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Les diapositives changent au clic de la souris

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Présentation au sujet: "Les diapositives changent au clic de la souris"— Transcription de la présentation:

1 Les diapositives changent au clic de la souris
Daniel Villaperla vous présente les Poèmes dis lors des tournois de bridge des « ANGES » 26/02 au 11/03/2007 Attendez que la musique de Mozart démarre et prenez le temps d’apprécier les textes poétiques que vous aimez dans cette sélection… Les diapositives changent au clic de la souris

2 Etre ou ne pas être, c'est la question : est-il plus noble de souffrir dans l'âme les frondes et les flèches d'une Fortune enragée, ou de prendre les armes contre une mer de détresse, et d'en finir en s'y opposant ? Mourir, dormir, pas plus ; et se dire que par le sommeil nous mettons fin à la souffrance du cœur, et aux mille assauts naturels dont la chair est l'héritière ; c'est là la consommation finale que l'on doit avec ferveur souhaiter. Mourir, dormir ; dormir -peut-être rêver-, ah, voilà l'obstacle ; car quels rêves peuvent venir dans ce sommeil de la mort, quand nous aurons rejeté ce mortel tintamarre, voilà qui doit nous faire hésiter. C'est cette réflexion-là qui donne aux calamités une vie si longue. Car qui voudrait supporter les coups de fouet et les mépris de ce monde, l'injure de l'oppresseur, l'outrage de l'orgueilleux, les angoisses de l'amour dédaigné, les délais de la justice, l'insolence des gens en place, et les rebuffades que le mérite patient doit endurer de la part des indignes, si par un quitus il pouvait régler lui-même toutes ses dettes par un simple poignard ? Qui voudrait porter ces fardeaux, grogner et suer sous une vie accablante, si cette terreur de quelque chose, ce pays inexploré dont aucun voyageur n'a traversé les frontières, n'égarait notre volonté, et ne nous faisait plutôt supporter les maux qui sont les nôtres que de nous enfuir vers d'autres dont nous ne savons rien. C'est ainsi que la conscience fait de nous des lâches, et que la couleur native de la résolution s'étiole sous le teint pâle de la contemplation, et des entreprises importantes et de haute volée, à la suite de ces considérations, se détournent de leurs cours, et perdent le nom même de l'action. Mais, doucement, maintenant. Voici la belle Ophelia ! Nymphe, dans tes prières, souviens-toi de tous mes péchés ! HAMLET William Shakespeare

3 Chemin Régis Laurent Je suis suspendu
Chemin Régis Laurent   Je suis suspendu Je suis suspendu A ton image fanée, Tel ce temps avide Sur l'oreiller immaculé Des instants d'éternité. Oreiller d'un baiser, Planant sur mes rives A tes lèvres closes, Suspendu, je le suis, Je le suis ...

4 Que m'importe de vivre heureux
Que m'importe de vivre heureux ODILON-JEAN PERIER   Que m'importe de vivre heureux, silencieux, Un nuage doré pour maison, pour patrie. Je caresse au hasard le corps de mon amie, Aussi lointaine, hélas, et fausse qu'elle veut.   Qui êtes-vous enfin ? qui parle ? et qui m'écoute ? Un homme vraiment seul entend battre son cœur Je cherche parmi vous les signes du bonheur : Je ne vois qu'un ciel blanc, qu'une étoile de routes.   Vaste image de terre abandonnée au jour Comme un jeune visage embelli par l'amour Quelle grande leçon votre dessin me donne...   Silencieusement s'élève autour de moi La plus douce lueur de vie, et cette voix Merveilleuse, la voix que n'attend plus personne.

5 Ma passion Natacha Dubuc   Le jour où je t’ai rencontré J’ai su que jamais j’allais te quitter Toi qui me suis toujours Tu ne fais aucun détour  Toi la plume qui laisse transparaître Les émotions qui tarde à disparaître Toi l’encre qui fait apparaître les mots Qui sorte de moi et frôle ma peau  Mélodie de mots Qui vie dans mes os De ce beau langage Qui n’a pas encore plié bagage  De mon cœur, je transmettrai Ces émotions que je vivrai Encore et encore, je n’ai pas terminé Ça ne fait que commencer.

6 Vie ensablée Gertrude Millaire Comme une mer porte sa vague je te porterai en moi toute une vie toute une vie accrochée aux heures silencieuses nourrie par la présence de ton pas quand l'absence délire je te porterai en moi toute une vie comme folie délirante et mes mots emmêlés s'accorderont au rêve sur un air indompté

7 Le coeur tremblant, La joue en feu, J'emporte dans mes cheveux Tes lèvres encore tièdes. Tes baisers restent suspendus Sur mon front et mes bras nus Comme des papillons humides. Je garde aussi Ton bras d'amant, Autoritaire enlacement, Comme une ceinture à ma taille Cécile Sauvage

8 Je me souviens de mon enfance Et du silence où j'avais froid ; J'ai tant senti peser sur moi Le regard de l'indifférence. Ô jeunesse, je te revois Toute petite et repliée, Assise et recueillant les voix De ton âme presque oubliée Cécile Sauvage

9 De Adam à Ève Michèle Brodowicz
Elle est celle pour qui il croquera la pomme, Celle pour qui il a écrit ses plus beaux vers ; Elle est sa Muse, son Ève, son rêve d'homme, Elle est le paradis au bout de son enfer. Combien de fois a-t-il dénoué ses cheveux, Cette longue chevelure au parfum d'amour A qui il confie l'émoi glissant de ses yeux Comme une rose accueille la rosée du jour ? Il ne peut oublier la douceur de ses mains, Si longues, si fragiles mains de dentellière Qui embrasent son corps jusqu'au petit matin Et le font voyager au pays des lumières. Elle est celle pour qui il croquera la pomme, Celle pour qui il a écrit ses plus beaux vers ; Elle est sa Muse, son Ève, son rêve d'homme, Elle est le paradis au bout de son enfer. Combien de fois du désir est né le plaisir, Lente envolée vers les cimes du bonheur Où le vent murmure et chante leurs soupirs, Où le temps se suspend au bord de leurs deux cœurs ? Il ne peut oublier la chaleur de son corps, Ce corps épousant le sien à n'en faire plus qu'un, Leurs deux vies unies à jamais au même port. Elle est sa Muse, son Ève. amour sans fin. De Adam à Ève Michèle Brodowicz

10 DIALECTIQUE Marie Sambre   Dans la tourmente de mes pensées démentes, Jaillissent à tout hasard des étincelles opaques. Elles s’égarent, apeurées par mes envies absentes, Pour errer, affolées, dans le ru d’une flaque.   C’est toujours quand ton indifférence paraît Que surgit face à toi l’intérêt tant souhaité. C’est toujours quand s’éteint ce sentiment inquiet Que renaissent les passions des cendres désertées.   Pourquoi faut-il haïr pour pouvoir adorer ? Pourquoi faut-il partir pour te voir revenir ?   Pour quoi deux harmonies ne peuvent-elles s’unir Sans combattre longtemps les affres du passé ?   C’est lorsque mon amour, bercé de solitude, Part s’exiler perdu sur des aires désertées, Qu’il revit de sa mort pour vaincre l’habitude Et raviver ton cœur qui s’était oublié.

11 L'enfant qui volait en rêve René Domenget Un soir que je flânais Le cœur à la dérive, Que mon pas m'amenait Ô! fleuve sur ta rive, Je vis l'astre d'argent Se mirant en tes eaux, Illuminer l'enfant Assis près d'un bouleau. Sa tête aux blonds cheveux Appuyée dans ses mains : « "Regarde bien, dit-elle, Regarde bien Monsieur, Vois-tu comme étincelle Ce pays merveilleux, Où moi j'irai demain….. Lorsque je serai mieux. » Longtemps son doux regard Se perdit dans tes ondes, Sous un rayon blafard Imaginant des mondes, Perdus au plus profond De son âme rêveuse, Que cachait un grand front, Â la blancheur neigeuse. Puis écartant les bras Comme ont étend des ailes, Elle écouta du vent L'étrange ritournelle, Courut à petits pas Comme l'oiseau s'envole, Ses cheveux voletant Faisant une auréole, Moi, je suis resté là, Ô! fleuve sur ton bord, Ne voyant que reflets Dans tes eaux devant moi, Mais porteur des secrets De cette enfant malade, Qui attendait la mort En rêvant de balade.

12 EPHEMERE Renée Jeanne Mignard   Je suis une goutte d’eau, Née de la dernière pluie, Pendue au rouge manteau D’une humble fleur d’ancolie.   Durer m’est bien difficile. Vivre ne m’est pas permis. Je suis hélas trop fragile, Un souffle de vent suffit.   La poussière d’une étoile, Les chauds rayons du soleil, L’araignée tissant sa toile, Le vol léger de l’abeille,  Tous ces pièges me menacent Sitôt que je vous le jour. Je pars sans laisser de traces Et disparaît pour toujours.   Le sort d’une goutte d’eau Ne saurait vous faire envie, Car dans le bec d’un oiseau, Je viens de perdre la vie.

13 Je m'en vais avec ma solitude, fidèle compagne de mes jours, parfois un rayon de soleil - au sens propre comme au figuré - me suffit. Quelquefois quand descend le soir - et lorsque l'obscurité s'empare de l'âme - je ne réussis pas à faire taire ce coeur stupide qui crie de douleur, même si je parviens la plupart du temps à mettre une sourdine. Liza

14 La maline Arthur Rimbaud   Dans la salle à manger brune, que parfumait Une odeur de vernis et de fruits, à mon aise Je ramassais un plat de je ne sais quel met Belge, et je m'épatais dans mon immense chaise. En mangeant, j'écoutais l'horloge, - heureux et coi. La cuisine s'ouvrit avec une bouffée, - Et la servante vint, je ne sais pas pourquoi, Fichu moitié défait, malinement coiffée Et, tout en promenant son petit doigt tremblant Sur sa joue, un velours de pêche rose et blanc, En faisant, de sa lèvre enfantine, une moue, Elle arrangeait les plats, près de moi, pour m'aiser ; - Puis, comme ça, - bien sûr, pour avoir un baiser, - Tout bas : « Sens donc, j'ai pris une froid sur la joue... »

15 C'est la bonne heure Guillaume Apollinaire
C'est la bonne heure où la lampe s'allume : Tout est si calme et consolant, ce soir, Et le silence est tel, que l'on entendrait choir Des plumes. C'est la bonne heure où, doucement, S'en vient la bien-aimée, Comme la brise ou la fumée, Tout doucement, tout lentement. Elle ne dit rien d'abord - et je l'écoute ; Et son âme, que j'entends toute, Je la surprends luire et jaillir Et je la baise sur ses yeux. C'est la bonne heure où la lampe s'allume, Où les aveux De s'être aimés le jour durant, Du fond du cœur profond mais transparent, S'exhument. Et l'on se dit les simples choses : Le fruit qu'on a cueilli dans le jardin ; La fleur qui s'est ouverte, D'entre les mousses vertes ; Et la pensée éclose en des émois soudains, Au souvenir d'un mot de tendresse fanée Surpris au fond d'un vieux tiroir, Sur un billet de l'autre année. C'est la bonne heure Guillaume Apollinaire

16 A cœur perdu Richard Guillermic   Un matin, on se retrouve assis Derrière la porte des urgences... On sait bien que tout n'est pas fini, Mais on redoute ce qui commence...   Laisse le vent souffler, laisse le temps passer. Bâillonne ton cœur et arrête de penser.   Prends le jour comme il vient, sans aucune inquiétude, Reste au présent : l'avenir est incertitude. Ce qui est fait est fait, tu n'y peux revenir : Le passé est passé, à quoi bon réfléchir ? Arrache de toi tout ce qui est espérance, Vas ton chemin, sage et bardé d'indifférence : Laisse le vent souffler, laisse le temps passer, Bâillonne ton cœur et arrête de penser.   Regarde la mer et laisse passer ta rage, Regarde la mer. Elle est forte, elle est sauvage.  

17 Il y a des souffrances qui sont belles
Il y a des souffrances qui sont belles? Rickways    De ta voix qui me hante A ton corps qui me tente. De ta peau sur la mienne: Des maux, de la haine!   Tu n'es qu'une souffrance Délire d'une attirance. Inaccessible esprit Aux larmes de ma vie.   J'ai mal, au fond de ma chair, de mes veines, de mes larmes. Je pleure de cette souffrance qui toujours me désarme. Je laisse à l'abandon, tous mes rires et mes joies, Je suis comme l'enfant tout seul qui se noie.  Et je chute, je tombe. A jamais, je m'effondre. Car si certaines souffrances sont belles, dit-elle, Pour moi elles sont fatales... Vers l'éternel !

18 La dernière étoile Liza   Je ne sais pas si tu es la dernière étoile sur mon chemin alors que je sonde le ciel à la recherche de la clé qui ouvre le mystère de la vie.  Je sais seulement que l'espace a ton regard et je fuis en hésitant sous une lune nimbée d'espoir dans la brise qui caresse mes rêves. Ta lumière agit sur moi tel un foret tenace taraudant mon cœur et tu resteras toujours dans mon univers dans mon ciel de lune et de pluie même si je devais rencontrer d'autres étoiles.

19 "Au clos de notre Amour, l'été se continue" Emile Verhaeren   Au clos de notre amour, l'été se continue : Un paon d'or, là-bas, traverse une avenue ; Des pétales pavoisent Perles, émeraudes, turquoises - L'uniforme sommeil des gazons verts Nos étangs bleus luisent, couverts Du baiser blanc des nénuphars de neige ; Aux quinconces, nos groseilliers font des cortèges ; Un insecte de prisme irrite un cœur de fleur ; De merveilleux sous-bois se jaspent de lueurs ; Et, comme des bulles légères, mille abeilles Sur des grappes d'argent vibrent au long des treilles. L'air est si beau qu'il paraît chatoyant ; Sous les midis profonds et radiants On dirait qu'il remue en roses de lumière ; Tandis qu'au loin, les routes coutumières Telles de lents gestes qui s'allongent vermeils, A l'horizon nacré, montent vers le soleil.  Certes, la robe en diamants du bel été Ne vêt aucun jardin d'aussi pure clarté. Et c'est la joie unique éclose en nos deux âmes, Qui reconnaît sa vie en ces bouquets de flammes

20 Ne crois pas… Itzhak-Leibush Peretz
  Ne crois pas le monde une auberge – créée Pour se frayer chemin par la griffe et le poing Vers la table où l'on boit et l'on bâfre, tandis Que regardent de loin les autres, les yeux glauques, Défaillant, ravalant leur salive, serrant Leur estomac que les crampes secouent, Ô ne crois pas le monde une auberge! Ne crois pas le monde une Bourse – créée Afin que le puissant marchande avec le faible Pour acheter leur déshonneur aux filles pauvres Et aux femmes leur lait nourricier, aux hommes La moelle de leurs os, leur sourire aux enfants, Rare apparition des visages de cire, Ô ne crois pas le monde une Bourse! Ne crois pas le monde une jungle – créée Pour les loups, les renards, rapine et duperie, Le ciel - rideau tiré pour que Dieu ne voie rien, La brume - afin qu'au mur nul regard ne te fixe, Le vent - pour étouffer les plus farouches cris, La terre pour lécher le sang des innocents, Ô ne crois pas le monde une jungle! Non, le monde n'est point auberge, Bourse ou jungle Car tout y est pesé, tout y est mesuré, Nulle goutte de sang et nul pleur ne s'effacent Nulle étincelle en aucun œil ne meurt en vain, Les pleurs deviennent fleuve et le fleuve une mer Et déluge la mer, l'étincelle tonnerre, Ô ne crois pas qu'il n'est Juge ni Jugement! Ne crois pas… Itzhak-Leibush Peretz

21 Une autre déesse Vincent Muselli   Quand tu jaillis et te cambre Hors du beau linge écumant, Il n'est geste, en quelque chambre, A mieux ravir un amant. N'est-ce ainsi que, primitive, Jadis enchantait la rive Une autre déesse aussi, Qui, de l'onde, au loin, venue, Parut, pour l'humain souci, Svelte, éblouissante et nue !   Que soit l'orgueilleuse rose, Soumise aux destins divers, Ah, qu'importe ! Amour oppose Sa flamme au froid des hivers. Ne redoute ni la cendre, Ni de voir l'ombre descendre, Amie, en nos cœurs brûlants, Nos cœurs qui, libres de haine, La menace ont faite vaine, De l'âge et des cheveux blancs !

22 Solitaire, assise sur la banquette d'un café, Le temps précieux se perd, le temps perdu se crée. Respirant l'éternité dans chacune des secondes Mon esprit, las de cette vie morne, vagabonde. Tout s'arrête en cet instant de liberté fugace Je sens mes pensées secrètes qui s’effacent Et se perdre dans l'immensité d'un ciel vague Mes orages lointains se meurent et divaguent. Oublier soudainement d'aller toujours plus loin. Savourer un moment l'infini de tous ces matins Où, trop préoccupée à suivre l’unique chemin, Je n'ai jamais trouvé la clé de mon destin. Immobile face à toutes ces lueurs d'espoir naissantes, Je caresse mes jours sombres d'une beauté insolente. Prophète de mon propre bonheur, je m'élance aimante. De nouveau dans l'espace, euphorique, je m'absente. Dépossédée de moi-même, je regarde les yeux éteints Imaginant mon parcours se diriger d’un air distinct. Heureuse mais d'une nostalgie rageusement présente, Je me rappelle toutes ces cruelles et mortelles descentes. Finie, la pluie déversant son chagrin sur mon coeur. Aujourd'hui, je marche fière sans la moindre peur. Terminées, ces avalanches arrachant mes rêves au passage. Sortant de ce café des déprimes, je glisse hors de ma cage. Annie Prévost

23 Le marais Rodes   La nuit vaut bien le jour quand naissent les secrets D'un mystérieux détour au calme du marais. Un trésor est caché par-delà les roseaux Mais, ne pas le trouver, c'est là le vrai cadeau !   Le silence se tait comme enfin apaisé De ce digne respect pour l'infinie beauté Puis, sortant de la peur et de sombres abysses, Se répand un grand chœur de crapauds et de lys.   Il ne manque qu'un chant, celui de ta beauté, Près de moi pour le temps que cette nuit d'été A paré de magie sur des flots enivrants Qui chaloupent la vie comme on berce un enfant.   Une barque pour deux et nous serons la vie, Sans maîtres et sans dieux, aux routes infinies, Emportant au hasard des brumes et des vents Un soupir, un regard, le bonheur d'un instant .

24 Je t'attends Stéphanie Pitino Mon regard se pose sur toi, et moi
Je t'attends Stéphanie Pitino     Mon regard se pose sur toi, et moi Moi je suis folle de ça Je souris au temps J'attends   J'ai pioché dans nos souvenirs J'ai pioché notre avenir J'aurais voulu te le dire Tu es toujours sur ma ligne de mire   Ce soir, demain, dans un an, dans dix jours La lumière de tes yeux m'éclairera toujours Ton reflet dans l'eau, et ta peau.. Je ne peux pas m'e séparer, je ne peux pas oublier   Mon regard se pose sur toi, et moi Moi je ne rêve que de ça Je souris au temps Je t'attends

25 Un souvenir Natacha Péneau Mon cœur battait si fort en montant les étages Quelques instants encore, je serai dans tes bras. Ces heures nous appartiennent, elles sont sans partage, Nos confidences, nos rires, nos murmures dans les draps. Déjà le temps a fui et je cours dans la ville Retrouver le foyer que j’avais délaissé Ma conscience ne me laissera pas tranquille Comme un pantin je vis, tout en traînant les pieds ! Demain, j’escaladerai les marches de notre amour, Me plongeant sans vergogne dans notre bonheur, Sachant que dans ma vie ce ne fut qu’un parcours Nos chemins se séparent… à chacun son leurre. Parfois, mon cœur se pince aux souvenirs d’antan Et si ?… Mais non ! Nos routes se sont croisées ; Ton sourire s’efface peu à peu dans le vent Je garde en moi : la passion et l’être aimé…

26 ODE A LA VIE Valérie Gonzalez   Au regard de l'ordinaire qui s'affiche sur le blanc cassé des jours Qui passent et qui trépassent Aux souvenirs vivants des secondes mortes qui cognent le cœur Et martèlent en tête Au tam-tam assourdissant du temps qui compose notre oraison funèbre Au présent salvateur qui gomme le tout mais ne tombe jamais Dans l'excès de l'oubli A l'instant qui fait passerelle entre nous aujourd'hui et notre devenir A la suite incongrue des heures perdues dans le désordre béant de nos fuites A ce qui a été et qui ne sera plus Aux années révolues Aux siècles à venir A l'amour A l'inconnue suprême A la mort que l'on accuse à tort A cette force en nous qui ne jure que par " demain est un nouveau jour " Au meilleur et au pire qu'il nous reste à vivre A l'amour à la vie Au regard de l'ordinaire qui s'affiche sur la réalité colorée De notre Père le monde Aux destinées diverses de tous nos frères Les hommes.

27 Chant de Mai et de Vertu Clément Marot
  Volontiers en ce mois ici La terre mue et renouvelle. Maints amoureux en font ainsi, Sujets à faire amour nouvelle Par légèreté de cervelle, Ou pour être ailleurs plus contents ; Ma façon d'aimer n'est pas telle, Mes amours durent en tout temps.   N'y a si belle dame aussi De qui la beauté ne chancelle ; Par temps, maladie ou souci, Laideur les tire en sa nacelle ; Mais rien ne peut enlaidir celle Que servir sans fin je prétends ; Et pour ce qu'elle est toujours belle Mes amours durent en tout temps.   Celle dont je dis tout ceci, C'est Vertu, la nymphe éternelle, Qui au mont d'honneur éclairci Tous les vrais amoureux appelle : " Venez, amants, venez (dit-elle), Venez à moi, je vous attends ; Venez (ce dit la jouvencelle). Mes amours durent en tout temps. " Chant de Mai et de Vertu Clément Marot

28 A travers le monde Catherine Hirzel   Au delà des montagnes Dans le creux des volcans Sur les monts de l'Oural Au cœur des océans Je cherche ton image   Sur la muraille de Chine Aux portes du Yémen Et même aux Philippines Ou à Jérusalem Je cherche ton visage Dans des huttes de bois Des châteaux hauts et forts Dans des maisons de rois Ou bien dans le grand Nord Je cherche ton prénom   Au dessus des nuages Sans croire à des mirages Au delà des frontières Pour trouver la lumière Enfin je crie ton nom

29 Famille indigne Christian Guilbert
Qui a donc inventé Un nom si ridicule : La cucurbitacée. Peut on trouver plus nul ? Et moi, j’ai du mérite, car je suis l’avorton de la lignée maudite : Je suis un ... Cornichon. Même dans ma famille, on dit, de moi, du mal ! Mais ceux qui me titillent, n'ont rien dans le bocal ! Mon frère, le concombre, lui aussi la ramène en me faisant de l'ombre, hors, ce n'est pas la crème ! Ma cousine courgette essaie de parader mais cette snobinette, aussi, est gratinée ! Et quant à la plus ronde de cet aréopage : La citrouille gironde Elle est dans le potage ! Même le plus goûteux, l'oncle de cavaillon, souvent travaille un peu trop du chapeau, melon ! Mais, dans mon pot, j'ai une famille d'adoption. C'est toute ma fortune, je suis aux p'tits oignons. En bref, moi Cornichon, me voilà rassuré, car mes vrais potes iront jamais me dénigrer. Famille indigne Christian Guilbert

30 Psychédélice Claudette Francoeur Fantasme quand tu me tiens et me damnes Et que sur toi, je referme doucement les yeux Dans le plus ultime des secrets de l’esprit. Oui, j’accueille chacun de tes personnages Venus de nulle part qui n'ont point de réel visage, Pas plus que de pudeur ou d'âme. Dans le songe creux de mon ventre de femme, Je divague vers ces curieux délires En effleurant d’humides frissons parfumés. Possédée sous l’effervescence veloutée de mes sens, J’ondule en vague chaude et tremblante Vers des plaisirs inédits au goût de paradis. A regrets, je sais que le sublime est intemporel Et que de sa beauté évanescente et troublante, Il ne me restera bientôt que des poussières d’utopie Qui viendront mourir sur ma peau ruisselante. Exultée de plaisir dans les draps chuchotants, Je m’endors déjà vers d’autres délices au parfum éternel.

31 Les amours Antoine de Bertin
Je vous revois, ombrage solitaire, Lit de verdure, impénétrable au jour, De mes plaisirs discrets dépositaires, Temple charmant où j'ai connu l'Amour C'est là qu'un soir j'osai prendre sa main, Et la baiser d'un air timide et sage;  C'est là qu'un soir j'osai bien davantage : Rapidement je fis battre son sein, Et la rougeur colore son visage;  C'est là qu'un soir je la surpris au bain O voluptés ! délices du bel âge,  Plaisirs, amours, qu'êtes vous devenus ? Je crois errer sur des bords inconnus, Et ne retrouve ici que votre image.  Dans ce bois sombre, en cyprès transformé, Je n'entends plus qu'un triste et long murmure; Ce vallon frais, par les monts renfermés, N'offre à mes yeux qu'une aride verdure; L'oiseau se tait; l'air est moins parfumé, Et ce ruisseau roule une onde moins pure : Tout est changé pour moi dans la nature; Tout m'y déplaît : je ne suis plus aimé. Dieux ! que ta bouche est parfumée ! Donne-moi donc vite un baiser. Encore un, ô ma bien-aimée : feu dévorant je me sens embraser ! Les amours Antoine de Bertin

32 J’aime à te regarder Christian Pequeux   La chandelle s’est obligée à mourir Affaissée sur toutes ses larmes de cire. Dans le feu quelque bûche s’astreint à l’exploit De faire courir des flammes sur ta peau qui chatoie.   Le silence sursaute lorsque l’âme du bois Dans un claquement bref, dépourvu de fumée, En bleuissant les murs vers le ciel s’en va Le silence retombe, les draps sont parfumés.   Tes cheveux ont captés l’odeur de la résine Subtilement mêlée aux effluves des corps, Tu ressembles allongée à ces statues félines Qui boivent le soleil de Thèbes à l’aurore.   J’aime à te regarder dans la lueur obscure De ce feu qui se meurt, alanguie et cachant Sous ta paupière lourde, les vagues dont l’élan Bordent le jusant du plaisir qui perdure.

33 Dis-moi le poète, où trouves-tu l’âme de ta foi… Christiane Renneau
    Les mots lèvent leurs yeux vers un océan bleu… Ils me créent un univers à l’endroit et à l’envers… Une plongée dans le cœur du ciel de mes pensées De merveilleux délices, ils colorent mes édifices… Avec de très beaux airs m’offrent leurs mystères… Une palette de tons harmonisant mes diapasons… En élite, ils m’expriment les barrières des limites… Avec emportement, poète, sur la harpe du temps… Je joue toutes leurs musiques sans être pudique… En troubadour, leurs pensées chantent l’amour… Et leurs mutations déclarent leurs simulations… Le renvoi d’un mirage de partage dans un émoi… Qui germent et grandissent pour trouver le terme… Prospérant dans l’alliage du graal d’un mariage… Une alchimie élevant la pierre philosophale amie… Qui colore l’unique nectar de l’essence de son art… Un rêve halluciné à en être diablement déconcerté… Une fusion des odeurs qui dévoile une âme sœur… Perçant le brouillard même dans le noir des savoirs…. L’explosion de l’être intérieur éclairant le bonheur… D’une chaîne volcanique en recherche psychédélique… Chaque saison parfume mes expériences de frissons … Dis- moi encore, poète où trouves-tu l’âme de ta foi… Dis-moi le poète, où trouves-tu l’âme de ta foi… Christiane Renneau

34 Et si c’était toi Celui que j’attendais A qui je rêvais tout bas Que je voulais rencontrer ? Et si c’était toi Celui qui me manquait Que je m’étais imaginé Pour ne plus douter de moi ? Et si c’était toi Ma raison d’être là Ma lueur dans le noir Mon aube dans le soir ? Et si c’était toi L’auteur de ma joie Le détenteur de mes envies Le gardien de ma vie ? Et si c’était ma moitié Que je venais de trouver Et si c’était toi Que je rêvais d’aimer ? Claire

35 Dieu me dit Gentiane Dieu ne connaît pas mon nom : Elle m’appelle "ma chouette", "ma douce" ou "ma toute petite" (je crois qu’Elle est un peu myope !). Mais toujours Elle m’entend malgré le ronflement du trafic, les éclats de voix des voisins, les soupirs chiffonnés de mes draps. Je Lui parle de tout et de rien, d’une pierre au sommet d’une montagne, des dauphins qui célèbrent Sa création, de folles envolées, d’atterrissages forcés, des foules hypnotiques du Quartier Latin. Parfois, je Lui pose des questions : Me permets-Tu de boire trop de vin, de fumer toutes sortes de cigarettes ? Puis-je pleurnicher sans raison, gaspiller mon fric sur des peccadilles, dévorer en solo une grosse pizza ? Dois-je aimer un homme…, …Peu importe ce que je Lui demande, Elle me répond toujours la même chose : Oui ! oui ! oui ! ma mignonne, sois toi-même, suis ton coeur, vis ta vie !

36 How do you do Sun shine How do you do
How do you do Sun shine     How do you do ? mon cœur a faim De votre regard qui dédaigne ; Et depuis l'autre jour il saigne, Viendrez-vous le soigner enfin ? Car, bien que le printemps commence À dorer les longs boulevards, Il fait très froid sans vos regards Et ma solitude est immense.   Little beauty ! venez, venez ! C'est si triste et si navrant d'être, Les yeux braqués, à la fenêtre Pendant les doux après-dîners,   Attendant toujours la chérie En songeant qu'elle n'aime plus, Et c'est ridicule au surplus, Et c'est naturel qu'on en rie.

37 Les yeux clairs Danielle Linard   Donnes-moi toutes les raisons d'aimer ces yeux là Qui me parlent, m'envoûtent et ne s'arrêtent qu'à moi. Difficile d'imaginer le pouvoir d'un tel regard Qui vous transperce jusqu'au bout de votre nuit noire. J'ai préjugé de mes forces à ne plus me laisser deviner, A ne plus m'imaginer au plus profond de ses pensées. J'avoue m'être laissée séduire d'autant de radiance Aveugle que j'étais, si j'en crois mon attirance. J'ai voulu me détourner pour me mettre à l'abri, Et je n'ai pas su, à temps, me priver de lui. Alors, mon ventre m'a parlé de fantasmes colorés, Mes jambes ont cédé quand il a osé me regarder Et mon cœur! pourrai-je vous le confier un jour? Il s'est rempli, rempli jusqu'à déborder d'amour. J'ai pensé à la médecine de l'âme pour m'ouvrir les yeux J'ai prié ma raison, faute de connaître un Dieu, Rien, rien ni personne ne pouvait me sauver Ces Yeux clairs là, moi, je veux les aimer. Et qu'importe, Si ces yeux là me condamnent, Je les aimerai jusqu'à m'en défendre corps et âme.

38 A ma muse Jack Harris   Ô Muse, emmène-moi au royaume des fées, Emporte mon esprit dans cet endroit serein Où règnent les déesses aux chairs parfumées, Ô Muse, emmène-moi sur ton beau char d'airain.   J'aimerais retrouver auprès des lacs tranquilles Les nymphes drapées d'or, aux chants mélodieux, Et je voudrais aussi sentir leurs doigts agiles Me plonger dans les flots comme elles font aux dieux.   Ô qu'il me serait doux d'assister à ces fêtes, Ces festins plantureux qu'elles savent offrir ; J'attendrai patiemment, Muse, que tu t'apprêtes, Et que tu te décides à me faire ce plaisir.

39 Derrière le bleu.. Aline Cresci
 Derrière le bleu... des yeux, Bleue, la mer, Bleue, la lune Bleue, la feuille de papier, Et si tu réfléchis bien... Rien n'est bleu Tout n'est qu'apparence, Tout n'est qu'effet d'optique. Et le blues aussi, alors ? Encre bleue de tes yeux noirs Encre noire avec laquelle j'écris Noir de mes yeux verts, Vert de gris du gris de la souris, Tout n'est qu'apparence, Tout n'est qu'effet d'optique. Ecorce bleue d'un arbre mythique, Mer jaune d'un désert oublié Et sable rouge d'une planète voisine Tout n'est qu'apparence, Tout n'est qu'effet d'optique Le seul bleu qui existe vraiment, C'est celui de ton âme, Lorsque la paix l'éclaire. Et ce bleu-là N'est pas apparence Il est Transparence Derrière le bleu.. Aline Cresci

40 Innocente jeunesse, j’allais le coeur ouvert Sur les falaises claires pêcher les idéaux, Mon filet déployé pour engloutir Cythère  Et l’océan entier des amours en troupeau. Hélas dedans mes rets ce n’est qu’une amourette Qui prit l’eau de mes bras pour la mer des Sargasses Et glissant de mes mailles en jouant des arêtes Ne laissa qu’une écaille à mes trophées de chasse. Alors, désespérée, j’allais les mots ouverts, Fière figure de proue d’un bâtiment en rimes Et je chantais la soie des poètes amers Pour qu’au fond de leur gouffre les sirènes m’arriment. Hélas dedans les flots ce ne sont que méduses Qui m’ont tendues leurs fils de paroles piquantes, Et mes malheureux vers devant ces piètres muses Ont ravalé leur fougue et leurs couleurs naissantes.  Décidée d’en finir, j’allais le corps ouvert Pour appâter les ans en pêcheuse de gros, La ligne était pourvue de mon âme éphémère  Voulant ferrer la mort, j’espérais le tombeau. Et joie ! Quand le bouchon disparut de la page  Ce n’est pas une faux pour couper ma détresse Mais un éclat de vie qui revint au rivage Mêlant rire d’enfant et espoir d’allégresse.  Espoir Johale

41 MOTS D'AMOUR Luc Rose Quand je t'effleure de mes mots d'un mot caresse ou arabesque et qu'au fond de tes yeux, éclot ton amour fou et romanesque   Quand cette flamme à demi-mot brûle déjà tous mes remparts et que tes lèvres sans repos percent mes chairs de part en part   Alors le monde peut crouler s'évanouir, se disperser je n'ai plus qu'un seul devenir entrer en toi et y mourir

42 Dans les draps froissés Loquinet   Relation de tendresse - Relation amoureuse Dans les lentes caresses - La passion est fougueuse. Combien de temps passé - Le regard innocent Et dans les draps froissés - La chaleur du présent. Je respire le nectar - De ton cœur désiré. Car je sais tôt ou tard - Que l'ardeur va passer. Reprenons l'aventure - Et se perdent mes doigts. Dans ta belle chevelure - Récompense des rois. Il est bien nécessaire - Que nos corps soient unis. Pour que tremble la terre - De l'amour réparti. J'attacherai mes mains - Au sommet de l'Olympe. Et par un coup de reins - Les anges au ciel regrimpent. L'insolence des cris - Au passage les angoisse. Pourvu que ces petits - Nous portent pas la poisse. Car je voudrais finir - Voir au fond du regard. Que ce profond soupir - n'est pas dû au hasard.

43 Viens, pose ta main sur mon cœur, Sens comme il vibre à cette étreinte
Viens, pose ta main sur mon cœur, Sens comme il vibre à cette étreinte. Du bout de tes doigts enchanteurs Fait disparaître toute crainte.  Et si tu glisses vers mon sein, Si tu ressens malgré la soie L'agitation quand tu le ceins, Reste un peu et berce ma joie.  Peut-être que ton doux regard Viendra sur mes courbes jalouses, Ta chaleur frôlant au hasard S'attache à mon corps et l'épouse.  Ton murmure sait imiter L'oiseau amoureux qui roucoule, Ce chant au goût d'éternité Autour de mes hanches s'enroule.  Même s'il y a sous les cieux Une infinie volée d'étoiles, Une brûle au fond de tes yeux Quand soudain coulisse mon voile.  Sur la carotide du cou Ton souffle soupire et frissonne, Ce zéphyr tendre, même un peu fou M'enlace et moi, je m'abandonne.  Tandis que je sens m'envahir Ta tendresse, mon corps s'enchaîne À la voile de ton désir ; Toi seul réconforte ma peine. VIENS Luce

44 C'est un jardin Marcek   C'est un jardin aux charmes cachés Où vient se réfugier Dame Beauté Un jardin où fleurit l'absinthe Où s'enroulent les coloquintes Toutes de cuir damasquiné La menthe au parfum sarrasin La pomme d'amour , le raisin Sont des présents pour les corbeilles Et le papillon de soie bleue Le lézard vert avec l'abeille Y sont heureux Dame Beauté cueille les fleurs Si diverses en leurs senteurs Que le vent léger qui les frôle S'étourdit du soir au matin A leur arôme Lorsque la nuit sur le jardin Etend son manteau de satin Et que se ferment les corolles C'est alors que, venu du ciel Comme messager du soleil S'annonce le bal des lucioles

45 Lorsque l'hiver rêve d'été
Lorsque l'hiver rêve d'été Avec sa foi douce et profonde, Le ciel de bleu soudain s'inonde Et le soleil n'est que gaîté. Le paysage est enchanté : Tout semble sourire à la ronde Lorsque l'hiver rêve d'été Avec sa foi, douce et profonde. Dans son cour plein d'intensité J'aime voir voleter l'aronde, Et des épis en houle blonde Non, ce n'est pas stupidité Lorsque l'hiver rêve d'été. Lorsque l'hiver rêve d'été Johanne Hauber

46 Réponse Charles Cros Ce que je te suis te donne du doute
Réponse Charles Cros Ce que je te suis te donne du doute ? Ma vie est à toi, si tu la veux, toute. Et loin que je sois maître de tes voeux, C'est toi qui conduis mon rêve où tu veux Avec la beauté du ciel, en toi vibre Un rythme fatal ; car mon âme libre Passe de la joie aux âpres soucis Selon que le veut l'arc de tes sourcils. Que j'aie ton coeur ou que tu me l'ôtes, Je te bénirai dans des rimes hautes, Je me souviendrai qu'un jour je te plus Et que je n'ai rien à vouloir de plus.

47 Ton souvenir Albert Samain Ton souvenir est comme un livre bien aimé, Qu'on lit sans cesse et qui jamais n'est refermé, Un livre où l'on vit mieux sa vie et qui vous hante D'un rêve nostalgique où l'âme se tourmente. Je voudrais, convoitant l'impossible en mes voeux, Enfermer dans un vers l'odeur de tes cheveux ; Ciseler avec l'art patient des orfèvres Une phrase infléchie au contour de tes lèvres ; Emprisonner ce trouble et ces ondes d'émoi Qu'en tombant de ton âme un mot propage en moi ; Dire quelle mer chante en vagues d'élégie Au golfe de tes seins où je me réfugie ; Dire, oh surtout ! tes yeux doux et tièdes parfois Comme une après-midi d'automne dans les bois ; De l'heure la plus chère enchâsser la relique, Et, sur le piano, tel soir mélancolique, Ressusciter l'écho presque religieux D'un ancien baiser attardé sur tes yeux.

48 Dans cette nuit Lalou   Dans cette nuit sans nom, sombre et ténébreuse, lourde de ton absence et moite de tes mots, je voudrais juste poser ma tête sur ton épaule et me laisser légère, aller à la douceur de me savoir la, à l'abri de ton âme dans sa grande lumière et ton si beau silence Je retrouverais enfin ce doux état de grâce que j'avais enfant dans les bras de mon père, recouverte d'un amour immense, protégée de tous les malheurs de la terre, sereine et confiante... innocente. Et prés de ton odeur si familière enfin, je pourrais m'endormir... Elle pourra crier mon âme plus rien ne m'atteindra, parce que j'aurais ta main chaude et rassurante posée sur mon front endormi contre toi.

49 Mon cœur est en repos Lamartine   Mon cœur est en repos, mon âme est en silence; Le bruit lointain du monde expire en arrivant, Comme un son éloigné qu'affaiblit la distance, A l'oreille incertaine apporté par le vent.   D'ici je vois la vie, à travers un nuage, S'évanouir pour moi dans l'ombre du passé; L'amour seul est resté, comme une grande image Survit seule au réveil dans un songe effacé ...   Le livre de la vie est le livre suprême Qu'on ne peut ni fermer, ni rouvrir à son choix; Le passage attachant ne s'y lit pas deux fois, Mais le feuillet fatal se tourne de lui-même; On voudrait revenir à la page où l'on aime, Et la page où l'on meurt est déjà sous vos doigts ...

50 Clair comme le jour, « Dormante » Claude Roy   toi ma dormeuse mon ombreuse ma rêveuse ma gisante aux pieds nus sur le sable mouillé toi ma songeuse mon heureuse ma nageuse ma lointaine aux yeux clos mon sommeillant oeillet distraite comme nuage et fraîche comme la pluie trompeuse comme l'eau légère comme vent toi ma berceuse mon souci mon jour ma nuit toi que j'attends toi qui te perds et me surprends la vague en chuchotant glisse dans ton sommeil te flaire et vient lécher tes jambes étonnées ton corps abandonné respire le soleil couleur de tes cheveux ruisselants et dénoués mon oublieuse ma paresseuse ma dormeuse toi qui me trompes avec le vent avec la mer avec le sable et le matin ma capricieuse ma brûlante aux bras frais mon étoile légère je t'attends je t'attends je guette ton retour et le premier regard où je vois émerger Eurydice aux pieds nus à la clarté du jour Dans cette enfant qui dort sur la plage allongée.

51 BONHEUR Manny     Dans tes yeux, le bleu d'azur du ciel Se suspend aux parfums des rêves, A la profondeur des airs qui s'éveillent, Au son de ta bouche, d'une douce trêve. Ton corps, ta peau blanche et câline, Voluptueuse comme une frêle essence, Frémit aux premières caresses malignes; Emportées par l'ivresse des sens. J'aime sentir ton cœur contre moi, L'écouter battre de toute sa chaleur Et se blottir ensemble sous un toit D'une maison que j'appellerai " Bonheur "...

52 A Cœur ouvert Marie Christine Herrera     Je laisse ouverte la porte de mon cœur, la porte en ma demeure, à l'heure ou je me leurre sans grande assistance à l'errance. Sans demander ni chercher le meilleur de mon bonheur en fleurs, le meilleur de toute sa splendeur. La porte de mon cœur s'ouvrira aux ébats de mes joies, aux éclats de ma foi en toi, le magicien de l'entrain. Et si fort est ma force de cœur, à franchir le pas, que je n'aurais point de remords à le dire, à le lire à travers les barrières qui frôlent la messagère. Je laisse ouverte la porte de mon cœur afin que toi le voyageur.. laisse paraître, apparaître le bouquet de saveur. Je laisse ouverte la porte de mon cœur, la porte de l'ampleur, qui domine sans grande valeur, point de lueur. Avec ferveur je déploie le papier pour laisser s'évader, l'encre de l'Aimé. Je laisse ouverte la porte de mon cœur, pour que rien ne se perde ni ne se meure en douceur dans l'âme du pleureur. Je laisse ouverte la porte de mon cœur, la porte du seigneur, pour que toi le visiteur se guide sans frayeur aux portes de l'amour qui pleure le grand vainqueur.

53 Impression chocolatée Marion Lubréac    Ses yeux pailletés Au long goût de noisettes Se mélangent A l'onctueux chocolat de son lourd regard Impression de saveurs liquoreuses Liquidités fondantes Allongements Harmonie de douceurs alanguies Tendresse Du coin des lèvres Ses mains scintillent A l'ombre de ses cheveux …Là Où sa bouche picore De délicieux préludes. Sous sa langue pétillent De subtiles senteurs sucrées. Gourmande Elle se délecte Des rondeurs sirupeuses aux suaves parfums Des délices moelleux de ses lèvres pulpeuses...

54 L'AVENIR AVEC TOI Martin Codron
Il m'est arrivé de suivre coûte que coûte Le macadam détrempé de certaines routes Mettre mes pas dans les ornières de chemins Qui se sont révélés être, sans lendemain. J'ai poursuivi les lumières des étoiles Mais une fois qu'elles tombèrent leur beau voile J'ai saisi que ce n'étaient que des sorcières Qui voulaient me perdre, au plus profond du désert. Un temps, j'ai senti la mort me donner des ailes Elle fit tout pour que je vienne avec elle Dans ses palais où des festins de dieux résonnent Pour ceux qui aux douces walkyries s'abandonnent. J'ai suivi des directions pour nulle part Qui m'ont ramené en permanence, au départ Pour aller chercher encore un autre horizon Sans encore cette fois, écouter ma raison Je me suis fréquemment demandé où aller Quand je sentais que mon destin, était scellé Par la main d'une fatalité implacable Dont la farouche logique est inexorable. Plus de mille fois je me suis interrogé Autant de fois je me suis senti affligé Et j'ai voulu mettre un terme ultime à mon présent En imprégnant mon avenir de mon sang. Aujourd'hui j'espère que ces temps sont finis Car je ne distingue plus à l'infini Que l'Amour brillant, dans la boule de cristal, Chantonner son incomparable récital Maintenant ce qui ressemble à mon avenir Ce que je voudrais être mon devenir Je le vois tel un ciel ensoleillé et radieux Parce que je le vois, à présent, dans tes yeux. L'AVENIR AVEC TOI Martin Codron

55 Redis-le-moi Michelle Roellinger
En ce soir d’hiver où le soleil certes a tant brillé Je voudrais t’entendre me dire que je t’ai manquée Cela tout au long de cette journée déjà écoulée Tes mots viendraient tout simplement m’illuminer..   J’ai besoin de ces phrases qui jaillissent de ton cœur Mais qui me remplissent d’un immense bonheur Dont moi seule, je t’assure, j’en connais la valeur En parlant ainsi, tu effaces mes instants de malheur.   Souvent au travers des gestes, je redécouvre ton amour Mais tes mots pour moi sont aussi doux que le velours Même quand tes doigts sur ma joue mouillée courent Tu arrêtes le bruissement de mon cœur qui est sourd.   Tournoie autour de moi, refais la cour comme autrefois Dépose dans mes yeux quelques particules de joie Dis-moi avec tendresse ,que tu as aussi besoin de moi Je saurais balayer mes questions et mes pourquoi.   Redemande-moi ma main, en oubliant celle que je suis Avec tout le chemin parcouru ensemble, lors de notre vie Invite-moi à danser, c’est déjà le temps qui s’enfuit Avec toute mon ivresse, je te redirais tendrement OUI. Redis-le-moi Michelle Roellinger

56 LA MUE Mohamed El Ouahed   Tu es assise là, vêtue de silence Le corps à moitié nu, dévoilant ta pudeur Tes yeux au regard pâmé, me laissent rêveur, Bohème provoquant une douce indécence   Je t'observe de loin, en prenant mes distances Et de mon oeil furtif devinant les rondeurs, D'une hétaïre qui met son charme en valeur Mon cœur admiratif se grise de romance.   Malgré nos différends, notre vie de rengaine Il nous advint souvent de noyer notre peine Dans un bol de chagrin au nectar d'ambroisie   Et comme le phénix renaissant de ses cendres Notre amour presque usé sort de son exuvie. Dis encor « mon amour » c'est si beau de l'entendre.

57 Dictionnaire des rimes Bernadette Bodson-Mary J'écrivais des poèmes Qui allaient chercher loin L'émotion cachée Tout au fond De mon inconscient "Mauvais", a dit le jury, "On va vous offrir Un dictionnaire des rimes" Tout est devenu Poétique pour eux J'ai gagné chaque année Des concours d'écriture Tout sonnait faux Sauf les rimes Mon inconscient S'est retranché Dans l'éternité Où il a gagné Sans rimes Tous les concours De liberté

58 Musique de Mozart : Romance du Concerto pour piano et orchestre N°20 K
Poèmes et photos Internet Daniel Mars Ce diaporama poèmes n°12 est strictement privé. Il est à usage non commercial.


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