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JESUS sa vie, son oeuvre JESUS sa vie, son oeuvre.

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1 JESUS sa vie, son oeuvre JESUS sa vie, son oeuvre

2 Nul n'a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est tourné vers le sein du Père, lui, l'a fait connaître. (Jean 1. 18) Nul n'a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est tourné vers le sein du Père, lui, l'a fait connaître. (Jean 1. 18)

3 Il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu. Engendré, non pas créé, de même nature que le Père; et par lui tout a été fait. Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel. Par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Écritures, et il monta au ciel; il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts; et son règne n’aura pas de fin.

4 Il est l'Image du Dieu invisible, Premier-né de toute créature, car c'est en lui qu'ont été créées toutes choses, dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, Trônes, Seigneuries, Principautés, Puissances; tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses et tout subsiste en lui. Et il est aussi la Tête du Corps, c'est-à-dire de l'Église: Il est le Principe, Premier-né d'entre les morts, (Colossiens 1, 15-17) Il est l'Image du Dieu invisible, Premier-né de toute créature, car c'est en lui qu'ont été créées toutes choses, dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, Trônes, Seigneuries, Principautés, Puissances; tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses et tout subsiste en lui. Et il est aussi la Tête du Corps, c'est-à-dire de l'Église: Il est le Principe, Premier-né d'entre les morts, (Colossiens 1, 15-17)

5 Blaise PASCAL Pensées – Ed. Brunschwig J E S U S Blaise PASCAL Pensées – Ed. Brunschwig J E S U S Blaise Pascal - (1623-1662)

6 946-785 2. Considérer Jésus-Christ en toutes les personnes, et en nous-mêmes. Jésus-Christ comme père en son père. Jésus-Christ comme frère en ses frères. Jésus-Christ comme pauvre en les pauvres. Jésus-Christ comme riche en les riches. Jésus-Christ comme docteur et prêtre en les prêtres. Jésus-Christ comme souverain en les princes, etc. Car il est par sa gloire tout ce qu'il y a de grand, étant Dieu; et est par sa vie mortelle, tout ce qu'il y a de chétif et d'abject. Pour cela il a pris cette malheureuse condition, pour pouvoir être en toutes les personnes et modèle de toutes conditions.

7 417-548 Non seulement nous ne connaissons Dieu que par Jésus-Christ, mais nous ne nous connaissons nous-mêmes que par Jésus-Christ; nous ne connaissons la vie, la mort que par Jésus-Christ. Hors de Jésus-Christ nous ne savons ce que c'est ni que notre vie, ni que notre mort, ni que Dieu, ni que nous-mêmes. Ainsi sans l'Écriture qui n'a que Jésus-Christ pour objet, nous ne connaissons rien, et ne voyons qu'obscurité et confusion dans la nature de Dieu et dans la propre nature.

8 Tous ceux qui cherchent Dieu hors de Jésus-Christ, et qui s’arrêtent dans la nature, ou bien ils ne trouvent aucune lumière qui les satisfasse, ou bien ils arrivent à se former un moyen de connaître Dieu et de le servir sans médiateur, et par là ils tombent ou dans l’athéisme ou dans le déisme, qui sont deux choses que la religion chrétienne abhorre presque également.

9 527. La connaissance de Dieu sans celle de sa misère fait l’orgueil. La connaissance de sa misère sans celle de Dieu fait le désespoir. La connaissance de Jésus-Christ fait le milieu, parce que nous y trouvons et Dieu et notre misère. 528. Jésus-Christ est un Dieu dont on s’approche sans orgueil, et sous lequel on s’abaisse sans désespoir.

10 Jésus sera en agonie jusqu’à la fin du monde : il ne faut pas dormir pendant ce temps-là.

11 JESUS a-t-il réellement existé ? JESUS a-t-il réellement existé ? Jésus et les spécialistes de la Loi – Bas-relief du IV° siècle

12 I.Documents chrétiens sur Jésus 1.Le Nouveau Testament Les documents du Nouveau Testament sont les textes les plus anciens que nous ayons sur Jésus. Ils présentent tous Jésus comme ayant réellement existé. 2. Les Pères apostoliques, les Pères de l'Eglise Après le Nouveau Testament, les écrits des Pères apostoliques sont les plus anciens. Ils ont écrit par exemple l'Epître de Clément de Rome (fin du 1 er ), celles d'Ignace d'Antioche (début du II ème ), l'Epître de Polycarpe (avant l'an 170), etc. Pour eux il ne fait aucun doute que Jésus est un personnage historique. Il en est de même des Pères de l'Eglise. On peut citer par exemple : a. Justin Martyr (100 - 165) - Philosophe qui est devenu chrétien, et qui est mort martyr décapité. Il écrit à l'empereur Antonin le Pieux vers 150 : A propos de la crucifixion de Jésus : "Vous pourrez vous assurer que les faits sont véridiques en consultant les actes qui furent enregistrés sous Ponce Pilate... " (Apologie I, 35.7-9) A propos des miracles de Jésus : "Vous pourrez facilement vérifier qu'il a réellement accompli ces miracles en lisant les actes de Ponce Pilate" (Apologies I, 48.3)

13 b. Tertullien (environ 155 – environ 225) - A la fois juriste et théologien, il a écrit son apologie du christianisme à Carthage en 197, à l'intention des autorités romaines en Afrique : " Tibère, sous le règne de qui le nom de chrétien a fait son entrée dans le monde, soumit au sénat les faits qu'on lui avait annoncés de Syrie- Palestine, faits qui avaient révélé là bas la vérité sur la divinité du Christ, et il manifesta son avis favorable. Le sénat, n'ayant pas lui-même vérifié ces faits vota contre. [Tibère] persista dans son sentiment et menaça de mort les accusateurs des chrétiens."(Tertullien : Apologétique V.2)

14 II. Documents non chrétiens sur Jésus 1.Thallus - Historien païen dont les écrits qui datent de 52 sont perdus ; seuls quelques fragments cités par d'autres auteurs nous sont parvenus. Ainsi, Jules l'Africain, auteur chrétien des années 220 cite Thallus, à propos de l'obscurité qui a eu lieu lors de la crucifixion de Jésus : "Thallus, au troisième livre de son Histoire explique cette obscurité par une éclipse, ce qui me parait inacceptable!". Il s'agit ici d'une preuve "indirecte" de l'existence de Jésus : le fait que cet auteur parle de "l'éclipse" qui a eu lieu lors de la crucifixion de Jésus, implique qu'il considère comme acquise l'existence de Jésus.

15 2- Josèphe (37 - 97) - Prêtre, pharisien, il était chef militaire Juif pendant la guerre contre Rome. Il s'est rendu au général romain Vespasien, pendant le siège de Jotapa, alors que beaucoup de ses compagnons se sont suicidés plutôt que de se rendre. Sa collaboration avec les romains l'a fait haïr par ses compatriotes juifs. Historien juif, il a écrit "Guerre des juifs" (75-79), et "Antiquités Juives" (93). "...Jésus, qui était un homme sage, si toutefois on doit le considérer comme un homme, tant ses œuvres étaient admirables... Des chefs de notre nation l'ayant accusé devant Pilate, celui-ci le fit crucifier... Il leur apparut vivant et ressuscité le troisième jour..." (Antiquités 18.3.3) "Anan le jeune, qui avait reçu le grand-pontificat,... réunit un sanhédrin, traduisit devant lui Jacques, frère de Jésus appelé le Christ, et certains autres, en les accusant d'avoir transgressé la loi, et les fit lapider." (Antiquités 20.8.1) Remarque : Des critiques (qui ne remettaient cependant pas en cause que Josèphe ait parlé de Jésus) ont été émises quant à l'historicité totale du passage de Antiquités 18.3.3. A ce jour, l'authenticité globale de ce passage n'est plus mise en doute, même s'il contient peut-être quelques interpolations ("si on doit le considérer comme un homme", "il leur apparut vivant et ressuscité le troisième jour")

16 3. Suétone (69 - 125) - Archiviste à la cour de l'empereur Hadrien. Disgracié en 122, il se consacra à des ouvrages historiques. "Comme les juifs ne cessaient de troubler la cité sur l'instigation d'un certain Christus, il (Claude) les chassa de Rome" (Vie de Claude, XXV.11) "Il livra aux supplices les Chrétiens, race adonnée à une superstition nouvelle et coupable" (Vie de Néron, XVI.3). Ce passage n'est pas une preuve directe de l'existence de Christ ; mais il prouve qu'au temps de Néron, c'est à dire une trentaine d'années après la mort de Christ, il y avait des personnes qui se réclamaient de Christ : difficile de croire alors que Christ n'a pas réellement existé ! 4. Cornélius Tacite (55 - 118) - Il est considéré comme le plus grand historien de la Rome impériale. Il décrit l'incendie de Rome en 64, et explique que les chrétiens sont devenus les boucs émissaires de Néron qui les accuse d'avoir provoqué le feu ; vers 116 il écrit : "le nom de chrétien leur vient du nom de Christ, qui fut condamné sous le règne de Tibère, par le procureur Ponce Pilate,..." (Annales, 15.44)

17 5. Pline le Jeune (61 - 114) - Ecrivain latin. Il était gouverneur de la Bithynie (au nord- ouest de la Turquie) en 112. Dans une lettre adressée à l'empereur Trajan il lui demande conseil sur la façon de traiter les chrétiens : "Ceux qui niaient être chrétiens ou l'avoir été, s'ils invoquaient des dieux selon la formule que je leur dictais et sacrifiaient par l'encens et le vin devant ton image que j'avais fait apporter à cette intention avec les statues des divinités, si en outre ils blasphémaient le Christ - toutes choses qu'il est, dit-on, impossible d'obtenir de ceux qui sont vraiment chrétiens -, j'ai pensé qu'il fallait les relâcher... [Ceux qui disaient qu'ils étaient chrétiens] affirmaient que toute leur faute, ou leur erreur, s'était bornée à avoir l'habitude de se réunir à jour fixe, avant le lever du soleil, de chanter entre eux alternativement un hymne au Christ comme à un dieu,..." (Lettres et Panégyrique de Trajan : X/96/5-7) Ce texte n'affirme pas l'existence de Jésus Christ, mais la confirme de façon indirecte : il prouve en effet qu'au début du II° siècle, des hommes et des femmes croyaient fermement à son existence.

18 6. Lucien de Samosate (125 - 192) - Écrivain grec satirique. Il parle de Christ comme : "Celui qui est honoré en Palestine, où il fut mis en croix pour avoir introduit ce nouveau culte parmi les hommes... Le premier législateur [des chrétiens] les a encore persuadés qu'ils sont tous frères. Dès qu'ils ont une fois changé de culte, ils renoncent aux dieux des Grecs, et adorent le sophiste crucifié dont ils suivent les lois." (Mort de Pérégrinus, paragraphe 11-13)

19 La JUDEE au 1° siècle

20 Géographie de la Palestine au temps de Jésus Au premier siècle de notre ère, si l’on en croit l’évangéliste Luc (Lc 4, 44; Actes 10, 37), la terre d’Israël est officiellement appelée Judée. À partir de la révolte juive matée par Hadrien en 135, la Judée devient la “Syrie Palestine”, puis la “Palestine”(en relation avec les anciens occupants : les Philistins).

21 Démographie : la Terre d'Israël au temps de Jésus Tous les juifs ne sont pas rentrés de l’exil en -536. Ceux dont les affaires fructifiaient ont préféré s’installer définitivement à Babylone. Au premier siècle : - la Terre comptait environ 250.000.000 d'habitants, - la population juive d'Israël était estimée à 3.250.000 habitants (à quoi il faut ajouter les 7 à 8 millions de la diaspora, terme qui désigne ces communautés juives qui ne résident pas dans la mère-patrie). - la ville de Jérusalem comptait environ 80 000 habitants (David Von Biema, "Jerusalem At the Time of Jesus", Time,‎ 16 avril 2001) N.B – Selon ces évaluations des historiens, au premier siècle de notre ère, le nombre total des Juifs dans le monde se serait donc élevé à 11.000.000 (soit 4.4 % de la population mondiale).

22 Ce statut lui sera maintenu jusqu'à ce que l’Empire Romain se christianise sous l’Empereur Constantin en 325 ap.J.C. A l'époque de Jésus, c'est à Césarée Maritima que réside le gouverneur administrant la province. Il vient à Jérusalem à l’occasion des fêtes de pèlerinages, afin de maîtriser les débordement éventuels. Le gros des troupes réside en Syrie, mais les Romains maintiennent une garde en réserve à Jérusalem de 700 à 1000 hommes, selon les Actes (Actes 21, 27-40). N’oublions pas qu’à l’époque de Jésus la Palestine est un territoire occupé, où le religieux, le politique et le juridique sont étroitement liés. Après la grande révolte des juifs de 70 ap.J.C, Césarée Maritima, la grande cité d'Hérode, au bord de la Mer Méditerranée, deviendra la capitale de la Palestine.

23 Ne pas oublier également que, de l'Antiquité jusqu'à une époque récente, et aujourd'hui encore en de nombreux pays, le religieux est le fondement de la politique. Dans ces pays, le temporel et le spirituel sont imbriqués. Hommes et Dieu(x) cohabitent, tous citoyens de la même cité : ce que la Justice est pour les Hommes, la Religion l'est pour (les) Dieu(x). Juris praecepta sunt haec: honeste vivere, alterum non laedere, suum cuique tribuere (Les préceptes du droit sont les suivants : vivre honnêtement, ne faire tort à personne, rendre à chacun ce qui lui est dû). – Code de Justinien (529-534). On pourrait dire que la pratique religieuse garantissait la liberté des consciences. Les Romains pouvaient penser de leurs dieux et de la religion ce qu’ils voulaient, mais pas lors de la pratique. Ils en discutaient dans des réunions, dans des débats, ils lisaient des livres. Mais c’était là une activité culturelle, qui n’avait aucune conséquence religieuse. Ce n’est que s’ils refusaient la tradition religieuse ancestrale de la cité, de la famille, du quartier etc., qu’un problème se posait. Ou alors quand ils détournaient la pratique pour exercer un contrôle sur les esprits, comme ce fut le cas lors du scandale des Bacchanales, ces groupes dionysiaques utilisant la terreur et la mise en scène pour capter les esprits des jeunes. Ou encore quand des sorciers prétendaient contraindre les dieux et les mettre à leur service pour aider leurs clients et nuire à leurs ennemis. John SCHEID - Politique et religion dans la Rome antique - Quelle place pour la liberté de culte dans une religion d’État ?

24 SCHOLION… à propos du nombre de Juifs dans le monde de 2014 La population mondiale est de 7.250.000.000. La population juive mondiale a augmenté de plus de 88.000 personnes au cours de l'année 2013, et a atteint 13.750.000, selon une étude réalisée par le professeur Sergio DellaPergola de l’Université hébraïque de Jérusalem. Une personne sur 514 dans le monde est juive (moins de 0,002 % de la population mondiale). Israël a la plus forte proportion de population juive : - population totale: 8 018 000 personnes - population juive: 6 042 000 personnes, soit 75,3% du total - population arabe: 1 658 000 personnes, soit 20,7% du total Les États-Unis sont le foyer de la deuxième plus importante population juive, avec 4.525.000 Juifs, ce qui constitue 34 % du nombre total de Juifs. Dans toute l’Europe, il y a un total de 1.430.000 Juifs (dont 600.000 en France).

25 (Très) brève Histoire du Peuple juif Samuel Hirszenberg, Exil, 1904

26 L'Exil à BABYLONE représente le premier traumatisme dans l'Histoire juive. La Shoah sera le second. Ce temps marque un tournant décisif pour la foi d'Israël. Le prophète Ezéchiel affirme aux déportés que Dieu est avec eux dans l'exil. Pour prix de leur conversion, Dieu les rétablira dans leur pays. Le "second Isaïe" ouvre des perspectives nouvelles : les humiliations d'Israël ont été voulues par Dieu pour le préparer à un rôle mondial. Sa faiblesse sera sa force, car le dernier mot de Dieu n'est pas sa puissance, mais son amour. Cette révélation est si neuve que la plupart des Juifs revenus de Chaldée oublieront bien vite le message et n'auront d'autre projet que de restaurer l'ancien royaume de David. EXIL à BABYLONE587 – 538

27 Cyrus, le Perse, triomphe successivement des diverses puissances du Moyen-Orient et construit un très vaste empire. Maître de Babylone, il autorise les populations déplacées à retourner chez elles. Des caravanes juives rentrent à Jérusalem et reconstruisent la Ville Sainte et le Temple. Dans le même temps un travail considérable s'opère dans le Judaïsme sous l'impulsion d'Esdras. C'est alors que se fixe, à peu près définitivement le texte de la plupart des livres de l'Ancien Testament, et tout particulièrement de la Loi ou Torah. Le clergé prend une place prépondérante en Israël. Le pays, province de l'Empire perse, a perdu son indépendance politique : le Peuple n'a plus de roi. Un grand-prêtre est nommé. Les prêtres, gardiens et serviteurs du Temple unique, assurent la cohésion du peuple de Dieu. Édit de Cyrus Le Temple est reconstruit Missions de Néhémie et d'Esdras 538 520-515 445-398

28 Parti de Macédoine, Alexandre balaye les armées de Darius et s'avance jusqu'à l'Inde. A sa mort, douze ans plus tard, il laisse un immense empire que se partagent ses successeurs avant de se déchirer entre eux. La Palestine est ainsi prise entre les Séleucides qui règnent à Antioche de Syrie, et les Lagides (ou Ptolémées) qui gouvernent l'Égypte. Fortes tensions dans la communauté juive entre ceux qui souhaitent l'ouverture à la culture grecque qui a conquis le Proche-Orient, et l'attachement aux traditions des anciens. Débuts du mouvement hassidique (les "religieux"), d'où sortiront les Pharisiens et les Esséniens. Alexandre le Grand conquiert l'empire perse. La Palestine entre Lagides et Séleucides 336-323

29 Antiochus IV, roi de Syrie, pille les trésors du temple de Jérusalem pour se refaire une armée. Ce sacrilège et la répression qui suit amènent la révolte du prêtre Mattathias, suivi par ses fils Judas Macchabée, Jonathan et Simon. Après des luttes acharnées et de cruelles persécutions, les Juifs retrouvent leur indépendance. Simon Macchabée, grand-prêtre et roi, inaugure une dynastie où le pouvoir politique et le pouvoir religieux s'unissent sur la même tête. Le rêve du grand royaume de David reprend force: reconquête des territoires éloignés, profitant de la décadence du royaume syrien. 167-164 - La grande persécution 164 – 63 – L' Indépendance

30 La dynastie asmonéenne ( macchabéenne) sombre dans la décadence. Pompée au nom de Rome, en tire profit et met la main sur le pays. Pompée s'empare de Jérusalem 63

31 Les derniers Asmonéens se disputent le pouvoir. Après des années d'intrigues, Hérode le Grand, un étranger, épouse une asmonéenne. Il fait disparaître ses rivaux et se fait nommer roi par Rome. Tyrannie d'Hérode. Les grands-prêtres sont nommés par le pouvoir, et ne le sont plus à vie ; ils sont à la tête du parti Sadducéen. Le parti des Zélotes commence à entretenir le terrorisme contre l'occupant romain. Impôts exorbitants de Rome, levés par les Publicains. Famines, chômage, et grands travaux pour absorber la main d'œuvre. En 19 av.JC - Hérode commence les travaux de reconstruction du Temple. Environ deux ans avant la mort d'Hérode, naissance de Jésus. Sous le contrôle de Rome Règne d'Hérode le Grand 37-4 av.J.C

32 Troubles violents à la mort d'Hérode le Grand. L'empereur Auguste donne à Archelaus la Judée, et à son frère Hérode Antipas la Galilée et la Pérée. Le mauvais gouvernement d'Archelaus indispose Rome qui l'exile en Gaule à Vienne, et confie au gouverneur romain de Syrie l'administration directe de la Judée. Terrorisme en Galilée et répression. Archelaus et Hérode Antipas 4 av.J.C. - 6 ap.J.C.

33 Les procurateurs romains se succèdent à Césarée-sur- mer, dont Rome a fait la nouvelle capitale de la Palestine. Le plus connu est Ponce Pilate qui laissera exécuter Jésus. La Galilée, "royaume allié" confié à Hérode Antipas. Ses intrigues lui vaudront d'être déporté à Lugdunum Convenarum (Saint Bertrand de Comminges). Le temps des procurateurs romains 6-39 ap.J.C PONCE PILATE

34 A l'automne de l'an 27, prédication de Jean Baptiste et débuts de la vie publique de Jésus. Pâques de l'an 28, première montée de Jésus à Jérusalem (Jean 2,13). 29 - Jean Baptiste est exécuté dans la forteresse de Maquéronte. Selon toute probabilité, Jésus est crucifié à la veille de la Pâque, le 7 avril 30. Selon ses disciples, il ressuscite le jour qui suit le sabbat. Les années de l'Évangile 27-30

35 36 mort d'Etienne et conversion de Paul. 37 Hérode Agrippa est nommé roi de toute la Palestine, moins la Judée. 44 Hérode fait exécuter Jacques (Actes 12). Délivrance de Pierre. 46-48 Première mission de Paul. 49 Le Concile de Jérusalem libère les chrétiens de la Loi juive 49-52 Seconde mission de Paul. Il est à Corinthe au temps de Gallion (52). 53-58 Troisième mission de Paul. 58 Néron est empereur de Rome. Jacques, "frère du Seigneur", à la tête de l'Église de Jérusalem. Paul est arrêté dans le temple (Actes 22) 60 Festus, procurateur de Judée 61-63 Paul à Rome (Actes 28). Jacques lapidé par ordre du grand-prêtre. 64 Incendie de Rome et persécution contre les chrétiens 64 (ou 67 ?) Pierre martyr à Rome. 67 (ou 64 ?) Paul martyr à Rome. En 66, premières révoltes. La communauté chrétienne se réfugie à Pella au-delà du Jourdain. Après 4 ans de guerre, Titus prend Jérusalem, brûle le Temple et détruit la nation. Les débuts de l'Eglise 36-67 La Guerre Juive66-70

36 Chute de la dernière forteresse qui résistait encore aux Romains, Massada. 73 - 74

37 Soulèvement général en Judée sous la direction de Bar Kochba. Fondation de la colonie d’Aelia Capitolina sur l’emplacement de Jérusalem, interdite aux Juifs. La révolte est écrasée par Hadrien en 135. La Judée, province romaine, est dénommée Syrie- Palestine. 132-135

38 Fin de l'Histoire

39 La société juive au premier siècle

40 Les récits de la vie de JESUS ont été écrits longtemps après sa vie, sa mort et sa résurrection (entre 70 et 100) : donc ils portent la marque des évènements contemporains de la rédaction, notamment la destruction du Temple intervenue en 70 ap.JC.

41 - Un PAYS : 3 Provinces : JUDEE, SAMARIE, GALILEE - cadre juridique et politique : occupation romaine - avant 4 av JC : - pour les trois provinces : un seul Roi : HERODE, - après 4 ( à cause des émeutes réitérées) : - en JUDEE-SAMARIE : PONCE-PILATE, Procurateur (gouverne sous l'autorité directe de l'Empereur) - en GALILEE : Hérode-Antipas, Pseudo- roi. -cadre religieux : Pour les Juifs, la PALESTINE, Pays du Peuple de Dieu, est considérée comme le centre du monde, JERUSALEM est la Capitale de ce Peuple, le Temple est le centre de cette Ville, le Saint des Saints est le centre du Temple, où le Grand'Prêtre rencontre Dieu le jour de Kippour. - les Romains ont laissé au Peuple juif son autonomie religieuse.

42 QUMRAN Des HABITANTS : - Personnes et Groupes influents : - Pouvoir romain : H é rode, au temps de la naissance de JESUS - Pouvoir religieux : Grand Prêtre - Groupes influents : - SADDUCEENS : ils sont g é n é ralement fortun é s, regroup é s en Parti, et si è gent au SANHEDRIN (Tribunal charg é de juger les causes religieuses et les diff é rents entre Juifs), - PRETRES et LEVITES : 18000 en JUDEE à l' é poque du Minist è re de JESUS. - L'Aristocratie sacerdotale : les familles des anciens Grands Prêtres. - PHARISIENS et SCRIBES - ZELOTES - Groupes de moindre influence : - ESSENIENS ( à part du Peuple, dans le d é sert). - Commer ç ants

43 - Sans influence : - Journaliers : payés 1 denier par jour (il faut 14000 deniers pour faire un talent...) - Les mendiants - métiers méprisés ( ceux qui sentent mauvais, où l'on manie du sang ou de l'argent). - esclaves juifs et étrangers - les exclus : lépreux entre autres).

44 Des INSTITUTIONS :

45 - Le TEMPLE : - en construction jusqu'en 40 ap JC, détruit en 70. - seul lieu du culte juif dans le monde : chaque Juif est tenu d'y accomplir le pèlerinage annuel et d'y dépenser le dixième de ses revenus. - richesse considérable : or. - importance stratégique : commerce avec l'ensemble du Bassin méditerranéen. 22- 22- 7- 6-5-4- 3-2-1-

46 - Les obligations religieuses : - … je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que je gagne (Luc 18.12). - Et lorsque furent accomplis les jours pour leur purification, selon la loi de Moïse, ils l'emmenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon qu'il est écrit dans la Loi du Seigneur: Tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur, et pour offrir en sacrifice, suivant ce qui est dit dans la Loi du Seigneur, un couple de tourterelles ou deux jeunes colombes. (Luc 2,22-24) - Ses parents se rendaient chaque année à Jérusalem pour la fête de la Pâque. (Luc 2,41) - Il vint à Nazareth où il avait été élevé, entra, selon la coutume le jour du sabbat, dans la synagogue, et se leva pour faire la lecture. (Luc 4,16) - Comme Jésus enseignait dans le temple, levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc du trésor. (Luc 21,1) - SHABBAT (origine : libération du Peuple, puis en Exil, signe du repos de l'Éternel après son acte créateur). Jour de repos absolu. - Les obligations de pureté : 365 préceptes positifs, 268 préceptes négatifs) à respecter absolument.

47 L'Agriculture en Palestine au premier siècle

48 La Palestine est avant tout un pays agricole. Les principaux produits sont les olives, les céréales, les légumes, le raisin et le miel. On compte aussi de nombreuses plantations d’arbres fruitiers et de palmiers. Le petit bétail des steppes transjordaniennes produisait la laine. Les produits de la pêche suffisaient à l’alimentation quotidienne pour une bonne partie de la population. Les pêcheurs du lac de Tibériade et du littoral de la Méditerranée jouissaient d’un rang social honorable. Le commerce prit de l’ampleur avec l’urbanisation. Les grands centres de commerce se trouvent surtout le long du littoral : Gaza, Ptolémaïs et Césarée, le principal port de mer.

49 Le commerce est surtout exercé par des colons grecs et des marchands étrangers. Les Juifs ouvrirent des boutiques et des banques. Les nombreux pèlerinages qu’il fallait effectuer à Jérusalem ont joué un rôle important sur les infrastructures commerciales le long des principales routes. La Palestine est pauvre en métaux. Il faut les exporter à des prix élevés, en plus des lourdes taxes douanières. Il en résulte que l’industrie est très peu développée. C’est plutôt l’artisanat ou les petits métiers qui sont florissants. On exploitait également le bitume de la mer Morte et des carrières de pierre.

50 La Parabole du Semeur (Matthieu 13, 1-23) Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord du lac. Une foule immense se rassembla auprès de lui, si bien qu'il monta dans une barque où il s'assit ; toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur est sorti pour semer. Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D'autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n'avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt parce que la terre était peu profonde. Le soleil s'étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. D'autres grains sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés. D'autres sont tombés sur la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! »

51 Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur. Quand l'homme entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s'empare de ce qui est semé dans son cœur : cet homme, c'est le terrain ensemencé au bord du chemin. Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c'est l'homme qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n'a pas de racines en lui, il est l'homme d'un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il tombe aussitôt. Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c'est l'homme qui entend la Parole ; mais les soucis du monde et les séductions de la richesse étouffent la Parole, et il ne donne pas de fruit. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c'est l'homme qui entend la Parole et la comprend il porte alors du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »

52 Aujourd'hui, on laboure, on sème, on roule la terre… et on attend ! On pulvérise quelques fongicides et pesticides… et on attend encore… jusqu'à ce que le grain soit mûr… et alors on moissonne. Au premier siècle, on semait d'abord, puis on labourait avec l'araire, tirée par un âne ou un esclave (à moins que ce ne soit la femme…!). "Le semeur de Matthieu 13, 1-23 nous paraît particulièrement maladroit, de laisser perdre ainsi une bonne partie de son grain ; on s’attendrait à ce que nous soit décrite la technique habituelle des semailles. Mais précisément, c’est ce qui nous est ici détaillé ! On le comprend facilement lorsqu’on sait qu’en Palestine on sème avant de labourer. C’est donc sur un champ de chaume que marche le semeur de la parabole. On conçoit alors qu’il sème “sur le chemin” : c’est intentionnellement qu’il jette son grain sur le sentier qu’ont tracé les villageois à force de traverser les champs, puisque celui-ci doit disparaître lors du labour. Intentionnellement aussi, il sème sur les ronces desséchées qui jonchent le sol en friche, car elles aussi seront retournées. Ne soyons pas non plus surpris maintenant que des grains tombent sur le sol rocheux : la roche calcaire, recouverte seulement d’une fiche couche de terre arable, n’apparaît pas à la surface, avant que la charrue ne vienne en crissant s’y heurter". JEREMIAS (Joachim), Les paraboles de Jésus, traduction de Bruno Hubsch, Le Puy, Xavier Mappus, 1962 – (réédition : collection « Livre de vie », 1968), pp. 17-18.

53 Le Magazine "Futura - Terre" rappelait, le 27 août 2005, que : "Le principe du semis direct était déjà utilisé par les agriculteurs de l'Égypte ancienne... qui se servaient d'un bâton pour faire un simple trou dans le sol où la graine était placée à la main et recouverte au pied". Le grain poussait alors comme il pouvait, avec ou sans ivraie. Et on attendait la moisson ! Il était évident, dans ce cas, que celui qui semait à pleines poignées envoyait du grain sur le chemin, dans les épines, sur la caillasse, et dans la bonne terre. Le labour n'était efficace que pour le grain tombé dans la bonne terre. Et on ne pouvait pas tenir pour responsable le laboureur qui avait bien fait son travail, mais n'avait pas pu empêcher le grain de voleter un peu partout…

54 Ce concept d'agriculture naturelle a été développé par l'agriculteur japonais Masanobu Fukuoka dans les années 1970, en rupture radicale avec l'agriculture industrielle. Qu'est-ce l'agriculture naturelle ? C'est une pratique agricole qui consiste à "laisser faire" le plus possible la nature, en se refusant d'intervenir dans les processus naturels. Elle repose sur l'idée que la nature, quand elle est laissée à son libre cours, est parfaitement capable de fournir aux humains tous les éléments essentiels à leur subsistance. Masanobu Fukuoka a ainsi formulé plusieurs principes pour définir l'agriculture naturelle, appelée aussi agriculture sauvage 1- ne pas labourer le champ, 2- ne pas ajouter d'engrais ou de pesticides, 3- ne pas retirer les mauvaises herbes, 4- ne pas tailler les cultures, etc. Les seules activités humaines autorisées sont l'ensemencement et la récolte. Rien de plus. Aujourd'hui, l'agriculture naturelle est pratiquée par 3 % des exploitations agricoles dans le monde.

55 Les recherches menées par Masanobu Fukuoka ont été adaptées en France par les ingénieurs agronomes Claude Bourguignon et Marc Bonfils. Pour plus de renseignements, contactez l'Institut technique d'agriculture naturelle, une association française créée en 2005 qui cherche à développer et promouvoir la méthode de l'agriculture naturelle. 4, Avenue des Ursulines - 78 300 - Poissy - 02.40.42.26.90

56 Dans la parabole du Semeur, que rapporte Luc : - si le Christ st le Semeur, - si le grain est le Message du Christ, Parole de Dieu, - si le Champ représente l'Humanité - si la Moisson est la fin des Temps et la venue du Règne de Dieu… … il manque le Laboureur. Chaque disciple est ce laboureur, chargé d'enfouir le Message de l'Évangile, afin qu'il fructifie en vue de la Moisson.

57 Statut du Judaïsme dans l'Empire romain

58 Le propre de la religion romaine était d’être la religion de la cité de Rome fondée par Romulus et instituée par Numa. Si beaucoup de divinités étaient l’objet d’un culte dans le monde ancien, c’est que chaque ville, mais à l’intérieur de chaque ville, chaque association, corporation et même chaque famille, avait son culte propre. Il s’agissait d’une religion civique qui n’entraînait pas de croyances quant à la nature de la divinité, celles-ci étant libres au gré des théories des philosophes ou des fables des poètes. La puissance de Rome était due à la volonté des dieux, et les Romains devaient s’assurer, en prenant les auspices, que ce qu’ils envisageaient était bien conforme à leur volonté comme un client par rapport à son patron, modèle social romain accepté de tous, et non comme un esclave par rapport à son maître. Quant aux rites, le plus fréquent était le sacrifice ( Les dieux ont des animaux sacrificiels favoris : Jupiter le bœuf blanc, Mars le cheval, Cérès la truie ; Vulcain préfère les bêtes à pelage roux, les divinités souterraines les pelages sombres).

59 Pourquoi les chrétiens furent persécutés C’est la nature de la religion romaine qui va nous permettre de comprendre pourquoi la religion chrétienne a été persécutée par Rome. En effet, pourquoi à l’exemple du judaïsme, le christianisme n’a-t-il pas été traité comme une religio licita ? C’est que du point de vue romain, le dieu d’Israël est la divinité d’un peuple donc une forme comme un autre, mais un peu spéciale, d’une religion civique et c’est ce qui la rend tolérable à leurs yeux, sous réserve d’une reconnaissance de la souveraineté de Rome. Celle-ci se fait par l’impôt et sous forme d’une prière spécifique.

60 Les Chrétiens, s’ils ont pu dans les premiers temps être assimilés à une secte issue du judaïsme, ont rapidement montré que leur communauté de croyance les conduisait à se regrouper entre Chrétiens et d’une certaine manière à faire sécession par rapport aux autres communautés. L’universalisme de Paul (Il n’y a plus ni Juif ni Grec, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme) a pour conséquence que les groupes sociaux ainsi niés ne sont plus les supports de la vie sociale. Et si l’on se coupe des cadres sociaux ordinaires, cela veut aussi dire qu’on se coupe du cadre de la cité et que le loyalisme à son égard, dont la religion était le signe, devient douteux.

61 Dans la lettre où Pline explique à Trajan (Empereur de 98 à 117) ce qui le préoccupe à propos des Chrétiens (X, 97) il raconte l’enquête qu’il a faite à propos des crimes dont la foule les accusait : il constate qu’ils sont inexistants et que leurs activités spécifiques ne posent pas de problème. Ce qui reste un délit, c’est de se dire chrétien et donc de refuser sa fidélité à la cité et à l’empereur. Je me fais une religion, seigneur, de vous exposer tous mes scrupules ; car qui peut mieux, ou me déterminer, ou m'instruire ? Je n'ai jamais assisté à l'instruction et au jugement du procès d'aucun chrétien. Ainsi je ne sais sur quoi tombe l'information que l'on fait contre eux, ni jusqu'où l'on doit porter leur punition. J'hésite beaucoup sur la différence des âges. Faut-il les assujettir tous à la peine, sans distinguer les plus jeunes des plus âgés ? Doit-on pardonner à celui qui se repent ? ou est-il inutile de renoncer au christianisme quand une fois on l'a embrassé ? Est-ce le nom seul que l'on punit en eux ? ou sont-ce les crimes attachés à ce nom ? Cependant voici la règle que j'ai suivie dans les accusations intentées devant moi contre les chrétiens. Je les ai interrogés s'ils étaient chrétiens. Ceux qui l'ont avoué, je les ai interrogés une seconde et une troisième fois, et je les ai menacés du supplice. Quand ils ont persisté, je les y ai envoyés. Car, de quelque nature que fût ce qu'ils confessaient, j'ai cru que l'on ne pouvait manquer à punir en eux leur désobéissance et leur invincible opiniâtreté. Il y en a eud'autres, entêtés de la même folie, que j'ai réservés pour envoyer à Rome, parce qu'ils sont citoyens romains.

62 Dans sa réponse, Trajan confirme que Pline a bien agi : Vous avez, mon très cher Pline, suivi la voie que vous deviez dans l'instruction du procès des chrétiens qui vous ont été déférés ; car il n'est pas possible d'établir une forme certaine et générale dans cette sorte d'affaires. Il ne faut pas en faire perquisition : s'ils sont accusés et convaincus, il les faut punir. Si pourtant l'accusé nie qu'il soit chrétien, et qu'il le prouve par sa conduite, je veux dire en invoquant les dieux, il faut pardonner à son repentir, de quelque soupçon qu'il ait été auparavant chargé. Au reste, dans nul genre de crime l'on ne doit recevoir des dénonciations qui ne soient souscrites de personne ; car cela est d'un pernicieux exemple, et très éloigné de nos maximes.

63 Être chrétien n’est donc pas un crime de la même espèce qu’un vol ou un assassinat : un assassin doit être puni, quel que soit son repentir. Ce qui constitue ici le crime, c’est l’attitude du chrétien, attitude de retrait de la communauté civique, un peu comme l’objection de conscience était poursuivie il y a peu dans notre société. Si l’on cesse d’avoir cette attitude, on n’est plus répréhensible puisque l’on est rentré dans la communauté civique.

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65 Le terme "monnaie" vient du verbe latin monere, qui signifie « avertir ». La monnaie romaine fut d’abord frappée dans un atelier monétaire voisin du temple de Junon Moneta — Junon "qui avertit" — sur le Capitole. Ce temple avait reçu ce surnom après l’épisode des oies du Capitole, car ce sont les oies sacrées de ce temple qui avertirent la population d’une attaque ennemie (cf.diapo suivante). Auparavant, Junon avait averti les romains d’un tremblement de terre. Elle fut appelée moneta (monere = avertir). On lui consacra un temple sur le Capitole. Plus tard on y frappa la monnaie.

66 Rappel historique : Les Gaulois assiégent le Capitole En 390 avant Jésus-Christ, les Gaulois, menés par Brennus (Bren signifiant chef en celte) envahissent l’Étrurie pour s’approprier les richesses de la péninsule italienne. Vainqueurs de l’armée romaine sur la rivière Allia, ils s’emparent de Rome qu’ils trouvent désertée, ses portes ouvertes. La population s’est enfuie, à l’exception des sénateurs, assis sur leurs chaises curules dans une place de la ville. Un soldat gaulois s’approche de l’un d’eux et s’amuse à lui tirer la barbe. Le sénateur punit l’audacieux d’un coup de bâton. Il est aussitôt massacré, ainsi que ses collègues. Les Gaulois se livrent par la suite à de nombreux pillages et massacres. Seuls quelques Romains réfugiés dans le Capitole parviennent à résister à l’invasion gauloise. Le siège du Capitole commence alors et durera sept long mois... Une nuit, les oies du Capitole réveillent les Romains par leurs cris, les alertant ainsi d’une attaque surprise des Gaulois. Grâce à elles, les défenseurs réussissent à repousser cet assaut nocturne qui aurait pu être particulièrement meurtrier. Un autre jour, les Romains, pourtant au bord de la famine, jettent du pain aux assiégeants pour leur faire croire qu’ils ont des réserves infinies et ainsi les démoraliser. Devant cette résistance inattendue, Brennus accepte de traiter avec le tribun militaire Romain Quintus Sulpicius : les Gaulois se retireront moyennant le versement d’une forte rançon, 1 000 livres d’or (soit 327,45 kg). Une grande balance est alors préparée sur une place de Rome ; afin d’alourdir encore la rançon, les Gaulois y placent de faux poids. Devant les protestations des Romains qui s’aperçoivent de la supercherie (« De quel droit utilises-tu des poids truqués ?! »), Brennus ajoute encore à leur déshonneur : leur répondant « Du droit des vainqueurs ! », il jette son épée et son baudrier sur la balance en ajoutant en latin « Malheur aux vaincus » comme conclusion (Tite-Live, V, 48). Brennus fut plus tard battu par Camille qui lava l’honneur de Rome.

67 Au temps de l’Ancien Testament La monnaie semble avoir été introduite au 7ème siècle avant Jésus-Christ Avant on échangeait métaux, biens périssables et impérissables (laine, orge, dattes, bois de charpente, troupeaux…) L’or, l’argent et le cuivre étaient pesés et leur qualité contrôlée. Certains noms de poids devinrent par la suite des noms de monnaies (le sicle, la mine…). Les premières pièces de monnaies étaient de simples rondelles de métal, frappées d’un sceau, et leur poids dépassait rarement celui d’un sicle, or ou argent.

68 Au temps du Nouveau Testament Trois sortes de monnaies avaient cours en Palestine au temps du Nouveau Testament : - la monnaie officielle, impériale, romaine ; - la monnaie provinciale, grecque ; - la monnaie locale, juive. Il n’y a rien de surprenant au fait que les changeurs de monnaies aient prospéré. La monnaie était d’or, d’argent, de cuivre, de laiton ou de bronze.

69 Matthieu 20 1 "Car il en va du Royaume des Cieux comme d'un propriétaire qui sortit au point du jour afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne. 2 Il convint avec les ouvriers d'un denier pour la journée et les envoya à sa vigne. 3 Sorti vers la troisième heure, il en vit d'autres qui se tenaient, désœuvrés, sur la place, 4 et à ceux-là il dit: Allez, vous aussi, à la vigne, et je vous donnerai un salaire équitable. 5 Et ils y allèrent. Sorti de nouveau vers la sixième heure, puis vers la neuvième heure, il fit de même. 6 Vers la onzième heure, il sortit encore, en trouva d'autres qui se tenaient là et leur dit: Pourquoi restez-vous ici tout le jour sans travailler? -- 7 C'est que, lui disent-ils, personne ne nous a embauchés; Il leur dit: Allez, vous aussi, à la vigne. 8 Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant: Appelle les ouvriers et remets à chacun son salaire, en remontant des derniers aux premiers. 9 Ceux de la onzième heure vinrent donc et touchèrent un denier chacun. 10 Les premiers, venant à leur tour, pensèrent qu'ils allaient toucher davantage; mais c'est un denier chacun qu'ils touchèrent, eux aussi. 11 Tout en le recevant, ils murmuraient contre le propriétaire: 12 Ces derniers venus n'ont fait qu'une heure, et tu les as traités comme nous, qui avons porté le fardeau de la journée, avec sa chaleur. 13 Alors il répliqua en disant à l'un d'eux: Mon ami, je ne te lèse en rien: n'est-ce pas d'un denier que nous sommes convenus? 14 Prends ce qui te revient et va-t'en. Il me plaît de donner à ce dernier venu autant qu'à toi: 15 n'ai-je pas le droit de disposer de mes biens comme il me plaît? Ou faut-il que tu sois jaloux parce que je suis bon? 16 Voilà comment les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers."

70 Matthieu 22 15 Alors les Pharisiens allèrent se concerter en vue de le surprendre en parole; 16 et ils lui envoient leurs disciples, accompagnés des Hérodiens, pour lui dire: "Maître, nous savons que tu es véridique et que tu enseignes la voie de Dieu en vérité sans te préoccuper de qui que ce soit, car tu ne regardes pas au rang des personnes. 17 Dis-nous donc ton avis: Est-il permis ou non de payer l'impôt à César?" 18 Mais Jésus, connaissant leur perversité, riposta: "Hypocrites! pourquoi me tendez-vous un piège? 19 Faites- moi voir l'argent de l'impôt." Ils lui présentèrent un denier 20 et il leur dit: "De qui est l'effigie que voici? Et l'inscription?" Ils disent: 21 "De César." Alors il leur dit: "Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu." 22 A ces mots ils furent tout surpris et, le laissant, ils s'en allèrent.

71 Jean 12 1 Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie, où était Lazare, que Jésus avait ressuscité d'entre les morts. 2 On lui fit là un repas. Marthe servait. Lazare était l'un des convives. 3 Alors Marie, prenant une livre d'un parfum de nard pur, de grand prix, oignit les pieds de Jésus et les essuya avec ses cheveux; et la maison s'emplit de la senteur du parfum. 4 Mais Judas l'Iscariote, l'un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit: 5 "Pourquoi ce parfum n'a-t- il pas été vendu 300 deniers qu'on aurait donnés à des pauvres?" 6 Mais il dit cela non par souci des pauvres, mais parce qu'il était voleur et que, tenant la bourse, il dérobait ce qu'on y mettait. 7 Jésus dit alors: "Laisse-la: c'est pour le jour de ma sépulture qu'elle devait garder ce parfum. 8 Les pauvres, en effet, vous les aurez toujours avec vous; mais moi, vous ne m'aurez pas toujours."

72 Luc 19 11 Comme les gens écoutaient cela, il dit encore une parabole, parce qu'il était près de Jérusalem, et qu'on pensait que le Royaume de Dieu allait apparaître à l'instant même. 12 Il dit donc: "Un homme de haute naissance se rendit dans un pays lointain pour recevoir la dignité royale et revenir ensuite. 13 Appelant dix de ses serviteurs, il leur remit dix mines (= 1200 deniers) et leur dit: Faites-les valoir jusqu'à ce que je vienne. 14 Mais ses concitoyens le haïssaient et ils dépêchèrent à sa suite une ambassade chargée de dire: Nous ne voulons pas que celui-là règne sur nous. 15 "Et il advint qu'une fois de retour, après avoir reçu la dignité royale, il fit appeler ces serviteurs auxquels il avait remis l'argent, pour savoir ce que chacun lui avait fait produire. 16 Le premier se présenta et dit: Seigneur, ta mine a rapporté dix mines. -- 17 C'est bien, bon serviteur, lui dit-il; puisque tu t'es montré fidèle en très peu de chose, reçois autorité dix villes. 18 Le second vint et dit: Ta mine, Seigneur, a produit cinq mines. 19 A celui-là encore il dit: Toi aussi, sois à la tête de cinq villes. 20 "L'autre aussi vint et dit: Seigneur, voici ta mine, que je gardais déposée dans un linge. 21 Car j'avais peur de toi, qui es un homme sévère, qui prends ce que tu n'as pas mis en dépôt et moissonnes ce que tu n'as pas semé. -- 22 Je te juge, lui dit-il, sur tes propres paroles, mauvais serviteur. Tu savais que je suis un homme sévère, prenant ce que je n'ai pas mis en dépôt et moissonnant ce que je n'ai pas semé. 23 Pourquoi donc n'as-tu pas confié mon argent à la banque? A mon retour, je l'aurais retiré avec un intérêt. 24 Et il dit à ceux qui se tenaient là: Enlevez-lui sa mine, et donnez-la à celui qui a les dix mines. -- 25 Seigneur, lui dirent-ils, il a dix mines! -- 26 Je vous le dis: à tout homme qui a l'on donnera; mais à qui n'a pas on enlèvera même ce qu'il a. 27 "Quant à mes ennemis, ceux qui n'ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici, et égorgez-les en ma présence."

73 Matthieu 25 14 "C'est comme un homme qui, partant en voyage, appela ses serviteurs et leur remit sa fortune. 15 A l'un il donna cinq talents, deux à un autre, un seul à un troisième, à chacun selon ses capacités, et puis il partit. Aussitôt 16 celui qui avait reçu les cinq talents alla les faire produire et en gagna cinq autres. 17 De même celui qui en avait reçu deux en gagna deux autres. 18 Mais celui qui n'en avait reçu qu'un s'en alla faire un trou en terre et enfouit l'argent de son maître. 19 Après un long temps, le maître de ces serviteurs arrive et il règle ses comptes avec eux. 20 Celui qui avait reçu les cinq talents s'avança et présenta cinq autres talents: Seigneur, dit-il, tu m'as remis cinq talents: voici cinq autres talents que j'ai gagnés. -- 21 C'est bien, serviteur bon et fidèle, lui dit son maître, en peu de choses tu as été fidèle, sur beaucoup je t'établirai; entre dans la joie de ton seigneur. 22 Vint ensuite celui qui avait reçu deux talents: Seigneur, dit-il, tu m'as remis deux talents: voici deux autres talents que j'ai gagnés. -- 23 C'est bien, serviteur bon et fidèle, lui dit son maître, en peu de choses tu as été fidèle, sur beaucoup je t'établirai; entre dans la joie de ton seigneur. 24 Vint enfin celui qui détenait un seul talent: Seigneur, dit-il, j'ai appris à te connaître pour un homme âpre au gain: tu moissonnes où tu n'as point semé, et tu ramasses où tu n'as rien répandu. 25 Aussi, pris de peur, je suis allé enfouir ton talent dans la terre: le voici, tu as ton bien. 26 Mais son maître lui répondit: Serviteur mauvais et paresseux! tu savais que je moissonne où je n'ai pas semé, et que je ramasse où je n'ai rien répandu? 27 Eh bien! tu aurais dû placer mon argent chez les banquiers, et à mon retour j'aurais recouvré mon bien avec un intérêt. 28 Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui a les dix talents. 29 Car à tout homme qui a, l'on donnera et il aura du surplus; mais à celui qui n'a pas, on enlèvera ce qu'il a. 30 Et ce propre-à-rien de serviteur, jetez-le dehors, dans les ténèbres: là seront les pleurs et les grincements de dents.

74 Matthieu 10 28 "Ne craignez rien de ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l'âme; craignez plutôt Celui qui peut perdre dans la géhenne à la fois l'âme et le corps. 29 Ne vend-on pas deux passereaux pour un as (= 1/16 de denier) ? Et pas un d'entre eux ne tombera au sol à l'insu de votre Père!

75 Marc 12 41 S'étant assis face au Trésor, il regardait la foule mettre de la petite monnaie dans le Trésor, et beaucoup de riches en mettaient abondamment. 42 Survint une veuve pauvre qui y mit deux piécettes, soit un quart d'as (= 1/64 de denier). 43 Alors il appela à lui ses disciples et leur dit: "En vérité, je vous le dis, cette veuve, qui est pauvre, a mis plus que tous ceux qui mettent dans le Trésor. 44 Car tous ont mis de leur superflu, mais elle, de son indigence, a mis tout ce qu'elle possédait, tout ce qu'elle avait pour vivre."

76 Matthieu 26 14 Alors l'un des Douze, appelé Judas Iscariote, se rendit auprès des grands prêtres 15 et leur dit: "Que voulez-vous me donner, et moi je vous le livrerai?" Ceux-ci lui versèrent 30 pièces d'argent. 16 Et de ce moment il cherchait une occasion favorable pour le livrer.

77 Luc 14 8 "Ou bien, quelle est la femme qui, si elle a dix drachmes (= 10 deniers) et vient à en perdre une, n'allume une lampe, ne balaie la maison et ne cherche avec soin, jusqu'à ce qu'elle l'ait retrouvée? 9 Et, quand elle l'a retrouvée, elle assemble amies et voisines et leur dit: Réjouissez-vous avec moi, car je l'ai retrouvée, la drachme que j'avais perdue! 10 C'est ainsi, je vous le dis, qu'il naît de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent."

78 Matthieu 17 24 Comme ils étaient venus à Capharnaüm, les collecteurs du didrachme (= 2 deniers) s'approchèrent de Pierre et lui dirent: "Est-ce que votre maître ne paie pas le didrachme" 25 "Mais si", dit-il. Quand il fut arrivé à la maison, Jésus devança ses paroles en lui disant: "Qu'en penses-tu, Simon ? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils taxes ou impôts ? De leurs fils ou des étrangers ?" 26 Et comme il répondait: "Des étrangers", Jésus lui dit: "Par conséquent, les fils sont exempts. 27 Cependant, pour ne pas les scandaliser, va à la mer, jette l'hameçon, saisis le premier poisson qui montera, et ouvre-lui la bouche: tu y trouveras un statère; ( =une pièce d'argent) prends-le et donne-le leur, pour moi et pour toi." N.B 1 - Chaque juif devait, chaque année, payer une taxe, un impôt pour le Temple, équivalant à deux drachmes. Ce didrachme n'est pas un impôt civil, mais un impôt religieux que chacun devait donner pour l'entretien du Temple. Cela faisait déjà partie de la loi de Moïse car on trouve cette obligation dans le livre de l'Exode. Cette taxe était perçue au moment des grandes fêtes, peut-être parce qu'il y avait davantage de dépenses, et il y avait des collecteurs dans tout le pays, la preuve en Galilée puisque cette scène se passe à Capharnaüm. Les Romains, après la chute de Jérusalem en 70, n'aboliront pas cet impôt, qui passera du temple de Jérusalem au Capitole. Les juifs qui habitaient la Palestine et ceux qui habitaient à l'extérieur et qui formaient ce qu'on appelait la Diaspora étaient soumis à cette taxe. N.B 2 – Si on en croit ce passage, 1 statère = 2 didrachmes = 4 drachmes.

79 Sous Tibère (-42 à +37) - 1 obole vaut 2 as ; - 1 sesterce (bronze) vaut 4 as (bronze) ; -1 denier (argent) ( = 1 drachme) vaut 4 sesterces (bronze) ; 1 denier équivaut au salaire moyen d’un journalier en Galilée à l’époque de Jésus. - 1 aureus (or) vaut 25 deniers (argent) ; - 1 mine vaut 100 drachmes (soit 75 deniers) ; - 1 talent vaut 60 mines (soit 180 aurei). Sous Tibère, on frappait 40 aurei dans une livre romaine (327 grammes d'or), donc 1 aureus pesait 8 grammes d'or.

80 Une journée de travail à Rome, pour tous, allait de l'aube à midi et, vu le nombre de jours fériés, un ouvrier romain travaillait environ 250 jours par an. Un ouvrier devait donc vivre un an avec à peu près 250 deniers; de là on devine que les prix n'étaient pas les nôtres. La solde d'un légionnaire au temps de Tibère s'élevait à 225 deniers par an. De fait, un légionnaire gagnait un peu moins qu'un ouvrier, en un an. Un maître d'école recevait 2 sesterces par mois et par élève. Avec une classe de 30 élèves, un maître d'école pouvait compter sur 60 sesterces par mois, soit 15 deniers. S'il enseignait sur 10 mois, il gagnait par an 150 deniers, une misère par rapport au soldat et à l'ouvrier. Après, tout est histoire de prix.

81 À Pompéi en 79 après Jésus-Christ, au moment de la fameuse éruption du Vésuve qui détruisit la ville, 6,503 kg de blé = 3 sesterces. Si 225 grammes de blé suffisent par jour pour 1 personne sur une année, soit 821,25 kg, elle dépensera 379 sesterces, soit 94,75 deniers par an sur son budget. Plus du quart. 1 litre de vin ordinaire = 1 sesterce. 1 tunique = 15 sesterces (d'après La V. Q à Pompéi de Robert Étienne).

82 En fait, dans l'antiquité, la plupart des gens vivaient chichement et un salaire ne devait pas nourrir une famille bien nombreuse. D'où l'importance du clientélisme. Comme il n'y avait pas de demi-mesure, un sénateur, lui, roulait sur l'or. Pour être sénateur, il fallait déclarer un patrimoine d'un million de sesterces par an. On voit tout de suite la différence !

83 Un talent équivalait à 6000 deniers, soit environ 16 années de salaire. Dix talents (Matthieu 25, 28) à 160 années de travail. 10.000 talents (Matthieu 18, 24) à 1600 SIECLES de travail. Comparaison : en 2014, le salaire annuel du footballeur Zlatan IBRAHIMOVIC est de 18.000.000 €, soit 1000 années ( 10 siècles) de salaire d'un travailleur payé au SMIC (18000 €/an).

84 Impôts romains et Taxes qui pesaient sur les Juifs de Judée : -Tribut versé à Rome (Taxe d'occupation) : 400 talents pour la Province (collecté par les Publicains) - Tributum capitis (impôt sur les personnes) :1 denier par personne - Tributum soli (Impôt sur le sol) : calculé à partir des récoltes - Portorium (douane, octroi, péage)circulation des marchandises (Matthieu (Levi) devait être percepteur du portorium)

85 Taxes proprement juives : - L'impôt pour le Temple (payé par tout juif de plus de vingt ans) : ½ sicle par personne - Impôt pour le "rachat" d'un nouveau-né

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87 MONNAIES AVEC LEURS POIDS DANS LES ÉCRITURES HÉBRAÏQUES (la valeur des monnaies varie selon l'époque, le souverain, le lieu…) 1 guera1/20 sicle 1 beqa10 guera 1 sicle (= shekel)2 beqa 1 mine50 sicles 1 talent60 mines

88 L’as romain, de peu de valeur, et le lepton juif étaient de bronze. Les pièces d’argent les plus courantes, mentionnées dans le Nouveau Testament sont le tétradrachme grec (Lc 15 : 9) et le denier romain (Mt 20 : 2, 9 et 10 ; 22 : 19), salaire journalier du travailleur ordinaire. On déduit par exemple de ce tableau que : - la dette de 10 000 talents du serviteur (Mt 18 : 23 à 25) représentait 60 millions de jours de travail, soit plus de 160 000 années de travail à temps plein et tous les jours de l’année ; - les 2 pièces de la pauvre veuve dans le tronc du temple (Mc 12 : 42 et Lc 21 : 1 et 2) étaient 2 lepta (le lepton étant la plus petite des pièces de monnaie), ce qui représentait 1/64ème de journée de travail.

89 MONNAIES GRECQUES ET ROMAINES AVEC LEURS POIDS DANS LES ÉCRITURES GRECQUES 1 lepton½ qadran 1 qadran2 lepta 1 as4 qadran 1 denier16 as3,85 gr 1 drachme ( monnaie grecque ) 3,40 gr 1 didrachme2 drachmes6,80 gr 1 tetradrachme (= 1 statère d'argent) 4 drachmes13,6 1 mine100 drachmes340 gr 1 talent60 mines20,4 kg

90 Luc 15 1 Il disait encore à ses disciples: "Il était un homme riche qui avait un intendant, et celui-ci lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens. 2 Il le fit appeler et lui dit: Qu'est-ce que j'entends dire de toi? Rends compte de ta gestion, car tu ne peux plus gérer mes biens désormais. 3 L'intendant se dit en lui-même: Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gérance? Piocher? Je n'en ai pas la force; mendier? J'aurai honte... 4 Ah! je sais ce que je vais faire, pour qu'une fois relevé de ma gérance, il y en ait qui m'accueillent chez eux. 5 "Et, faisant venir un à un les débiteurs de son maître, il dit au premier: Combien dois-tu à mon maître? -- 6 Cent baths d'huile (= 2200 litres), lui dit-il. Il lui dit: Prends ton billet, assieds- toi et écris vite 50. 7 Puis il dit à un autre: Et toi, combien dois-tu? -- Cent kors (= 22000 kgs) de blé, dit-il. Il lui dit: Prends ton billet, et écris 80. 8 "Et le maître loua cet intendant malhonnête d'avoir agi de façon avisée. Car les fils de ce monde-ci sont plus avisés envers leurs propres congénères que les fils de la lumière.

91 MESURES DE CAPACITÉ POUR LES LIQUIDES 1 log¼ de qab0,31 l. 1 qab4 logs1,22 l 1 hin3 qabs3,67 l 1 bath6 hins22 l 1 kor10 bath220 l

92 MESURES DE CAPACITÉ POUR LES SOLIDES 1 qab4 logs1,22 l 1 omer1 + 4/5 qab2,22 l 1 sea3 + 1/3 omer7,33 l 1 epha3 seas22 l 1 kor10 epha220 l

93 Matthieu 6 25 "Voilà pourquoi je vous dis: Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement? 26 Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent ni ne recueillent en des greniers, et votre Père céleste les nourrit! Ne valez-vous pas plus qu'eux? 27 Qui d'entre vous d'ailleurs peut, en s'en inquiétant, ajouter une seule coudée ( = 2 empans = 89 cms) à la longueur de sa vie? 28 Et du vêtement, pourquoi vous inquiéter? Observez les lis des champs, comme ils poussent: ils ne peinent ni ne filent. 29 Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux. 30 Que si Dieu habille de la sorte l'herbe des champs, qui est aujourd'hui et demain sera jetée au four, ne fera-t-il pas bien plus pour vous, gens de peu de foi ! 31 Ne vous inquiétez donc pas en disant: Qu'allons-nous manger? Qu'allons-nous boire? De quoi allons-nous nous vêtir? 32 Ce sont là toutes choses dont les païens sont en quête. Or votre Père céleste sait que vous avez besoin de tout cela. 33 Cherchez d'abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. 34 Ne vous inquiétez donc pas du lendemain: demain s'inquiétera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine.

94 MESURES DE LONGUEUR 1 doigt¼ palme1,85 cm 1 palme4 doigts7,4 cm 1 empan3 palmes22,2 cm 1 coudée2 empans44,5 cm 1 roseau6 coudées2,67 m 1 grand roseau6 grandes coudées3,11 m 1 brasse 1,8 m

95 Matthieu 5 38 "Vous avez entendu qu'il a été dit: oeil pour oeil et dent pour dent. 39 Eh bien! moi je vous dis de ne pas tenir tête au méchant: au contraire, quelqu'un te donne-t- il un soufflet sur la joue droite, tends-lui encore l'autre; 40 veut-il te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui même ton manteau; 41 te requiert-il pour une course d'un mille, fais-en deux avec lui. 42 A qui te demande, donne; à qui veut t'emprunter, ne tourne pas le dos.

96 MESURES de DISTANCE Mille5000 pieds romains1479,5 m 1 stade1/8 mille185 m


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