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20 Roman inédit de Léo Beaulieu Chapitre 15 La rébellion.

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2 20 Roman inédit de Léo Beaulieu Chapitre 15 La rébellion

3 – Tente de relaxer, Édith ! Détends-toi ! Tout ira bien, ma jolie, tu vas voir, souffle une voix provenant des haut-parleurs, celle de monsieur Goldberg, il va sans dire. Cet individu qui s’était présenté en limousine lors de cette fameuse nuit et qui recueillit la pauvre petite en détresse, se révélait sous son vrai jour, tel un monstre qui s’était sournoisement caché derrière l’apparat d’un gentil grand-papa. Tout un numéro, ce monsieur Goldberg ! Un bonhomme imposant, faisant presque deux mètres et à l’allure de ces vieux lutteurs chauves de l’époque, régnait dans son immense domaine localisé dans un de ces nombreux fastueux quartiers de Manhattan. Forcément très à l’aise financièrement pour se permettre d’y habiter, il ne côtoyait que des gens également bien nantis et qui l’adulaient. De façon régulière, il organisait de nombreuses réceptions mondaines pour accueillir ses meilleurs amis… que des hommes !

4 D’un ton accusateur devant l’impertinence de la jeune fille : – Écoute Édith ! Aujourd’hui, tu sembles adopter une attitude très réticente que je n’apprécie guère ! J’ai convié des gens ici. Ils arrivent de la Chine expressément pour te prendre en photos et voilà que tu refuses de coopérer ! Ça alors ! C’est terminé pour maintenant ! La séance est donc remise à plus tard. ! Allez, rhabille-toi et je veux te voir dans mon bureau sur-le-champ ! Tu m’as bien compris, n’est-ce pas ? Hélène, l’oreille collée à la porte d’entrée du studio, avait hélas, tout entendu. Elle n’osera pas exprimer tout haut sa pensée, mais au- dedans d’elle, à cette minute précise, se dit :

5 – Ouf ! Ça y est ! Petite butée, va ! Elle a osé contrecarrer les plans de monsieur Goldberg ! Franchement, elle a choisi un bien mauvais jour pour le faire ; les invités du « maître » seront fort désappointés. Je suis sûre qu’elle sera sévèrement semoncée ; monsieur Goldberg n’accepte jamais que l’on défie ses ordres, surtout devant des invités qui viennent de l’extérieur du pays. Elle va l’apprendre à ses dépens. Doux Jésus ! Comment amenuiser la situation ? Devrais-je tenter d’intervenir auprès d’Édith ? Elle ne se méfie certainement pas de la colère qu’elle a engendrée chez le « maître » ? Ce qu’on peut être étourdie quand on est jeune ! Hélène termine tout juste sa réflexion intérieure lorsque la porte du studio s’ouvre violemment, la heurtant légèrement. La bonne, en amortissant le contrecoup, est repoussée contre le mur du couloir du manoir. Édith, les yeux rougis, vient se blottir dans ses bras pour un court instant.

6 Prenant ensuite quelques pas de distance, l’adulte lui sert sur un ton désapprobateur une tirade de reproches ! – Qu’est-ce que je t’ai dit, je t’ai pourtant prévenue, pourquoi as-tu agi ainsi ? Qu’est-ce qui t’a pris de te comporter comme ça ? – Hélène ! Je t’en supplie, écoute-moi ! Je n’en peux plus ! C’est trop me demander ! Je sais maintenant que, derrière les miroirs, il y a plusieurs hommes qui prennent des photos de moi, nue ! J’ai honte, Hélène… j’ai tellement honte ! Je ne peux plus continuer ce manège- là… Elle éclate en larmes en lui livrant, sur le coup, son état d’âme de façon saccadée par les pleurs qu’elle n’arrive pas à retenir… – Oh, ma pauvre petite ! Tiens, viens ici. Tu as, hélas, trop vite oublié notre longue conversation à ce sujet… et voilà ! C’est fait ! Tu devras maintenant faire face à monsieur Goldberg ! Il te pardonnera difficilement… si, toutefois, il choisit de le faire. Là, sois sage, laisse- moi plutôt aller lui parler… je vais tenter de parer les coups… Je t’en prie, ne va pas tout de suite dans son bureau ! Je t’aime assez, Édith, pour t’aider et essayer de calmer sa colère. Attends-moi, veux-tu ?

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8 – Non, Hélène ! Non ! Ça ne vaut pas la peine de t’impliquer ! Ma décision est prise… je quitte ! Qu’il aille au diable, ce vieux cochon ! Et de plus, je vais aller le lui dire face à face… on verra bien ce qui se passera ! À la suite de ces mots, le teint du visage d’Hélène change. Le voilà presque livide. Elle sait, elle, ce qui risque de se passer et cela lui fait très peur ! Elle craint les foudres de ce grand « seigneur » et ce n’est pas peu dire ! Personne, ici, ne lui tient tête, mais ce matin, cette petite a osé. Quelle audace imprudente ! Puis, se ressaisissant, Édith prend une profonde inspiration. Le fait d’avoir pu exprimer ses intentions lui permet maintenant un certain calme. Maladroitement, elle sèche ses larmes… En effet, Édith ne pleure plus. Les remords qui la rongent depuis longtemps font surface. La honte de ne pas avoir réagi plus tôt devant les exigences toujours grandissantes de son « hôte », depuis six longs mois, a atteint son paroxysme.

9 Une colère indescriptible se manifeste. Attitude assez surprenante pour la jeune adolescente qui, malgré toutes les contrariétés auxquelles elle dut faire face depuis le début de sa fugue, perd entièrement le contrôle… à la suite de son refus. La limite de son endurance n’a vraiment plus de bornes. Convaincue qu’elle avait été dupe, se reprochant amèrement d’avoir cédé aux arguments de sa confidente, elle rage, pour ne pas dire ; elle hurle ! Hélène, déconcertée, ne voyant que du feu dans les yeux de sa protégée, craint le pire. – Pour l’amour du ciel, calme-toi Édith ! Surtout, cesse de crier…, je t’en supplie ! Tu vas alerter tout le personnel. !

10 Aussitôt dit, les portes de chambres situées de chaque côté du couloir s’entrouvrirent l’une après l’autre, laissant pointer des visages effarouchés de jeunes filles d’âges variés, s’interrogeant sur la provenance d’un tel vacarme. Évidemment, Édith n’était point l’unique recrue de monsieur Goldberg ; malheureusement, il y en avait d’autres, quoique notre héroïne, nouvellement arrivée, était la préférée des amis du « maître ». – Grand Dieu, Édith ! Tu dois tout de suite arrêter ces cris et retrouver ton contrôle ! De cette manière, tu ameutes toute la maisonnée ! Devant le désarroi de la petite, maternellement, la saisissant doucement par les épaules, Hélène l’accueille contre sa poitrine, passe affectueusement la main dans ses cheveux et essuie ses larmes avec un mouchoir.

11 – Chuttttttt ! Chutttttt ! Puis, entourant de son bras la taille de la frêle adolescente, elle la dirige subtilement vers sa chambre, le cœur tout bouleversé… un énorme sentiment de culpabilité s’étant emparé d’elle. Fin du Chapitre 15 - À suivre…

12 20 Photos de Pierrette Beaulieu Trame musicale : Fleur Sauvage de Michel Cusson


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