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Die französische Literatur des 19. Jahrhunderts Von der Romantik zum fin de siècle Prof. Dr. Reinhold R. Grimm Wintersemester 2009/2010 Klassik, Barock,

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1 Die französische Literatur des 19. Jahrhunderts Von der Romantik zum fin de siècle Prof. Dr. Reinhold R. Grimm Wintersemester 2009/2010 Klassik, Barock, Frühaufklärung: Die französische Literatur und Kultur des 17. Jahrhunderts

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3 Foliennummer 3 JEAN-JACQUES ROUSSEAU (1712 - 1778) Les Confessions (1782) Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple, et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature; et cet homme, ce sera moi. Moi seul. Je sens mon cœur, et je connais les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux que j'ai vus; j'ose croire n'être fait comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m'a jeté, c'est ce dont on ne peut juger qu'après m'avoir lu. Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement: Voilà ce que j'ai fait, ce que j'ai pensé, ce que je fus. J'ai dit le bien et le mal avec la même franchise., rien ajouté de bon; et s'il m'est arrivé d'employer quelque ornement indifférent, ce n'a jamais été que pour remplir un vide occasionné par mon défaut de mémoire. J'ai pu Je n'ai rien tu de mauvaissupposer vrai ce que je savais avoir pu l'être, jamais ce que je savais être faux. Je me suis montré tel que je fus: méprisable et vil quand je l'ai été; bon, généreux, sublime, quand je l'ai été: j'ai dévoilé mon intérieur tel que tu l'as vu toi-même. Être éternel, rassemble autour de moi l'innombrable foule de mes semblables; qu'ils écoutent mes confessions, qu'ils gémissent de mes indignités, qu'ils rougissent de mes misères. Que chacun d'eux découvre à son tour son cœur au pied de ton trône avec la même sincérité, et puis qu'un seul te dise, s'il l'ose: je fus meilleur que cet homme-là.

4 Foliennummer 4 François-René, Vicomte de Chateaubriand (1768-1848)

5 Foliennummer 5

6 Foliennummer 6

7 Foliennummer 7 Mémoires d'outre-tombe Génie du Christianisme 1802 René

8 Foliennummer 8 chantre de la légitimité) De Buonaparte et des Bourbons Essai sur les révolutions 1797

9 Foliennummer 9 ([...] les troubles de la France commençaient en même temps que commençait mon existence Telle fut ma première vue de la ville et de la cour. La société me parut plus odieuse encore que je ne l'avait imaginée; mais si elle m'effraya, elle ne me découragea pas; je sentis confusément que j'étais supérieur à ce que j'avais aperçu. Je pris pour la cour un dégoût invincible; ce dégoût, ou plutôt ce mépris que je n'ai pu cacher, m'empêchera de réussir, ou me fera tomber du plus haut point de ma carrière.

10 Foliennummer 10 la plus illustre congrégation populaire qui jamais ait paru chez les nations, tant par la grandeur de ses transactions, que par l'immensité de leurs la vieille France était venue là pour finir, la nouvelle pour commencer

11 Foliennummer 11 Tout événement, si misérable ou si odieux qu'il soit en lui-même, lorsque les circonstances en sont sérieuses et qu'il fait époque, ne doit pas être traité avec légereté: ce qu'il fallait voir dans la prise de la Bastille (et ce qu'on ne vit pas alors), c'était, non l'acte violent de l'émancipation d'un peuple, mais l'émancipation même, résultat de cet acte.

12 Foliennummer 12 Puis, au milieu d'un horde de tout âge et de tout sexe, marchaient à pied les gardes-du corps, ayant changé de chapeaux, d'épées et de baudriers : chacun de leurs chevaux portait deux ou trois poissardes, sales bacchantes ivres et débraillées.

13 Foliennummer 13 Je n'avais ni adopté ni rejeté les nouvelles opinions; aussi peu disposé à les attaquer qu'à les servir, je ne voulais ni émigrer ni continuer la carrière militaire: je me retirais.

14 Foliennummer 14 Je me suis rencontré entre deux siècles, comme au confluent de deux fleuves; j'ai plongé dans leurs eaux troublées, m'éloignant avec regret du vieux rivage 0ù je suis né, nageant avec espérance vers une rive inconnue.

15 Foliennummer 15 tous les éléments de la société étaient confondus

16 Foliennummer 16 Dans une société qui se dissout et se recompose, la lutte des deux génies, le choc du passé et de l'avenir, le mélange des moeurs anciennes et des moeurs nouvelles, forment une combinaison transitoire qui ne laisse pas un moment d'ennui. Les passions et les caractères en liberté, se montrent avec une énergie qu'ils n'ont point dans une cité bien réglée. L'infraction des lois, l'affranchissement des devoirs, des usages et des bienséances, les périls même ajoutent à l'intérêt de ce désordre. Le genre humaine en vacances se promène dans la rue, débarrassé de ses pédagogues, rentré pour un moment dans l'état de nature, et ne recommençant à sentir la nécessité du frein social, que lorsqu'il porte le joug des nouveaux tyrans enfanté par la licence.

17 Foliennummer 17 Vous renversez la religion de votre pays, vous plongez le peuple dans l'impiété, et vous ne proposez aucun autre palladium de la morale. Cessez cette cruelle philosophie; ne ravissez point à l'infortuné sa dernière espérance: qu'importe qu'elle soit une illusion, si cette illusion le soulage d'une partie du fardeau de l'existence [...]

18 Foliennummer 18 restauration du culte 'Querelle des Anciens et des Modernes'

19 Foliennummer 19 Revenons aux idées religieuses, si nous attachons quelque prix aux oeuvres du génie: le religion est la vraie philosophie des beaux-arts, parce qu'elle ne sépare point, comme la sagesse humaine, la poésie de la morale, et la tendresse de la vertu

20 Foliennummer 20 Il est certain que notre âme demande éternellement; à peine a-t-elle obtenu l'objet de sa convoitise, qu'elle demande encore: l'univers entier ne la satisfait point. L'infini est le seul champ qui lui convienne.

21 Foliennummer 21 Le voyageur s'assied sur le tronc d'un chêne, pour attendre le jour; il regarde tour à tour l'astre des nuits, les ténèbres, le fleuve; il se sent inquiet, agité, et dans l'attente de quelque chose d'inconnu; un plaisir inouï, une crainte extraordinaire, font palpiter son sein, comme s'il allait être admis à quelque secret de la Divinité: il est seul au fond des forêts; mais l'esprit de l'homme rempli aisément les espaces de la nature; et toutes les solitudes de la terre sont moins vastes qu'une seule pensée de son coeur.

22 Foliennummer 22 L'homme est suspendu dans le présent, entre le passé et l'avenir, comme sur un rocher entre deux gouffres; derrière lui, devant lui, tout est ténèbres: à peine aperçoit-il quelques fantômes qui, remontant du fond des deux abîmes, surnagent un instant à leur surface, et s'y replongent.

23 Foliennummer 23 Le coeur humain veut plus qu'il ne peut; il veut surtout admirer: il a en soi-même un élan vers une beauté inconnue pour laquelle il fut créé dans son origine.

24 Foliennummer 24 Ah! lorsque les maux des siècles barbares se sont évanouis, la société, si habile à tourmenter les âmes, et si ingénieuse en douleur, a bien su faire naître mille autres raisons d'adversité, qui nous jettent dans la solitude! Que de passions trompées, que de sentiments trahis, que de dégoûts amers nous entraînent chaque jour hors du monde!

25 Foliennummer 25 L'imagination est riche, abondante et merveilleuse; l'existence pauvre, sèche et désenchanté. On habite, avec un cœur plein, un monde vide; et, sans avoir usé de rien, on est désabusé de tout.

26 Foliennummer 26 Je vois les reflets d'une aurore dont je ne verrai pas se lever le soleil. Il ne me reste qu'à m'assoir au bord de ma fosse; après quoi je descendrai hardiment, le crucifix à la main, dans l'éternité.

27 Foliennummer 27 Vorlesung 25. November 2009 Chateaubriand: René und Atala Begriff Romantik Lamartine

28 Foliennummer 28 François-René de Chateaubriand (1768-1848) Atala ou les Amours de deux sauvages dans le désert 1801 Génie du Christianisme 1802 René 1802 Les Natchez 1826

29 Foliennummer 29 Bernardin de Saint-Pierre Paul et Virginie, 1787

30 Foliennummer 30 Chateaubriand: René (1802; 1805) Auf einem einsamen Schloß aufgewachsen: Terror, Furcht, Gehemmtheit, Haßgegen den 'starken' Vater, enge Bindung an die Schwester Amélie. Große romantische Naturerlebnisse werden intensiv mit religiösen und sozialen Assoziationen verbunden. (Nähe und Differenz zu Rousseau). Der Tod des Vaters zur Erfahrung des Todes überhaupt ausgestaltet. Sehnsucht nach der monastischen Lebensform. Als cadet aus dem Schloß vertrieben. ('Literarische') Reisen: Italien / Griechenland (Antike), Schottland (Barden, Ossian). Stadterlebnis (vaste désert des hommes) kontrastiert mit der Einsamkeit (solitude absolue, spectacle de la nature). Vorsatz zum Selbstmord. Seine Schwester hält ihn davon zurück, wird aber selbst kränklich und tritt überraschend in ein Kloster ein. Anläßlich der Zeremonie des Klostergelübdes: Entdeckung des Geheimnisses ihrer inzestiösen Liebe. Auswanderung nach Amerika. Sturmnacht vor der Abfahrt. Brief mit der Nachricht vom Tod Amélies als einer sainte. Der Roman schließt mit den (verschiedenen) Reaktionen von Chaktas und Pater Souël.

31 Foliennummer 31 Chateaubriand: René (1802; 1805) Dieu de miséricorde, fais que je ne me relève jamais de cette couche funèbre, et comble de tes biens un frère qui n'a point partagé ma criminelle passion!

32 Foliennummer 32 Chateaubriand: René (1802; 1805) C'est ici la sainte montagne, le sommet élevé d'où l'on entend les derniers bruits de la terre et les premiers concerts du ciel; c'est ici que la religion trompe doucement une âme sensible: aux plus violentes amours elle substitue une sorte de chasteté brûlante où l'amante et la vierge sont unies

33 Foliennummer 33 Chateaubriand: René (1802; 1805) Le vide qui s'était formé au fond de son âme ne pouvait plus être comblé. René avait été atteint d'un arrêt du Ciel, qui faisait à la fois son supplice et son génie; les passions sortaient de lui et n'y pouvaient rentrer; il pesait sur la terre qu'il foulait avec impatience, et qui le portait à regret.

34 Foliennummer 34 Chateaubriand: René (1802; 1805) Céluta, il y a des existences, si rudes qu'elles semblent accuser la Providence et qu'elles corrigeraient de la manie d'être. Depuis le commencement de ma vie, je n'ai cessé de nourrir des chagrins: j'en porte le germe de son fruit. Un poison inconnu se mêlait à tous mes sentiments: je me reprochais jusqu'à ces joies nées de la jeunesse et fugitives comme elle.

35 Foliennummer 35 Chateaubriand: René (1802; 1805) Je m'ennuie de la vie; l'ennui m'a toujours dévoré: ce qui intéresse les autres hommes ne me touche point... En Europe, en Amérique, la société et la nature m'ont lassé.

36 Foliennummer 36 Chateaubriand: René (1802; 1805) Je suis vertueux sans plaisir; si j'étais criminel, je le serais sans remords. Je voudrais n'être pas né, ou être à jamais oublié.

37 Foliennummer 37 Chateaubriand: René (1802; 1805) Le vide qui s'était formé au fond de son âme ne pouvait plus être comblé. René avait été atteint d'un arrêt du Ciel, qui faisait à la fois son supplice et son génie; les passions sortaient de lui et n'y pouvaient rentrer; il pesait sur la terre qu'il foulait avec impatience, et qui le portait à regret.

38 Foliennummer 38 Chateaubriand: Génie du Christianisme L'imagination est riche, abondante et merveilleuse; l'existence pauvre, sèche et désenchanté. On habite, avec un cœur plein, un monde vide; et, sans avoir usé de rien, on est désabusé de tout.

39 Foliennummer 39 ennui Schlüsselbegriff der Romantik L'imagination est riche, abondante et merveilleuse; l'existence pauvre, sèche et désenchanté. On habite, avec un coeur plein, un monde vide; et, sans avoir usé de rien, on est désabusé de tout.

40 Foliennummer 40 Begriff Romantik Si ce vallon n'est que pittoresque, c'est un point de l'étendue qui prête au Peintre [...] mais s'il est romantique, on désire de s'y reposer, l'oeil se plaît à le regarder et bientôt l'imagination attendrit le peuple de scènes intéressantes: elle oublie le vallon pour se complaire dans les idées, dans les images qu'il lui a inspirées. Rousseau

41 Foliennummer 41 Begriff Romantik Au milieu des plus merveilleux objets de la nature, une telle situation rassemble tous les beaux effets de la perspective pittoresque et toutes les douceurs de la scène poétique; sans être farouche ni sauvage, la situation romantique doit être tranquille et solitaire, afin que l'âme n'y éprouve aucune distraction, et puisse s'y livrer toute entière à la douceur d'un sentiment profond. René Louis de Girardin

42 Foliennummer 42 Begriff Romantik Zusammenfassung: Der Begriff romantisch hat sich aus dem Ensemble romanesque/pittoresque/romantique entwickelt. In der Korrespondenz pittoresque: romantique bedeutet noch bei Rousseau der erstere Begriff zunächst die objektive Qualität eines Naturbilds, eines Landschaftsgartens oder eines Gemäldes, der letztere bezeichnet den sich daraus ableitenden subjektiven Eindruck, eine Stimmungslage des Betrachters. Chateaubriand benutzt den Terminus romantique nicht oder selten.

43 Foliennummer 43 Begriff Romantik Ein aus der Ästhetik der Gartenbaukunst und der bildenden Künste entlehnter Begriff wird allmählich zum Stichwort einer (literarischen) Epoche und reichert sich semantisch ständig an. Assoziationen, die sich mit dem Begriff verbinden, wie etwa die Wendung gegen den Klassizismus, mögen sich aus dieser Herkunft erklären.

44 Foliennummer 44 Alphonse de Lamartine (1790-1869) Méditations poétiques 1820 Nouvelles Méditations 1823 Harmonies poétiques et religieuses 1830 Recueillements poétiques 1839

45 Foliennummer 45 Alphonse de LAMARTINEAlphonse de LAMARTINE (1790-1869) L'isolement Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne, Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ; Je promène au hasard mes regards sur la plaine, Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds. Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes ; Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ; Là le lac immobile étend ses eaux dormantes Où l'étoile du soir se lève dans l'azur. Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres, Le crépuscule encor jette un dernier rayon ; Et le char vaporeux de la reine des ombres Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon.

46 Foliennummer 46 Alphonse de LAMARTINEAlphonse de LAMARTINE (1790-1869) L'isolement Cependant, s'élançant de la flèche gothique, Un son religieux se répand dans les airs : Le voyageur s'arrête, et la cloche rustique Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts. Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente N'éprouve devant eux ni charme ni transports ; Je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts. De colline en colline en vain portant ma vue, Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant, Je parcours tous les points de l'immense étendue, Et je dis : " Nulle part le bonheur ne m'attend. "

47 Foliennummer 47 Alphonse de LAMARTINEAlphonse de LAMARTINE (1790-1869) L'isolement Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières, Vains objets dont pour moi le charme est envolé ? Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères, Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé ! Que le tour du soleil ou commence ou s'achève, D'un oeil indifférent je le suis dans son cours ; En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève, Qu'importe le soleil ? je n'attends rien des jours. Quand je pourrais le suivre en sa vaste carrière, Mes yeux verraient partout le vide et les déserts : Je ne désire rien de tout ce qu'il éclaire; Je ne demande rien à l'immense univers.

48 Foliennummer 48 Alphonse de LAMARTINEAlphonse de LAMARTINE (1790-1869) L'isolement Mais peut-être au-delà des bornes de sa sphère, Lieux où le vrai soleil éclaire d'autres cieux, Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre, Ce que j'ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux ! Là, je m'enivrerais à la source où j'aspire ; Là, je retrouverais et l'espoir et l'amour, Et ce bien idéal que toute âme désire, Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour ! Que ne puîs-je, porté sur le char de l'Aurore, Vague objet de mes voeux, m'élancer jusqu'à toi ! Sur la terre d'exil pourquoi resté-je encore ? Il n'est rien de commun entre la terre et moi.

49 Foliennummer 49 Alphonse de LAMARTINEAlphonse de LAMARTINE (1790-1869) L'isolement Quand là feuille des bois tombe dans la prairie, Le vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons ; Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie : Emportez-moi comme elle, orageux aquilons !

50 Foliennummer 50 Der realistische Roman Stendhal Le rouge et le noir 1830 Hugo Notre-Dame de Paris 1831 Balzac Peau de chagrin 1831

51 Foliennummer 51 Stendhal (1783–1842) Marie-Henri Beyle

52 Foliennummer 52 Erich Auerbach Mimesis, dargestellte Wirklichkeit in der abendländischen Literatur

53 Foliennummer 53 Stendhal Le rouge et le noir 1830 Julien Sorel Madame de Rênal Mathilde de la Mole

54 Foliennummer 54 Stendhal Le rouge et le noir 1830 Verrières Besançon Paris

55 Foliennummer 55 Stendhal Le rouge et le noir 1830 L'auteur a osé bien plus, il a osé peindre le caractère de la femme de Paris qui n'aime son amant qu'autant qu'elle se croit tous les matins sur le point de le perdre... Cette jeune fille de Paris se fera enlever sans amour, uniquement pour se donner le plaisir de croire avoir une grande passion...19 Cette peinture de l'amour parisien est absolument neuve. Il nous semble qu'on ne la trouve dans aucun livre. Elle fait un beau contraste avec l'amour vrai, simple, ne se regardant pas soi-même, de Mme de Rênal... Tel est l'amour de tête, tel qu'il existe à Paris chez quelques jeunes femmes.

56 Foliennummer 56 Stendhal Le rouge et le noir 1830 »amour-passion« »amour de vanité«,

57 Foliennummer 57 Stendhal Le rouge et le noir 1830 L'affreux combat que le devoir livrait à la timidité était trop pénible pour qu'il fût en état de rien observer hors lui-même. Neuf heures trois quarts venaient de sonner à l'horloge du château, sans qu'il eût encore rien osé. Julien, indigné de sa lâcheté, se dit: Au moment précis où dix heures sonneront, j'exécuterai ce que, pendant toute la journée, je me suis promis de faire ce soir, ou je monterai chez moi me brûler la cer-velle. Après un dernier moment d'attente et d'anxiété, pendant lequel l'excès de l'émotion mettait Julien comme hors de lui, dix heures sonnèrent à l'horloge qui était au-dessus de sa tête. Chaque coup de cette cloche fatale retentissait dans sa poitrine, et y causait comme un mouvement physique.

58 Foliennummer 58 Stendhal Le rouge et le noir 1830 Enfin, comme le dernier coup de dix heures retentissait encore, il étendit la main et prit celle de madame de Rênal, qui la retira aussitôt. Julien, sans trop savoir ce qu'il faisait, la saisit de nouveau. Quoique bien ému lui-même, il fut frappé de la froideur glaciale de la main qu'il prenait; il la serrait avec une force convulsive; on fit un der-nier effort pour la lui ôter, mais enfin cette main lui resta. Son âme fut inondée de bonheur, non qu'il aimât madame de Rênal, mais un affreux supplice venait de cesser.

59 Foliennummer 59 Stendhal Le rouge et le noir 1830 Du moment qu'elle eut décidé qu'elle aimait Julien, elle ne s'ennuya plus. Ainsi, vous ne m'aimez plus? J'ai horreur de m'être livrée au premier venu.

60 Foliennummer 60 Stendhal Le rouge et le noir 1830 Eh, monsieur, un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l'azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. Et l'homme qui porte le miroir dans sa hotte [Rückentragkorb] sera par vous accusé d'être immoral! Son miroir montre la fange, et vous accusez le miroir! Accusez bien plutôt le grand chemin où est le bourbier, et plus encore l'inspecteur des routes qui laisse l'eau croupir et le bourbier se former.

61 Foliennummer 61 Stendhal Le rouge et le noir 1830 Lucien Leuwen (1836) Mais l'auteur pense que, excepté pour la passion du héros, un roman doit être un miroir.

62 Foliennummer 62 Stendhal Le rouge et le noir 1830 J'ai aimé la vérité... Où est-elle?... Partout hypocrisie, ou du moins charlatanisme, même chez les plus vertueux, même chez les plus grands; et ses lèvres prirent l'ex- pression du dégoût... Non, l'homme ne peut pas se fier à l'homme.

63 Foliennummer 63 Stendhal Le rouge et le noir 1830 «La politique au milieu des intérêts d'imagination, c'est comme un coup de pistolet au milieu d'un concert».

64 Foliennummer 64 Stendhal Le rouge et le noir 1830 "Julien der Inbegriff einer Zeit, die in der verkleideten Aufsässigkeit die einzig mögliche Form des Heldentums und der revolutionären Freiheit sieht" (H. Friedrich) «homme malheureux en guerre avec toute la société»,

65 Foliennummer 65 Histoire de la Peinture en Italie 1817. Rome, Naples et Florence 1817. De l'Amour 1822. Racine et Shakespeare 1823. Vie de Rossini 1823. D'un nouveau complot contre les industriels 1825. Armance. Quelques scènes d'un salon de Paris en 1827 1827. Promenades dans Rome 1829. Le Rouge et le Noir. 1830. Mémoires d'un touriste 1838. La Chartreuse de Parme 1839. Chroniques Italiennes Paris 1839.

66 Foliennummer 66 Honoré de Balzac (1799-1850)

67 Foliennummer 67 Comédie Humaine Études de mœurs Scènes de la vie privée Scènes de la vie de province Scènes de la vie parisienne Scènes de la vie politique Scènes de la vie de campagne Études philosophiques Études analytiques

68 Foliennummer 68 Études de mœurs Scènes de la vie privée La Maison du chat-qui-pelote, 1830, (Mame-Delaunay), 1839, (Charpentier), 1842 (Furne)La Maison du chat-qui-pelote183018391842 Le Bal de Sceaux,1830, (Mame et Delaunay-Vallée), 1842 (Furne)Le Bal de Sceaux18301842 Mémoires de deux jeunes mariées1842 (Furne)Mémoires de deux jeunes mariées1842 La Bourse, 1830, (Mame-Delaunay), 1835, (Béchet), 1839, (Charpentier), 1842 (Furne)La Bourse1830183518391842 Modeste Mignon, 1844Modeste Mignon1844 Un début dans la vie, 1844 (1e éd.), 1845 (Furne).Un début dans la vie18441845 Albert Savarus, 1842, (1e éd. Furne)Albert Savarus1842 La Vendetta, (idem)La Vendetta Une double famille, 1830, (1e éd.), 1842 (Furne)Une double famille18301842

69 Foliennummer 69 La Paix du ménage, 1830, (1e éd.), 1842, (5e éd. Furne)La Paix du ménage18301842 Madame Firmiani, 1832, (1e éd. Gosselin), 1835, (éd Béchet), 1839, (Charpentier) 1842, (Furne)Madame Firmiani1832183518391842 Étude de femme, 1831, (1e éd. Gosselin, 1842, (4e éd.Furne)Étude de femme18311842 La Fausse maîtresse, 1842, (1e éd. Furne)La Fausse maîtresse1842 Une fille d'Ève, 1839,(Souverain) puis dans lédition Furne de 1842Une fille d'Ève18391842 Le Message (1833) éditions Mame-Delaunay.Le Message1833 La Grande Bretèche, 1832, 1837, 1845La Grande Bretèche183218371845 La Grenadière La Femme abandonnée, 1833, (1e éd. Béchet)La Femme abandonnée1833 Honorine Béatrix, 1839Béatrix1839 Gobseck, 1830, (1e édition), 1842 (Furne)Gobseck18301842 La Femme de trente ans, 1834 (éd.Charles-Béchet), 1842, (Furne)La Femme de trente ans18341842 Le Père Goriot, 1835Le Père Goriot1835 Le Colonel Chabert, 1835Le Colonel Chabert1835 La Messe de l'athée, 1836La Messe de l'athée1836 L'Interdiction, 1836L'Interdiction1836 Le Contrat de mariage, 1835, (1e éd.), 1842, (Furne-Hetzel)Le Contrat de mariage18351842Hetzel Autre étude de femme, 1839-1842Autre étude de femme18391842

70 Foliennummer 70 Scènes de la vie de province Ursule Mirouët Eugénie Grandet, 1833Eugénie Grandet1833 Dans Les célibataires –PierrettePierrette –Le Curé de Tours, 1832Le Curé de Tours1832 –La Rabouilleuse, intitulé à lorigine Un ménage de garçon, 1842La RabouilleuseUn ménage de garçon1842 Dans Les parisiens en province –L'Illustre Gaudissart, 1833 et 1843L'Illustre Gaudissart18331843 –La Muse du départementLa Muse du département Dans Les rivalités –La Vieille Fille, 1836La Vieille Fille1836 –Le Cabinet des Antiques, 1839Le Cabinet des Antiques1839 Illusions perdues, 1836 à 1843 comprenant :Illusions perdues18361843 –Les Deux poètes (1837)Les Deux poètes1837 –Un grand homme de province à Paris (1839)Un grand homme de province à Paris1839 –Ève et David 1843 (Les Souffrances de linventeur)Ève et David1843

71 Foliennummer 71 Scènes de la vie parisienne Histoire des Treize, comprenant :Histoire des Treize –1) Ferragus, 1834Ferragus1834 –2) La Duchesse de Langeais, 1834, 1839La Duchesse de Langeais18341839 –3) La Fille aux yeux d'or, 1835La Fille aux yeux d'or1835 César Birotteau, 1837 (Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau)César Birotteau1837Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau La Maison Nucingen, 1838La Maison Nucingen1838 Splendeurs et misères des courtisanes, 1838, (Werdet), 1844-1846, (Furne)Splendeurs et misères des courtisanes183818441846 –Comment aiment les filles –À combien lamour revient aux vieillards –Où mènent les mauvais chemins –La Dernière Incarnation de Vautrin Les Secrets de la princesse de Cadignan Facino Cane, 1837Facino Cane1837 Sarrasine, 1831Sarrasine1831 Pierre Grassou Dans Les parents pauvres –La Cousine Bette, 1846La Cousine Bette1846 –Le Cousin Pons, 1847Le Cousin Pons1847 Un homme daffaires (Esquisse dhomme daffaires daprès nature), 1844 aux éditions HetzelUn homme daffaires (Esquisse dhomme daffaires daprès nature)1844Hetzel Un prince de la bohème 1840, 1844 édition Potter, 1846, édition FurneUn prince de la bohème184018441846 Gaudissart II Les Employés ou La Femme supérieure, 1838, (Werdet), 1844, (Furne)Les Employés ou La Femme supérieure18381844 Les Comédiens sans le savoir Les Petits Bourgeois (inachevé), terminé et publié par Charles Rabou en 1856-1854 [52]Les Petits Bourgeois18561854 [52] L'Envers de l'histoire contemporaine, 1848L'Envers de l'histoire contemporaine1848

72 Foliennummer 72 Scènes de la vie politique Un épisode sous la Terreur Une ténébreuse affaire,1843, (Souverain et Lecou), 1846, (Furne).Une ténébreuse affaire18431846 Le Député d'Arcis (inachevé), terminé et publié en 1854 par Charles Rabou, selon la promesse quil avait faite à Balzac peu avant sa mort. Le texte se compose de trois parties :Le Député d'Arcis1854Charles Rabou –L'Élection.1847L'Élection1847 –Le Comte de Sallenauve (inachevé), terminé et publié par Charles Rabou en 1856 [53]Le Comte de Sallenauve1856 [53] –La Famille Beauvisage1854-1855La Famille Beauvisage18541855 Z. Marcas

73 Foliennummer 73 Scènes de la vie militaire Les Chouans, 1829Les Chouans1829 Une passion dans le désert, 1830Une passion dans le désert Scènes de la vie de campagne Les Paysans, (inachevé). Publié en 1854 par la comtesse Evelina Hanska, Madame de Balzac.Les PaysansEvelina Hanska Le Médecin de campagne, 1833Le Médecin de campagne1833 Le Curé de village, 1841Le Curé de village1841 Le Lys dans la vallée, 1836Le Lys dans la vallée1836

74 Foliennummer 74 Études philosophiques La Peau de chagrinLa Peau de chagrin, 1830, 1834, 1837, Furne: 18461830183418371846 Jésus-Christ en Flandre Melmoth réconcilié Le Chef-d'œuvre inconnuLe Chef-d'œuvre inconnu, 1831, 1837, (Furne : 1846)183118371846 GambaraGambara,18371837 Massimilla DoniMassimilla Doni,18371837 La Recherche de l'absoluLa Recherche de l'absolu, 1834, 1839, 184518341839 1845 L'Enfant maudit AdieuAdieu, 18301830 Les Marana Le Réquisitionnaire El Verdugo Un drame au bord de la merUn drame au bord de la mer, 1834, 1835, 1843, 18461834 183518431846 Maître CornéliusMaître Cornélius, 1832, 1836, 1846183218361846 L'Auberge rouge Sur Catherine de MédicisSur Catherine de Médicis, 1836-184418361844 L'Élixir de longue vieL'Élixir de longue vie, 1831, 1834, 1846183118341846 Les ProscritsLes Proscrits, 1831 [56]1831 [56] Louis Lambert Séraphîta

75 Foliennummer 75 Études analytiques Physiologie du mariagePhysiologie du mariage, 1829 (Levasseur), 1846, (Furne)18291846 Petites misères de la vie conjugale Pathologie de la vie socialePathologie de la vie sociale comprenant : Traité de la vie élégante Théorie de la démarche Traité des excitants modernes

76 Foliennummer 76 Honoré de Balzac La peau de chagrin (1831) historische Romane (Chouans) Scènes de la vie privée politisch-journalistischen Schriften (Lettres sur Paris) phantastische Erzählungen

77 Foliennummer 77 Honoré de Balzac Synthese von realistischen und phantastischen Elementen These von Barbéris: »le roman réaliste sous sa forme momentanément fantastique«. Phantastische in der romantischen Literatur E.T.A. Hoffmann

78 Foliennummer 78 Honoré de Balzac Raphael de Valentin Antiquitätenhandel peau de chagrin (Leder eines onagre, eines Wildesels Orgie bei einem financier Emile (Blondet?)

79 Foliennummer 79 romantische Konfession Pauline Théorie de la volonté Rastignac Foedora

80 Foliennummer 80 Raphael de Valentin L'antiquaire Emile Rastignac Aquilina Euphrasie Foedora Pauline

81 Foliennummer 81 Phantastische Elemente Aktualitätsbezug Beziehungen zu den Etudes de mœurs: Anspielungen und (heute oft schwierige) Identifikationen.

82 Foliennummer 82 Ecole de désenchantement Jules Janin, La Confession Charles Nodier, Histoire du roi de Bohême et de ses sept châteaux Balzac, Physiologie du mariage Stendhal, Le rouge et le noir

83 Foliennummer 83 »œuvre philosophique« »roman à thèses« Balange, Palingénésie sociale (1827-1829) Vouloir-pouvoir-agir Individuum, Gesellschaft, Politik, Wissenschaft/Philosophie

84 Foliennummer 84 »Avoir trouvé le fantastique de notre époque, ce n'est ni un petit mérite ni un mince travail. L'avoir vivifié sans tomber dans la froideur de l'allégorie, c'est chose méritoire, c'est le témoignage d'un rare talent« (Philarète Chasles)

85 Foliennummer 85 observateur visionnaire peintre, conteur, nomenclateur, archéologue, enregistreur

86 Foliennummer 86 »raison des effets cachés« »sens caché« »moteur social« »principes naturels» »Ainsi dépeinte, la Société devait porter avec elle la raison de son mouvement.«

87 Foliennummer 87 »La réalité complète dans la complète fiction« (G. Sand).

88 Foliennummer 88 Realismusbegriff Mimesis/Abbildtheorie Realismus und Fiktion a) Realitätsgedrängtheit der realistischen Romane b) ästhetische Schranken fallen (Folge der Romantik)

89 Foliennummer 89 c) Totalitätsanspruch des Romans d) Realität ist seinerseits wieder ein Ergebnis der Fiktionalität und ihrer Strategien e) Verfahren vs. Rezeptionsphänomen f) fiktionale Rekonstruktion der Realität g) kritischer Realismus h) Rezeptionsspielraum

90 Foliennummer 90 Lukàcs

91 Foliennummer 91 Médecin de campagne (1833)

92 Foliennummer 92 commandant Genestas docteur Benassis Veillée Napoleon-Mythos der Bauern

93 Foliennummer 93 cité associée Saint-Simonismus enthousiasme sympathie

94 Foliennummer 94 Les Paysans (1844, EA 1855)

95 Foliennummer 95 Im Mittelpunkt der Handlung Landgut Les Aigues in Burgund. Graf Montcornet, ehemaliger napoleonischer General, Erwerb, Symbol Langer feudaler Kultur. Verteidigung nach zwei Seiten: 1. wucherisches kleinstädtisches Bürgertum, 2. Landgier diebischer Bauern. Kampf und Interessenlage der drei Gruppen (Klassenkampf). Wechselnde Standpunkte kommen zu Wort. (Auch Adel/Neu- adel wird kritisiert: Gräfin versucht mit eitler sporadischer Mildtätigkeit Bauern zu helfen; Graf versucht durch Aufhebung der Gewohnheitsrechte Ordnung herzustellen, provoziert damit Ungesetzlichkeit und Revolte.) Gutsverwalter Gaubertin bringt als Bürgermeister die Koalition gegen Montcornet zustande. Beherrscht Holzhandel und verspricht Bauern Land. Erpresserische Kredite. Neuer Verwalter Michaud getötet. Ende: Versteigerung des Gutes. Spekulationsgesellschaft. Parzellierung.

96 Foliennummer 96 Gustave Flaubert Madame Bovary (1857)

97 Foliennummer 97 Charles Bovary Emma Rouault Scott Chateaubriand Bernardin de Saint-Pierre Marquis d'Andervilliers Yonville-l'Abbaye Apotheker Homais

98 Foliennummer 98 Notariatsangestellter Léon Rodolphe Boulanger Wucherer Lheureux C'est la faute de la fatalité

99 Foliennummer 99 La tentation de Saint Antoine Fait divers Niedrigkeit des Stoffs Auseinandersetzung mit Romantik Banale bürgerliche Realität Immoralismusprozess

100 Foliennummer 100 Sachlichkeit Autorrolle impassibilité discours indirect libre

101 Foliennummer 101 Et il allongeait son bras et lui en entourait la taille. Elle tâchait de se dégager mollement. Il la soutenait ainsi, en marchant. Mais ils entendirent les deux chevaux qui broutaient le feuillage. - Oh! encore, dit Rodolphe. Ne partons pas! Restez! Il l'entraîna plus loin, autour d'un petit étang, où des lentilles d'eau faisaient une verdure sur les ondes. Des nénuphars flétris se tenaient immobiles entre les joncs. Au bruit de leurs pas dans l'herbe, des grenouilles sautaient pour se cacher. - J'ai tort, j'ai tort, disait-elle. Je suis folle de vous entendre. - Pourquoi?... Emma! Emma! - Oh! Rodolphe!... fit lentement la jeune femme en se penchant sur son épaule. Le drap de sa robe s'accrochait au velours de l'habit. Elle renversa son cou blanc, qui se gonflait d'un soupir; et, défaillante, tout en pleurs, avec un long frémissement et se cachant la figure, elle s'abandonna. Les ombres du soir descendaient; le soleil horizontal, passant entre les branches, lui éblouissait les yeux. Çà et là, tout autour d'elle, dans les feuilles ou par terre, des taches lumineuses tremblaient, comme si des colibris, en volant, eussent éparpillé leurs plumes. Le silence était partout; quelque chose de doux semblait sortir des arbres; elle sentait son coeur, dont les battements recommençaient, et le sang circuler dans sa chair comme un fleuve de lait. Alors, elle entendit tout au loin, au delà du bois, sur les autres collines, un cri vague et prolongé, une voix qui se traînait, et elle l'écoutait silencieusement, se mêlant comme une musique aux dernières vibrations de ses nerfs émus. Rodolphe, le cigare aux dents, raccommodait avec son canif une des deux brides cassée. Ils s'en revinrent à Yonville, par le même chemin. Ils revirent sur la boue les traces de leurs chevaux, côte à côte, et les mêmes buissons, les mêmes cailloux dans l'herbe. Rien autour d'eux n'avait changé; et pour elle, cependant, quelque chose était survenu de plus considérable que si les montagnes se fussent déplacées. Rodolphe, de temps à autre, se penchait et lui prenait sa main pour la baiser. Elle était charmante, à cheval! Droite, avec sa taille mince, le genou plié sur la crinière de sa bête et un peu colorée par le grand air, dans la rougeur du soir. En entrant dans Yonville, elle caracola sur les pavés. On la regardait des fenêtres.

102 Foliennummer 102 Au fond de son âme, cependant, elle attendait un événement. Les cœurs des femmes sont comme ces petits meubles à secret, pleins de tiroirs emboîtés les uns dans les autres.

103 Foliennummer 103 Education Sentimentale (1869) Jugendwerk gleichen Titels 1845 Frédéric Moreau Mme Arnoux Deslauriers Madame Dambreuse Rosanette Louise

104 Foliennummer 104 "unkausale Situationsfolge" (Hugo Friedrich) Ce fut comme une apparition. Et ce fut tout.

105 Foliennummer 105 Romantiker Realist Erzähltheorie Technik des blanc Bovarysme

106 Foliennummer 106 "Wenn das früheste vollkommene Muster des Romans der Don Quijote ist, so ist sein spätestes vielleicht die Education sentimentale." (Walter Benjamin) "Die Education sentimentale ist schwer, ja vielleicht überhaupt erst bei wiederholtem Lesen wirklich zugänglich. Und sie ist ein deprimiertes Buch, in dem außer dem höchsten Grad an Kunst kaum etwas Erbauliches zu finden ist." (Erich Köhler)

107 Foliennummer 107 Henry und Jules Frédéric und Deslauriers Hauptstadt Provinz

108 Foliennummer 108 Ce que je voudrais faire, c'est un livre sur rien, un livre sans attache extérieure, qui se tiendrait de lui-même par la force interne de son style. Le style étant à lui tout seul une manière absolue de voir des choses.

109 Foliennummer 109 Naturalismus Edmond de Goncourt (1822-1896) Jules de Goncourt (1830-1870) Germinie Lacerteux (1864) Édouard Manet (1832-1883) Gustave Courbet (1819-1877)

110 Foliennummer 110 Lehre déjeuner dans lherbe

111 Foliennummer 111 Steinbrecher

112 Foliennummer 112

113 Foliennummer 113 Emile Zola (1840-1902) Thérèse Raquin (1867) Les Rougon-Macquart Histoire naturelle et sociale dune famille sous le Second Empire (20 Romane)

114 Foliennummer 114 La Fortune des RougonLa Fortune des Rougon (1871) La CuréeLa Curée (1872) Le Ventre de ParisLe Ventre de Paris (1873) La Conquête de PlassansLa Conquête de Plassans (1874) La Faute de labbé MouretLa Faute de labbé Mouret (1875) Son Excellence Eugène Rougon Son Excellence Eugène Rougon (1876) LAssommoirLAssommoir (1877) Une page damourUne page damour (1878) NanaNana (1880) Pot-BouillePot-Bouille (1882) Au Bonheur des DamesAu Bonheur des Dames (1883) La Joie de vivreLa Joie de vivre (1884) GerminalGerminal (1885) L'ŒuvreL'Œuvre (1886) La TerreLa Terre (1887) Le RêveLe Rêve (1888) La Bête humaineLa Bête humaine (1890) LArgentLArgent (1891) La DébâcleLa Débâcle (1892) Le Docteur PascalLe Docteur Pascal (1893)

115 Foliennummer 115

116 Foliennummer 116 Darwinismus Positivismus Hyppolite Taine (1828-1893) Claude Bernard Physiologie expérimentale (1865) Vererbung Milieu Selektion

117 Foliennummer 117 Roman expérimental Epochenbeschreibung Soziale Perspektivierung Geographische, historische, soziologische, individualpathologische Dokumentationen

118 Foliennummer 118 mythologische Dimension Literarische Verfahren Problem der Fiktionalität Dokumentation und Fiktion Vorbild Balzac Sexualität, Arbeitswelt

119 Foliennummer 119 Sozialroman Eugène Sue (1804-1857) Les mystères de Paris (1842-43) Victor Hugo (1802-1885) Les misérables (1862) Georges Sand (1804-1876) Françcois le Champi 1850 Balzac (1799-1850)

120 Foliennummer 120 Germinal objektivistischer Dokumentationsanspruch subjektivistische Zielsetzung Kontrasttechnik Integration von Natur und Geschichte / sozialer Welt

121 Foliennummer 121 positivistische Grundannahme einer totalen Erklärbarkeit des Menschen und des Weltganzen Literatur und Literatur definiert sich im 19. Jahrhundert entweder als autonomer Bereich des Wissens oder in Konkurrenz zu institutionalisierten Formen des Wissens.

122 Foliennummer 122 Au bonheur des dames Nana La faute de l'abbé Mouret l

123 Foliennummer 123 Serge Mouret Albine Paradou Jeanbernart Désirée Docteur Pascal

124 Foliennummer 124 Charles Baudelaire: A une passante La rue assourdissante autour de moi hurlait. Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, Une femme passa, d'une main fastueuse Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ; Agile et noble, avec sa jambe de statue. Moi, je buvais, crispé comme un extravagant, Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan, La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté Dont le regard m'a fait soudainement renaître, Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ? Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être ! Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais, Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

125 Foliennummer 125 Gérard de NERVALGérard de NERVAL (1808-1855) El Desdichado Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé, Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie : Ma seule Étoile est morte, - et mon luth constellé Porte le Soleil noir de la Mélancolie. Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m'as consolé, Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie, La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé, Et la treille où le Pampre à la Rose s'allie. Suis-je Amour ou Phoebus ?... Lusignan ou Biron ? Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ; J'ai rêvé dans la Grotte où nage la Sirène... Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron : Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.

126 Foliennummer 126 Hugo Friedrich, Die Struktur der modernen Lyrik, Hamburg 2 1967 Théophile Gautier Mademoiselle de Maupin (1836)

127 Foliennummer 127 nous croyons à l'autonomie de l'art; l'art pour nous n'est pas le moyen, mais le but; tout artiste qui se propose autre chose que le beau n'est pas un artiste à nos yeux; nous n'avons jamais pu comprendre la séparation de l'idée et de la forme[...] Une belle forme est une belle idée, car que serait-ce qu'une forme qui n'exprimerait rien? (Théophile Gautier 1856)

128 Foliennummer 128 Au poète impeccable, au parfait magicien ès lettres françaises, à mon très cher et très vénéré maître et ami Theóphile Gautier avec les sentiments de la plus profonde humilité je dédie ces fleurs maladives. Fleurs du mal 1857

129 Foliennummer 129 Au Lecteur La sottise, l'erreur, le péché, la lésine, Occupent nos esprits et travaillent nos corps, Et nous alimentons nos aimables remords, Comme les mendiants nourrissent leur vermine. Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches; Nous nous faisons payer grassement nos aveux, Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux, Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches. Sur l'oreiller du mal c'est Satan Trismégiste Qui berce longuement notre esprit enchanté, Et le riche métal de notre volonté Est tout vaporisé par ce savant chimiste. C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent! Aux objets répugnants nous trouvons des appas; Chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas, Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent. Ainsi qu'un débauché pauvre qui baise et mange Le sein martyrisé d'une antique catin, Nous volons au passage un plaisir clandestin Que nous pressons bien fort comme une vieille orange. Serré, fourmillant, comme un million d'helminthes, Dans nos cerveaux ribote un peuple de Démons, Et, quand nous respirons, la Mort dans nos poumons Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes.

130 Foliennummer 130 Si le viol, le poison, le poignard, l'incendie, N'ont pas encor brodé de leurs plaisants dessins Le canevas banal de nos piteux destins, C'est que notre âme, hélas! n'est pas assez hardie. Mais parmi les chacals, les panthères, les lices, Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents, Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants, Dans la ménagerie infâme de nos vices, II en est un plus laid, plus méchant, plus immonde! Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris, Il ferait volontiers de la terre un débris Et dans un bâillement avalerait le monde; C'est l'Ennui! L'oeil chargé d'un pleur involontaire, II rêve d'échafauds en fumant son houka. Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat, - Hypocrite lecteur, - mon semblable, - mon frère!

131 Foliennummer 131 Ennui Un immense découragement, une sensation d'isolement insupportable, une peur perpétuelle d'un malheur vague, une défiance complète de mes forces, une absence totale de désirs, une impossibilité de trouver un amusement quelconque.

132 Foliennummer 132 L'Albatros Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. A peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d'eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule! Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid! L'un agace son bec avec un brûle-gueule, L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait! Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l'archer; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

133 Foliennummer 133 Le Balcon Mère des souvenirs, maîtresse des maîtresses, O toi, tous mes plaisirs! ô toi, tous mes devoirs! Tu te rappelleras la beauté des caresses, La douceur du foyer et le charme des soirs, Mère des souvenirs, maîtresse des maîtresses! Les soirs illuminés par l'ardeur du charbon, Et les soirs au balcon, voilés de vapeurs roses. Que ton sein m'était doux! que ton cœur m'était bon! Nous avons dit souvent d'impérissables choses Les soirs illumines par l'ardeur du charbon. Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées! Que l'espace est profond! que le cœur est puissant! En me penchant vers toi, reine des adorées, Je croyais respirer le parfum de ton sang. Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées! La nuit s'épaississait ainsi qu'une cloison, Et mes yeux dans le noir devinaient tes prunelles, Et je buvais ton souffle, ô douceur! ô poison! Et tes pieds s'endormaient dans mes mains fraternelles. La nuit s'épaississait ainsi qu'une cloison. Je sais l'art d'évoquer les minutes heureuses, Et revis mon passé blotti dans tes genoux. Car à quoi bon chercher tes beautés langoureuses Ailleurs qu'en ton cher corps et qu'en ton cœur si doux? Je sais l'art d'évoquer les minutes heureuses! Ces serments, ces parfums, ces baisers infinis, Renaîtront-ils d'un gouffre interdit à nos sondes, Comme montent au ciel les soleils rajeunis Après s'être lavés au fond des mers profondes? - O serments! ô parfums! ô baisers infinis!

134 Foliennummer 134 Correspondances La Nature est un temple où de vivants piliers Laissent parfois sortir de confuses paroles; L'homme y passe à travers des forêts de symboles Qui l'observent avec des regards familiers. Comme de longs échos qui de loin se confondent Dans une ténébreuse et profonde unité, Vaste comme la nuit et comme la clarté, Les parfums, les couleurs et les sons se répondent. II est des parfums frais comme des chairs d'enfants, Doux comme les hautbois, verts comme les prairies, - Et d'autres, corrompus, riches et triomphants, Ayant l'expansion des choses infinies, Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens, Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.

135 Foliennummer 135 Le plaisir que nous retirons de la représentation du présent tient non seulement à la beauté dont il peut être revêtu, mais aussi à sa qualité essentielle de présent.

136 Foliennummer 136 flâneur La foule est son domaine, comme l'air est celui de l'oiseau, comme l'eau celui du poisson. Sa passion et sa profession, c'est d'épouser la foule. Pour le parfait flâneur, pour l'observateur passionné, c'est une immense jouissance que d'élire domicile dans le nombre, dans l'ondoyant, dans le mouvement, dans le fugitif et l'infini. Être hors de chez soi, et pourtant se sentir partout chez soi, être au centre du monde et rester caché au monde...

137 Foliennummer 137 L'invitation au voyage Mon enfant, ma sœur, Songe à la douceur D'aller là-bas vivre ensemble! Aimer à loisir, Aimer et mourir Au pays qui te ressemble! Les soleils mouillés De ces ciels brouillés Pour mon esprit ont les charmes Si mystérieux De tes traîtres yeux, Brillant à travers leurs larmes. Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. Des meubles luisants, Polis par les ans, Décoreraient notre chambre; Les plus rares fleurs Mêlant leurs odeurs Aux vagues senteurs de l'ambre, Les riches plafonds, Les miroirs profonds, La splendeur orientale Tout y parlerait A l'âme en secret Sa douce langue natale. Là, tout n'est qu'ordre et beauté Luxe, calme et volupté. Vois sur ces canaux Dormir ces vaisseaux Dont l'humeur est vagabonde; C'est pour assouvir Ton moindre désir Qu'ils viennent du bout du monde. Les soleils couchants Revêtent les champs, Les canaux, la ville entière, D'hyacinthe et d'or; Le monde s'endort Dans une chaude lumière. Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté.

138 Foliennummer 138 Allégorie C'est une femme belle et de riche encolure, Qui laisse dans son vin traîner sa chevelure. Les griffes de l'amour, les poisons du tripot, Tout glisse et tout s'émousse au granit de sa peau. Elle rit à la Mort et nargue la Débauche, Ces monstres dont la main, qui toujours gratte et fauche, Dans ses jeux destructeurs a pourtant respecté De ce corps ferme et droit la rude majesté. Elle marche en déesse et repose en sultane ; Elle a dans le plaisir la foi mahométane, Et dans ses bras ouverts, que remplissent ses seins, Elle appelle des yeux la race des humains. Elle croit, elle sait, cette vierge inféconde Et pourtant nécessaire à la marche du monde, Que la beauté du corps est un sublime don Qui de toute infamie arrache le pardon. Elle ignore l'Enfer comme le Purgatoire, Et quand l'heure viendra d'entrer dans la Nuit noire, Elle regardera la face de la Mort, Ainsi qu'un nouveau-né, - sans haine et sans remord.

139 Foliennummer 139 Aus: Le voyage O Mort, vieux capitaine, il est temps! levons l'ancre! Ce pays nous ennuie, ô Mort! Appareillons! Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre, Nos cœurs que tu connais sont remplis de rayons! Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte! Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau, Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe? Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau!


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