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(le cas du Québec et de ses régions)

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1 (le cas du Québec et de ses régions)
Les crises économiques depuis quelques décennies : menaces et opportunités pour l’économie sociale (le cas du Québec et de ses régions) Benoît Lévesque, professeur émérite UQÀM et ÉNAP Québec, 31 mars 2011

2 Plan de l’exposé Introduction: territoires et périodes (crises)--économie sociale 1. La crise actuelle - Crises antérieures non résolues (1970, 1980, 1990) - Crise multidimensionnelle (financière, économique, sociale) 2- Sortie de la crise actuelle? - Sortie probable… - Sortie possible… 3- La contribution l’ÉS - À la suite des crises antérieures récentes - À la suite de la crise actuelle Conclusion: ÉS: moteur de développement économique et sociale? Québec, 31 mars 2011

3 Introduction (1) Certains milieux (territoires) plus fertiles pour l’ÉS Économie sociale est fondée sur l’association de personnes et sur des proximités plurielles Territoires reposent Sur une population, des personnes en interactions Sur diverses proximités (inégalement présentes) Proximité géographique (juxtaposition) Proximité organisationnelle (capital social, réseaux et appartenance) Proximité institutionnelle (système politique, SRI, SLP) D’où les régions du Québec contrastées et différenciées (certains milieux plus innovateurs d’autres) 1) Développement renvoie à une pluralité de dimensions, économique et social, écologique, culturelle, politique… Moteur du déeloppement économique et social: moteur de liaison; moteur d’initiatives pour nécessité et aspirations; moteur dans certains secteur, dans certaines régions plutôt que d’autres. Pas le seul moteur….D’où point d’interrogation????? –spécificité de l’Économie: association de personnes et entreprise 2) Territoire (régional et local) = appartenance et de vie… marqué parr la proximité – géo, organisationnelle et institutionnelle….Réciprocité, marchand, non-marchand, non monétaire… 3) Régions du Québec sont contrastée… Milieu plus innovateur 4) Grande crise = des moments d’innovation Rapport au temps Québec, 31 mars 2011

4 Introduction (2) Grandes crises = à la fois
Des périodes (grandes crises) plus favorables à l’ÉS Économie sociale = inspirée par La nécessité (besoins et urgences) Les aspirations (rêve de changement) Grandes crises = à la fois Périodes de destruction: ÉS = réparation, réponses aux urgences = transition Périodes de reconstruction: ÉS = transformation, autre modèle de développement (aspirations) Confirmation historique (après-coup) de cette hypothèse D’où l’importance de bien comprendre la crise actuelle On change de période Période de changements 1848 : les sociétés de secours mutuelles Fin du XIX et début XX: coopératives agricoles, d’épargne et de crédit Grande crise : « âge d’or » de la coopération Québec, 31 mars 2011

5 1. La crise actuelle: crises antérieures non résolues et crise multidimentionnelle
Québec, 31 mars 2011

6 La crise actuelle: accumulation des crises antérieures non résolues
Celle de la fin des années 1960 et début 1970 Crise des valeurs (contre-culture) et de la démocratie (double exclusion dans l’organisation du travail et dans la consommation) – d’où recherche d’alternatives et demande d’autogestion, « vivre et travailler autrement » ----expérimentations Questionnement des politiques de développement régional comme déconcentration et comme approche top-down (fordisme = a-spatial) Celle des années 1980 et 1990 Globalisation de l’économie, NTIC, et néolibéralisme triomphant (fin du communisme); crise de l’emploi, et de l’économie, crise des finances publiques; revendications antérieures arrêtées -----nouvelle vague d’IS et d’ÉS Redécouverte du territoire, nouvel arrimage entre le local et le régional, nouvelle approche: bottom-up, développement endogène, nouvelle vague d’IS et d’ÉS : DR = services publics, infrastructures, administration publique déconcentrée, planification indicative (État), économie administrée – mise en veilleuse de l’ÉS, développement régional = Contestations et expérimentations (IS et ÉS), Demandes de décentralisation et Initiatives locales qui questionnent l’intervention étatique, développement endogène, expérimentation, OD, JAL, CDEC, SADC… : Institutionnalisation…arrimage local-régional, nouveau local, SPL, SIR…outils de développement local et régional. Mondialisation/redécouverte du territoire. Reconnaissance de l’ÉS. Québec, 31 mars 2011

7 La crise actuelle: une crise multidimensionnelle
La crise actuelle formée de crises emboîtées Crise financière Crise économique Crise sociale et de la modernité Crise politique et démocratie Crise écologique Crise de la globalisation de l’économie et néolibéralisme La crise actuelle = expression d’une mutation plus profonde (hypothèse d’une grande transformation à réaliser) Québec, 31 mars 2011

8 Une crise financière systémique
Déréglementation et libéralisation Finance de marché vs intermédiation (risques disséminés et portés par tiers) Nombreuses crises financières depuis les année 1980 Cause structurelle: montée des inégalités (Fitoussi et Stiglitz, 2009) Un capitalisme financier Une finance mondialisée: concentration des profits, paradis fiscaux, agences de notation, rémunérations perverses, industrie malicieuse Firme actionnariale : managers au service de l’actionnaire Banques « to big to fail » Conséquences économiques et sociales Territoires orphelins, secteurs d’activités abandonnés Appauvrissement de la majorité: partage trop inégale de la richesse, pertes des petits actionnaires Perte de confiance dans les élites économiques, demande d’éthique Retour spontané à l’État: socialisation de dettes, finances publiques en crise Québec, 31 mars 2011

9 Une crise économique du type 3
Une crise de la régulation (type 1 comme en 1929 au carré, Lipietz; « moins dramatique, mais plus inquiétante », Touraine) Déséquilibre entre finance mondialisée et économie territorialisée Absence de régulation mondiale d’une finance mondialisée Bulles spéculatives: les cours vont au-delà des capitaux investis Montée des inégalités sociales (crise structurelle) Une crise du régime d’accumulation (type 2 comme fin XIXe) Remise en cause du mode de production et de consommation Questionnement de la croissance économique comme finalité Transformation de l’économie: passage d’une économie industrielle à Une économie du savoir et de la connaissance, économie reposant sur l’immatériel Une économie relationnelle et une économie créative Une économie symbiotique qui réunit éco-conception, circularité, fonctionnalité Interdépendance nord-sud, reconfiguration et inégalité des relations (Chine emploie même technologie mais avec des salaires représentant 10% des pays occidentaux) Économie symbiotique: «  On pourrait aller jusqu’à dire qu’il ne s’agit plus de produire des biens mais des conditions d’existence. Dans cette perspective, les effets sur la société et l’environnement ne sont plus des aspects secondaires de l’acivité productive, mais des éléments à prendre en compte de manière centrale èàs la phase de conception des produits. » p. 157 Boucle de rétroaction, cycle, synergie . « Pour simplifier, on peut définir la symbiose comme une interdépendance durable et mutuellement avantageuse, à l’excemple des relations entre les cellules et les organes vivants qui constituent le corps humaines. P p, 158 Québec, 31 mars 2011

10 Crise écologique Une crise écologique = milieu de vie d'une population évolue de façon défavorable à sa survie Une crise planétaire: les réponses doivent être locales et globales Manifestations nombreuses de l’urgence de la crise écologique Réchauffement et dérèglement climatiques Épuisement de plusieurs des ressources naturelles Modes de production et de consommation: limites dépassées Société de risque: explosion des risques sociaux et environnementaux Déterritorialisation de l’activité économique, souvent négation du territoire Inégalité croissantes, y compris au sein des pays dit développés Empreinte écologique allant au-delà du potentiel de la planète Plusieurs irréversibilités Articulation crise économique et sociale avec la crise écologique: salaire baisse, nourriture augmente (rapport Terre-Humanité) Enjeux principaux Finalité du développement économique à repenser Modes de production et de consommation à transformer Économie à reterritorialiser Du point de vue écologique, rapport terre et humanité ut 1848, salaire baisse, nourriture augmente. « …le problème de cette grande crise n’est pas en dernier ressort la finance, c’est que l’économie mondiale produit trop pour trop de pauvres insolvables, et produit mal en faisant trop pression sur la Terre » p. 21 Lipietz, Face à la crise : l’urgence écologiste, Paris, Textuel, 142 p. Crise économique et sociale et crise écologique – articulation Néolibéral = libéral productiviste…Articulation : augmentation du prix des matières premières. Crise du système de crédit. Économie de l’endettement basé sur le crédit hypothécaire = subprimes. Crise écologique  : pénurie de carburants, pénurie alimentaire, envolée des prix énergie et alimentation. Crise sociale et écologique, crise financière. P. 25 Crise écologique, trois raisons : alimentation agrocarburant Automobile Lipietz, Face à la crise p. 98 Conflit pour l’usage de la terre : FFFF Food, Feed, Fuel, Forest (p. 100) Alimentation humaine, alimentation animale, alimentation des voiture et préservation de la forêt et biodiversité « L’année 2007 marque ainsi l’éclatement d’une des crises écologiques majeures qui hanteront le XXIe siècle : le conflit mondial pour l’usage des terres » p. 100 Québec, 31 mars 2011

11 Crise politique (et de la démocratie)
Grand déficit démocratique à l’échelle mondiale Démocratie représentative Désenchantement et abstention des électeurs, perte de confiance dans élus + partis Élites économiques principaux conseillers des gouvernements Sentiment d’une perte de maîtrise de la part des citoyens des grands enjeux Démocratie participative et sociale Des citoyens de plus en plus actifs, mais fragmentation sociale Pouvoir de proposition faible, pouvoir de surveillance et de blocage élevé Démocratie délibérative (approche transversale) Revalorisation de la délibération, du débat et du dialogue pour décisions éclairées Enjeu: démocratie plurielle pour démocratiser la démocratie Approfondir, élargir et mieux arrimer les diverses formes de démocratie Mieux arrimer les divers échelons d’expression démocratique Arrimer centralisation (pilotage fort) et autorégulation Pour aller des droits fondamentaux aux institutions et lois: la démocratie Démocratie transforme travailleurs et consommateurs en citoyens: condition première du redressement économique et social (Touraine, 2010: 183) Centraliset: pilotage fort: gestion de la pénurie/décentraliser/autorégulation - déchet (Perret, 2008:190) Premier pas : solidarité au fondement de la reconnaissance des droits des autres, tous des droits fondamentaux; confiance accordée à celui qui reconnaît les droits des autres; principe central d’égalité à la base de la démocratie « Le chemin, qui s’étend du principe des droits fondamentaux à des institutions et à des lois, passe pour l’essentiel par la démocratie, dont les conditions d’existence sont de même nature – mais sous une autre forme – que le respect prioritaire des droits fondamentaux. Si l’on ne reconnaît pas à chaque individu des droits qui n’ont pas une origine sociale, puisqu’ils sont universels, on ne peut assurer ni le respect des loi ni la démocratie. » p d’où la difficulté de définir les conditions concrètes et les formes de construction d’un nouveau modèle sociétal. Rétablissement du lien social = un thème puissant mais nettement insuffisant…; thème vs « un individualisme qui porterait en lui la destruction de toue organisation sociale et de la confiance entre les acteurs » p On ne peut condamne la sociabilité. « On peut même considérer que l’absence de liens sociaux est un obstacle aux conduites qui engagent l’universel et les droits. « Ce qui rend cette reconstruction possible est que les acteurs, dans leur grande majorité, ne sont pas dirigés seulement par la recherche de leurs intérêts » (…) Mais il es grand temps de reconnaître qu’une crise est beaucoup plus qu’une panne, et que l’état général de la vie sociale qui contribue soit à l’aggravation de la crise, soit au redressement de la vie sociale et économique, Il faut surtout proclamer que la démocratie, qui transforme les travailleurs en citoyens responsables, est la condition première du redressement économique et social » p. 183 Touraine… Québec, 31 mars 2011

12 Crise sociale et des valeurs
Première modernité Seconde modernité C R I S E Société nationale intègre l’économie, le politique, la culture Un mouvement social central: le mouvement ouvrier C R I S E D E S L’individu socialisé, valeurs communes partagées (intégration) Valeurs sociales (priorité: justice et efficience) séparées des valeurs éthiques du domaine privé (priorité: bien et excellence) croissance économique = une fin Modernité tronquée (démocratie absente de l’économie) S O C I A L E Économie, politique et culture ne forment plus système Nouveaux mouvements sociaux: société civile active mais fragmentée V A L E U R S L’individu se construit par son parcours (individu pluriel- cohésion) Valeurs sociales (juste et efficience) et valeurs éthiques (bien et excellence) : recherche d’un compromis ( ex. commerce équitable, développement durable, RSE) Modernité réflexive: développement questionné « Mais c’est à cette réinvention d’une éthique, expression de la morale dans des situations sociales particulières que les sciences sociales doivent donner la priorité » p. 83 Touraine « Les grands combats d’aujourd’hui se mènent donc au nom des Droits de l’homme ou contre eux, et non plus pour instituer telle forme ou telle autre de propriété et de pouvoir. » p. 75 Touraine, 2010 « Ne cherchons plus dans l’économie le principe de construction de la société. «  p. 81 Seul le sujet conscient de ses droits peut s’opposer à la toute-puissance de la globalisation et au néolibéralisme qui a soumis l’économie et les êtres humains au marché, cette instance supposée plus rationnelle.  Mais l’idée de sujet ne se réduit pas à celle de la défense des Droits de l’homme. Elle est formé de tout ce qui est reconnu comme universel dans l’être humain, à commencer par la raison….»   Inspiration : Billaudot, 2009, Dubet, 2009 ;Castel, 2009 Québec, 31 mars 2011

13 Crise de la mondialisation et de la société
Globalisation de l’économie a entraîné: une triple séparation Entre système économique et système social (conflits sociaux ne sont plus principalement à l’intérieur du système de production) Entre économie financière et économie réelle Entre finance spéculative et finance bancaire Conséquences négatives sur les sociétés Impuissance des État-Nations, des partis de gauche au pouvoir et des syndicats par rapport à une économie qui échappe à leur contrôle Disparition des grandes ensembles sociaux des conflits centraux, fragmentation sociale, repli communautariste Menace de destruction des institutions où se construisent les normes et les modes de négociation sociale  Épuisement des interprétation de la société actuelle Plus de société, mais une situation post-sociale séparation des catégories économiques, politiques et sociales, les acteurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes (sujets de droit) pour légitimer leurs revendications. (société pré-industrielle se définit en termes politiques; société industrielle: intégration des catégories économiques et sociales; avec globalisation, « Les acteurs se défissent de moins en moins par leur appartenance à la société et se rattachent de plus en plus clairement par leur référence à l’idée de sujet, considéré comme la capacité des êtres humains à se constituer, grâce au langage, aux représentations artistique et à la création d’un au-delà –considéré comme l’origine de leur propre créativité – comme les garants de leurs droits. » Tourainep. 172Société industrielle = « la plus forte intégration entre catégories économiques et catégories sociales. » = fonde l’analyse sociologique en termes de classe. Avant la société industrielle, la société s’analysait en termes politiques; pouvoir politique permet l’expansion du capitalisme, mouvements révolutionnaires = renverser les rois au nom de la nation. Touraine Actuellement = rupture entre le système et le sujet, séparation. « Cette séparation n’équivaut pas à un retour aux sociétés préindustrielles et à leur volontarisme, du côté de l’État comme du côté des entrepreneurs. Au contraire, le système économique dominé par la globalisation appuyé sur de nouvelles techniques de communication, est de plus en plus dirigé par le capitalisme financier, qui sépare de tous les aspects sociaux et politiques de la vie économique pour ne viser que le profit maximum. De l’autre côté, les acteurs qui avaient été politiques avant de devenir économiques et sociaux sont désormais obligés de ne plus compter que sur eux-mêmes et sur leurs droits pour légitimer leurs revendications, puisque le monde social est rapidement détruit par la globalisation de l’économie. » p Québec, 31 mars 2011

14 2. Sortie probable et sortie possible de la crise actuelle
Québec, 31 mars 2011

15 L’au-delà de la crise actuelle: issue incertaine?
Un au-delà « progressiste » improbable Acteurs affaiblis: les plus défavorisés, la classe moyenne et même l’État Dirigeants politiques toujours conseillés par élites financières Capitalisme financier toujours incontrôlé, refus de compromis Un au-delà progressiste possible Miser sur la démocratie pour prendre en charge les objectifs non économiques (sociaux et écologiques) du système économique Inscrire l’économie dans une société qui la dominerait (compétitivité harnachée, acteurs non capitalistes: États réformateurs, société civile ) Reconstruire à la fois par le haut et par le bas: À l’échelle du monde: autre mondialisation, principes universels, institutions À l’échelle locale, IS continues et plurielles, entre autres au sein de l’économie sociale et du développement durable Inspiration: Autain, Gadrey, Coutrot, Lipietz, Morin, Perret, ThéretManière de répondre à la crise peut faire la différence: Cela suppose que l’économie soit inscrite dans une société qui la dépasse (acteurs non capitalistes, société civile, États réformateurs et pas seulement compétitivité et financiers cupides) (Source: Touraine: 2010) Québec, 31 mars 2011

16 Impératifs paradoxaux du développement
Démondialiser: reterritorialiser l’économie, favoriser les vitalités locales, régionales et nationales, circuits courts Mondialiser: dans les sens de l’unité solidaire de l’humanité, favoriser les coopérations économiques, sociales et culturelles Développer ce qui améliore les conditions de vie, ce qui apporte de la connaissance et de l’esthétique; donc croissance des services, énergie verte, aménagement d’humanisation des villes, transport en commun; agriculture et élevage biologiques; économie plurielle Envelopper (encastrer) dans des pratiques communautaires, conviviales, culturelles et spirituelles; slow food + slow life; donc décroissance des intoxications consommatrices, nourritures industrialisées, etc. Mondialisation: pour le pire (inégalités, destruction de liens sociaux), pour le meilleure (communauté de destin), d’où Québec, 31 mars 2011

17 Le développement durable: un paradigme unificateur?
Redéfinition de l’économie et du social (3) Hiérarchie vs juxtaposition (1) Développement social et individuel É Q U I T Fin Démocratie (2) Gouvernance É C O N M I E Moyen Hiérarchie « Osons une formule simple: les contraintes sont principalement écologiques, les finalités sont sociales et l’économie constitue le cadre de mise en concurrence hors duquel il est impossible d’agir » Bernard Perret, Les capitalisme est-il durable? Paris, Carnets nord, 2009: 15 sq Écologie et social: Écologie suppose un renouvellement de la notion de social Innover dans notre conception du social = pas seulement pouvoir d’achat, emploi, retraite, sécurité sociale ..trop à court terme, conception trop consumériste mais…Nouvelle interprétation de la notion de bien-être, passer d’un idéal de prospérité partagée à un idéal de bien vivre ensemble Rapports entre les hommes qui soit cohérente avec l’exigence d’un nouveau rapport à la nature. Économie et écologie: pas suffisant d’un compromis entre logique prédatrice et productiviste qui régit l’industrialisation. L’économie doit devenir éco-économie en imitant les mécanismes qui assurent la résilience du vivant » p. 17 Liste de mots clés: parcimonie, recyclage, maintenance, symbiose, interdépendance, fonctionnalité. Contradiction entre économie et environnement… Suppose: « D’une manière générale, il n’y aura pas de développement durable sans large mobilisation, pas de mobilisation sans consensus et pas de consensus sans effort de justice sociale et de solidarité » p. 16 Perret, 208 Gouvernance: « Le développement ne sera durable que s’il est piloté par des instances politiques ayant pour fonction légitime de veiller au bien commun. N’ayons pas peur des mots: iul faudra réinveter la planication! » p. 134 Comme une économie de guerre, une économie mobilisée, mais différences 1) pas une situation exceptionnelle et temporaire, mais s’engager dans une transformation historique et probablement irréversible; 2) dimenion mondiale de la coopération à mettre en place; 3) complexité des problèmes à résourdre: économie de guerre – accroissement de la productivité et répartition de la pénurie. « Or l’économie du DD appelle des changements mobreux et diffus qui ne concernent pas seulement la production, mais également l’aménagement de lespace, les transports, les habitudes de consommation et l’ensemble des modes de vie. Perret: 182 « La gouvernance d’un tel changement nécessite d’articuler un pilotage politique fort et d’importantes capacités d’initiative et d’autorégulation à tous les niveau de la société » Perret: 182 Condition Intégrité écologique Temps et territoire réintroduit: solidarité horizontale et verticale (4) Québec, 31 mars 2011 Source: Gendron, 2005

18 3. Contribution possible de l’économie sociale pour sortir de la crise actuelle: anciens et nouveaux cycles et défis Québec, 31 mars 2011

19 Cycle de l’ÉS des années 1960-70
En réponse à la crise des valeurs, du travail et de la production et consommation de masse (aspirations) Innovations faisant appel à l’autogestion et à une démocratisation des rapports de travail et des rapports de consommation: prédominance des aspirations et des projets se voulant alternatifs Innovations inspirées par la contre-culture: critique artiste et valeurs postmatérialistes (épanouissement des individus, convivialité, autonomie, créativité) Innovatlons portées en partie par de nouveaux mouvements sociaux ( culturels, anti-nucléaires, féministes, écologiques), par comités de citoyens et initiatives locales (ex. Alimentation, Habitation, JAL) Refus de l’institutionnalisation et de la marchandisation, beaucoup de volontarisme, beaucoup d’échecs, quelques réusites Ce cycle pas complètement disparu – passage de la grande alternative à l’entreprise alternative Québec, 31 mars 2011

20 Cycle d’ÉS des années En réponse à la crise économique (« trente douloureuses), de l’emploi, des finances publiques, des formes de gouvernance (verticale et bureaucratique) et de la régulation étatique Filières où prédominent les besoins (pragmatisme et valorisation de l’entrepreneuriat) souvent arrimés à des aspirations de démocratie participative Principales filières d’IS (montée des associations et nouvelles coops) Revitalisation des collectivités locales et des communautés Services aux personnes: conception, production et livraison de services collectifs (ex. garde d’enfants, aide à domicile, C.de femme) Insertion et employabilité, création d’emploi Microfinance et finance solidaire Commerce équitable Québec, 31 mars 2011

21 Cycle d’innovations des années 1980-2000 (suite)
Ce cycle a atteint sa maturité (une certaine pérennité et irréversibilité) dans plusieurs domaines Certains acquis Reconnaissance variable et inégale de ce cycle par pouvoirs publics Reconfiguration de l’État-providence: welfare mix, Welfare pluralism Un système d’innovation sociale: soutien de l’ÉS Défis Politiques publiques favorables à l’ÉS; co-constrution ou co-élaboration de politiques pour l’ÉS (ex. Québec) Autonomie vs instrumentalisation pour traiter le chômage, par ex. L’actualisation du plein potentiel Certaines activités manquent de ressources (ex. Aide à domicile) Québec, 31 mars 2011

22 Système québécois d’innovation sociale (1980-2000)
RECHERCHE: ARUC-ES, RQRES, Chaires ES, CIRIEC, Fondation de l’entrepreneurship, CIRIEC, CEGEP, Universités SERVICES aux entreprises d’ÉS, Regroupements sectoriels, CLD, SADC, GRT, CDR, CDEC, MCE et alii GOUVERNANCE CQCM, CDR CHANTIER D’ÉS Pôles régionaux, Regroupements sectoriels Entreprises d’ÉS, Mouvements FORMATION ET ÉDUCATION: CSMO-ESAC, Chantier, CEGEP et Universités FINANCEMENT: CRCD, RISQ, Fiducie, FIER, Caisse d’ÉS, Filaction, SADC, CLD, Investissement-Q., Fondations Direction des coop. Bureau de l’ÉS Québec, 31 mars 2011 22 22

23 Un nouveau cycle d’innovation sociale (2010-30)
Pour s’inscrire dans une nouvelle approche du développement durable (économie verte, entreprises socialement responsable, économie plurielle) et envelopper (activités orientées vers le bien être et l’esthétique) Pour participer à une nouvelle économie (économie relationnelle, créative, plus territorialisée, immatérielle) Pour mondialiser (unité planétaire et coopération internationale) et démondialiser (reterritorialiser l’économie et circuit court) Pour une économie orientée à la fois vers la croissance (activités s’inscrivant dans la version forte du développement durable) et vers la décroissance (réduction des activités polluantes et toxiques pour vivants et planète) Quels types d’innovation? Innovations sociales progressives (assurément), des innovations sociales radicales (par nécessité et par aspiration?) Innovation sociale continue et innovation plus ouverte que fermée Nouveaux processus et nouveaux systèmes (adaptation ou rupture) Un nouveau cycle suppose De nouveaux acteurs avec nouvelles valeurs Un nouvel imaginaire et un nouveau paradigme sociétal Un espace d’expérimentation sur une période de temps importante Une régulation appropriée A terme Un nouvel imaginaire rendant possible de penser un autre mode de production et de consommation et un élargissement des solidarités Mise en place d’un nouveau mode de régulation de la production et de la consommation pouvant s’inscrire dans un développement durable Québec, 31 mars 2011

24 Un nouveau cycle d’ÉS (2010-30) (suite)
Dans la réponse aux urgences résultant de la crise Besoins élémentaires non satisfaits Besoins de reconversion professionnelle et économique Choix plus élevé pour travail autonome Endettement plus élevé et volonté de s’en sortir Territoires orphelins et secteurs abandonnés ou négligés Dans la perspective d’une transition voire transformation Productions et services basés sur la proximité et sur l’immatérialité (savoir) Culture et loisir, services aux personnes, réponses au vieillissement Services liés à des droits sociaux (santé, éducation, mobilité, justice, etc) Gouvernances et services relevant des commons Finance solidaire et socialement responsable (demande d’éthique) Économie créative, innovation ouverte (participation des usagers) Relocalisation de l’économie (circuits courts): agriculture, bâtiments, etc. Souveraineté et sécurité alimentaires, alimentation et agriculture responsable Gouvernance et services relevant des commons Productions artisanales, produits du terroir Énergie renouvelable (solaire, éolien, géothermique, biomasse, etc.) Recherche d’une croissance fondée sur la qualité et la faible consommation d’énergie avec priorité aux sources renouvelables d’énergie il est désormais évident pour tous ceux qui s’inquiètent de l’état actuel et futur des ressources naturelles qu’il faut privilégier autant que possible des activités économiques de proximité, économes en transports, plus riches en liens sociaux, rapprochant non seulement physiquement la production de la consommation, mais aussi les réseaux de producteurs, de distributeurs et de consommateurs, en y faisant fonctionner de la coopération territorialisée. C’est ce que certains appellent la « relocalisation », et elle concerne aussi bien l’agriculture que l’industrie, le bâtiment, l’énergie, et la plupart des services. Nous verrons que les services peuvent jouer à cet égard un rôle de toute première importance : à l’opposé des approches qui ont fait de l’internationalisation des services un moteur de leur expansion, c’est leur relocalisation et la proximité qui seront sans doute leurs principaux atouts.Partenariat multiple-stakeholder… Et plusieurs, de façon significative, dans des secteurs émergents : santé, services de proximité (épicerie générale, quincaillerie et centre d’horticulture, station-service…), services à la personne, énergies renouvelables, agriculture biologique, etc. Santé et servces c’est le cas du mouvement pour la consommation responsable (agriculture équitable, commerce équitable Nord-Sud, finance éthique, souveraineté alimentaire…) et des nouvelles formes de solidarité internationale [4]. Innovation ouverte vs innovation fermée Nourrir la planète Sécurité alimentaire, sécurité des personnes c’est le cas du mouvement pour la consommation responsable (agriculture équitable, commerce équitable Nord-Sud, finance éthique, souveraineté alimentaire…). Équiterre est au cœur de ce processus. Les RMB y tenaient cette année leur quatrième édition sur le thème de l’alimentation mondiale. Parmi les engagements pris à ces rencontres, quelques-uns sont liés à la participation du mouvement coopératif québécois : 1) un projet de notation durable des coopératives agricoles conduit par Coop Fédérée (Québec) et Coop de France (en Bolivie et en Chine), projet faisant le lien avec les projets de nouveaux modèles coopératifs agricoles soutenus par Coop Africa (10 pays) ; 2) l’expérience d’agriculture écologique intensive expérimentée par la coopérative agricole française Terrena avec Coop Fédérée. De même les RMB entendent développer des partenariats notamment avec le BIT (de nouveaux modèles de coopératives), le PNUD, la FAO, l’Alliance coopérative internationale (en micro-finance) et avec l’Association internationale des mutuelles (en matière d’assurance-santé). u’elles doivent « miser sur les énergies renouvelables tels le solaire, l’éolien, le géothermique, la biomasse… ». éutilise ces épargnes de retraités dans le développement de PME en région, les services de proximité dans l’aide à domicile, dans le petit commerce de quartier ou de village (dépanneur, station-service d’essence, quincaillerie…), la récupération et le recyclage d’ordinateurs, d’appareils ménagers…, les bases de plein air d’un tourisme social, le développement d’entreprises culturelles sont des exemples probants qu’il est possible de « s’associer pour entreprendre autrement » comme le dit si bien Danièle Demoustier (2001). Québec, 31 mars 2011

25 Pour les entreprises matures de l’ÉS: innovations stratégiques
Entreprises et organisations dans les secteurs matures (ex. agro-alimentaire, épargne et crédit, habitation, de travail) Invitation à innover au plan stratégique (diverses phases) 1ère phase: celle de création était une innovation en soi 2e phase: celle de la diffusion, essaimage, institutionnalisation 3e phase: celle du développement, trois possibilités Celle de l’imitation et de la banalisation de l’ÉSS Celle d’innovation radicale dans le prolongement du projet d’origine Celle de l’hybridation: recherche d’équilibre entre imitation et spécialisation Importance des innovations stratégiques concernant Positionnement par rapport aux autres (État, l’utilité sociale et l’intérêt général, le marché pour économie pour les activités solvables), y compris par rapport au besoin d’une grande transformation Perspectives par rapport à sa trajectoire historique: éthique (valeurs) et utopie (projet d’origine) Source: Malo et Vézina,2004, Malo, 2001 Québec, 31 mars 2011

26 En principe, l’ÉS d’avantage en phase avec le modèle de développement de l’avenir
Quant à aux valeurs et à l’imaginaire Autre imaginaire: valeurs sociales et valeurs éthiques, entrée dans 2nd modernité Autre mondialisation: commerce équitable, relations équilibrées Redécouverte des commons (pas des choses, des relations sociales) Quant à la régulation: capacité d’autorégulation Rapport à l’État (État partenaire vs État interventionniste) Valeurs et règles (vs valeurs sans règles ou règles sans valeurs) Domestication du marché: gouvernance et finalité de service Économie plurielle + démocratie plurielle: faible asymétrie info, cap. d’innovation Quant au mode de production et de la consommation Inscription dans une autre économie: économie cognitive, créative, relationnelle Une économie qui intègre les externalités et du questionnement de la productivité Revalorisation de la proximité et relocalisation de l’activité économique Triple reddition de compte: social (finalité), économie (moyen), environnement Agriculture équitable et responsable, consommation responsable Convergences nombreuses entre DD et ÉS: ancrage, projet, gouvernance, etc. En phase, mais un saut qualitatif nécessaire pour être un acteur significatif, bien que nombreux défis Un saut qualitatif nécessaire pour un « new deal » écologique et social engageant des actions à une autre échelle des mouvements sociaux qui convergent autour d’axes stratégiques un renouvellement des régulations à l’échelle internationale  un développement écologique où plus de place aux entreprises publiques et à propriété collective qu’à l’économie marchande dans des créneaux d’avenir une économie verte misant sur les énergies renouvelables et le maintien des écosystèmes une redistribution des richesses: impôts plus progressifs + services publics Une altermondialisation Source: Lipietz, 2009 Une démocratie plurielle en réponse à la crise politique : nouvel arrimage entre démocratie représentative et démocratie participative Une économie plurielle pour répondre à la fois aux demandes d’éthique et à aux exigence d’un meilleur équilibre économique (rôle croissant de la connaissance et de l’extra-économique) Responsabilités sociale dans la production et les entreprises Responsabilité sociale dans la consommation et les loisirs Demande d’éthique commons: eau, lacs, forêts, atmosphère, génétique, spectre électromagnétique, connaissances indigène, logiciels libres,Common: munus …duty and gift First, the commons are not things, but social relations. First, the commons are not things, but social relations. Or more accurately, the things to which the commons relate — whether material or immaterial, grazing areas or knowledge domains — are only very rarely res nullius, that is, goods that belong to nobody and therefore goods that are likely to be over-exploited and destroyed. Those commons that we know about, and which actually are not destroyed, have always been regulated – access and usage — by social relations: forms of property, forms of authority, customary rules. The article by the ecologist Garrett Hardin published in Science in 1968, which made the commons famous, “The Tragedy of the Commons,” is largely beside the point. What it describes — overgrazing of communal pastures — could happen, but certainly not because of a lack of usage rules. This does not preclude the possibility that some common resources could be exhausted because they are not regulated — like fisheries or the atmosphere’s ability to recycle greenhouse gas emissions. But in general, society’s awareness of this over-use bring about some form of regulation. Second, these modes of regulation of commons are extremely diverse, primarily because they apply to very different resources (from most material goods to the most intangible) and because each resource can be managed in different ways. The commons are a realm of great diversity. Case studies and many chapters in “Genos, bytes y emisione” illustrate this diversity. Let us add that the authors, whose sympathy for the commons is obvious, do not hide that this mode of management of a resource is not under any circumstance, the best or most efficient, including compared to private property. Or at least they admit that commons-based regulation of a resource may require serious improvements. Aqui apppartient les commons: indiègne, humanité ou Brésil pour Amazonie… We can only try to reduce their importance. We must hope that reciprocal relationships will grow in importance with respect to relationships of exchange and of authority. The Forum Social Mondial’s motto is “Another world is possible,” which is a phrase written by the French surrealist and communist poet Paul Eluard. Do not forget the rest of the verse: “Another world is possible / But it is within this one.” Alain Lipietz, January 27, 2009. t si on allait vers un new deal écologique et social à l’échelle de la planète. Autrement dit, si le 20eième siècle d’« une nouvelle utopie, une sorte de New Deal écologique, d’une entente générale entre les États visant un développement durable mais cette fois-ci à l’échelle mondiale ». Tels sont les propos que tient depuis quelques années Alain Lipietz, économiste et chercheur au CNRS, député pendant 10 ans au Parlement européen et figure bien connue du Parti vert en France [1]. Il ne suffit pas en effet d’agir localement et de penser globalement. Il faut aussi agir globalement. Un new deal écologique et social implique beaucoup de choses, comme l’annulation de la dette des pays les plus pauvres, le développement sans précédent d’un commerce international de produits écologiquement sains dont le commerce équitable n’est qu’une amorce, la protection de la biodiversité à l’échelle de la planète par un organisme international doté de pouvoirs afférents, la démocratisation de l’économie, son virage au vert, le renforcement des États sociaux, une solidarité internationale accrue, une lutte contre la concentration des activités économiques dans quelques grands centres urbains par le développement des économies des régions, etc. Il s’agit donc bien d’une action collective de longue durée. Le changement ne peut venir d’un seul coup. C’est là le défi de ce siècle. Révolution de l’économie de service file:///Users/benoitlevesque/Desktop/Gadrey.services.e%CC%81cologie.index6423.html Jean Gadrey, « La crise écologique exige une révolution de l’économie des services », Développement durable et territoires [En ligne], Points de vue, mis en ligne le 02 septembre 2008, Consulté le 01 mai URL : Service = beaucoup d’emploi; productivité forte de la production des biens va baisser au fur et à mesure où l’on intègre les externalités, cela prendra plus de travail, donc l’emploi devrait croître dans ce secteur.Idem pour l’agriculture, donc prix augmentent Proximité: technique et sociale:a proximité, à la fois technique et sociale, allait devenir une composante essentielle de l’organisation sociale de la production et de la consommation durables. Québec, 31 mars 2011

27 De nombreux défis (1): convergence au sein de l’ÉS et des initiatives de la société civile
Prendre acte des différences, de la fragmentation, des tensions et même des conflits au sein de l’ÉSS pour Renforcer la convergence entre les trois derniers cycles ( ; ; ) d’innovations d’ÉSS Établir des alliances et des partenariats entre les diverses composantes d’ÉS (coopératives, mutuelles, associations, fondations) Connivence et partenariat entre initiatives locales et initiatives altermondialistes; des mouvements sociaux qui convergent autour d’axes stratégiques au regard d’une grande transformation Se donner une gouvernance appropriée à la spécificité de l’ÉSS comme ensemble, y compris à l’échelle régionale et locale Établir des alliances allant au-delà de l’ÉSS pour un autre modèle de développement et une démocratisation de l’économie Québec, 31 mars 2011

28 De nombreux défis (2): une vision à long terme partagée de soi et de l’avenir de l’humanité
Fonder ÉS comme notion cohérente, inclusive et partagée qui permettrait l’intégration des divers cycles et composantes sans occulter les différences historiques et identitaires expliciterait à la fois les convergences et les défis pour une inscription dans un développement durable et une démocratisation de l’économie (besoin d’un nouvel argumentaire) Se donner un nouvel argumentaire significatif au regard d’un nouveau paradigme sociétal et d’une vision à long terme partagée plus largement que par les seuls acteurs de l’ÉS Québec, 31 mars 2011

29 De nombreux défis (3): régulation et autorégulation
Défis d’une régulation forte des États et d’instances mondiales: Ententes entre les États avec la participation ou le soutien de la société civile (et donc aussi de l’ÉS) pour un new deal écologique, par exemple Défis d’une autorégulation de la part de l’ÉSS en conformité avec les valeurs, principes, règles, projets Défis de contribuer d’une manière significative et exemplaire dans ses domaines d’activité à une décroissance des activités polluantes et lourdes en consommation d’énergie (incidences sur gouvernance et stratégie) à la croissance d’activités qui augmentent le mieux être et le mieux vivre en ensemble en accord avec l’environnement et la nature Défis de contribuer à la réduction des inégalités sociales et géographiques à partir De la gouvernance et de rapports équitables avec les parties prenantes D’activités devant être responsables D’évaluations crédibles et reconnues comme telles D’alliances aussi bien pour les entreprises et les organisations que pour les divers regroupements Québec, 31 mars 2011

30 De nombreux défis (4): l’environnement
Un saut qualitatif nécessaire, notamment sur la question environnementale, la participation des parties prenantes autres que les membres, l’équité et les rapports nord-sud Responsabilité Sociales des Entreprises (RSE): « traduction microéconomique la plus visible du développement durable » (Sainteny), le Global Initiative Reporting (GRI) pour la triple reddition de compte Des outils appropriés d’évaluation et reporting qui prendrait en charge la spécificité de l’ÉSS, notamment le rapport entre le potentiel d’IS et son actualisation Complexité du GRI (dimension Éc= 9 indicateurs; dim. Soc. = 40 indicateurs; dim. Env. = 30 indicateurs), un frein à diffusion? Québec, 31 mars 2011

31 Conclusion: ÉS, moteur de développement économique et social?
Québec, 31 mars 2011

32 « Une grande transformation » s’impose
Celle des années : transformation de l’État providence (les inégalités sociales toujours présentes) Celle des années : = une contrainte à l’innovation pour une transformation du modèle de développement Nécessité d’un développement durable: économie, social, environnement (triple dimension, et donc territoire et génération) Mondialisation questionnée et relocalisation des activités économiques Économies du Sud en croissance (BRIC), économies du Nord en stagnation Besoin de revitaliser la démocratie: démocratie plurielle? Y compris à l’échelle régionale Nouvelles valeurs: valeurs postmatérialistes (nouvel imaginaire?) Pertinence d’une économie plurielle au plan économique et social Dépassement du capitalisme ou reconfiguration? Les décennies 1980, 1990 et début 2000 Une période de grande incertitude quant à la pertinence des représentations qui servent de guide à l’action des agents privés et publics (apparente continuité) Un long processus d’essais et d’erreurs, d’expérimentations et d’innovations, notamment institutionnelles Les décennies 2010, 2020, 2030t si on allait vers un new deal écologique et social à l’échelle de la planète. Autrement dit, si le 20eième siècle d’« une nouvelle utopie, une sorte de New Deal écologique, d’une entente générale entre les États visant un développement durable mais cette fois-ci à l’échelle mondiale ». Tels sont les propos que tient depuis quelques années Alain Lipietz, économiste et chercheur au CNRS, député pendant 10 ans au Parlement européen et figure bien connue du Parti vert en France [1]. Il ne suffit pas en effet d’agir localement et de penser globalement. Il faut aussi agir globalement. Un new deal écologique et social implique beaucoup de choses, comme l’annulation de la dette des pays les plus pauvres, le développement sans précédent d’un commerce international de produits écologiquement sains dont le commerce équitable n’est qu’une amorce, la protection de la biodiversité à l’échelle de la planète par un organisme international doté de pouvoirs afférents, la démocratisation de l’économie, son virage au vert, le renforcement des États sociaux, une solidarité internationale accrue, une lutte contre la concentration des activités économiques dans quelques grands centres urbains par le développement des économies des régions, etc. Il s’agit donc bien d’une action collective de longue durée. Le changement ne peut venir d’un seul coup. C’est là le défi de ce siècle. Rappelons à cet égard ce que le sociologue François Houtard disait à l’ONU : « Le monde a besoin d’alternatives et pas seulement de régulations » (Houtart, 2008). Les régulations sont construites par des États et des partis politiques qui aspirent au pouvoir, les alternatives se construisent dans les espaces que les mouvements se donnent, comme les forums sociaux. une nouvelle utopie, une sorte de New Deal écologique, d’une entente générale entre les États visant un développement durable mais cette fois-ci à l’échelle mondiale Il s’agit donc bien d’une action collective de longue durée. Le changement ne peut venir d’un seul coup. C’est là le défi de ce siècle. Un autre monde est possible/ mais à l’intérieur de ce monde-ci (Éluard) The Forum Social Mondial’s motto is “Another world is possible,” Paul Eluard. Do not forget the rest of the verse: “Another world is possible / But it is within this one. Mais l’équation de base de la social-démocratie n’a pas perdu de son actualité à savoir repenser la solidarité, la justice sociale, l’efficacité économique et la démocratie, mais nécessité d’un renouvellement de la social-démocratie Québec, 31 mars 2011

33 Reconstruire par le haut et….
À l’échelle du monde Recours à des principes supérieurs pour s’opposer aux logiques internes de globalisation et de croissance sans limite Conflits importants entre économie globalisée et défense de droits humains (défense de ce qui est reconnu comme universel dans l’être humain) Nouveaux acteurs pas nécessairement sociaux, mais aussi moraux Enjeux Une vision d’ensemble de la nouvelle société et de l’économie qui se forme: mondialiser/démondialiser; développer autrement Capacité de transformer les principes universels (droits humains) en normes et modes d’organisation dans tous les domaines de la vie sociale (Touraine, 2010: 83) Alliances relativement larges et nouvelles solidarités à constituer, y compris pour intervenir aux divers échelons Québec, 31 mars 2011

34 … reconstruire par le bas
Reconstruire par le bas: des initiatives innovatrices Dans tous les sphères: économiques, écologique, sociales, politiques, pédagogiques, urbaines, rurales Porteuses d’avenir en termes de démocratisation et de développement durable Enjeux Nouvelles alliances et solidarités en dépit d’une grande diversité culturelle et d’appartenance (région comme acteur et système régional d’innovation sociale) Solidarité à construire à partir d’une vision à long terme du bien commun et de l’intérêt général, y compris régional Conjonction nécessaire pour contrer la séparation et la compartimentation (transversalité) et pour influer positivement sur des réformes radicales « Le changement ne peut venir d’un seul coup. C’est là le défi de ce siècle. » (Lipietz, 2009) «…l’actuel changement, qui est le moteur de l’économie, de la société, c’est l’innovation conceptuelle et relationnelle : être capable de penser et de réaliser autrement les activités humaines. » Crozier in Guitta Pessis-Pasternak, p. 139 Québec, 31 mars 2011

35 ÉS: moteur du développement économique et social?
Une question à opérationnaliser en misant à la fois À partir d’une vision sur le monde et sur le long terme A partir de la proximité pour un développement territorialisé Proximité géographique: un territoire partagée à partir d’un face à face Proximité organisationnelle: appartenance, capital social, réseau, gouvernance, outils de développement, système régional D’IS Proximité institutionnelle: pouvoir politique, démocratie plurielle, institutions, des règles partagées--- voire comme acteur social Une question à élargir pour inclure l’environnement dans la perspective du développement durable (nouvelles solidarités et prise en charge du territoire) pour inclure les autres acteurs convaincus ou même à convaincre, pas seulement l’ÉS se doit d’être moteur …. « …toujours difficile d’évaluer l’ampleur d’une transformation qui n’a pas achevé son cycle… » Caillé, 2005, p. 14 Pour les acteurs promoteurs de l’ÉS et d’IS, cela suppose répondre aux urgences et contribuer à une transition en douceur devenir en même temps partie prenante d’un nouveau modèle de DD se donner une vision conséquente et une gouvernance appropriée (approfondissement de la réflexivité et liaison avec NMS) Miser sur son potentiel de l’ÉSS, ses avantages comparatifs «…l’actuel changement, qui est le moteur de l’économie, de la société, c’est l’innovation conceptuelle et relationnelle : être capable de penser et de réaliser autrement les activités humaines. » Crozier in Guitta Pessis-Pasternak, p. 139 « …toujours difficile d’évaluer l’ampleur d’une transformation qui n’a pas achevé son cycle… » Caillé, 2005, p. 14 Pas de réponse ferme et définitive, doute quant à la possibilité de concilier capitalisme et société solidaire et soutenable ou DD version forte (Gadrey, 2010), « la question doit rester ouverte » (Perret, 2008: 179). Transformation révolutionnaire à terme qui ne peut être réalisé d’un seul coup. « Pas attendre d’avoir renversé le capitalisme pour entreprendre de sauver la planète ! (Lipietz:2009, 58-9). Tout n’est pas capitalisme, y compris dans l’économie Compromis difficile Refus de négocier des puissances économiques Bloc hégémonique à construire: convergence des forces sociales diverses pour BC ou IG; alliance non classiste : mouvements ouvrier, écologiste, altermondialiste, féministe, pacifiste, paysan, indigène, solidarité internationale Moteur: éc et social, certains secteurs, avec autres acteurs et initiatives, défense des droits, résister et construire… Proximité géographique, organisationnelle et proximité institutionnelle== la région comme acteur…vs outils DR – tranversalité, gouvernance, apprentissage, région intelligente,région dynamique, région acteur Québec, 31 mars 2011

36 Merci pour votre attention !
Québec, 31 mars 2011


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