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L’amphibie en France - état des lieux, perspectives -

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Présentation au sujet: "L’amphibie en France - état des lieux, perspectives -"— Transcription de la présentation:

1 L’amphibie en France - état des lieux, perspectives -
Lcl Guillaume GARNIER, ESORSEM le 20 janv. 2014 1

2 Trois objectifs pédagogiques
Un peu d’Histoire militaire… Un peu de tactique… Un peu de stratégie !

3 Ses spécificités, par-delà l’Histoire
Les moyens français aujourd’hui Organisation d’une opération amphibie Utilité stratégique pour la France

4 DEFINITION Une opération amphibie est une opération conduite :
à partir de la mer, mettant en œuvre des forces interarmées, exécutée sur une côte hostile ou potentiellement hostile. Impliquant un changement de milieu, cette opération se déroule à la fois en mer, sur terre et dans les airs. Les Opérations Amphibies DIA 3.1.1a Il est nécessaire pour commencer de citer la définition officielle d’une opération amphibie : Une opération amphibie est une opération conduite à partir de la mer, mettant en œuvre des forces interarmées, exécutée sur une côte hostile ou potentiellement hostile. Impliquant un changement de milieu, cette opération se déroule à la fois en mer, sur terre et dans les airs. Une opération amphibie ne saurait donc être confondue avec un simple transport maritime consistant à acheminer des troupes sur un théâtre. C’est une opération qui vise à atteindre d’emblée un ou des objectifs particuliers (conquérir ou contrôler une zone, un point – protéger, évacuer des ressortissants – apporter une aide…) à partir d’une côte non aménagée. Cette action peut être conduite face à un ennemi sur lequel la force amphibie doit avoir la capacité d’engager le combat tout en possédant une supériorité sans équivoque. Enfin, une opération amphibie est souvent le prélude ou la première phase d’une opération terrestre appelée à se développer au-delà, dans le temps ou sur le terrain, et de laquelle la force débarquée est généralement le premier échelon. La fin de l’opération amphibie se concrétise alors par une restructuration du commandant et un transfert d’autorité entre le commandant de la force amphibie et le commandant de la force débarquée qui relève alors directement d’un commandant de composante terrestre.

5 Caractéristiques essentielles
Mode opératoire risqué: Manœuvre aléatoire (caprices météo) Changement de milieu physique (complexité des espaces littoraux) Vulnérabilité de l’assaillant (concentration, friction tactique maximale)

6 Impératifs pour circonvenir ces risques: En amont
Planification rigoureuse Renseignement Exécution Surprise Supériorité navale et aérienne Supériorité numérique Appuis feux puissants

7 La rupture de milieu physique:
Carte littorale (amplitude des marées, Baie du Mont Saint-Michel)

8 Illustrations historiques
Le risque: Dans l’Iliade, la conquête de Troie commence par le débarquement de l’armée grecque (1200 av JC). Plus tard, le Général anglais Wolfe conquiert le Canada français en combinant habilement opérations amphibies et terrestres (1759). En retour, les Français Rochambeau et de Grasse contraignent les Anglais à la reddition de Yorktown (1781). Plus récemment, la guerre de Crimée, (1854), les Dardanelles ( ), et bien sur la 2 GM avec le Pacifique, l’Afrique du nord, l’Italie, la Provence et la Normandie démontrent l’ampleur et l’importance des opérations amphibies. . En dépit de travaux de planification très avancés, le corps expéditionnaire peut ne jamais embarquer. Ainsi, Napoléon, puis Hitler, ne se sont jamais lancés à l’assaut de l’Angleterre faute d’avoir acquis la maîtrise du Pas de Calais. Une fois le corps expéditionnaire embarqué, la flotte peut être dispersée ou détruite en route : c’est le cas de la Grande Armada de 1588, avec 200 bateaux (dont 40 de la ligne), 9000 marins et soldats. Aux Dardanelles, en 1915, la force débarquée s’accroche à grand prix à sa tête de pont, mais finit par rembarquer dès lors que la perspective d’un débouché vers Istanbul s’avère irréaliste. Lorsque la flotte peut débarquer son corps expéditionnaire, le succès est encore loin : A Anzio, en 1943, un corps d’armée, commandé avec frilosité et contre-attaqué vigoureusement est réduit à la défensive jusqu’à la percée du Garigliano. Il reste néanmoins de nombreux exemples d’opérations amphibies réussies. Ainsi de la reconquête des Malouines (1982), cas où l’objectif du débarquement se confond avec l’objectif de la bataille dans son ensemble. Dans d’autres cas, l’opération amphibie est l’ouverture d’une campagne ; c’est le cas d’Overlord, qui lance la reconquête de l’Europe occidentale Enfin, on peut signaler le cas d’une opération amphibie préparée, mais volontairement non exécutée : l’opération des Marines dans la Guerre du Golfe, dont la seule présence à la mer, avec la gesticulation afférente (médiatique et technique) a permis de fixer trois divisions irakiennes pour la défense des côtes du Koweït. L’exemple le plus achevé, d’une opération amphibie à haut risque, inversant d’un seul coup le sort de la guerre, est récent : Inchon, en Corée (15 septembre 1950). Le pari de MacArthur transforme une défaite annoncée en victoire éclatante. Certes, le développement ultérieur de la campagne rétablit l’équilibre en faveur de l’ennemi – mais Inchon démontre l’énorme impact qu’une opération amphibie peut avoir sur le cours de l’histoire. Depuis cette époque, l’évolution de la situation géopolitique mondiale a limité peu à peu les actions militaires à des interventions plus ponctuelles dans le cadre de gestions de crises périphériques et les opérations amphibies ont été de moindre ampleur. Notre pays abordait alors la période de décolonisation et développait sa doctrine de dissuasion nucléaire. Dans ce contexte, il était peu envisageable de relancer les opérations amphibies dont le caractère offensif n’était pas dans l’air du temps. Il en a résulté une période de moindre activité dans ce domaine, concrétisée par la dissolution de la force amphibie d’intervention en 1968 et la création du centre des études amphibie puis du groupement amphibie, au titre de “ gardien de la méthode ”. En 1980, la promulgation d’une directive ministérielle précisant que la marine devait être en mesure de mettre à terre sur une côte non équipée et non tenue par l’ennemi la valeur d’un régiment mécanisé a orienté l’emploi de nos bâtiments amphibies vers des missions de transport opérationnel excluant, dans un cadre national, tout débarquement de vive force sur une côte tenue par l’adversaire. Ce contexte a prévalu pendant une quinzaine d’année, jusqu’à la parution du livre blanc de 1994 et la mise en place des grandes réformes qui en résultaient. Le tournant suivant fut en 1997 avec l’entrée en vigueur du CNOA qui reposa les bases de l’action amphibie telle que nous la connaissons aujourd’hui. Tarawa, nov. 1943, Marines tués pour le contrôle d’un atoll

9 L’encombrement: Gallipoli (Dardanelles), 1915, rupture de charge logistique

10 Le rapport de forces: Débarquement de Normandie, juin 1944, exploitation

11 Coordination interarmées:
Prise de Québec, 1759, appui feu naval, dissociation tactique, surprise

12 Aujourd’hui, l’amphibie est conçu différemment

13 Ses spécificités, par-delà l’Histoire
Les moyens français aujourd’hui Organisation d’une opération amphibie Utilité stratégique pour la France

14 Moyens français de l’amphibie
Marine Armée de terre Après ces définitions, je vous propose maintenant une rapide présentation des moyens français dédiés à la projection de force depuis la mer. Contrairement à ce qui se pratique chez la plupart de nos alliers pour qui ce domaine de lutte concerne essentiellement la marine (NAVY et MARINES), nous avons une approche résolument interarmées. Il s ’agit d ’un véritable partenariat, essentiellement entre l ’armée de terre et la marine mais auquel l’armée de l ’air est bien sûr associée. L’armée de terre n ’ayant pas la possibilité d ’entraîner l ’ensemble de ses effectifs aux techniques amphibies, elle a décidé de spécialiser deux brigades pour ce type d ’activités. 1

15 Flotte amphibie EDAR BPC BPC CTM BPC TCD
Vous savez certainement que des changements importants sont intervenus dans le format de la flotte amphibie. Le TCD FOUDRE a été cédé à la marine chilienne en décembre et les deux premiers EDAR ont été livrés. Avant la fin de l’année le format à 4 EDAR sera atteint. Le changement de 2 BPC/2TCD à 3BPC/1TCD n’engendre pas de bouleversement capacitaire ou du moins les changements sont en train d’être évalués. TCD 15

16 Le Bâtiment de Projection et de Commandement

17

18 Le Transport de Chalands de Débarquement
TCD Siroco, t

19 Le CTM (chaland de transbordement maritime)
Ce type de drome amphibie ne doit pas être négligé. Il offre des atouts complémentaires de ceux de l’EDA-R. C’est en particulier le moyen privilégié pour le débarquement de la logistique. Il est aisé de le chargé avec une grue à couple d’un TCD au mouillage. Moins large que l’EDA-R il peut être enradié dans des bâtiments amphibies ayant des radiers étroits ce qui est le cas de nos partenaires britanniques et néerlandais. Enfin rustique il est capable de naviguer dans des eaux assez encombrées.

20 EDA-R : Engin de Débarquement Amphibie – Rapide
L’EDAR est en revanche un changement majeur dans la drome amphibie. Il apporte trois atouts essentiels : la vitesse (18 nœuds à pleine charge, 30 à vide), la capacité de chargement (100 tonnes) et une meilleure résistance aux conditions de plageage (gradient et sensibilité aux rouleaux).

21 Deux modes d’utilisation
Mode catamaran Le concept est un catamaran équipé d’une plateforme montée sur des verins hydrauliques et propulsé par quatre hydrojet. En position basse l’EDAR se comporte comme un chaland de transport de matériel en particulier pour plager. Lorsque la plateforme est en position haute l’EDAR devient un catamaran capable d’atteindre des vitesses importantes. Mode chaland 21

22 L’EDAR a été utilisé pour la première fois dans des conditions opérationnelles lors de l’exercice Bold Alligator aux Etats-Unis. Le premier retour d’expérience est très positif et l’évaluation de ses capacités militaires se poursuit actuellement à bord du DIXMUDE en mission Jeanne d’Arc. Une valeur éloquente : le débarquement d’un GTE peut être effectué en 2 fois moins de temps avec le couple 1 EDAR, 2 CTM qu’avec 4 CTM. Au-delà l’EDAR ouvre la voie à des modes d’actions nouveaux en permettant de placer le BPC à une plus grande distance de la côte et en étant donc à l’abri de frappes venant de la terre. De la même façon ces capacités d’emport offrent la possibilité d’amener dés la premières vague des éléments ayant une puissance de feu permettant de faire face à une menace plus importante. Mais cela reste encore à évaluer.

23 La force de débarquement
Div aéro du CFT 9ème BIMa 6ème BLB Il n’existe pas de troupe similaire au « tercio de armada » espagnol, royal marines britanniques, fusiliers San Marco italiens ou encore au Marine corps américain. La force de débarquement française s’appuie sur deux brigades légères terrestres qui suivent un cycle de formation spécialisée. A l’échelle européenne, laff France dispose de la plus grande force terrestre dédiée à l’amphibie. Cette situation présente l’avantage de pouvoir compter sur un plus grand nombre de troupes particulièrement bien adaptées à ce type d’action. En effet, on débarque des unités blindées dotées d’une puissance de feu significative et capables de conduire des actions sur un rythme élevé. Ceci n’est pas le cas chez nos voisins britanniques dont les forces sont essentiellement équipées de camionnettes tactiques. En revanche, si nos brigades suivent un cycle d’entraînement qui les prépare à appliquer des procédures spécifiques, le niveau d’intégration ne va pas aussi loin que ce que l’on peut trouver chez certains de nos partenaires. Il n’est pas dans les attributions des brigades de s’entraîner sur l’assaut de falaises par exemple. De même l’intégration de « Marines » au sein de la marine présente des avantages indéniables d’efficacité que nous ne possédons pas. Un réservoir de hommes

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25 Les unités amphibie de l’Armée de terre.
Il n’existe pas de troupe similaire au « tercio de armada » espagnol, royal marines britanniques, fusiliers San Marco italiens ou encore au Marine corps américain. La force de débarquement française s’appuie sur deux brigades légères terrestres qui suivent un cycle de formation spécialisée. A l’échelle européenne, la France dispose de la plus grande force terrestre dédiée à l’amphibie. Cette situation présente l’avantage de pouvoir compter sur un plus grand nombre de troupes particulièrement bien adaptées à ce type d’action. En effet, on débarque des unités blindées dotées d’une puissance de feu significative et capables de conduire des actions sur un rythme élevé. Ceci n’est pas le cas chez nos voisins britanniques dont les forces sont essentiellement équipées de camionnettes tactiques. En revanche, si nos brigades suivent un cycle d’entraînement qui les prépare à appliquer des procédures spécifiques, le niveau d’intégration ne va pas aussi loin que ce que l’on peut trouver chez certains de nos partenaires. Il n’est pas dans les attributions des brigades de s’entraîner sur l’assaut de falaises par exemple. De même l’intégration de « Marines » au sein de la marine présente des avantages indéniables d’efficacité que nous ne possédons pas. 519 RT Un réservoir théorique de hommes

26 Profondeur terrestre : (autonomie 10 j)
Contrat opérationnel FA4 PIA 03.c 1.400 20 jours FA3 900 10 jours GA2 550 Le contrat opérationnel amphibie est décliné selon deux cadres d’emploi - opération nationale ou opération multinationale – et fixe pour ambition maximale de projeter simultanément un groupe amphibie à un TCD/BPC sur deux théâtres distincts ou d’engager une force amphibie d’un volume plus important sur un seul théâtre, en national ou en multinational. On parlera soit de GA ou de FA en fonction du volume de force: - de 1 à 4 bâtiments amphibies - du S/GTIA (CIE +) à une petite brigade - du S/GAM au GAM Pour une opération nationale comme en multinational mais sous commandement français il est possible d’engager jusqu’à la FA4 avec cependant une particularité de mise en oeuvre pour cette dernière : son délai. Le contrat prévoit en effet : sur préavis et en fonction du calendrier d’entretien des bâtiments amphibies, une force amphibie à 4 BPC/TCD. En multinational sous commandement allié il n’est en revanche pas prévu d’engager plus qu’un GA2. Profondeur terrestre : (autonomie 10 j) GA 1 : 30 km GA 2 : 50 km FA 3 & FA 4 : 100 km 5 jours GA1 300

27 Contrat opérationnel 1.400 FA4 PIA 03.c FA3 900 GA2 550 GA1 300
Avec le LBDSN 2013, le contrat OPS sera revu autour des éléments dimensionnant : 1 BPC (GA1) au titre de la FIRI en 5 j 2 BPC (GA2) au titre de l’ENU en 10 j 20 jours FA3 900 10 jours GA2 550 Le contrat opérationnel amphibie est décliné selon deux cadres d’emploi - opération nationale ou opération multinationale – et fixe pour ambition maximale de projeter simultanément un groupe amphibie à un TCD/BPC sur deux théâtres distincts ou d’engager une force amphibie d’un volume plus important sur un seul théâtre, en national ou en multinational. On parlera soit de GA ou de FA en fonction du volume de force: - de 1 à 4 bâtiments amphibies - du S/GTIA (CIE +) à une petite brigade - du S/GAM au GAM Pour une opération nationale comme en multinational mais sous commandement français il est possible d’engager jusqu’à la FA4 avec cependant une particularité de mise en oeuvre pour cette dernière : son délai. Le contrat prévoit en effet : sur préavis et en fonction du calendrier d’entretien des bâtiments amphibies, une force amphibie à 4 BPC/TCD. En multinational sous commandement allié il n’est en revanche pas prévu d’engager plus qu’un GA2. Profondeur terrestre : (autonomie 10 j) GA 1 : 30 km GA 2 : 50 km FA 3 & FA 4 : 100 km 5 jours GA1 300

28 L’amphibie français dans le concert européen
Seul pays à disposer de 3 bâtiments porte-hélicoptères Duopole de tête avec le Royaume-Uni Pays Bâtiments principaux Réservoir de forces amphibies Volume employable en simultané France 3 BPC, 1 TCD 6 BLB, 9 BIMa, ALAT ( environ) 1 400 Royaume-Uni 1 LPH, 2 LPD, 3 LSD 3ème Cdo Bde (6 800 Royal Marines) 1 800 Italie 1 LPH, 3 LPD San Marco + Serenissima Rgto (+ de 3000) 1000 environ Espagne 1 BPE (LPH), 2 LPD Infanteria de Marina (5300) 1000? Pays-Bas 2 LPD Korps Mariniers (3000) 720

29 L’amphibie français dans le concert mondial
Pour rappel: USA, 1ère puissance amphibie, hors champ de comparaison Etats-Unis Bâtiments principaux Réservoir de forces amphibies Volume employable simultanément 10 LHD/LHA, 11 LPD, 11 LSD US Marines Corps ( , en décrue) (soit 2 MEB*) * Marine Expeditionary Brigades

30 Engagements internationaux
Bilatéraux : CJEF et FR/US Initiative Amphibie Européenne GT ops amphibies Séminaire amphibie NRF: dernière NRF 2012, prochaine NRF 2017 ? Je distingue trois cadres différents : le bilatéral FR/UK ou FR/US, l’Initiative Amphibie Européenne et l’OTAN. Je commence par l’OTAN pour souligner l’importance qu’elle revêt en offrant les outils de travail en commun que ce soit dans le cadre des échanges bilatéraux, des engagements multinationaux comme l’IAE ou coalitions de circonstances. Pour l’amphibie nous sommes donc présents dans les groupes de travail spécifiques, à la conférence annuelle ALLIGATOR et bien entendu en assurant des alertes comme c’est actuellement le cas étant d’alerte CATF. Pour le bilatéral : Le CJEF donne un élan particulier à la coopération FR/UK. Au-delà de la simple interopérabilité il s’agit de monter une force véritablement intégrée. Cette année deux officiers de FRMARFOR ont été intégrés dans l’EM CATG UK durant le JOINT WARRIOR (avril 2012). Le déploiement COUGAR d’octobre donnera lieu à l’exercice CORSICAN LION qui a pris une ampleur. Il implique un BPC avec un GTE embarquée intégré à la force amphibie UK. Force amphibie qui comprendra des pré landing forces FR et dont l’état-major intégrera une dizaine d’officiers français de FRMARFOR et de la 9ème BIMa. Enfin le PA opérera en supporting de l’action amphibie. Pour 2013 nous devrions intégrer deux officiers UK dans l’EM CATG du prochain déploiement GEAOM alors que deux officiers FRMARFOR pourraient intégrer COUGAR Ce dernier donnera d’ailleurs lieu à un exercice lorsque le groupe passera dans nos approches avec un MCC (ou RC de MCC) FR, un CATF UK, un CLF FR et le PA en supporting. Pour la suite une programmation d’exercices a été validée pour la période allant jusqu’à 2016 pour garantir la montée en puissance de la structure vers sa FOC.

31 L’amphibie français dans le concert mondial
De futures puissances amphibies hors-Europe? Chine (enjeu de Taïwan, autres rivalités insulaires) Japon (restrictions constitutionnelles mais capacités technologiques) Corée du Sud (montée en puissance) Australie (achat de 2 BPE espagnols) Russie (achat de 2 BPC + 2 en option, tradition d’infanterie navale) Autres pays velléitaires… (Inde, Indonésie, Turquie…à confirmer au-delà de l’affichage)

32 Ses spécificités, par-delà l’Histoire
Les moyens français aujourd’hui Organisation d’une opération amphibie Utilité stratégique pour la France

33 ? ATF Raid Assaut Types d’opérations amphibies Démonstration
On distingue quatre catégories d’opération amphibie : le débarquement ("amphibious assault") visant à mettre en place une force sur une côte potentiellement hostile, le rembarquement ("amphibious withdrawal") visant à évacuer par voie maritime une force déployée sur une côte potentiellement hostile, la manoeuvre de déception ("amphibious demonstration") visant à induire l’ennemi en erreur et à placer ses forces en situation défavorable, le va-et-vient ("amphibious raid") visant à effectuer un débarquement pour mener une action terrestre de durée limitée suivie d'un rembarquement planifié. Rembarquement ?

34 Les niveaux de commandement
d’un groupe amphibie Toute opération amphibie est commandée par un EM interarmées dirigé par un officier de marine le CATF. L’enchevêtrement des domaines d’action terrestre, maritime et aérien nécessite que soient clarifiés, dans la directive initiale amphibie, les domaines de responsabilité de toutes les parties prenantes, et tout particulièrement du CATF et du CLF. La spécificité de l’opération amphibie repose sur le fait qu’il existe toujours un CATF et un CLF et que l’articulation du commandement sépare la phase de planification, qui est permanente, de la phase de conduite, divisée en deux (avant et après activation de l’AOA). Ces différentes articulations seront explicitées par les schémas ci-après. Au niveau national, la DIA-3(A), fascicules a à d, Commandement des engagements opérationnels (CEO), fixe les dispositions à appliquer en matière de commandement, notamment dans le cadre d’une coalition. L’ATP-8(B) définit les grands principes d’organisation de commandement et de contrôle, notamment entre le CATF et le CLF. Les deux domaines de préoccupation de ces commandements doivent en effet être conciliés au sein d’une même structure. Celle-ci doit en particulier répondre aux besoins d’information et de communication des CATF et CLF, afin d’assurer le contrôle et la coordination des moyens interarmées, en évitant les conflits dans leur emploi. Les Forces terrestres sont placées sous la responsabilité d’un EM armée de terre le CLF.

35 Officier de marine désigné par le commandant de l’opération (COPER).
Le CATF ou CATG Officier de marine désigné par le commandant de l’opération (COPER). Responsable de la planification de niveau tactique en coordination avec le CLG/F. Exerce le commandement (OPCON) sur les unités de la force amphibie y compris le GTE. Dès l’activation de l’AOA, responsable de la conduite de l’opération devant le COPER. Pour planifier et conduire l’opération, le CATF dispose d’un état-major interarmées. Celui-ci est renforcé par les États-majors de force (EMF) et/ou des renforts d’autres composantes de l’armée de terre et lorsque c’est nécessaire, du personnel de l’armée de l’air. Le CATF, commandant de composante fonctionnelle occasionnelle, est un officier de marine. Ces attributions sont de trois types : - la responsabilité permanente de la planification de niveau tactique ; - dès la phase d’embarquement, l’OPCON des unités de la force amphibie qui inclut la Force de Réaction Embarquée ; - à l’activation de l’AOA, la responsabilité de la conduite de l’opération directement devant le COMANFOR. Cette responsabilité s’exerce sur toutes les unités travaillant dans l’AOA (TACON). En résumé,ses tâches consistent à : Planifier et élaborer l’ordre d’opération amphibie en coordination avec le CLF. Donner des ordres aux forces affectées pour l’accomplissement de la mission. Évaluer la menace avant de déclencher le débarquement. Coordonner les activités dans l’AOA. Veiller à la conformité de l’emploi de sa composante aux conditions d’engagement de la France. Coordonner le soutien administratif et et logistique des éléments de la Force. Rendre compte au commandant de l’opération et Informer les autres commandants de composante de la situation avec un accent particulier sur les évolutions qui peuvent nécessiter des changements du concept d’opérations, des moyens supplémentaires ou une réévaluation du soutien.

36 Le CLF ou CLG Officier de l’armée de terre désigné par le commandant de l’opération (COPER). Responsable en permanence de la planification de niveau tactique en coordination avec le CATG/F. Adjoint « Terre » du CATF pour la conduite des opérations. Exerce le commandement tactique de la FRE. L’état-major du CLF est un état-major à dominante armée de terre appelé à conduire les opérations terrestres. Il peut servir de base pour la mise sur pied d’un état-major de LCC. Le CLF, officier de l’armée de terre. Là encore, ces attributions sont de trois types : - la responsabilité permanente de la planification de niveau tactique partagée avec le CATF ; - la subordination au CATF, dont il devient l’adjoint « terre », pour la conduite des opérations ;- - l’exercice du commandement tactique sur la FRE. En résumé,ses tâches consistent à : Concevoir et conduire la manœuvre terrestre. Déterminer les objectifs de la force embarquée. Évaluer le soutien nécessaire. Informer le CATF de la situation avec un accent particulier sur les évolutions qui peuvent nécessiter des changements du plan d’opération, Rendre compte au commandant de l’opération des évolutions qui peuvent nécessiter des changements du concept d’opérations, des moyens supplémentaires. Traiter les affaires organiques concernant le GTE avec sa propre chaîne organique. Prendre le commandement (TACOM) des unités de la FRE dés leur désignation et dans tous les cas avant l’embarquement.

37 Phases d’une opération amphibie
Planification Planification OPS Embarquement OPERATIONS EN AMONT Répétition Activation de l ’AOA Mouvement OPERATIONS FA Préparation GO – NO GO Action Venons en maintenant à parler du déroulement de l’opération. Une opération amphibie déroule sur une chronologie articulée en sept phases. Chaque phase reçoit le baptême de l'activité dominante qui la caractérise : - la préparation ("planning"), Elle caractérise l'activité dominante de la phase encadrée par le jour de promulgation de la directive initiale et la date de l'embarquement des troupes - l'embarquement ("embarkation"), La phase d'embarquement est la période durant laquelle les troupes et leurs équipements embarquent sur les navires qui leur sont assignés au cours de la préparation. C'est une étape importante à partir de laquelle est figé le dispositif tactique. - la répétition ("rehearsal"), c ’est une étape fondamentale est mise à profit pour : - jouer le scénario arrêté en préparation, afin de vérifier la cohérence de la chronologie ; - vérifier le bon fonctionnement des matériels et s'assurer que les forces sont au fait des plans d'actions arrêtés pour l'opération ; - tester les réseaux de transmissions. - le transit vers l'AOA ("movement"), La phase de transit couvre la période durant laquelle les forces engagées dans l'opération amphibie font mouvement de leur point d'embarquement vers l'AOA. Elle prend fin lorsque les bâtiments composant la force amphibie ont gagné leur position dans l'AOA. - la préparation de l’AOA (« shaping ») qui consiste à préparer l’AOA et qui comprend notamment les opérations en soutien (supporting operations), les opérations de forces avancées (Advance Force Operations) et les Pre-landing operations. Les opérations en soutien comprennent : les opérations en amont qui seront développées juste après et qui sont généralement confiées aux forces spéciales; les opérations visant à acquérir la maîtrise de l’espace aérien et maritime dans l’AOA et ses approches confiées à une force aéronavale comprenant le porte-avions et une forte composante frégates. - l’action qui débute dés l’arrivée de la force amphibie dans l’AOA et qui comprend le débarquement et la prise de la tête de plage ("assault"). - la fin de l’opération (« termination ») qui peut être un rembraquement à l’achèvement e la mission ou le transfert d’autorité de la force débarquée vers un LCC pour poursuivre sur une autre opération. Dissolution de l ’AOA Fin de l’opération soit Nouvelle structure de CDT Changement de mission ( Nouvelle phase opérative ) TOA Rembarquement 3 37 10 9

38 MA1 : BATEAUX – RIVAGE - OBJECTIF
Bateaux / Rivage / Objectif: la force terrestre poursuit ses objectifs en s’appuyant sur une zone de mise à terre située sur ou à proximité immédiate de la côte et un lien mer / rivage, en particulier dans le domaine du soutien logistique. But Atteindre les objectifs de l’opération par une manoeuvre terrestre s’appuyant sur une zone de mise à terre et un lien mer / rivage, en particulier dans le domaine du soutien logistique. Caractéristiques Ce mode d’action nécessite de disposer de plages accessibles à la batellerie et qui soient reliées par un ou plusieurs axes à l’objectif de l’opération. Il permet d’engager une force blindée significative et autonome sur les objectifs. Ce mode d’action confère une grande liberté d’action au CLF et lui permet une action dans la durée. En revanche, elle est conditionnée par la conquête initiale d’une zone de mise à terre réduisant les possibilités de surprise et nécessitant 24 à 48 heures de délais avant le début réel de l’action. L’élimination ou au minimum une très forte attrition, des forces terrestres adverses susceptibles de s’opposer à la FRE sur la zone de mise à terre, doit être réalisée avant l’arrivée de la batellerie. Dans le domaine terrestre, les missiles, les blindés (chars ou VCI38) ou les mitrailleuses lourdes qui menacent directement la plage ou les zones de poser doivent être impérativement neutralisés. La réduction de cette menace est obtenue par l’utilisation, éventuellement combinée, d’actions des FA, d’appuis feux effectués par les éléments de la force amphibie ou par des forces placées en soutien (GAN, armée de l’air…) et d’actions aéromobiles combinant les capacités de destruction et de manoeuvre du GAM et du GTIA. Par ailleurs, les élongations possibles du dispositif à terre et les risques éventuels de rupture du flux liés aux aléas de la météorologie imposent la constitution d’un dépôt terrestre au plus tôt. La sûreté de la zone de mise à terre et de l’axe logistique doit être assurée. Enfin, le volume et la nature des moyens débarqués sont conditionnés par la planification ou non d’un rembarquement.

39 MA2 : BATEAUX - OBJECTIF Bateaux / Objectif : la force terrestre s’affranchit du contrôle d’une zone de mise à terre à proximité du rivage et atteint les objectifs de l’opération par une manœuvre directe à partir des bâtiments de la force amphibie. But Atteindre les objectifs de l’opération par une manoeuvre directe ne s’appuyant pas sur le contrôle d’une zone de mise à terre et sur un lien permanent mer / rivage. Caractéristiques Ce mode d’action est fondé sur l’engagement de forces de débarquement directement des bâtiments vers l’objectif qu’il soit sur la côte ou à l’intérieur des terres. Il permet de s’affranchir des contraintes qui perturbent la mise à terre par batellerie. De même, il peut faciliter le contournement des défenses ennemies. Il s’appuie sur la vitesse et l’effet de surprise. Ce type d’action est limité dans le temps. Le renseignement est orienté d’emblée sur l’objectif et sur les menaces sol-air présentes dans la zone. Il privilégie l’emploi des hélicoptères pour la mise en place au plus près et les appuis. Il peut aussi comporter une infiltration par voie terrestre. Cette dernière recouvre soit un assaut par engins amphibies sous réserve de l’équipement des forces avec des engins spécifiques, soit la mise à terre d’opportunité par batellerie. De ce fait le volume et la puissance de la force mise à terre sont plus réduits, car limités par les capacités de transport et d’appui du GAM, éventuellement renforcé d’une unité sur engins amphibies.

40 MA 3 BATEAUX-OBJECTIF/BATEAUX-RIVAGE
Bateaux / Objectif et Bateaux / Rivage : simultanément à une action directe sur l’objectif, la force amphibie saisit une zone de mise à terre à proximité du rivage et la contrôle. But Atteindre initialement les objectifs de l’opération par une manoeuvre directe et permettre, dans un deuxième temps, à l’unité engagée de s’appuyer sur une zone de mise à terre pour être soit renforcée, soit soutenue. Caractéristiques Ce mode d’action est fondé sur l’engagement initial de forces de débarquement se déplaçant directement des bâtiments vers l’objectif pour des raisons d’opportunité ou d’urgence. Il présente l’avantage d’engager sans délai une force réduite sur un objectif particulier tout en préparant soit son renforcement, soit une action sur un autre objectif. Il est propice par exemple à la protection immédiate de ressortissants, au renforcement d’urgence d’une unité isolée ou à une opération comportant plusieurs objectifs. Il implique, en revanche, soit un déroulement séquentiel des actions soit un fractionnement des moyens compte tenu du volume limité de ceux-ci. Il est, en outre, celui dont la coordination est la plus complexe.

41 Les problématiques dans l’AOA
Protection d’unités statiques en portée de terre ; Encombrement du plan d’eau : TCD, BPC, frégates, CMT, unités FP, CTM, EDA-R, … ; Encombrement de l’espace aérien : Assaut, CAS, soutien, tir, drones … ; Co-activités au sein de la force : Batellerie, hélos, tirs CT, FP, chasse mines, compatibilité EM … = Gestion des priorités ; Co-activités avec l’environnement extérieur : (CAG, TMA, pêche, presse ….) La concentration de moyens dans un espace aussi restreint (AOA) induit un certain nombre de problématiques au niveau de la force navale qu’il convient d’identifier au plus tôt pour mettre en place une organisation en mesure d’absorber les flux : Encombrement du plan d’eau : Circulation de nombreux bâtiments et embarcations de taille et aux vitesses différentes (BPC, frégates, LCAC, CTM, AAV, FP, …) ; Encombrement de l’espace aérien : mission d’assaut (Helicoptères lourds, d’attaque, aérolarguage, CAS), défense (Helos, chasseurs, strike, missiles, FSA) et de surveillance de l’espace de bataille (drones, aéronefs) ; Co-activités au sein de la force : MEO batelerie, MEO aéro, FP, Tir CT, défense de la force en eaux littorales, politique EA ; Co-activités avec l’environnement exterieure : TMA des aéroports (exemple : NM07 Split, LM09 Nice), Activités industrielles (pêche, pétrole, trafic), médiatisation de l’opération. AAV : amphibious assault vehicule EXTAC 341 : use of tactical maritime UAVs EXTAX 632 : countering FIAC 41

42 Ses spécificités, par-delà l’Histoire
Les moyens français aujourd’hui Organisation d’une opération amphibie Utilité stratégique pour la France

43 41/ L’intérêt stratégique de l’amphibie pour une « puissance moyenne à vocation mondiale »
42/ Quels axes d’évolution prospective?

44 41/ Intérêt stratégique de l’amphibie pour la France
Les atouts intrinsèques d’une force amphibie Force embarquée « prête à l’emploi »; Célérité / ubiquité stratégique; Mobilité tactique; Souplesse d’emploi; Empreinte au sol à géométrie variable.

45 Probabilité d’emploi forte en contexte permissif / semi-permissif
Diplomatie navale « douce », coopération (Corymbe); Secours humanitaire (Indonésie 2004, Haïti 2010, Fukushima 2011); Évacuation de ressortissants (Liban 2006).

46 Probabilité d’emploi forte en contexte permissif / semi-permissif
Réserve de théâtre (Côte d’Ivoire 2011, RCA aujourd’hui?); Ouverture de théâtre (Timor oriental, 2000 – Sierra Leone, Afghanistan FOB Rhino, nov. 2001); Extraction (otages – Somalie janv. 2013, force amie en difficulté - ONUSOM 1995); Raid de neutralisation (Grenade 1983).

47 Probabilité d’emploi moins vraisemblable en contexte non-permissif
Stratégie indirecte Mode d’action de la feinte amphibie (1ère Guerre du Golfe, 1991); Intimidation stratégique (nombreux exemples pendant la Guerre Froide). Stratégie directe Opération limitée (Irak: Um Qasr, 2003); Assaut amphibie contre adversaire symétrique (Malouines, 1982); Pré-conditions pour un assaut amphibie d’envergure*: Changement de paradigme stratégique (intérêts vitaux en question); En coalition avec les Etats-Unis; Supériorité aéro-maritime très nette de la coalition, supériorité indiscutable en C4ISR. * non prévu doctrinalement

48 42/ Quels axes d’évolution prospective?
Course technologique entre l’épée et le bouclier Problématique du « déni d’accès » Stratégies cohérentes d’interdiction d’accès aux littoraux; Développement de capacités variées: frappes de précision et à grande distance, sous-marins, mines; Mais difficulté à intégrer ces différents moyens (C4ISR); Acteurs non-étatiques pourraient se doter d’armements jusqu’ici hors de portée pour eux.

49 Course technologique entre l’épée et le bouclier
La réponse au déni d’accès: Doctrinalement: Ship-To-Objective Manoeuver (agilité, agir « au-delà de l’horizon »); Technologiquement: furtivité, domination du spectre électro-magnétique, domination C4ISR, précision + portée missiles, évolution des drones.

50 Place de la France dans ces enjeux
- La France dispose d’atouts: Capacité stratégique d’entrée en premier, Rens stratégique, C2, points d’appui / bases); Une capacité tactique à assurer une manœuvre « multi-vecteurs » (complémentarité Tigre/ NH90/ EDAR/ Hagglunds) – des forces entraînées à culture expéditionnaire; Un défi à relever: rester dans la course technologique conditionne la nature du spectre dans lequel nous serons capables d’intervenir.

51 L’amphibie, CONCLUSION
Outil souple d’utilisation sur le plan stratégique (élément réservé, mobilités stratégique et tactique) Outil utile de prévention (éteindre feux de broussailles) Offre un spectre large de types d’engagements Entrée en 1er = plus-value / influence dans la conduite de l’opération


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