La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

Le statut du Judaïsme dans l'Empire romain. Le propre de la religion romaine était d’être la religion de la cité de Rome fondée par Romulus et instituée.

Présentations similaires


Présentation au sujet: "Le statut du Judaïsme dans l'Empire romain. Le propre de la religion romaine était d’être la religion de la cité de Rome fondée par Romulus et instituée."— Transcription de la présentation:

1 Le statut du Judaïsme dans l'Empire romain

2 Le propre de la religion romaine était d’être la religion de la cité de Rome fondée par Romulus et instituée par Numa ( le deuxième des sept rois de la monarchie romaine. Son règne s'étend de -715 à-673.). Si beaucoup de divinités étaient l’objet d’un culte dans le monde ancien, c’est que chaque ville, mais à l’intérieur de chaque ville, chaque association, corporation et même chaque famille, avait son culte propre. Il s’agissait d’une religion civique qui n’entraînait pas de croyances quant à la nature de la divinité, celles-ci étant libres au gré des théories des philosophes ou des fables des poètes. La puissance de Rome était due à la volonté des dieux, et les Romains devaient s’assurer, en prenant les auspices (1), que ce qu’ils envisageaient était bien conforme à leur volonté comme un client par rapport à son patron, modèle social romain accepté de tous, et non comme un esclave par rapport à son maître. Quant aux rites, le plus fréquent était le sacrifice ( Les dieux ont des animaux sacrificiels favoris : Jupiter le bœuf blanc, Mars le cheval, Cérès la truie ; Vulcain préfère les bêtes à pelage roux, les divinités souterraines les pelages sombres). (1) AUSPICES : (Aves spicere = Observer les oiseaux) À Rome, présages qui se tiraient du vol, du chant des oiseaux ou de la manière dont ils mangeaient. (Toute personne avait le droit de consulter les auspices pour s'assurer de l'avis de certains dieux sur une action projetée.)

3 Pourquoi les chrétiens furent persécutés C’est la nature de la religion romaine qui nous permet de comprendre pourquoi la religion chrétienne a été persécutée par Rome. Du point de vue romain, le dieu d’Israël est la divinité d’un peuple, donc une forme comme un autre, mais un peu spéciale, d’une religion civique et c’est ce qui la rend tolérable à leurs yeux, sous réserve d’une reconnaissance de la souveraineté de Rome. Celle-ci se fait par l’impôt et sous forme d’une prière spécifique. Aujourd'hui encore, et depuis 1956, le dollar qui est la monnaie des États-Unis d'Amérique, porte la devise de ce pays : In God we trust : Nous mettons notre confiance en Dieu. « Cher Monsieur : Aucune nation ne peut être forte hormis dans la force de Dieu, ni sûre sauf en sa protection. La croyance en Dieu de nos citoyens devrait être déclarée sur nos pièces nationales. » (Salmon P. Chase, Secrétaire du Trésor, à James POLLOCK directeur du United States Mint à Philadelphie (qui frappe les monnaies) - 1861

4 Les Chrétiens, s’ils ont pu dans les premiers temps être assimilés à une secte issue du judaïsme, ont rapidement montré que leur communauté de croyance les conduisait à se regrouper entre Chrétiens et d’une certaine manière à faire sécession par rapport aux autres communautés. L’universalisme de Paul (Il n’y a plus ni Juif ni Grec, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme) a pour conséquence que les groupes sociaux ainsi niés ne sont plus les supports de la vie sociale. Et si l’on se coupe des cadres sociaux ordinaires, cela veut aussi dire qu’on se coupe du cadre de la cité et que le loyalisme à son égard, dont la religion était le signe, devient douteux.

5 Lettre à DIOGNETE (entre 150 et 200) Ils (les Chrétiens) habitent leur cités comme étrangers, ils prennent part à tout comme citoyens, ils souffrent tout comme voyageurs. Pour eux, toute région étrangère est une patrie, et toute patrie ici-bas est une région étrangère. Comme les autres, ils se marient, comme les autres, ils ont des enfants, seulement ils ne les abandonnent pas. Ils ont tous une même table, mais pas le même lit. Ils vivent dans la chair et non selon la chair. Ils habitent la terre et leur conversation est dans le ciel. Soumis aux lois établies, ils sont par leurs vies, supérieurs à ces lois.

6 Dans la lettre où Pline explique à Trajan (Empereur de 98 à 117) ce qui le préoccupe à propos des Chrétiens (X, 97) il raconte l’enquête qu’il a faite à propos des crimes dont la foule les accusait : il constate qu’ils sont inexistants et que leurs activités spécifiques ne posent pas de problème. Ce qui reste un délit, c’est de se dire chrétien et donc de refuser sa fidélité à la cité et à l’empereur. Je me fais une religion, seigneur, de vous exposer tous mes scrupules ; car qui peut mieux, ou me déterminer, ou m'instruire ? Je n'ai jamais assisté à l'instruction et au jugement du procès d'aucun chrétien. Ainsi je ne sais sur quoi tombe l'information que l'on fait contre eux, ni jusqu'où l'on doit porter leur punition. J'hésite beaucoup sur la différence des âges. Faut-il les assujettir tous à la peine, sans distinguer les plus jeunes des plus âgés ? Doit-on pardonner à celui qui se repent ? ou est-il inutile de renoncer au christianisme quand une fois on l'a embrassé ? Est-ce le nom seul que l'on punit en eux ? ou sont-ce les crimes attachés à ce nom ? Cependant voici la règle que j'ai suivie dans les accusations intentées devant moi contre les chrétiens. Je les ai interrogés s'ils étaient chrétiens. Ceux qui l'ont avoué, je les ai interrogés une seconde et une troisième fois, et je les ai menacés du supplice. Quand ils ont persisté, je les y ai envoyés. Car, de quelque nature que fût ce qu'ils confessaient, j'ai cru que l'on ne pouvait manquer à punir en eux leur désobéissance et leur invincible opiniâtreté. Il y en a eu d'autres, entêtés de la même folie, que j'ai réservés pour envoyer à Rome, parce qu'ils sont citoyens romains.

7 Dans sa réponse, Trajan confirme que Pline a bien agi : Vous avez, mon très cher Pline, suivi la voie que vous deviez dans l'instruction du procès des chrétiens qui vous ont été déférés ; car il n'est pas possible d'établir une forme certaine et générale dans cette sorte d'affaires. Il ne faut pas en faire perquisition : s'ils sont accusés et convaincus, il les faut punir. Si pourtant l'accusé nie qu'il soit chrétien, et qu'il le prouve par sa conduite, je veux dire en invoquant les dieux, il faut pardonner à son repentir, de quelque soupçon qu'il ait été auparavant chargé. Au reste, dans nul genre de crime l'on ne doit recevoir des dénonciations qui ne soient souscrites de personne ; car cela est d'un pernicieux exemple, et très éloigné de nos maximes.

8 Être chrétien n’est donc pas un crime de la même espèce qu’un vol ou un assassinat : un assassin doit être puni, quel que soit son repentir. Ce qui constitue ici le crime, c’est l’attitude du chrétien, attitude de retrait de la communauté civique, un peu comme l’objection de conscience était poursuivie il y a peu dans notre société. Si l’on cesse d’avoir cette attitude, on n’est plus répréhensible puisque l’on est rentré dans la communauté civique. F I N

9

10 Le terme "monnaie" vient du verbe latin monere, qui signifie « avertir ». La monnaie romaine fut d’abord frappée dans un atelier monétaire voisin du temple de Junon Moneta — Junon "qui avertit" — sur le Capitole. Ce temple avait reçu ce surnom après l’épisode des oies du Capitole, car ce sont les oies sacrées de ce temple qui avertirent la population d’une attaque ennemie (cf.diapo suivante). Auparavant, Junon avait averti les romains d’un tremblement de terre. Elle fut appelée moneta (monere = avertir). On lui consacra un temple sur le Capitole. Plus tard on y frappa la monnaie.

11 Rappel historique : Les Gaulois assiégent le Capitole En 390 avant Jésus-Christ, les Gaulois, menés par Brennus (Bren signifiant chef en celte) envahissent l’Étrurie pour s’approprier les richesses de la péninsule italienne. Vainqueurs de l’armée romaine sur la rivière Allia, ils s’emparent de Rome qu’ils trouvent désertée, ses portes ouvertes. La population s’est enfuie, à l’exception des sénateurs, assis sur leurs chaises curules dans une place de la ville. Un soldat gaulois s’approche de l’un d’eux et s’amuse à lui tirer la barbe. Le sénateur punit l’audacieux d’un coup de bâton. Il est aussitôt massacré, ainsi que ses collègues. Les Gaulois se livrent par la suite à de nombreux pillages et massacres. Seuls quelques Romains réfugiés dans le Capitole parviennent à résister à l’invasion gauloise. Le siège du Capitole commence alors et durera sept long mois... Une nuit, les oies du Capitole réveillent les Romains par leurs cris, les alertant ainsi d’une attaque surprise des Gaulois. Grâce à elles, les défenseurs réussissent à repousser cet assaut nocturne qui aurait pu être particulièrement meurtrier. Un autre jour, les Romains, pourtant au bord de la famine, jettent du pain aux assiégeants pour leur faire croire qu’ils ont des réserves infinies et ainsi les démoraliser. Devant cette résistance inattendue, Brennus accepte de traiter avec le tribun militaire Romain Quintus Sulpicius : les Gaulois se retireront moyennant le versement d’une forte rançon, 1 000 livres d’or (soit 327,45 kg). Une grande balance est alors préparée sur une place de Rome ; afin d’alourdir encore la rançon, les Gaulois y placent de faux poids. Devant les protestations des Romains qui s’aperçoivent de la supercherie (« De quel droit utilises-tu des poids truqués ?! »), Brennus ajoute encore à leur déshonneur : leur répondant « Du droit des vainqueurs ! », il jette son épée et son baudrier sur la balance en ajoutant en latin « Malheur aux vaincus » comme conclusion (Tite-Live, V, 48). Brennus fut plus tard battu par Camille qui lava l’honneur de Rome.

12 Au temps de l’Ancien Testament La monnaie semble avoir été introduite au 7ème siècle avant Jésus-Christ Avant on échangeait métaux, biens périssables et impérissables (laine, orge, dattes, bois de charpente, troupeaux…) L’or, l’argent et le cuivre étaient pesés et leur qualité contrôlée. Certains noms de poids devinrent par la suite des noms de monnaies (le sicle, la mine…). Les premières pièces de monnaies étaient de simples rondelles de métal, frappées d’un sceau, et leur poids dépassait rarement celui d’un sicle, or ou argent.

13 Au temps du Nouveau Testament Trois sortes de monnaies avaient cours en Palestine au temps du Nouveau Testament : - la monnaie officielle, impériale, romaine ; - la monnaie provinciale, grecque ; - la monnaie locale, juive. Il n’y a rien de surprenant au fait que les changeurs de monnaies aient prospéré. La monnaie était d’or, d’argent, de cuivre, de laiton ou de bronze.

14 Jean 12 1 Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie, où était Lazare, que Jésus avait ressuscité d'entre les morts. 2 On lui fit là un repas. Marthe servait. Lazare était l'un des convives. 3 Alors Marie, prenant une livre d'un parfum de nard pur, de grand prix, oignit les pieds de Jésus et les essuya avec ses cheveux; et la maison s'emplit de la senteur du parfum. 4 Mais Judas l'Iscariote, l'un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit: 5 "Pourquoi ce parfum n'a-t- il pas été vendu 300 deniers qu'on aurait donnés à des pauvres?" 6 Mais il dit cela non par souci des pauvres, mais parce qu'il était voleur et que, tenant la bourse, il dérobait ce qu'on y mettait. 7 Jésus dit alors: "Laisse-la: c'est pour le jour de ma sépulture qu'elle devait garder ce parfum. 8 Les pauvres, en effet, vous les aurez toujours avec vous; mais moi, vous ne m'aurez pas toujours."

15 Matthieu 20 1 "Car il en va du Royaume des Cieux comme d'un propriétaire qui sortit au point du jour afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne. 2 Il convint avec les ouvriers d'un denier pour la journée et les envoya à sa vigne. 3 Sorti vers la troisième heure, il en vit d'autres qui se tenaient, désœuvrés, sur la place, 4 et à ceux-là il dit: Allez, vous aussi, à la vigne, et je vous donnerai un salaire équitable. 5 Et ils y allèrent. Sorti de nouveau vers la sixième heure, puis vers la neuvième heure, il fit de même. 6 Vers la onzième heure, il sortit encore, en trouva d'autres qui se tenaient là et leur dit: Pourquoi restez-vous ici tout le jour sans travailler? -- 7 C'est que, lui disent-ils, personne ne nous a embauchés; Il leur dit: Allez, vous aussi, à la vigne. 8 Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant: Appelle les ouvriers et remets à chacun son salaire, en remontant des derniers aux premiers. 9 Ceux de la onzième heure vinrent donc et touchèrent un denier chacun. 10 Les premiers, venant à leur tour, pensèrent qu'ils allaient toucher davantage; mais c'est un denier chacun qu'ils touchèrent, eux aussi. 11 Tout en le recevant, ils murmuraient contre le propriétaire: 12 Ces derniers venus n'ont fait qu'une heure, et tu les as traités comme nous, qui avons porté le fardeau de la journée, avec sa chaleur. 13 Alors il répliqua en disant à l'un d'eux: Mon ami, je ne te lèse en rien: n'est-ce pas d'un denier que nous sommes convenus? 14 Prends ce qui te revient et va-t'en. Il me plaît de donner à ce dernier venu autant qu'à toi: 15 n'ai-je pas le droit de disposer de mes biens comme il me plaît? Ou faut-il que tu sois jaloux parce que je suis bon? 16 Voilà comment les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers."

16 Matthieu 22 15 Alors les Pharisiens allèrent se concerter en vue de le surprendre en parole; 16 et ils lui envoient leurs disciples, accompagnés des Hérodiens, pour lui dire: "Maître, nous savons que tu es véridique et que tu enseignes la voie de Dieu en vérité sans te préoccuper de qui que ce soit, car tu ne regardes pas au rang des personnes. 17 Dis-nous donc ton avis: Est-il permis ou non de payer l'impôt à César?" 18 Mais Jésus, connaissant leur perversité, riposta: "Hypocrites! pourquoi me tendez-vous un piège? 19 Faites- moi voir l'argent de l'impôt." Ils lui présentèrent un denier 20 et il leur dit: "De qui est l'effigie que voici? Et l'inscription?" Ils disent: 21 "De César." Alors il leur dit: "Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu." 22 A ces mots ils furent tout surpris et, le laissant, ils s'en allèrent.

17 Luc 19 11 Comme les gens écoutaient cela, il dit encore une parabole, parce qu'il était près de Jérusalem, et qu'on pensait que le Royaume de Dieu allait apparaître à l'instant même. 12 Il dit donc: "Un homme de haute naissance se rendit dans un pays lointain pour recevoir la dignité royale et revenir ensuite. 13 Appelant dix de ses serviteurs, il leur remit dix mines (= 1200 deniers) et leur dit: Faites-les valoir jusqu'à ce que je vienne. 14 Mais ses concitoyens le haïssaient et ils dépêchèrent à sa suite une ambassade chargée de dire: Nous ne voulons pas que celui-là règne sur nous. 15 "Et il advint qu'une fois de retour, après avoir reçu la dignité royale, il fit appeler ces serviteurs auxquels il avait remis l'argent, pour savoir ce que chacun lui avait fait produire. 16 Le premier se présenta et dit: Seigneur, ta mine a rapporté dix mines. -- 17 C'est bien, bon serviteur, lui dit-il; puisque tu t'es montré fidèle en très peu de chose, reçois autorité dix villes. 18 Le second vint et dit: Ta mine, Seigneur, a produit cinq mines. 19 A celui-là encore il dit: Toi aussi, sois à la tête de cinq villes. 20 "L'autre aussi vint et dit: Seigneur, voici ta mine, que je gardais déposée dans un linge. 21 Car j'avais peur de toi, qui es un homme sévère, qui prends ce que tu n'as pas mis en dépôt et moissonnes ce que tu n'as pas semé. -- 22 Je te juge, lui dit-il, sur tes propres paroles, mauvais serviteur. Tu savais que je suis un homme sévère, prenant ce que je n'ai pas mis en dépôt et moissonnant ce que je n'ai pas semé. 23 Pourquoi donc n'as-tu pas confié mon argent à la banque? A mon retour, je l'aurais retiré avec un intérêt. 24 Et il dit à ceux qui se tenaient là: Enlevez-lui sa mine, et donnez-la à celui qui a les dix mines. -- 25 Seigneur, lui dirent-ils, il a dix mines! -- 26 Je vous le dis: à tout homme qui a l'on donnera; mais à qui n'a pas on enlèvera même ce qu'il a. 27 "Quant à mes ennemis, ceux qui n'ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici, et égorgez-les en ma présence."

18 Matthieu 25 14 "C'est comme un homme qui, partant en voyage, appela ses serviteurs et leur remit sa fortune. 15 A l'un il donna cinq talents, deux à un autre, un seul à un troisième, à chacun selon ses capacités, et puis il partit. Aussitôt 16 celui qui avait reçu les cinq talents alla les faire produire et en gagna cinq autres. 17 De même celui qui en avait reçu deux en gagna deux autres. 18 Mais celui qui n'en avait reçu qu'un s'en alla faire un trou en terre et enfouit l'argent de son maître. 19 Après un long temps, le maître de ces serviteurs arrive et il règle ses comptes avec eux. 20 Celui qui avait reçu les cinq talents s'avança et présenta cinq autres talents: Seigneur, dit-il, tu m'as remis cinq talents: voici cinq autres talents que j'ai gagnés. -- 21 C'est bien, serviteur bon et fidèle, lui dit son maître, en peu de choses tu as été fidèle, sur beaucoup je t'établirai; entre dans la joie de ton seigneur. 22 Vint ensuite celui qui avait reçu deux talents: Seigneur, dit-il, tu m'as remis deux talents: voici deux autres talents que j'ai gagnés. -- 23 C'est bien, serviteur bon et fidèle, lui dit son maître, en peu de choses tu as été fidèle, sur beaucoup je t'établirai; entre dans la joie de ton seigneur. 24 Vint enfin celui qui détenait un seul talent: Seigneur, dit-il, j'ai appris à te connaître pour un homme âpre au gain: tu moissonnes où tu n'as point semé, et tu ramasses où tu n'as rien répandu. 25 Aussi, pris de peur, je suis allé enfouir ton talent dans la terre: le voici, tu as ton bien. 26 Mais son maître lui répondit: Serviteur mauvais et paresseux! tu savais que je moissonne où je n'ai pas semé, et que je ramasse où je n'ai rien répandu? 27 Eh bien! tu aurais dû placer mon argent chez les banquiers, et à mon retour j'aurais recouvré mon bien avec un intérêt. 28 Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui a les dix talents. 29 Car à tout homme qui a, l'on donnera et il aura du surplus; mais à celui qui n'a pas, on enlèvera ce qu'il a. 30 Et ce propre-à-rien de serviteur, jetez-le dehors, dans les ténèbres: là seront les pleurs et les grincements de dents.

19 Matthieu 10 28 "Ne craignez rien de ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l'âme; craignez plutôt Celui qui peut perdre dans la géhenne à la fois l'âme et le corps. 29 Ne vend-on pas deux passereaux pour un as (= 1/16 de denier) ? Et pas un d'entre eux ne tombera au sol à l'insu de votre Père!

20 Marc 12 41 S'étant assis face au Trésor, il regardait la foule mettre de la petite monnaie dans le Trésor, et beaucoup de riches en mettaient abondamment. 42 Survint une veuve pauvre qui y mit deux piécettes, soit un quart d'as (= 1/64 de denier). 43 Alors il appela à lui ses disciples et leur dit: "En vérité, je vous le dis, cette veuve, qui est pauvre, a mis plus que tous ceux qui mettent dans le Trésor. 44 Car tous ont mis de leur superflu, mais elle, de son indigence, a mis tout ce qu'elle possédait, tout ce qu'elle avait pour vivre."

21 Matthieu 26 14 Alors l'un des Douze, appelé Judas Iscariote, se rendit auprès des grands prêtres 15 et leur dit: "Que voulez-vous me donner, et moi je vous le livrerai?" Ceux-ci lui versèrent 30 pièces d'argent. 16 Et de ce moment il cherchait une occasion favorable pour le livrer.

22 Luc 14 8 "Ou bien, quelle est la femme qui, si elle a dix drachmes (= 10 deniers) et vient à en perdre une, n'allume une lampe, ne balaie la maison et ne cherche avec soin, jusqu'à ce qu'elle l'ait retrouvée? 9 Et, quand elle l'a retrouvée, elle assemble amies et voisines et leur dit: Réjouissez-vous avec moi, car je l'ai retrouvée, la drachme que j'avais perdue! 10 C'est ainsi, je vous le dis, qu'il naît de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent."

23 Matthieu 17 24 Comme ils étaient venus à Capharnaüm, les collecteurs du didrachme (= 2 deniers) s'approchèrent de Pierre et lui dirent: "Est-ce que votre maître ne paie pas le didrachme" 25 "Mais si", dit-il. Quand il fut arrivé à la maison, Jésus devança ses paroles en lui disant: "Qu'en penses-tu, Simon ? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils taxes ou impôts ? De leurs fils ou des étrangers ?" 26 Et comme il répondait: "Des étrangers", Jésus lui dit: "Par conséquent, les fils sont exempts. 27 Cependant, pour ne pas les scandaliser, va à la mer, jette l'hameçon, saisis le premier poisson qui montera, et ouvre-lui la bouche: tu y trouveras un statère; ( =une pièce d'argent) prends-le et donne-le leur, pour moi et pour toi." N.B 1 - Chaque juif devait, chaque année, payer une taxe, un impôt pour le Temple, équivalant à deux drachmes. Ce didrachme n'est pas un impôt civil, mais un impôt religieux que chacun devait donner pour l'entretien du Temple. Cela faisait déjà partie de la loi de Moïse car on trouve cette obligation dans le livre de l'Exode. Cette taxe était perçue au moment des grandes fêtes, peut-être parce qu'il y avait davantage de dépenses, et il y avait des collecteurs dans tout le pays, la preuve en Galilée puisque cette scène se passe à Capharnaüm. Les Romains, après la chute de Jérusalem en 70, n'aboliront pas cet impôt, qui passera du temple de Jérusalem au Capitole. Les juifs qui habitaient la Palestine et ceux qui habitaient à l'extérieur et qui formaient ce qu'on appelait la Diaspora étaient soumis à cette taxe. N.B 2 – Si on en croit ce passage, 1 statère = 2 didrachmes = 4 drachmes.

24 Sous Tibère (-42 à +37) - 1 obole vaut 2 as ; - 1 sesterce (bronze) vaut 4 as (bronze) ; -1 denier (argent) ( = 1 drachme) vaut 4 sesterces (bronze) ; 1 denier équivaut au salaire moyen d’un journalier en Galilée à l’époque de Jésus. - 1 aureus (or) vaut 25 deniers (argent) ; - 1 mine vaut 100 drachmes (soit 75 deniers) ; - 1 talent vaut 60 mines (soit 180 aurei). Sous Tibère, on frappait 40 aurei dans une livre romaine (327 grammes d'or), donc 1 aureus pesait 8 grammes d'or.

25 Une journée de travail à Rome, pour tous, allait de l'aube à midi et, vu le nombre de jours fériés, un ouvrier romain travaillait environ 250 jours par an. Un ouvrier devait donc vivre un an avec à peu près 250 deniers; de là on devine que les prix n'étaient pas les nôtres. La solde d'un légionnaire au temps de Tibère s'élevait à 225 deniers par an. De fait, un légionnaire gagnait un peu moins qu'un ouvrier, en un an. Un maître d'école recevait 2 sesterces par mois et par élève. Avec une classe de 30 élèves, un maître d'école pouvait compter sur 60 sesterces par mois, soit 15 deniers. S'il enseignait sur 10 mois, il gagnait par an 150 deniers, une misère par rapport au soldat et à l'ouvrier. Après, tout est histoire de prix.

26 À Pompéi en 79 après Jésus-Christ, au moment de la fameuse éruption du Vésuve qui détruisit la ville, 6,503 kg de blé = 3 sesterces. Si 225 grammes de blé suffisent par jour pour 1 personne sur une année, soit 821,25 kg, elle dépensera 379 sesterces, soit 94,75 deniers par an sur son budget. Plus du quart. 1 litre de vin ordinaire = 1 sesterce. 1 tunique = 15 sesterces (d'après La V. Q à Pompéi de Robert Étienne).

27 En fait, dans l'antiquité, la plupart des gens vivaient chichement et un salaire ne devait pas nourrir une famille bien nombreuse. D'où l'importance du clientélisme. Comme il n'y avait pas de demi-mesure, un sénateur, lui, roulait sur l'or. Pour être sénateur, il fallait déclarer un patrimoine d'un million de sesterces par an. On voit tout de suite la différence !

28 Un talent équivalait à 6000 deniers, soit environ 16 années de salaire. Dix talents (Matthieu 25, 28) à 160 années de travail. 10.000 talents (Matthieu 18, 24) à 1600 SIECLES de travail. Comparaison : - en 2014, le salaire annuel du footballeur Zlatan IBRAHIMOVIC est de 18.000.000 €, soit 1000 années ( 10 siècles) de salaire d'un travailleur payé au SMIC (18000 €/an). - en 2014 également, la fortune de Bill Gates est évaluée à 76 milliards de dollars, soit 1 million de dollars par mois, pendant 6333 années… !

29 Impôts romains et Taxes qui pesaient sur les Juifs de Judée : -Tribut versé à Rome (Taxe d'occupation) : 400 talents pour la Province (collecté sous le contrôle des Publicains) - Tributum capitis (impôt sur les personnes) :1 denier par personne - Tributum soli (Impôt sur le sol) : calculé à partir des récoltes - Portorium (douane, octroi, péage)circulation des marchandises (Matthieu (Levi) devait être percepteur du portorium)

30 Taxes proprement juives : - L'impôt pour le Temple (payé par tout juif de plus de vingt ans) : ½ sicle par personne - Impôt pour le "rachat" d'un nouveau-né

31 MONNAIES AVEC LEURS POIDS DANS LES ÉCRITURES HÉBRAÏQUES (la valeur des monnaies varie selon l'époque, le souverain, le lieu…) 1 guera1/20 sicle 1 beqa10 guera 1 sicle (= shekel)2 beqa 1 mine50 sicles 1 talent60 mines

32 L’as romain, de peu de valeur, et le lepton juif étaient de bronze. Les pièces d’argent les plus courantes, mentionnées dans le Nouveau Testament sont le tétradrachme grec (Lc 15 : 9) et le denier romain (Mt 20 : 2, 9 et 10 ; 22 : 19), salaire journalier du travailleur ordinaire. On déduit par exemple de ce tableau que : - la dette de 10 000 talents du serviteur (Mt 18 : 23 à 25) représentait 60 millions de jours de travail, soit plus de 160 000 années de travail à temps plein et tous les jours de l’année ; - les 2 pièces de la pauvre veuve dans le tronc du temple (Mc 12 : 42 et Lc 21 : 1 et 2) étaient 2 lepta (le lepton étant la plus petite des pièces de monnaie), ce qui représentait 1/64ème de journée de travail.

33 MONNAIES GRECQUES ET ROMAINES AVEC LEURS POIDS DANS LES ÉCRITURES GRECQUES 1 lepton½ qadran 1 qadran2 lepta 1 as4 qadran 1 denier16 as3,85 gr 1 drachme ( monnaie grecque ) 3,40 gr 1 didrachme2 drachmes6,80 gr 1 tetradrachme (= 1 statère d'argent) 4 drachmes13,6 1 mine100 drachmes340 gr 1 talent60 mines20,4 kg

34 Luc 15 1 Il disait encore à ses disciples: "Il était un homme riche qui avait un intendant, et celui-ci lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens. 2 Il le fit appeler et lui dit: Qu'est-ce que j'entends dire de toi? Rends compte de ta gestion, car tu ne peux plus gérer mes biens désormais. 3 L'intendant se dit en lui-même: Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gérance? Piocher? Je n'en ai pas la force; mendier? J'aurai honte... 4 Ah! je sais ce que je vais faire, pour qu'une fois relevé de ma gérance, il y en ait qui m'accueillent chez eux. 5 "Et, faisant venir un à un les débiteurs de son maître, il dit au premier: Combien dois-tu à mon maître? -- 6 Cent baths d'huile (= 2200 litres), lui dit-il. Il lui dit: Prends ton billet, assieds- toi et écris vite 50. 7 Puis il dit à un autre: Et toi, combien dois-tu? -- Cent kors (= 22000 kgs) de blé, dit-il. Il lui dit: Prends ton billet, et écris 80. 8 "Et le maître loua cet intendant malhonnête d'avoir agi de façon avisée. Car les fils de ce monde-ci sont plus avisés envers leurs propres congénères que les fils de la lumière.

35 MESURES DE CAPACITÉ POUR LES LIQUIDES 1 log¼ de qab0,31 l. 1 qab4 logs1,22 l 1 hin3 qabs3,67 l 1 bath6 hins22 l 1 kor10 bath220 l

36 MESURES DE CAPACITÉ POUR LES SOLIDES 1 qab4 logs1,22 l 1 omer1 + 4/5 qab2,22 l 1 sea3 + 1/3 omer7,33 l 1 epha3 seas22 l 1 kor10 epha220 l

37 MESURES de DISTANCE Mille5000 pieds romains1479,5 m 1 stade1/8 mille185 m

38 Matthieu 6 25 "Voilà pourquoi je vous dis: Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement? 26 Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent ni ne recueillent en des greniers, et votre Père céleste les nourrit! Ne valez-vous pas plus qu'eux? 27 Qui d'entre vous d'ailleurs peut, en s'en inquiétant, ajouter une seule coudée ( = 2 empans = 89 cms) à la longueur de sa vie? 28 Et du vêtement, pourquoi vous inquiéter? Observez les lis des champs, comme ils poussent: ils ne peinent ni ne filent. 29 Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux. 30 Que si Dieu habille de la sorte l'herbe des champs, qui est aujourd'hui et demain sera jetée au four, ne fera-t-il pas bien plus pour vous, gens de peu de foi ! 31 Ne vous inquiétez donc pas en disant: Qu'allons-nous manger? Qu'allons-nous boire? De quoi allons-nous nous vêtir? 32 Ce sont là toutes choses dont les païens sont en quête. Or votre Père céleste sait que vous avez besoin de tout cela. 33 Cherchez d'abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. 34 Ne vous inquiétez donc pas du lendemain: demain s'inquiétera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine.

39 MESURES DE LONGUEUR 1 doigt¼ palme1,85 cm 1 palme4 doigts7,4 cm 1 empan3 palmes22,2 cm 1 coudée2 empans44,5 cm 1 roseau6 coudées2,67 m 1 grand roseau6 grandes coudées3,11 m 1 brasse 1,8 m

40 Matthieu 5 38 "Vous avez entendu qu'il a été dit: oeil pour oeil et dent pour dent. 39 Eh bien! moi je vous dis de ne pas tenir tête au méchant: au contraire, quelqu'un te donne-t- il un soufflet sur la joue droite, tends-lui encore l'autre; 40 veut-il te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui même ton manteau; 41 te requiert-il pour une course d'un mille, fais-en deux avec lui. 42 A qui te demande, donne; à qui veut t'emprunter, ne tourne pas le dos. F I N

41 Les groupes religieux juifs au premier siècle : -Pharisiens - Scribes - Sadducéens Les groupes religieux juifs au premier siècle : -Pharisiens - Scribes - Sadducéens

42

43 Les Pharisiens constituent l’un des trois principaux courants du judaïsme judéen au Ier siècle, avec les Sadducéens et les Esséniens. Paradoxalement, alors que l’on considère en général que le judaïsme qui a survécu à la destruction du Temple en 70 leur est rattaché, ils ne sont jamais mentionnés en tant que tels dans les textes rabbiniques. Nos deux seules sources sur les Pharisiens sont Flavius Josèphe (Guerre juive II, 162-166 ; Antiquités juives XVIII, 12-15 et passim) et le Nouveau Testament (Évangiles synoptiques et Actes des apôtres).

44 Le nom même de Pharisiens (hébreu peroushim) semble signifier “séparés”, “dissidents”, ce qui implique une scission à l’intérieur du judaïsme. La plupart des historiens situent celle-ci vers le milieu du IIème siècle avant l’ère chrétienne, dans le prolongement de la révolte des Maccabées.

45 Flavius Josèphe, quant à lui, les montre constitués en parti autant politique que religieux sous le règne de Jean Hyrcan (134-104) où ils entrent dans l’opposition. « Des deux premières sectes [aïréseis - hérésies], celle des Pharisiens a la réputation de fournir les interprètes les plus rigoureux des lois, et ils représentent l'aïrésis supérieure ; ils attribuent tout au destin et à Dieu ; ils pensent qu'il dépend essentiellement de l'homme de faire le bien ou le mal, mais que pour l'un et l'autre le destin aussi intervient. Ils considèrent que toute âme est immortelle mais que seule l'âme des justes passe dans un autre corps, tandis que les âmes scélérates subissent un châtiment éternel. Quant aux Sadducéens, la deuxième aïrésis, ils nient complètement l'existence du destin et disent que, quand un homme choisit de faire le mal ou non, Dieu n'y est pour rien ; que le choix du bien et du mal dépend des hommes et que chacun va à l'un ou à l'autre de sa propre décision. Ils nient l'immortalité de l'âme, ainsi que les châtiments et les récompenses dans l'au-delà. Les Pharisiens ont de l'affection les uns pour les autres et vivent en bonne entente pour le bien commun » (II, 162-165). Ils sont persécutés par Alexandre Jannée (103-76), puis par Hérode (37-4), après avoir connu un bref répit sous le règne de Salomé-Alexandra (76-67).

46 Leur principale divergence avec les Sadducéens porte sur la légitimité de la tradition orale venant infléchir, tempérer, compléter la Loi écrite contenue dans le Pentateuque (Antiquités XIII, 297). Le sadducéen ne connaît d'autre source du judaïsme que le texte écrit de la Torah. Le pharisien, au contraire, admet, à côté du texte de la Torah, l'autorité d'une tradition orale, la Torah chebealpe, reçue, transmise et approfondie par ceux que l'on appelle les hakhamim, les « savants ». La présence d'une loi orale à côté de la loi écrite est le premier principe du pharisianisme. Un passage dépourvu d'équivoque du traité Shabbat ne laisse aucun doute à cet égard : Un non-Juif est venu voir Chammaï et lui a demandé : « combien avez-vous de lois ? » Il lui a répondu : « nous en avons deux, une loi écrite et une loi orale ». Le non-Juif lui dit : « en ce qui concerne la loi écrite, j'ai confiance en toi, mais en ce qui concerne la loi orale, je n'ai pas confiance en toi ; rends-moi Juif et enseigne-moi la loi écrite ». Chammaï se fâcha et le renvoya. Il vint alors chez Hillel qui le rendit Juif. Le premier jour, Hillel lui enseigna l'alphabet : « aleph, bet, guimel,... » Le lendemain, il lui épela les lettres en sens contraire. Le non-Juif lui dit : «mais hier, tu me les a épelées dans l'autre sens ! » Hillel lui dit : « ainsi donc tu t'appuies sur moi pour l'alphabet ; appuie-toi aussi sur moi pour la loi orale ».

47 Les Pharisiens, contrairement aux Sadducéens, essaient de concilier liberté de l’homme et prescience divine, affirment la survie de l’âme, la rétribution après la mort, croient en la résurrection et en l’existence des anges. L’opposition des deux courants sur ces deux derniers points est bien soulignée dans les Synoptiques à propos de la question sur la femme et ses sept maris (Marc 12,8-27; Matthieu 22,23-33; Luc 20,27-40), et lors du procès de Paul en Actes 23. À ces points de doctrine s’ajoutent des divergences concernant les pratiques. Josèphe note à ce propos que les Sadducéens sont obligés de se conformer aux propositions des Pharisiens « parce qu’autrement le peuple ne le supporterait pas » (Antiquités XVIII, 17). Il souligne en effet la popularité des Pharisiens, vertueux, affables et dont la doctrine rencontre l’adhésion de la foule tandis qu’il présente les Sadducéens comme des aristocrates arrogants.

48 Cette image donnée par un Juif né à Jérusalem en 37, membre de la caste sacerdotale qui, après avoir hésité entre les divers courants de son temps, a opté pour les Pharisiens, diffère considérablement de la présentation que l’on trouve dans les Évangiles. Le ton très âpre de Matthieu 22,13-33 en particulier est souvent expliqué aujourd’hui par les circonstances de la rédaction du texte après 70, au moment où les Pharisiens, seuls survivants de la guerre, sont ceux que le christianisme naissant doit affronter. Il faut noter en revanche que les Pharisiens apparaissent sous un jour beaucoup plus favorable dans les Actes, où Paul se vante d’être "Pharisien, fils de Pharisien" et où son célèbre maître pharisien Gamaliel, estimé de tout le peuple, prend la défense des apôtres (5, 34). Les Pharisiens n’étaient qu’environ 6.000 avant 70, aux dires de Josèphe, mais ils prônaient une forme de religion populaire et consolatrice. Ils semblent être visés par certains textes de Qumram qui leur reprochent leur laxisme. Si ces textes émanent bien du milieu essénien, le christianisme primitif doit plus aux Pharisiens qu’aux Esséniens.

49 Le Nouveau Testament présente les pharisiens de façon extrêmement défavorable. Ils sont décrits comme des hypocrites demandant aux autres de suivre des observances minutieuses qu’ils contournent eux-mêmes. Ils semblent inflexibles dans leur application de la loi. On souligne leur cupidité et leur orgueil. En fait, historiquement il semble bien que Jésus était proche de ce mouvement, au niveau de la foi. Par exemple, les pharisiens croyaient à la résurrection, la vie éternelle, le retour du Messie, alors que les sadducéens n’y croyaient pas. Jésus était en opposition avec les sadducéens, qui contrôlaient le Temple et qui participèrent à sa condamnation à mort.

50 Après la destruction du Temple, les pharisiens, qui étaient au cœur du système des synagogues, devinrent les leaders du monde juif. Il y eut de fortes tensions entre les juifs et les chrétiens dans la période qui suivit. Les pharisiens expulsèrent les chrétiens des synagogues, consacrant ainsi la séparation des deux religions. Il est probable que les auteurs des évangiles projetèrent sur les pharisiens des années 30 les tensions entretenues avec les pharisiens des années 80.

51 Malheureusement, la réputation des pharisiens est restée, et le concept de "pharisien" désigne toujours l'hypocrisie religieuse. Ce qui n’a rien avoir avec le véritable esprit pharisien.

52 Les Scribes

53 Les scribes ne constituaient pas un groupe religieux, mais une profession, celle d’écrire ou copier des documents. On les retrouvait partout dans l’échelle sociale : - dans un petit village, on pouvait avoir un scribe avec peu d’éducation qui s’occupait des contrats de mariage ou de la correspondance des illettrés; - dans les sociétés plus développées, les scribes pouvaient être des fonctionnaires dans les institutions gouvernementales et religieuses; - à la cour royale ou dans les établissements religieux majeurs, ils devenaient des conseillers spéciaux, impliqués dans des missions diplomatiques ou dans l’éducation de l’élite. Dans le Judaïsme, ils vont développer une connaissance de la loi mosaïque. Malheureusement, les évangiles synoptiques auront tendance à les confondre avec les Pharisiens, même si effectivement certains scribes l’étaient.

54 On peut affirmer que Jésus a probablement rencontré divers types de scribes dans ses voyages en Galilée et en Judée. En Galilée, il a pu discuter avec des scribes de village peu cultivés. Dans des villes plus grandes comme Capharnaüm, on trouvait sans doute des scribes plus cultivés qui avaient une bonne connaissance de la Loi et pouvaient lire et interpréter les écrits sacrés en public. À Jérusalem, Jésus a pu rencontrer des scribes encore plus cultivés qui appartenaient à la bureaucratie gouvernementale et jouissaient d’un rang social assez élevé, jouant le rôle de leader dans certains groupes religieux. Il parait donc normal que certains aient appartenu au mouvement Pharisien. Et que des scribes ont été impliqués dans l’arrestation de Jésus, puisque certains étaient conseillers de Caïphe.

55 Tout cela étant dit, n’oublions pas que les scribes ne constituaient pas un mouvement religieux, mais une profession très répandue dans le monde méditerranée ancien, même si cette profession avait une couleur spéciale dans le Judaïsme palestinien. Jésus est probablement entré en discussion avec des scribes au cours de son ministère, et ces discussions pouvaient être variées, car les scribes ne représentaient pas un groupe homogène. Par contre, on ne peut recourir à des textes spécifiques des synoptiques pour identifier certains événements historiques, en raison de la tendance des évangélistes à les caricaturer dans le rôle d’opposant à Jésus.

56 LesSADDUCEENS

57 Depuis le IIe siècle av. J.-C., les Sadducéens étaient un groupe structuré. Issus principalement de familles riches, ils formaient le parti sacerdotal. Leur influence se faisait remarquer surtout au niveau du culte et de la liturgie. C'est d'ailleurs eux qui gardaient le contrôle du Temple de Jérusalem. Cependant, après la destruction du Temple en l'an 70 de notre ère, le parti des Sadducéens s'effritera et disparaîtra.

58 En ce qui concerne leurs croyances, les Sadducéens considèraient seulement la Loi écrite (les cinq premiers livres de la Bible) comme normative dans la vie courante. Dans ce sens, ils se distinguaient des Pharisiens qui mettaient la Loi orale sur le même pied que la Loi écrite. Cette divergence est à la base de la grande rivalité qui existait entre les Pharisiens et les Sadducéens. Ainsi, les Sadducéens refusaient d'observer les nombreuses règles de purification élaborées par les Pharisiens. De plus, ils rejetaient plusieurs doctrines pharisiennes telles la résurrection, l'immortalité de l'âme, l'existence des anges... Les Sadducéens n'adhéraient pas à ces points de doctrine parce qu'ils n'en trouvaient aucun fondement dans la Loi de Moïse.

59 Le Nouveau Testament mentionne assez rarement les Sadducéens car ils ne se mêlaient généralement pas aux foules. Toutefois, nous savons qu'ils s'opposaient à Jésus. C'est ainsi que Jésus met les siens en garde contre les enseignements des Pharisiens et des Sadducéens (Alors les disciples comprirent qu'il ne leur avait pas dit de se garder du levain utilisé pour le pain, mais de l'enseignement des Pharisiens et des Sadducéens. Mt 16,12). De plus, les Sadducéens se montrèrent hostiles aux disciples de Jésus. Ils firent incarcérer les Douze: « Le grand prêtre et son entourage (des sadducéens) arrêtèrent les Apôtres et les mirent dans la prison publique. » (Ac 5,17-18

60

61 Nous trouvons la première trace de son existence sous Antiochus Épiphane (223- 187). Flavius Josèphe parle en effet, d'une  c'est-à-dire d'un sénat qui aurait fonctionné alors. Il est donc possible que les Ptolémées avaient permis aux Juifs la création du Sanhédrin pour gagner leur affection en les autorisant à se gouverner eux-mêmes; mais le pouvoir de cette assemblée devait être fort peu de chose sous leur administration et sous celle des Séleucides. Il est évident que c'est sous les Asmonéens seulement que cette  put devenir puissante. De 162 à 130 nous ne trouvons aucune mention de son existence. Tout nous porte à croire que c'est le roi Jean Hyrcan qui, en 130, organisa ou réorganisa le Sanhédrin. Il en fit une sorte de représentation nationale, appelée "  " (Presbyteria tou laou = Assemblée du Peuple); avant cette époque le pouvoir appartenait presque exclusivement au grand prêtre.

62 Le Sanhédrin avait, au premier siècle, sous les Hérode et sous les procurateurs, une existence officielle. Il se réunissait, il délibérait, il avait une apparence d'autorité. Il comptait 71 membres. Ce chiffre nous est donné par la Mishna. Il est emprunté à la Loi, et peut être difficilement contesté. Josèphe le confirme quand il nous dit qu'il établit en Galilée un conseil de soixante-dix anciens « à l'instar de celui de Jérusalem». Le président était le soixante et onzième.

63 Au temps de Jésus-Christ, ces soixante et onze membres se distribuaient en trois groupes: 1- Les prêtres (grands-prêtres, familles de grands-prêtres, Sadducéens), 2- Les scribes (lévites et spécialistes de la Loi), 3- Les anciens (personnages les plus considérables de la nation). Chacune d’elles était ordinairement composée de vingt-trois membres, ce qui, avec les présidents dont nous parlerons tout à l’heure, donnait le nombre de soixante et onze. Mais, à l'époque de Jésus, les membres étaient en majorité Sadducéens.

64 Cette composition de l’assemblée par les trois ordres principaux de l’État juif est affirmée par tous les écrivains du temps, chrétiens et hébreux. L’Évangile dit formellement que les prêtres, les scribes et les anciens s’assemblèrent pour juger Jésus (1). Et Maïmonide (1135 – 1204), si bien informé des traditions et des usages israélites, rapporte qu’on n’établissait juges dans le sanhédrin que les prêtres, les lévites et les Israélites dignes par la noblesse de leur origine de prendre place à côté du sacerdoce. (1) Marc 14 43 Et aussitôt, comme il parlait encore, survient Judas, l'un des Douze, et avec lui une bande armée de glaives et de bâtons, venant de la part des grands prêtres, des scribes et des anciens. Moïse MAIMONIDE

65

66 C’était aux lumières du sanhédrin qu’on déférait les difficultés majeures en matière de justice, de doctrine ou d’administration : "Le jugement des soixante et onze, dit la Mishna, est invoqué - quand l’affaire concerne toute une tribu, ou un faux prophète, ou le grand prêtre ; - quand il s’agit de savoir si l’on doit faire la guerre ; - s’il importe d’agrandir Jérusalem et ses faubourgs, ou y faire des changements essentiels ; - s’il faut instituer des tribunaux de vingt-trois membres dans les provinces, - ou déclarer qu’une ville est impie et qu’elle est placée sous l’interdit. D’après cette citation de la Mishna, on voit combien étaient larges les attributions du sanhédrin. Cette assemblée était vraiment souveraine. L’étendue des pouvoirs du sanhédrin était presque équivalente à la puissance royale. Hérode le Grand, alors qu’il n’était encore que préfet, fut obligé de comparaître en accusé devant elle, pour avoir fait mourir de son propre chef une troupe de bandits. Toute la puissance du roi Hyrcan ne put dispenser Hérode de cette comparution.

67 Plus tard, Hérode vainqueur, maître de la ville, se vengea cruellement en décimant ses anciens juges et le Sanhédrin ne fut plus qu'un troupeau docile prêt à approuver tous les actes du maître. L'indépendance se réfugia dans les écoles des Pharisiens. Ceux-ci furent désormais en minorité au Sanhédrin et laissèrent la majorité aux Sadducéens, toujours prêts à être complaisants pour le pouvoir.

68 Les Romains avaient-ils ôté au Sanhédrin le droit d'exécuter une condamnation à mort et s'étaient-ils réservé celui de ratifier avant son exécution toute condamnation entraînant la peine capitale ? Ce double fait semble ressortir du récit évangélique de la condamnation de Jésus. Les Juifs s'écrient devant Pilate : "Il ne nous est pas permis de faire mourir personne", et c'est l'autorité romaine qui présida à la crucifixion. Mais Etienne n'a-t-il pas été condamné et exécuté par le Sanhédrin? Jésus ne dit-il pas dans son enseignement : "Ils vous traîneront dans les synagogues, ils vous feront mourir, etc…". On peut dire, il est vrai, que ce dernier passage n'est pas entièrement concluant. Il n'implique pas nécessairement que le droit de vie et de mort appartenait à la synagogue.

69 Quant à la mort d'Etienne, on peut y voir une irrégularité. Elle s'accomplit sans jugement; ce fut un assassinat commis par une foule ameutée, l'acte de violence d'une populace furieuse. Elle eut lieu précisément au moment où Pilate allait être déposé pour son excessive rigueur envers les Juifs. Nous pensons cependant que le Sanhédrin avait le droit de condamner et d'exécuter Etienne et qu'il aurait pu aussi faire exécuter Jésus. Pourquoi donc a-t-il demandé à Pilate de ratifier sa sentence? Parce qu'il ne voulait pas que la condamnation de Jésus fût religieuse, il voulait qu'elle fût politique.

70 Etienne, rempli de grâce et de puissance, opérait de grands prodiges et signes parmi le peuple. 9 Alors intervinrent des gens de la synagogue dite des Affranchis, des Cyrénéens, des Alexandrins et d'autres de Cilicie et d'Asie. Ils se mirent à discuter avec Etienne, 10 mais ils n'étaient pas de force à tenir tête à la sagesse et à l'Esprit qui le faisaient parler. 11 Ils soudoyèrent alors des hommes pour dire: "Nous l'avons entendu prononcer des paroles blasphématoires contre Moïse et contre Dieu." 12 Ils ameutèrent ainsi le peuple, les anciens et les scribes, puis, survenant à l'improviste, ils s'emparèrent de lui et l'emmenèrent devant le Sanhédrin. 13 Là ils produisirent des faux témoins qui déclarèrent: "Cet individu ne cesse pas de tenir des propos contre ce saint Lieu et contre la Loi. 14 Nous l'avons entendu dire que Jésus, ce Nazôréen, détruira ce Lieu-ci et changera les usages que Moïse nous a légués." 15 Or, tous ceux qui siégeaient au Sanhédrin avaient les yeux fixés sur lui, et son visage leur apparut semblable à celui d'un ange. 7 1 Le grand prêtre demanda: "En est-il bien ainsi?" 2 Il répondit: (suit le discours d'Etienne) (Actes 6,8 - 7,2)

71 54 A ces mots, leurs cœurs frémissaient de rage, et ils grinçaient des dents contre Etienne. 55 Tout rempli de l'Esprit Saint, il fixa son regard vers le ciel; il vit alors la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu. 56 "Ah! dit-il, je vois les cieux ouverts et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu." 57 Jetant alors de grands cris, ils se bouchèrent les oreilles et, comme un seul homme, se précipitèrent sur lui, 58 le poussèrent hors de la ville et se mirent à le lapider. Les témoins avaient déposé leurs vêtements aux pieds d'un jeune homme appelé Saul. 59 Et tandis qu'on le lapidait, Etienne faisait cette invocation: "Seigneur Jésus, reçois mon esprit." 60 Puis il fléchit les genoux et dit, dans un grand cri: "Seigneur, ne leur impute pas ce péché." Et en disant cela, il s'endormit. (Actes 7, 54-60)

72 Le Sanhédrin avait à sa disposition un certain nombre d'agents chargés d'exécuter ses ordres. Ce sont eux qui ont arrêté Jésus ; c'étaient eux qui avaient prononcé ce mot : "Jamais homme n'a parlé comme cet homme". Ils remplissaient les fonctions d'agents de police; sorte de licteurs (virgiferi) : "ils vérifiaient les poids et mesures et frappaient ceux qui faisaient mal". (Accorde-toi promptement avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur qu'il ne te livre au juge, que le juge ne te livre à l'officier de justice, et que tu ne sois mis en prison) (Matthieu 5,25). Ce Sanhédrin de Jérusalem, dont le pouvoir était si considérable, ne pouvait cependant pas juger tous les procès, tous les délits, tous les crimes commis sur l'étendue du territoire de la Palestine. Chaque ville, chaque village même avait un petit Sanhédrin local de sept membres, les sept qui dirigeaient la synagogue.

73 Parmi ces sept, il y en avait trois, les trois chefs, appelés triumvirs, qui prononçaient seuls les jugements sans importance. Ils réglaient les questions d'héritage. "Les triumvirs, dit Maimonide, devaient avoir sept qualités : sagesse, douceur, piété, haine de Mammon, amour de la vérité, être aimé des hommes, et avoir une bonne réputation". Les sept étaient chargés de la police et jugeaient tous les cas qui n'entraînaient pas la peine capitale. Lorsque la synagogue de Nazareth condamna Jésus à mort, elle outrepassait ses pouvoirs. Si cependant elle avait pu exécuter sa sentence et précipiter Jésus du haut, de la montagne comme le voulaient quelques fanatiques, elle n'aurait probablement pas été poursuivie. Cette exécution sommaire aurait été considérée comme une preuve de patriotisme et de foi religieuse donnée par des zélotes. Quand ces petites assemblées provinciales fonctionnaient régulièrement, elles se tenaient à la porte des villes.

74

75 Les Publicains

76 Luc 19,1-10 Jésus traversait la ville de Jéricho. Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d'impôts, et c'était quelqu'un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il n'y arrivait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui devait passer par là. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et l'interpella : «Zachée, descends vite : aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison.»Vite, il descendit, et reçut Jésus avec joie. Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un pécheur. » Mais Zachée, s'avançant, dit au Seigneur : « Voilà, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j'ai fait du tort à quelqu'un, je vais lui rendre quatre fois plus. » Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d'Abraham. En effet, le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »

77 Les publicains apparurent en Palestine dans le contexte de l’affermage des impôts. Cet affermage garantissait au pouvoir politique un revenu régulier. Rome ne se préoccupait ni du recouvrement, ni de l’entretien d’un personnel spécialisé nombreux. Étant donné l’importance des sommes qui étaient en jeu, l’affermage n'était concédé, par enchères publiques, qu’à des personnalités dont la fortune offrait de solides garanties (Zachée était de ceux-là). A charge, pour ces publicains, de récupérer par l’intermédiaire de leurs gens (Matthieu-Lévi était de ceux-là), les sommes qu’ils avaient avancées à l’ État. Or, non seulement ils veillaient à être remboursés, mais ils se ristournaient considérablement au détriment des malheureux contribuables.

78 Le peuple juif les considérait comme des voleurs. Outre que l’on ne paie jamais ses impôts qu’à contre cœur, il y avait le fait que les publicains étaient, aux yeux des Juifs, des traîtres qui collaboraient avec ces païens qu’étaient pour eux les Romains qui les avaient colonisés. Traités de voleurs et de collaborateurs, les publicains étaient haïs et méprisés par le peuple juif. De plus, ils étaient considérés comme "pécheurs" (= impurs au regard de la Loi), parce qu'ils versaient aux Romains la somme qui leur avait été adjugée, en monnaie romaine, considérée comme impure.

79 Luc 19, 9-14 Jésus dit encore la parabole que voici à l'adresse de certains qui étaient convaincus d'être justes et qui méprisaient tous les autres: " Deux hommes montèrent au temple pour prier. L’un était pharisien et l'autre collecteur d'impôts. Le Pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : " Mon Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme les autres hommes, qui sont voleurs, malfaisants, adultères, ou encore comme ce collecteur d'impôts. Je jeûne deux fois par semaine, je paie la dîme de tout ce que je me procure." Le collecteur d'impôts, se tenant à distance, ne voulait même pas lever les yeux au ciel, mais il se frappait la poitrine en disant: " Mon Dieu prends pitié du pécheur que je suis." Je vous le déclare: celui-ci redescendit chez lui justifié, et non l'autre, car tout homme qui s'élève sera abaissé, mais celui qui s'abaisse sera élevé" Il le fait Il le fait aussi Il est donc en règle avec la Loi. Il sait qu'il est pécheur devant la Loi


Télécharger ppt "Le statut du Judaïsme dans l'Empire romain. Le propre de la religion romaine était d’être la religion de la cité de Rome fondée par Romulus et instituée."

Présentations similaires


Annonces Google