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(Bordeaux Freccap, Juin 2008) Dr Bernard Auriol

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Présentation au sujet: "(Bordeaux Freccap, Juin 2008) Dr Bernard Auriol"— Transcription de la présentation:

1 (Bordeaux Freccap, Juin 2008) Dr Bernard Auriol
L’Écoute et la Voix Du berceau à la tombe (Bordeaux Freccap, Juin 2008) Dr Bernard Auriol

2 Pour qu'un enfant gitan devienne musicien,
pendant six semaines avant sa naissance et les six semaines après, tous les jours, le meilleur musicien joue auprès de la mère. L'enfant désirait plus tard jouer de l’instrument choisi et y excellait (Françoise Dolto, 1985)

3 Le fœtus entend ! Dès trois mois et demi (Tanaka)
il réagit à certains sons (mouvements, cœur) avec effet d’habituation à une fréquence avec empreinte d’un style musical mémorisation d’une histoire lue par la mère intégration des ambiances sonores … A partir du sixième mois de la grossesse et, comme toutes les mères du monde, dès la plus haute antiquité, l'avaient prétendu, le foetus perçoit certains sons. De nombreux chercheurs, à la suite de Forbes (1927) ou Rousteau (1988), ont pu le montrer. Si on enregistre les mouvements du foetus ou les battements de son coeur, on observe qu'il réagit à certains sons extérieurs (dès la 26e semaine de gestation pour Tanaka, 1969). Il est également en mesure de s'habituer à un son, y réagissant de moins en moins, pour répondre à nouveau très vivement si on utilise une fréquence différente, plus aiguë ou plus grave ; son système nerveux est donc également capable de distinguer les fréquences.

4

5 Le foetus est exposé à toutes sortes de bruits
Battements cardiaques, Bruits respiratoires, Voix de sa mère : parole, cris, rires, chants. Sons intestinaux (écoulements, grondements, claquements, grincements) Sons externes liés aux actions maternelles : Bruit des pas sur le sol, claquement des talons, Moteur de la voiture et roulement du métro, ou bruits d’avion Bruits de l'activité ménagère, professionnelle ou de loisir Bruits de l’environnement maternel Voix du père ou des autres membres de la famille, des ami(e)s ou des collègues de travail Bruits de la maison ou de la rue, etc.

6 Intonations, phonèmes de la Voix Maternelle.
Le fœtus jouit d’un paysage sonore habituel  fond sécurisant, repère par rapport auquel vont se différencier des informations sonores  forme Degré de redondance : Coeur > respiration > intestin > Constantes de la Voix maternelle > Bruits externes monotones > Bruits des pas de la mère > Bruits de la voiture > Voix ou bruits familiers > Intonations, phonèmes de la Voix Maternelle. Fond Forme ==============>

7 Problèmes de physique Tomatis sur la base d’expériences sommaires
et de réflexions complexes affirme que le fœtus écoute les harmoniques aigus de la Voix maternelle Feijoo le réfute sur la base d’expériences différentes Il affirme qu’il ne peut entendre que la voix du père, qui est dans les graves.

8 Les graves passent ! Pas les aigüs ?
Feijoo démontre que les graves extérieurs entendus in utero modifient le comportement du bébé après la naissance. MC Busnel et Querleu montrent que les aigüs extérieurs ne peuvent parvenir au fœtus. Tomatis invoque alors la conduction osseuse qui privilégierait les aigüs de la voix maternelle . . . Pas les aigüs ?

9 Problème neuro-psychologique
La cochlée serait prète aux aigüs avant de l’être aux graves La thérapie par sons maternels filtrés en passe-haut et l’accouchement sonique (défiltrage progressif) évoquent parfois des “mémoires” péri-natales Cette thérapie a des effets intéressants (dynamisation) Tomatis en conclut à une correction cochléaire en faveur des aigüs. . . (A. Tomatis, F. Dolto, B. Auriol)

10 Les OEA géantes du nouveau-né
Le nouveau-né présente des oto-émissions-acoustiques géantes qui s’atténueront, comme d’autres phénomènes neuro-physiologiques archaïques dans les premières semaines de la vie. Tout se passe donc comme si le fœtus s’était hissé vers les aigus jusqu’à ce qu’ils soient bien disponibles !

11 Hypothèse Tomatis, desservi par certaines contraintes expérimentales qu'il explique très clairement, à partir de son intuition remarquable, avait été conduit à déclarer que le fœtus entend surtout les aigüs de la voix de la mère.,C ’était vrai à une erreur de signe près pour ainsi dire, puisqu'il avait pris pour un filtre passe-haut ce qui fonctionnait en passe- bas... " Je fondais toute mon expérimentation sur ce fait, dit-il, bien m'en a pris. Seulement tout était faux ". Utilisant alors des arguments embryologiques (qui semblent montrer que la zone cochléaire de la base, réceptrice des aigus, pourrait se développer avant la région des graves) et surtout le succès considérable de sa méthode de traitement par sons filtrés en passe-haut, il conclut hardiment que le filtrage utérin passe-bas est sur-corrigé par un filtrage cochléaire de sens inverse selon le schéma ci-dessus.

12 Qu’en penser ? Les expériences les mieux établies permettent d’affirmer : 1 - Le fœtus entend la voix de sa mère in utero 2 - Il entend aussi la voix de son père et des autres proches... 3 - Il reçoit des sons dont les aigüs sont atténués ou supprimés 4 - Il reçoit une “part d’aigüs” maternels plus importante 5 - La voix maternelle suscite son attention et sa mémoire 6 - C’est un pont solide entre la vie utérine et post-natale

13 Une voie privilégiée Située à mi-chemin de l'habitude et de la variété, la voix maternelle a une place privilégiée, centrale, Elle représente le prototype de toute musique qui ne peut se réduire ni à la répétition ni à l'imprévisible.

14 Aux sources du rythme Le fœtus apprend les rythmes de sa mère :
Par la lumière de son activité, le jour et par la nuit de son sommeil, toutes les 24 H. Par les ondes intestinales toutes les 90 minutes (même rythmicité que le cycle des Etats de Conscience !) Par sa démarche plus que par sa parole Plus encore par son cœur et par son souffle Témoins instantanés de ses émotions qui se qualifient par voie chimique !

15 Les trois niveaux . . . La genèse de l’écoute nous fait distinguer :
1 - Les graves ( < 800 Hz)  rythmes organiques 2 - Les médiums   mélodie de la VM utérine 3 - Les aigüs ( > 3KHz)  harmonie dans la VM post-natale

16 Métamorphose et sécurité
Découverte des aigüs, de l’extérieur ET de la lumière D’où l’association entre aigus et luminosité, sons graves et obscurité La lumière vient d’en haut les aigüs … aussi ! Cette métamorphose dans la sécurité lui permet d'intégrer sans mal l'énorme afflux de sons nouveaux qui l'escortent : tous les aigus de ce monde aveuglant. Tout ce symbolisme d'allure " archétypal " l'est, non pas en fonction de quelque mystérieuse inscription génétique ou pour des raisons " spirituelles " ; il dépend tout bonnement de ce phénomène simple qu'est le changement de milieu (liquide/aérien) à la naissance.

17 Dépistage des Nouveaux-nés par OEA

18 Musicothérapie du Prématuré
Chez les prématurés exposés à des mélodies grégoriennes, des enregistrements de Couperin ou des chants traditionnels (cultures variées), Mosser (1990) a obtenu : une diminution de la fréquence cardiaque une respiration plus régulière un arrêt des pleurs (9 fois sur 10) une sédation de l'agitation avec une tendance à l'endormissement " Pour qu'un enfant gitan devienne musicien, on décidait que, pendant les six dernières semaines avant sa naissance et les six premières semaines de la vie de cet enfant, tous les jours, le meilleur musicien d'un instrument irait jouer pour lui auprès de la mère enceinte, puis accouchée et allaitante. " Et, paraît-il, l'enfant désirait plus tard jouer de cet instrument et y excellait (Dolto, 1985). A la clinique de Pithiviers, les parents sont invités à dialoguer avec leur petit au travers de la paroi utérine ; les médecins ont constaté que, après la naissance, ces enfants jouissaient d'un meilleur équilibre corporel, s'asseyaient beaucoup plus vite que les autres, se montraient moins angoissés, etc.

19 Sortir du narcissisme Ire
La naissance bouleverse le paysage. Le bébé est privé de tous ses repères rythmiques, surtout s’il ne bénéficie pas du contact étroit avec sa mère : allaitement, port sur le dos, bercement, câlin, etc. Mais la voix de sa mère garde ses composantes rythmiques portées par les graves, son univers s’enrichit des harmoniques de cette voix, ce qui est excitant et apaisant. Le bébé marque lui même ses propres rythmes, par exemple par les mouvements de succion deux fois par seconde environ lors de la tétée. A la naissance, le paysage sonique se bouleverse. Les rythmes sont acquis au niveau interne mais le nouveau-né s'en trouve " castré " au niveau externe, lorsqu'il ne bénéficie pas d'un contact étroit avec sa mère (allaitement, port sur le dos, câlin, etc.). La voix de sa mère se laisse repérer à ses composantes rythmiques portées par les graves et il s'accroche à elle chaque fois qu'il le peut. Il découvre toute une nouvelle richesse en l'espèce des harmoniques de cette voix qui soudain se dévoilent, ce qui est tout à la fois excitant et apaisant. Il marque lui même ses propres rythmes, par exemple au niveau d'un mouvement de succion deux fois par seconde environ lors de la tétée.

20 Compétences du Nouveau né
Le nouveau-né (Eisenberg, 1976) se tourne vers certains sons le rythme de son coeur se modifie il tète plus vite ou plus lentement s'il dort, il peut se réveiller. Certains de ces bruits sont extrêmement répétitifs et constituent une sorte de " paysage sonore " auquel le petit être s'habitue nécessairement, finissant par ne plus y réagir. Le degré de cette redondance est très variable et s'échelonne sans doute, à peu près selon l'ordre dans lequel je viens de les énumérer... (coeur > respiration > intestin > bruits de pas ou de moteur > bruits externes monotones > voix maternelle > voix familières > autres voix ou bruits inaccoutumés). Dire qu'il n'y réagit plus c'est remarquer qu'il ne les intègre plus comme des informations ; ils deviennent plutôt le " fond " familier nécessaire, facteur de sécurité, outil de repérage, par rapport auquel vont se différencier des " formes " qui seront recevables en tant qu'information.

21 Des goûts et des Voix . . . Il préfère la voix de sa mère
aux autres voix féminines puis la voix de son père, et enfin les autres voix masculines. Il préfère même une comptine, répétée par sa mère pendant la grossesse, à tout autre texte qu'elle dirait pour la première fois après sa venue au monde (Busnel, 1963). Il sait distinguer une langue étrangère de la langue maternelle, même si tout est dit par la même personne (Zacklad, 1986). Il préfère même une comptine, déjà dite par sa mère pendant la grossesse, à tout autre texte qu'elle dirait pour la première fois après sa venue au monde (Busnel, 1963). Le bébé se montre tout à fait capable de faire la différence entre " ba " et " pa ", " ba " et " ma ", " pa " et " ta ", etc. Pour peu qu'on l'y entraîne, il parvient même à différencier des phonèmes appartenant à une langue quelconque, même très éloignée de celle de ses parents. Progressivement, il se met à restreindre cette faculté et à sélectionner les distinctions phonétiques présentes dans sa langue " maternelle ".

22 La danse du ventre et + Dès la naissance,
ses mouvements se rythment sur la voix maternelle, L'acquisition de ce " verbo-mimisme ” (Jousse) précède la naissance, car les mouvements du corps de la mère gestante le berçaient au rythme de cette même parole Dès le huitième jour, à l’instar du visage humain, une voix quelconque suscite le sourire du bébé plus facilement que d'autres sons. La voix de la mère occupe une place privilégiée, centrale, située qu'elle est à mi-chemin de l'habitude et de la variété ; elle représente par là le prototype de toute musique qui ne saurait se réduire ni à la répétition ni à l'imprévisible.

23 Multilinguisme ? Le nouveau-né perçoit l'intonation, la mélodie et le rythme de la voix Il sait distinguer une langue étrangère de sa langue maternelle, même si tout est dit par la même personne. Il fait la différence entre "ba" et "pa", "ba" et "ma", "pa" et "ta", etc. et peut aussi distinguer des phonèmes étrangers Puis, il se limite aux distinctions phonétiques de sa langue "maternelle".

24 Et maintenant, écoutez moi !
Il se met à vagir et crier ! Pas pour rien… C’est pour informer : ça ne va pas ! inconfort ou besoin On a pu décrire trois types de cris : normophonation, dysphonation, hyperphonation Ce débat n'est pas sans conséquence. En effet, les cures Tomatis comportent une phase d'écoute en voix maternelle filtrée (en passe-haut, à 8 kHz). Ce filtrage permet-il au patient d'écouter les sons qu'il entendit jadis dans le ventre de sa mère ? N'est-ce pas plutôt cette part de la voix maternelle qu'il découvrit à la naissance ? Le défiltrage de cette voix, appelé " accouchement sonique ", en est peut-être un (Dolto, 1985) et a des effets cliniques parfois très démonstratifs. Cependant les sons filtrés de Tomatis ne correspondent plus, dans cette hypothèse, à une évocation de la vie intra-utérine, mais plutôt à une répétition sonore caricaturée des tout premiers temps après la naissance. Il n'est pas étonnant, dès lors, de constater le rôle dynamogène d'une telle écoute et le fait qu'elle puisse parfois évoquer certaines données biographiques associées à la vie post-natale (Auriol in Herbinet, 1981).

25 Normophonation suscité par la faim, l’inconfort, ou la joie,
appel banal suscité par la faim, l’inconfort, ou la joie, fréquence : entre 200 et 600 Hz, durée : une demi-seconde, intensité : régulière, suivi d'une brusque inspiration sifflante. On peut cependant remarquer qu'atténuer n'est pas supprimer et qu'il en subsiste assez pour " tirer l'écoute " vers les aigus. Ces derniers sont d'autant plus intéressants qu'ils ne parviennent que mal et rarement jusqu'à l'oreille du petit être. Même des sons extrêmement aigus (situés bien au-delà des capacités auditives de l'humain), tels ceux de l'échographie ultra-sonore, semblent avoir des conséquences (par un biais thermique ou chimique ?) sur le foetus qui s'agite souvent pendant l'examen. Ils auraient même un retentissement sur son avenir : la dyslexie serait plus fréquente lorsque les échographies ont été nombreuses (avec cette objection que ces multiples examens étaient probablement liés à une inquiétude particulière dans l'esprit des soignants et des parents) (Messadié, 1987).

26 Dysphonation Appel urgent, en cas de douleur :
l'auditeur y entend de la rage ou de la colère. C’est un cri rauque d'aspect rude : Le bébé le produit en créant des turbulences qui se traduisent par des distorsions dans les bandes de fréquences habituelles. Encore beaucoup de travail reste à faire, pour déterminer par exemple le rôle du bouchon gélatineux qui obstrue l'oreille du foetus (Moch, 1985) : n'est-il pas responsable d'un nivellement entre écoute aérienne et écoute osseuse ? et par là d'une indistinction entre les sons venant de l'intérieur du foetus et ceux dont la source est ailleurs (c'est-à-dire le corps maternel et les bruits du monde extérieur) ? D'autant que le simple fait de baigner dans un liquide pourrait restreindre le mécanisme auditif à la seule conduction osseuse (Hollien, 1969) plus apte à transmettre la voix maternelle, notamment dans ses composantes moyennement aigües ! Sans pouvoir conclure de manière tout à fait sûre ces débats théoriques, je me contenterai d'exprimer ici une opinion. Le foetus apprend tout d'abord à s'orienter dans un monde à quatre dimensions, grâce au système vestibulaire qui lui donne à percevoir l'espace statique et ses repères : la verticale, l'horizontale. Les canaux semi-circulaires lui apprennent une dynamique dans cet espace : à savoir qu'il est modifié plus ou moins brutalement (en fonction des déplacements de la mère) selon trois axes d'accélération.

27 Hyperphonation Appel de détresse majeure,
en cas de douleur ou de frustration importante, C’est un cri dont le timbre se modifie brusquement : Il devient très aigu, sifflant On peut le rapprocher des cris de détresse du chimpanzé qui comporte jusqu'à huit harmoniques dans les fréquences élevées (6 à 8 kHz) (Goustard, 1982).

28 Cum grano salis . . . Beaucoup de variations (intra ou inter individuelles) Les bébés fragilisés (faible poids de naissance) et, plus généralement, les enfants considérés comme " plus difficiles " par leur mère (Zeskind et Lester, 1978), s'expriment sur un mode plus plus " grinçant " et acoustiquement plus aigu. Leurs cris durent plus longtemps, sont plus fréquents et s'approchent de l'hyperphonation, d'autant que la situation est plus grave.

29 Musicothérapie de 3 mois à 8 ans
On a utilisé des sons variés pour calmer les pleurs du bébé: la voix de la mère, du père, des battements cardiaques, des borborygmes intestinaux, etc. Tous ces essais ont conduit au succès ! N'importe quel son, pas trop intense, aurait un effet apaisant, lié peut-être à la présence qu'il atteste (Bench, 1969). Les sons graves (qui rappellent l'époque utérine ?) auraient un effet plus apaisant que les hautes fréquences.

30 Plutôt maman, quand même !!!
Mais, un enregistrement de Voix Maternelle et musique douce associées serait plus efficace que le silence ou de la musique douce seule pour calmer les enfants en soins intensifs Des chercheurs ont présenté ce résultats à la Society of Critical Care Medicine. Si cet effet sédatif de la voix des mères était confirmé, il serait possible d'écourter les séjours hospitaliers et de réduire les doses de sédatifs administrés pour calmer les enfants et les empêcher d'arracher les “tuyaux” de réabimation Tous les sédatifs ont des effets secondaires et leur utilisation prolongée requiert un temps de désaccoutumance important.

31 Lallations Vers un mois Le bébé cesse de pleurer si on lui parle.
Il s'essaie à de petits sons : " lé-lé " ou " la-la " ou " a-a ". Eimas (1971) a découvert que le bébé suce plus fort s’il entend " ba-ba-ba ”. Puis ‘habituation’ Si on remplace " ba " par le son " pa ”, il suce plus fort Il distingue donc ces phonèmes très voisins.

32 Babillages dès deux mois
Il s'immobilise ou tourne la tête quand on lui parle. Il émet de petits cris brefs et clairs des couinements de plaisir, des vocalises différenciées, isolées et occasionnelles : Voyelles surtout antérieures : " ah ", " eh ", " oh " Parmi les consonnes : "p", "b", " t/d ", " rr ".

33 Souris et Gazouillis À 3 mois
La vue du visage humain provoque son sourire. Il ne se contente plus de crier, il fait appel à vous. Il se met à jouer - même quand il est seul. Vocalisations prolongées (mêmes sons qu'à deux mois ). Et d'essayer " are-are ", " ague-ague " ou " agre-agre ". Il parle " en langues ", concoctant même des consonnes étrangères.

34 Eh bien, dansez maintenant !
Entre trois et six mois, il peut distinguer deux mélodies sauf s’il s’agit d’une simple transposition à l’octave. Il devient actif, se tourne vers le violon ou le tam-tam et tourne la tête quand on l'appelle. Il répond à sa mère et dans son ton, rit aux éclats, invente les modulations. Il s’adonne à la danse, exécutant des mouvements d'accompagnement rythmés.

35 Mais que fait la maman ? Elle se met à le nommer !
Elle vocalise, s’arrête, recommence, et encore, et encore. Elle allonge les voyelles, majore les aigus, ralentit le passage d'un timbre à l'autre, ça chantonne. Comme un discours fait de phonèmes de sa langue, avec des intonations : joie, surprise, menace, etc. Dialogue, unissons, plaisir partagé. Elle lui demande déjà : " Qu'est-ce que tu racontes ? ”.

36 Bébé se déchaîne Pour ses six mois,
On a parlé de " déchaînement psycho-moteur " : il s'assoit, se retourne, rampe, saisit les objets… Il crée des sons avec des instruments improvisés : il tape sur la table ou la frotte avec une cuiller. Il peut imiter les changements du contour mélodique.

37 Jeux interdits Premières libertés
“fonction instrumentale” de Halliday (1975) " Je veux... ” dit le bébé-roi à l’adulte Premiers interdits : " laisse ça ", " ne touche pas ”. " Il se gargarise " avec sa voix, fait des roulades, des " rrr ”, des " gurgur " en série. Il exerce les labiales "ppp", "bbb", avec jets de salive.

38 Attention ! Il mord ! À compter de Sept Mois :
Syllabes bien définies : labiale + voyelle, dentale + voyelle Des diphtongues (sia, lia, boi)... Et aussi “y”, “l”, “v”, “s” Des consonnes, inconnues dans la langue maternelle, font partie du jeu.

39 Coucou Hibou ! À huit mois
Premières tentatives pour se séparer de la mère (en rampant) sans perdre son contact (par le regard ou les bruits). Il jette un objet puis le réclame (" jeu de la bobine " Freud). Il participe à " coucou me voilà ”. Angoisse à la vue d'un visage étranger (Spitz, 1968). Il accède au vécu de la Présence et de l'Absence (Lacan, , p. 53)

40 Perdu de vue Le bébé apprend à admettre la permanence des objets.
La nuance interrogative se fait entendre ? Il commence à " fabriquer " des sons, frappant deux objets l'un contre l'autre de plusieurs façons pour jouïr du résultat entendu et en tirer de la fierté : Les formants deviennent plus graves et s'organisent.

41 Beau Parleur A partir de dix mois : au trot, la parlote !
L'enfant comprend une défense, peut arrêter un acte interdit, peut donner son assentiment, devient capable de " détour ", de " distance " (dans certaines limites !). Il montre beaucoup de goût pour l'imitation, les " singeries ", les analogies élémentaires. Il se met à grouper des choses, à les aligner : Logique concrète qui établit des relations matérielles : traîner et pousser des objets (âge " déménageur " de Gesell), arracher, casser, démonter, voir " ce qu'il y a dedans ".

42 Bain de foule Langage corporel, entrée dans le collectif,
Amitié (tête penchée sur le côté, sourire, vocalisation, balancements du haut du corps), Menace (vocalisation aiguë, bouche grande ouverte), Agression (ruades, coups, etc.). Il se met à " faire de la musique ", crée des chants rudimentaires cependant qu'on assiste à un " bourgeonnement verbal ".

43 Jeux de mots Il manifeste un vif intérêt pour les mots ;
c'est là que démarrent les jeux syllabiques, les répétitions litaniques. Ces jeux avec les mots conduiront aux jeux de mots, conscients et inconscients de l'adulte : calembours, assonances, rimes, allitérations, double sens, lapsus, etc. Mais chaque terme revêt beaucoup plus de significations qu'il ne devrait, chacun est un " mot-valise " ; par exemple " bébé " pourra signifier tour à tour enfant, glace ou images.

44 En un mot . . . Entre 12 et 18 mois Un mot-phrase suffit :
(" caca ! " pour " je viens de faire mes selles "). Langage d'affirmation de soi, simple imitation de celui de l'adulte puis de plus en plus personnalisé. " Me voici ! Je fais... j'exprime. "

45 Virgilant Vers seize mois
- Oppositions dans les durées (longues et brèves,Virgile !). - Contrastes de l'intonation (suite de montées et chutes) sont intégrés ; Ainsi s'exprime une grande variété de sentiments : joie, tristesse, déception, mécontentement, etc. La nasalisation des voyelles est maîtrisée. " faire semblant... "

46 Maman bobo ! À partir de dix-huit mois
Certaines vues d'ensemble deviennent possibles. Cette “globalisation” permet le début de la pré-phrase : Deux puis trois mots sont utilisés ensemble sans souci de grammaire (" bébé dodo bobo " pour " je me suis cogné au lit et ça fait mal ").

47 En quelques mots Vers vingt mois
La maman ou les éducateurs continuent à s'exprimer en " dialogue " avec l'enfant (capable d’offrande). Les productions qui suscitent le mieux ses réponses - comportent environ cinq mots - et durent à peu près une seconde. Des temps de silence (de repos) doivent entrecouper ces stimulations, sous peine de lasser le petit.

48 Entrez dans la danse ! Il multiplie les mouvements et peut même " danser " avec quelqu'un. Jusqu'à 19 mois ses chants développent des glissandi plutôt que des successions de notes. Puis il sépare les notes, utilisant les intervalles les plus communs chez les adultes : seconde majeure, tierce mineure, octave.

49 Refrains et ritournelles
Il se désigne comme s'il était un autre (avec " il ") ! Il veut tout pouvoir nommer : " qu'est-c'est-ça ? " Et quand il a la réponse, il la répète en écho. Il incorpore des chansons dans ses jeux, se laisse intoxiquer par une phrase qu'il chante et rechante. D’où une maîtrise croissante de la voix : - Hauteurs bien séparées, - Contour mélodique défini, - Structure rythmique constante.

50 Savoir dire " non ! " A partir de vingt-six mois
Il dit sa différence : " Je, Moi, NON ! " : Au niveau du chant : on observe l'utilisation des intervalles de seconde mineure, de tierce majeure puis de quarte et de quinte, et des intervalles les plus spécifiques de la culture ambiante.

51 Aux alentours de vingt-huit mois
l'organisation rythmique est acquise, les mots sont chantés avec le rythme exact.

52 Tableau surdité

53 Pourquoi ? A partir de trois ans :
Voici le lancinant " pourquoi ? Qui ?", le questionnement s'adresse, dans sa racine, à la procréation... Pour Halliday (1975), les prémisses de cette " fonction heuristique ” pourraient s'esquisser beaucoup plus tôt (14 mois). A coté de l'interrogatif, l'exclamatif s'épanouit : Il se montre crédule et " naïf ”, bon public des mythes, il chante “petit papa Noël !”. L'impératif prend de l'importance, est recherché et s'intériorise : " il faut ", " on doit ", etc. (constitution du " surmoi "). Au niveau musical, la chanson est, schématisée comme le “tadpole” qu’il dessine, réduite à sa structure essentielle (" outline songs ").

54 Absolument Quatre ans La prononciation des voyelles et semi-voyelles est maîtrisée. Il conçoit le plan général d'une mélodie et fait ses délices des comptines ... S'il apprend à jouer d'un instrument, on voit apparaître le phénomène de l' oreille absolue. Il s'agit surtout de s'y prendre de bonne heure ...

55 Un compost pour le cerveau
A 4 ans il peut reproduire des rythmes simples. Avec l'âge, le tempo spontané se ralentit : la dispersion des résultats s'accroit, ce qui montre l'effet de la culture et l'intérêt de la musique pour enrichir le fonctionnement du cerveau et du cervelet.

56 De cinq à Sept Entre cinq et sept ans : La musique tonale est mieux perçue que la musique atonale. Il peut évaluer les variations d'intensité Il sait comparer des morceaux simples au point de vue rythmique et tonal. Il améliore la justesse de son chant.

57 L’Ecole des fans Il possède un vaste répertoire de comptines locales
qu'il reconnaît et apprend plus facilement que celles venues d'ailleurs. Pas question d'apprendre tout à la fois : d'abord les paroles, puis le rythme, ensuite le contour et finalement les intervalles. Il se montre d'autant plus " sûr " de lui qu'il s'agit de standards culturels tandis que ses propres créations sont plus hésitantes et moins stables.

58 il va grandir Le " fondamental " de la voix s'abaisse un peu
et va décroître jusqu’à la puberté, passant de 300 à 250 Hz chez la fille et de 270 à 180 Hz chez le garçon. Maîtrise des consonnes occlusives (5 ans) et fricatives (6 ans).

59 Mentir ! est-ce bien raisonnable ?
De 7 à 9 ans C’est l’âge de raison : dessins réaliste, perte des illusions. Il apprend le mensonge, la culpabilité et la mort. La consonance est plus appréciée que la dissonance, Perfectionnement des capacités rythmiques.

60 les Petits Chanteurs à la Croix de Bois
Vers 9-11 ans Accès à la polyphonie Accès au sens de l'harmonie Amélioration de la mémoire mélodique Accès au sens de la cadence (résolution d'une tension). On peut ainsi suggèrer différents prosodèmes 

61 Cadences et prosodèmes

62 mathémusique A partir de 12 ans Puberté et Mue de la voix :
le fondamental s'abaisse d’une quinte chez la fille et d'une octave chez le garçon (fréquence / 2). Capacité de raisonner sans souci de la valeur des prémisses. Accroissement de l’intérêt pour la musique...

63

64 Le bruit rend sourd L’expositions à des bruits importants engendre une perte auditive à tout âge. Bruits industriels, des transports, etc. Discothèques Ecouteurs (walkman, MP3, consoles, etc.) Mais les musiciens d’orchestre symphonique ?

65 Une Voix Parfaite ? faire une pause de 1/2 seconde entre les phrases
avec une intonation retombant progressivement à la fin des phrases, prononcer moins de 164 mots par minute Selon une étude réalisée pour la poste britannique. "Toutes les voix analysées étaient britanniques et, même s'il peut y avoir des composantes culturelles, cette formule devrait s'appliquer au moins à toutes les langues européennes", a indiqué une porte-parole à l'AFP. Cette étude a été dirigée par Andrew Linn, un professeur de linguistique de l'université de Sheffield (nord de l'Angleterre), et par Shannon Harris, ingénieur du son et musicien notamment pour Rod Stewart et Lily Allen. "Nous savons instinctivement quelles voix provoquent des sensations agréables et lesquelles nous font frémir de peur", a expliqué M. Linn. "Les réactions émotionnelles de l'échantillon testé par rapport aux voix ont été surprenantes et permettent d'expliquer comment les animateurs radios et les personnes faisant du doublage ou du commentaire sont choisies", a-t-il souligné. Les acteurs britanniques Judi Dench, Jeremy Irons ou encore Alan Rickman s'approchent de la perfection vocale ainsi définie. Adapté de Yahoo! Actualités AFP - Vendredi 30 mai 2008, 21h40 LONDRES (AFP) -

66 Population étudiée Etude sur 241 musiciens (482 oreilles) (5 orchestres) Moyenne d’âge 44 ans plus de 8 ans d’activité musicale professionnelle antécédents d’otites ………………………...17 % consultation ORL …………………………...27 % antécédents familiaux (presbyacousie)……...37 % Dr Claudine Goldgewicht Jansen EJ et coll. Noise induced hearing loss and other hearing complaints among musicians of symphony orchestras. Int Arch Occup Environ Health, Publication avancée en ligne, 11 avril 2008.

67 Résultats Un sur deux avait une audition correcte
Un sur deux avait une Encoche (6 kHz) Un sur deux avait une perte sur les aigus Un sur deux avait des acouphènes (plus à G que à D) Trois quarts se plaignaient d’hyperacousie Tout ceci, indépendamment de l’instrument (cordes, vent, percussions, clavier). Dans cette population, âgée en moyenne de 44,4 ± 10,2 ans, les résultats, pour 48 % des oreilles des musiciens, se situaient dans une gamme d’audition normale. Les audiogrammes montraient, pour les autres, des encoches, le plus souvent à 6 kHz, associées à une perte auditive due au bruit. Ces musiciens se plaignaient fréquemment d’acouphènes (51 %), le plus souvent maximaux à gauche sans différence significative selon la catégorie d’instruments, à cordes, à vent, à percussion, à clavier…, habituellement dans les hautes fréquences (associés à une perte auditive due au bruit). Ils se plaignaient souvent d’hyperacousie (79 %), et moins de diplacousie (7 %). Cette étude suggère que la perte auditive due au bruit pourrait, chez les musiciens d’orchestre symphonique, dépasser la perte attendue pour l’âge et le sexe, et montre une prévalence élevée d’hyperacousie et d’acouphènes rapportés. La combinaison de divers facteurs expose les oreilles de ces musiciens au risque de perte auditive : l’exposition fréquente à des sons de forte intensité pendant de longues durées, en étudiant, en répétant, en réécoutant, en jouant ; l’insuffisance fréquente d’équipement acoustique des salles de répétition et de concert ; le fait que ces musiciens se sentent souvent handicapés par le port d’une protection auditive, qui affecte leur jeu et entrave l’interaction avec les autres musiciens. Les auteurs insistent néanmoins sur la nécessité de protéger l’audition chez ces professionnels de la musique.

68

69 Pourquoi ? Ces musiciens sont soumis souvent à des
sons de forte intensité pendant de longues durées, en étudiant, en répétant, en réécoutant, en jouant ; insuffisance acoustique des salles (répétition, concert) ; refus d’une protection auditive pourtant nécessaire, qui affecterait leur jeu

70 Une oreille avertie en vaut deux !
Ce devrait être pire pour les Musiciens appartenant à des groupes (hard rock, etc.) Le Pr Pierre Josserand était parti de l’hypothèse que soumis à de fortes intensités (amplificateurs), leur audiogramme serait atteint en avant/après une répétition A part des exceptions peu nombreuses, il a constaté que l’audiogramme n’était pas atteint et même parfois s’améliorait ! L’attention anticipante, qui existe pour notre Voix pourrait expliquer cette auto-protection inattendue qui ne s’applique pas aux simples auditeurs

71 La voix des sages . . . Après 70 ans
La voix devient chevrotante (caricature du vibrato) Change de hauteur (=> + aiguë, => + grave). Etendue vocale rétrécie. Harmoniques mal répartis, plus rares Durée des mots, et des silences allongée. Intensité parfois accrue (  presbyacousie). Fréquences de coupure détériorées (Aigus et graves)

72 Merci ! http://auriol.free.fr/Psychosonique.htm
Pour une bibliographie et plus de détails B. Auriol, La Clef des Sons, Eres B. Auriol, Le Son au Subjectif Présent, AMBx Merci !


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