute Evaluation plus courte et uniquement sur les notions principales Evaluation que sous la forme écrite Une seule consigne et vérifier sa bonne compréhension Donner plusieurs consignes à la fois Encourager, valoriser chaque effort Eviter les moqueries des autres
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