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Daniel Villaperla vous présente les Poèmes dis lors des tournois de bridge des « ANGES » 7-1 au 23-1-2008 (N°27) Attendez que la musique de Mozart démarre.

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1 Daniel Villaperla vous présente les Poèmes dis lors des tournois de bridge des « ANGES » 7-1 au (N°27) Attendez que la musique de Mozart démarre et prenez le temps d’apprécier les textes poétiques que vous aimez dans cette sélection… Les diapositives changent au clic de la souris

2 Les Pas Paul Valéry     Tes pas, enfants de mon silence, Saintement, lentement placés, Vers le lit de ma vigilance Procèdent muets et glacés. Personne pure, ombre divine, Qu'ils sont doux, tes pas retenus! Dieux!... tous les dons que je devine Viennent à moi sur ces pieds nus! Si, de tes lèvres avancées, Tu prépares pour l'apaiser, A l'habitant de mes pensées La nourriture d'un baiser, Ne hâte pas cet acte tendre, Douceur d'être et de n'être pas, Car j'ai vécu de vous attendre, Et mon cœur n'était que vos pas Narcissica

3 J’écris sans écrire comme une somnambule sur un parquet de tuiles portant des oeillères des pantoufles d’espoir et des morceaux de grève qui s’égrainent. Dans sa paume glacée le poing renferme le vide l’histoire est proscrite et semble surannée. Plus rien ne résiste aux chagrins que j’épuise je veux éteindre mes pauses sur le corps d’une étoile laisser filer mes doigts sur le toit d’une gare. Puis, attendre le train qu’il m’enlève qu’il me sauve. Annie Prévost

4 LES IMAGES DE LA NUIT de Mévée  Il y a dans la nuit mille et un paysages pour qui sait entrouvrir la fenêtre à l'œil noir. Il suffit d'y poser la paume de la main pour que le soleil chaud de son empreinte grise commence à repeupler le grand champ interdit. Si l'on insiste un peu, qu'on y jette un regard, il sème aux quatre temps – avant, toujours, plus tard, enfin – des images inconnues, des graines d'ignorance qui germent en secret. Surgissent aussitôt, dans le plus grand silence : * des mâts de bateaux-tangues qui dansent doucement * des blés-velours rêveurs qui mendient aux étoiles une place de fleur au paradis des nuits * des odeurs-fariboles qu'on ne peut attraper, qui sautent et puis s'envolent de bateaux-tangues en blés * des ombres-ritournelles qui font la fête-lune sans savoir que la nuit vient de les dénoncer * des oiseaux-carrousels, des oiselles-caruso qui mélangent leurs ailes pour en faire des pinceaux. Mais, par la fenêtre à l'œil noir, la nuit s'est saisie des pinceaux et, comme elle broyait du noir, la voilà qui fait un tableau : * au fond, très loin, au bord du ciel, les bateaux-tangues aux mâts dansants * un peu plus loin, le soleil gris, les blés-velours dans un panier * tout doucement, les ombres-lunes se cachent aux quatre coins du temps * et les oiseaux, qui n'ont plus d'ailes, couvent des œufs de cerfs-volants…

5 Nocturne Marcel Peltier Soleils des yeux pers
Nocturne Marcel Peltier   Soleils des yeux pers. L'arbre se gargarise des saignées de la mer morte et l'instant devient bercail frileux pour les oiseaux clandestins nichés dans le rêve. Juste au bord du sabre clair, ces minutes inutiles tellement fragiles que l'orchestre nocturne s'est endormi. Les oiseaux de nuit rivalisent avec les signets du livre, leurs plumes écrivent des poèmes à la recherche du corail des métamorphoses. Cette autre rive qui se berce d'illusions ! Quel désespoir, la solitude... Dans quelle autre nuit irai-je me promener au creux du silence ? moby2006dick

6 AUTRE Paul Verlaine Car tu vis en toutes les femmes Et toutes les femmes c'est toi. Et tout l'amour qui soit, c'est moi Brûlant pour toi de mille flammes. Ton sourire tendre ou moqueur, Tes yeux, mon Styx ou mon Lignon, Ton sein opulent ou mignon Sont les seuls vainqueurs de mon cœur Et je mords à ta chevelure Longue ou frisée, en haut, en bas, Noire ou rouge et sur l'encolure Et là ou là - et quels repas ! Et je bois à tes lèvres fines Ou grosses, - à la Lèvre, toute ! Et quelles ivresses en route, Diaboliques et divines ! Car toute la femme est en toi Et ce moi que tu multiplies T'aime en toute Elle et tu rallies En toi seule tout l'amour : Moi !

7 Jacques Prévert - Je suis comme je suis
Je suis comme je suis Je suis faite comme ça Quand j'ai envie de rire Que je ris aux éclats J'aime celui qui m'aime Est-ce ma faute à moi Si ce n'est pas le même Que j'aime à chaque fois Je suis comme je suis Je suis faite comme ça Que voulez-vous de plus Que voulez-vous de moi Je suis faite pour plaire Et n'y puis rien y changer Mes talons sont trop hauts Ma taille trop cambrée Mes seins beaucoup trop durs Et mes yeux cernés Et puis après Qu'est que ça peut vous faire Je suis comme je suis Je plais à qui je plais Qu'est que ça peut vous faire Ce qui m'est arrivé Oui j'aimé quelqu'un Oui quelqu'un m'aimée Comme les enfants qui s'aiment Simplement savent aimer Aimer aimer Pourquoi me questionner Je suis là pour vous plaire Et n'y puis rien y changer. Jacques Prévert - Je suis comme je suis  

8 S’il me faut attendre Annie Prévost S’il me faut attendre le dernier souffle Pour que nos corps se frôlent, se lacent Pour qu’émus, ils se mêlent et se froissent Je ferais pour que ma peur se camoufle. S’il me faut attendre chaque seconde Pour sentir tes lèvres entre les miennes, Pour que tes mains et tes doigts interviennent Je ferais de notre amour un monde. Mais, si je me perdais dans un désert, Que soudain s’accentuait la distance, Que mes larmes s’épuisaient de l’absence, Je ferais de ma douleur un éclair. Malgré le temps qui s’effrite, se noie, Je ferais de l’attente mon combat.

9 L'anecdote des nuits Frédéric Pierre
La chouette est l'instrument d'un lieu invisible ; Elle invente des surfaces au crépuscule. Elles sont les rossignols du songe sur la mer, Héritiers du soir, naviguant au sextant. Elles sont un ballet croissant par ciel de jour, Comme une armée de sapins aux grands pas. Elles sont les poignets du feu, enlacés, tournant Au souffle des feuilles, couleur de cri. Elles sont un funambule aux mains étoilées, Un cavalier gelé dans les sables stellaires. Elles sont les joues d'un roi, archer mélodieux, Qui chante l'aube devant ses palais algébriques. Elles sont un plateau de servantes muettes, Portant sur la houle un cheval couvert d'algues. Elles sont les compagnes clandestines du soleil Qui ouvrent les portes aux spectres de la lune. Elles sont cette déflagration qui marque les arbres À l'encre rouge et déchire des fleuves en papier. Elles sont ces équations d'un vent venu d'Orion Que des doigts habiles écrivent sur la mer. La chouette est le lieu d'un instrument visible ; Elle transporte la peur vers des baies géantes. L'anecdote des nuits Frédéric Pierre

10 Aux limites de ma déraison S'accrochent mille papillons, Et leurs ailes chamarrées Invitent mon cœur à chavirer. Aux limites de ma folie S'accrochent mille bengalis, Et leur ailes piquetées Invitent mon cœur à palpiter. Aux limites de mon isolement S'accrochent mille gréements, Et leurs voiles déployées Invitent mon cœur à tournoyer. Qu'importe si, au terme du voyage, Ma déraison doit faire naufrage Et ma folie ses bagages... Ailes ou voiles... Mon cœur en remorquage Saura échouer sur cette plage Où, brisé par le vent, S'étiolera mon isolement. Evelyne Pannier

11 Calligraphies Renée Laurentine Du sable de mes pensées construire un château que mordent les vagues qu’émiette le vent De la brume d’amours anciennes construire une muraille qui traverse la plaine serpente entre les monts se perde dans les mots oubliés Des brindilles de ma solitude construire un pont qui fasse le gros dos sur le fleuve tranquille devienne appel passage promesse Du grain serré de mon désir construire un obélisque arriver au sommet se jeter dans le vide devenir cet instant cette courbe ailée - calligraphie du poème -

12 Un bouquet d'amour Pier de Lune Chaque jour je tresse un bouquet de tendresse du bleu comme amitié du vert comme espoir encore du vert comme tes yeux du jaune comme soleil du blanc comme douceur de l'or comme ton sourire du rouge comme amour

13 Tous les parlants sont rayonnants de lumière initiale Natalia Correia   II Mes mains se cherchent sur ton corps Pour saisir ta forme la plus complète. Si tu pars, je garderai la robe De ta nudité parfaite. V Il ne faut au poète que le chant pur de son ignorance pour prendre audacieusement mesure de toutes les distances. VI Laisse courir dans les couloirs secrets de ton corps les cheveux vertigineux de tes désirs. Eux seuls connaissent la destinée que l'esprit voilé par des brumes honteuses n'ose pas découvrir Aegean_Prince

14 Baiser III Jean Second   Comme je réclamais De ta suavité La douceur d’un baiser D’un vol léger ta lèvre a effleuré ma lèvre Puis sitôt effrayée comme au froid d’un serpent Ta bouche se reprend et se vole à ma bouche. Lumière de ma vie cela n’est point baiser Que d’offrir seulement Le regret déchirant Du baiser.

15 Souviens toi de moi Christina Rossetti   Souviens toi de moi quand je serai partie Partie loin dans le monde silencieux; Quand tu ne pourras plus me tenir par la main, Quand je ne pourrai plus me détourner à demi pour partir. Et pourtant rester Souviens toi de moi, quand, au jour le jour, Tu ne me parleras plus des projets que tu formes. Souviens toi seulement de moi, tu comprends, Il sera tard alors pour conseiller ou pour prier, Pourtant si tu dois m'oublier un moment, Et ensuite te souvenir, ne pleure pas Car si la noirceur et la corruption épargnent Un vestige de pensées que j'ai eues, Mieux vaut que tu oublies et que tu souries Plutôt que tu te souviennes et sois triste."

16 Inouï Miriam Naïli Inouïe création
Inouï Miriam Naïli   Inouïe création Le génie d'inventeur La patience du chercheur La foi du sculpteur Et le chant du pinson Inouïe émotion Le battement de cœur Le sentiment de peur La force du pardon Les pleurs du nourrisson Inouïe sensation La caresse d'une vague Le soleil en hiver La pluie en plein été Amour incarnation Inouïe déraison La jalousie des hommes L'amertume du poison L'envie de possession La mort d'une relation Inouï de le goûter, le toucher, le sentir, l'entendre, le voir... Le monde Et le gâcher... Quelle folie ! GlAmMoDrAmMa

17 Le fantôme de mes nuits Morine Je voudrais te dire "je t'aime" comme j'écris un poème. Le laisser s'écouler de mon âme en peine, de ne te connaître qu' à peine. Je voudrais dans le lac de tes yeux pouvoir espérer des jours heureux. Et rêver de tes mains, de ton corps, à pouvoir vivre encore. Mais tu viens dès minuit comme le fantôme de mes nuits. Tu harcèles mon sommeil, en attendant le soleil. Tu arpentes mes rêves chaque soir sans trêve. Et même si j'en crève, j'attends ta lueur brève. Je voudrais te dire "je t'aime" comme j'écris un poème. Le laisser s'écouler de mon âme en peine de te connaître qu' à peine. Mais toi tu avives mon tourment, dans ces couloirs du temps. Tu te hasardes et tu prétends, que l'amour de toi me méprend. Tu n'es qu'un spectre, une fumée une folie que je dois abandonner. Mais tu marches en mon esprit, tel un chevalier ravi. Oublie moi, délivre moi, mes amours sont à moi, retourne t'en chez toi. Mais tu viens dès minuit comme le fantôme de mes nuits. Tu harcèles mon sommeil en attendant le soleil.Qui saura me délivrer, qui pourra m'aimer, me forcer à oublier, qu'un fantôme a cru m'aimer. Marinshe

18 Les mains d'Elsa Donne-moi tes mains pour l'inquiétude Donne-moi tes mains dont j'ai tant rêvé Dont j'ai tant rêvé dans ma solitude Donne-moi te mains que je sois sauvé Lorsque je les prends à mon pauvre piège De paume et de peur de hâte et d'émoi Lorsque je les prends comme une eau de neige Qui fond de partout dans mes main à moi Sauras-tu jamais ce qui me traverse Ce qui me bouleverse et qui m'envahit Sauras-tu jamais ce qui me transperce Ce que j'ai trahi quand j'ai tresailli Ce que dit ainsi le profond langage Ce parler muet de sens animaux Sans bouche et sans yeux miroir sans image Ce frémir d'aimer qui n'a pas de mots Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent D'une proie entre eux un instant tenue Sauras-tu jamais ce que leur silence Un éclair aura connu d'inconnu Donne-moi tes mains que mon coeur s'y forme S'y taise le monde au moins un moment Donne-moi tes mains que mon âme y dorme Que mon âme y dorme éternellement. caramb0le Louis Aragon

19 Les amants Michèle Lavalette Les amants ont la nuit pour eux, Deux corps brûlant d'un même feu. Dans leur voluptueux naufrage, Leur passion est une cage Dont les chaînes les rend heureux. Insatiables et fiévreux, Ils sont des esclaves, des dieux, N'ont pas d'identité ni d'âge, Les amants. Passe le temps, changent les cieux, A l'heure où l'on se dit adieu, Quand s'achève le beau voyage, Alors, ils vont tourner la page Sur un souvenir merveilleux Les amants...

20 Prière d'exilé Pascal-Ludovic Saissi   Voici un Monde où je nais à moi-même chaque jour ; Il vole le feu pour répudier ses vierges et leurs cousines au trottoir des tapins réguliers. Pourtant, un parfum de femme, quelques bagues aux doigts, un frisson bleu de la hanche peuvent rapatrier son printemps et dresser l’érection humaine jusqu’aux astres éternels. Quand je m’endors au creux d’elle ma sueur pleure sur ses syllabes civiques La mémoire est mouillée, Mais c’est trop tard Dans l’orgueil des filles maquillées trotte un cheval qui branle l’été sculpté par le vent oblique d’une nuit fermée à la croupe, lacérée d’amour. Le monde meurt d’envie gonflant son sexe universel. Mon île meurt de distance à petites goulées, espérant une autre promesse au carrefour des lèvres et des visages. pixelstudios

21 Nuit d’Agnès Schnell La nuit les feuillages obscurs sont d'étranges compagnons. Une caresse de sève parcourt l'écriture cryptée de leurs veinures et saoule l'oiseau qui veille. L'enveloppe fragile des mots prend l'humble courbe des songes. Où est ce souffle qui me suivait enfant ? La lumière captive étoilait les fenêtres et les plus lointaines étaient toujours les plus illisibles. Parfois une ombre passait dans une maison fermée reflets d'une vie fragments épars anonymes. Ici la clarté est un cri et la nuit une part d'infini... SnowSkadi

22 Je ne saurai jamais les mains qu'elle a serrées Pas plus que les regards ni même les épaules Où elle aura flotté comme vent dans les saules Jusqu'à en être douce aux courbes étirées. Je ne verrai jamais les rendez-vous galants, Les jours pour le glisser et les nuits pour le dire, Ces mots qu’auront laissés les traits de son sourire Sur la bouche de l'autre et ses contours brûlants. Elle enverra au loin ainsi qu’une falaise Les chants d’une herbe folle échappés d’un soupir, D’un battement de cœur à n’en jamais finir. Elle oubliera mes pas sur le front de la glaise, Ce verbe à la dérive animé par l’envie De joindre par la mer la Pangée de sa vie. Dérive Emmanuel Yves

23 Philippe Jaccottet - Adossé vermoulu
Adossé, vermoulu, A ce pilier à peine moins précaire, J'aimerais ne plus délivrer que des paroles Qui s'éparpillent les toits (car même un toit de paille pèse trop s'il vous sépare du rucher nocturne). Des paroles pareilles Aux actes des fleurs, bleus ou rouges, A leur Parfum.

24 Je m'imagine ou Rêve de jeune fille Sédar Senghor Je m’imagine que tu es là. Il y a le soleil Et cet oiseau perdu au chant Si étrange. On dirait une après-midi d’été, Claire. Je me sens devenir sotte, très sotte. J’ai grand désir ‘être couchée dans les foins, Avec des taches de soleil sur ma peau nue, Des ailes de papillons en larges pétales Et toutes sortes de petites bêtes de la terre Autour de moi.

25 Elle rêve Lydia Pavot Elle rêve ; Sur un chemin de lune, À ces monts égarés En des lieux oubliés, Dont personne à cette heure Ne franchira les cols. Elle rêve ; L'âme remplie d'espoir, De cet amour du soir Qui s'enfonce à pas lents Sans bruit, dans une brume Subtile, délicate, Ne se retournant point… Son cœur devient enclume Sur qui poser un sceau N'est qu'une douce empreinte, Autant dire, un cadeau ; Son miroir est un songe Où s'y plonger convient, En ce reflet troublant Qui n'est autre : que sien. Elle vogue ; Sur des montagnes bleues Aux limpides lueurs, Audacieuses murailles Qui embrassent les cieux Jusqu'au lever du jour, Jusqu'aux portes des ondes, Afin d'en percevoir Leurs "fébriles" essences Puis de s'en délecter Pour crier à l'écho Qu'elle se sent libre enfin !

26 Quadrature du cercle Renée Laurentine
Quadrature du cercle Renée Laurentine Sans jamais avoir été ce qui n'existe pas laisse des traces traînées de Non-Être qui flottent dans l'Inconnu ions d'Inconnu qui criblent le Non-Être Ce qui n'existe pas hante le vide quadrature d'un cercle immense dont la circonférence s'effrite lentement à mesure que s'esquissent les angles impossibles.

27 Esperar y luchar Pascal-Ludovic Saissi   J’attends un doux visage aux sentiers pris à tes pas L’amante se cambre dans le lit des rivières Et ses vagues d’argent frôlent mes seins en fleur dans l’expansion de la pulpe Monde où je nais à moi-même chaque jour Monde premier mort d’envie dans la nuit étoilée de marques Nuit première gonflant son sexe pétri de civilisations, Je suis un simple proverbe en quête d’un frisson fragmenté de fleuves et de cascades Et mon mètre durcit, plein d’une rosée plus fraîche que les rires.

28 Jamais d'autre que toi Robert Desnos
Jamais d'autre que toi en dépit des étoiles et des solitudes En dépit des mutilations d'arbre à la tombée de la nuit Jamais d'autre que toi ne poursuivra son chemin qui est le mien Plus tu t'éloignes et plus ton ombre s'agrandit Jamais d'autre que toi ne saluera la mer à l'aube quand Fatigué d'errer moi sorti des forêts ténébreuses et Des buissons d'orties je marcherai vers l'écume Jamais d'autre que toi ne posera sa main sur mon front Et mes yeux Jamais d'autre que toi et je nie le mensonge et l'infidélité L'aigle prisonnier dans une cage ronge lentement les barreaux De cuivre vert-de-grisés Quelle évasion ! C'est le dimanche marqué par le chant des rossignols Dans les bois d'un vert tendre l'ennui des petites Filles en présence d'une cage où s'agite un serin Tandis que dans la rue solitaire le soleil lentement Déplace sa ligne mince sur le trottoir chaud Nous passerons d'autres lignes Jamais jamais d'autre que toi Et moi seul seul comme le lierre fané des jardins De banlieue seul comme le verre Et toi jamais d'autre que toi. Ce navire à l'ancre tu peux couper sa corde Jamais d'autre que toi. Lareth

29 Avant la nuit Sédar Senghor
 Avant la nuit, une pensée de toi pour toi, avant que je ne tombe Dans le filet blanc des angoisses, et la promenade aux frontières Du rêve du désir avant le crépuscule, parmi les gazelles des sables Pour ressusciter le poème au royaume d’Enfance. Elles vous fixent étonnées, comme la jeune fille du Ferlo, tu te souviens Buste peul flancs, collines plus mélodieuses que les bronzes saïtes Et ses cheveux tressés, rythmés quand elle danse Mais ses yeux immenses en allés, qui éclairent ma nuit. La lumière est-elle encore si légère en ton pays limpide Et les femmes si belles, on dirait des images ? Si je la revoyais la jeune fille, la femme, c’est toi au soleil de Septembre Peau d’or démarche mélodieuse, et ces yeux vastes, forteresses contre la mort. Avant la nuit Sédar Senghor

30 La mode Cepigé X   Je ne suis point le seul à bien aimer la mode J'ose en ce monde avoir une vie de bohème Si mon cœur broie du noir, je m'épanche en poème En sonnets ou sizains, formes passées de mode Pour rester dans le vent, être toujours commode Gérer mon quotidien et mon pognon de même Amoureux de la mode et fidèle à ce thème Je vis les nouveautés, mon cœur s'en accommode Tout m'est plaisir en fait, une ode ou l'inconnu La mode en général, une esquisse ou un nu Une musique en vogue enchantent mes soirées Je suis jeune d'esprit, je vis dans le présent Comme la mer roulant son flux et son jusant Je vis tantôt reclus et tantôt en virées

31 Ma tête, penche-toi sur l'eau blanche et dénoue Dedans tes longs cheveux et que l'eau passe et joue Au travers, les emporte au mouvement des vagues Dans le sommeil flottant et végétal de l'algue. Que le glissement calme et murmurant de l'eau Entraîne hors de ton front cet impalpable flot De pensée et de rêve avec tes longues tresses Qui mêlent au courant leur fuyante souplesse Cécile Sauvage

32 Trouble crépusculaire
Voici que se lève la nuit monde à l'envers à déplisser du bout des doigts. Mémoire de portes jamais fermées les broussailles de nos vies s'exaspéraient à tendre vers d'impossibles racines. Voici que se lèvent de fragiles échos naufrages en nos mains closes sources sèches au réveil. Tout se délite image fragmentée détachée dépossédée éclats de miroirs brisés que l'on traîne en soi et hors de soi multiples réseaux et hasards qui n'en sont pas. Voici que se lève ce monde à l'envers à démêler si lentement Trouble crépusculaire Agnès Schnell

33 Rêve d’une nuit Pascal-Ludovic Saissi   Un monde premier où je nais chaque matin de la sueur des heures lasses. Je sais que le portrait de l’être aimé n’habite pas l’épaisseur des nuits je sais qu’il est image et oracle interrogé feuille après feuille sur les pétales odorants d’un rêve quand toutes les étoiles de sacrebleu bourdonnent dans ma lampe-tempête. Iardacil

34 A chaque cri Andrée Chedid     À chaque cri qui se perd Dans les marais de l'âme À chaque souffle qui s'étiole dans le vaisseau du corps Je sonde l'ingénieuse vie Gardienne de nos arcanes Sa réponse inaudible Multiplie nos fictions .

35 Ambiance d’automne Anne Marie Charpentier Le soir distille en moi sa douceur automnale… L’âme des jardins clos, en sa robe diaprée, Frôle d’un long soupir la vigne virginale Où, silencieux, se glisse un reflet mordoré. Le ciel, grand joaillier, a retaillé ses pierres : Dans une ronde opale il grave son sourire, Éclate ses diamants, parsème leur poussière Et fond l’aigue-marine en un profond saphir. Timide, rougissante, et de fraîcheur éprise, La nuit effarouchée vient endormir les choses ; Sa main tendre retient à peine l’heure grise Où les chants fatigués des merles se reposent. Mais dans l’ombre s’épanche un lourd parfum d’absence Et l’espace et le temps semblent fanés soudain, Froissés, flétris, sans joie, presque sans espérance… Alors, mage tranquille au visage serein, Le vénérable Automne, imperturbable et lent Dans son riche manteau de feuille et de lumière Eteint ses feux, s’en va, et laisse en s’en allant Son empreinte étoilée dans les larges ornières. WiciaQ

36 Mes lèvres ne parlent que pour toi, J'ai envie que tu sois là Que mes bras te regardent Que les anges nous gardent Voudrais-tu rire auprès de moi Il me semble que cela fait des mois Que tes fossettes ne se sont pas creusées. Les jours pleurent maintenant Lorsqu'ils pensent à nos escapades Avons-nous jamais eu ces promenades La solitude abrita-t-elle des instants ? Pour nous ; j'ai envie que tu sois là. Et je te ferai l'amour de mes lèvres Comme une étoile s'offre au ciel. Grains de sable ou mer de fièvre Pour s’épandre de bleu pastel. Chaque doigt sur un rivage, Peau tendue d’un corps-naufrage. Douce vague qui va et vient, Obscurs plaisirs entre mes reins. Courbes et lignes d’une hanche S’arrondissent et puis se penchent. Dans un souffle imperceptible, Je sens mes seins qui te criblent. Et je te ferai l'amour de mes lèvres Comme une étoile s'offre au ciel. Grains de sable ou mer de fièvre Pour s’éprendre de bleu pastel. Pour s’y fondre et s’y baigner, Pour s’y plaire et s’y laisser. Fractions de corps qui s’entrelacent. Bleu pastel, le temps s’efface. Bleu pastel, le temps se lasse. ractions de corps qui s'entrelacent. Pour s'y fondre et s'y baigner, Pour s'y plaire et s'y noyer. Gabrielle Fric

37 Je brûle de la rose et de la violette, Senteurs délicates à mon âme de poète. Elles apaisent mes sens, suaves exhalaisons Qui me guident sur le chemin de l'inspiration. Les volutes s'élèvent des bâtons d'encens Et la cendre érigée retombe mollement. Deux points incandescents, ainsi que des yeux, Rougoient dans la pénombre, fixes et mystérieux. Le cours de mes pensées suit les mêmes méandres ; Envol de sentiments voluptueux et tendres, Nourris de souvenirs, d'émotions exaltées Surgies de l'inconscient se laissant dévoiler. Le silence vivant vibre de sensations. Mon esprit s'y déploie, tend vers l'élévation Pour palpiter enfin sur une gamme d'ondes, Dans la plénitude atteinte d'un autre monde. Puis, lorsque tout s'éteint, s'efface doucement, Se dénoue, se confond, se dilue lentement, Un nouvel équilibre bientôt se met en place ; Le moment merveilleux s'évanouit dans l'espace. Nadeige Bajzik

38 L’Empreinte Cosmique… Christiane Renneau
J'aime les couleurs qui m'habillent l'âme et le coeur Celles-ci m'offrent la musique de la vie en rythmique... Bien d’autres coloris s'y harmonisent avec l’appétit... De découvrir et de grandir en beauté leurs devenirs … Y animant des parfums avec les senteurs de chacun … La ronde des sens née du festin insatiable de l’essence… La danse de la vie s’unit à l’ataraxie en quintessence … Une dimension hypocoristique s’allie à des diapasons… De tendres aquarelles intensifient le spatio-temporel… Un ballet de légèreté angélique sourit de ce bienfait… Ce théâtre pantagruélique étreint une scène idyllique… Le spectacle de mes sens exprimés au cœur de l’essence… M’enrubanne et m’embryonne d’une lumière diaphane… Aux mamelles cosmiques de profondeur psychédélique… L’Empreinte Cosmique… Christiane Renneau NadavDov

39 Il arrive, le soir, Quand tu te déshabilles, Que, devant ton miroir, Nue, tu te démaquilles, Je me prends à penser A regretter ce temps Où quand, jeune mariée, Derrière le paravent Tu abritais ton corps Comme un bijou sacré. Je faisais mille efforts Afin de t’amener A supprimer l’objet Cachant ma convoitise. Mais, toi, d’un quolibet, Tu restais insoumise Me laissant impatient A te prendre en mes bras Et, comme un mendiant, Je t’implorais tout bas. Aujourd’hui, tu n’as plus Cette belle décence De ces jours disparus. Je sens l’indifférence Que tu portes à ton corps Et c’est bien regrettable, Car j’éprouve un remords Dont je suis responsable. Indécence Jack Harris

40 Aquarelle Maggy Je dessine Sur un écran surnaturel Mon tendre émoi J'illumine Avec le pinceau de mes ailes Toute ma joie Je patine Sur le papier d'une aquarelle Des mots de soie J'enracine Mes sentiments irrationnels Je suis ta voie Je marche Au-delà de mes rêves Avec toi Je cravache Ma course sera sans trêve Vers toi Je me détache Mes haltes seront brèves Sans toi

41 Femme noire Sédar Senghor
Femme nue, femme noire Vétue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté J'ai grandi à ton ombre; la douceur de tes mains bandait mes yeux Et voilà qu'au coeur de l'Eté et de Midi, Je te découvre, Terre promise, du haut d'un haut col calciné Et ta beauté me foudroie en plein coeur, comme l'éclair d'un aigle Femme nue, femme obscure Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma bouche Savane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d'Est Tamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l'Aimée Femme noire, femme obscure Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l'athlète, aux flancs des princes du Mali Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau. Délices des jeux de l'Esprit, les reflets de l'or ronge ta peau qui se moire A l'ombre de ta chevelure, s'éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux. Femme nue, femme noire Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l'Eternel Avant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie. Femme noire Sédar Senghor

42 Treizième poésie verticale José Corti Toujours au bord
Treizième poésie verticale José Corti   Toujours au bord Mais au bord de quoi ? Nous savons seulement que quelque chose tombe de l’autre côté de ce bord et qu’une fois parvenu à sa limite il n’est plus possible de reculer. Vertige devant un pressentiment et devant un soupçon : lorsqu’on arrive à ce bord cela aussi qui fut auparavant devient abîme. Hypnotisés sur une arête qui a perdu les surfaces qui l’avaient formée et resta en suspens dans l’air. Acrobates sur un bord nu, équilibristes sur le vide, dans un cirque sans autre chapiteau que le ciel et dont les spectateurs sont partis. Umerean

43 Si tu savais! Marcek   Les délices se jouent de nos esprits chagrins, La langue ne résiste au sucre sur la main, Cristaux blancs de l'oubli, retour à notre enfance. Autour de nos désirs, un parfum se balance Echos de matins familiers, Rêves chagrins vite oubliés Sous la douceur d'une brioche tiède. La volupté survient aux effluves d'un thé Versé d'une main attentive. Et le feu qui crépite; brûlante cheminée, Le cœur de la maison palpite, Des voix montent en brouhaha, Joyeux, les souvenirs se pressent: Mathilde avait alors des tresses Que je tirais...Jeunesse! Si tu savais comme le temps nous presse! B_ Smith

44 L'Art du Voyage Hermann Hesse   Voyager sans but plait à la jeunesse, Mais l’âge en venant m’affadit ce goût Et je ne pars plus sans savoir par où, Sans qu’un but précis, un désir me presse. Hélas, pour celui qui suit un dessein, Voyager n’a plus la douceur première Dont l’étincelait forêt ou rivière A chaque nouveau détour du chemin. Pour rendre à l’instant la fraîche innocence Que n’occulte plus quelque astre rêvé, Voyager doit être un art retrouvé : Du vaste univers partager la danse Et vers un lointain longtemps cultivé, Même sans bouger, rester en partance. AutumnsGoddess

45 Absence Paul Géraldy Ce n'est pas dans le moment où tu pars que tu me quittes. Laisse-moi, va, ma petite, il est tard, sauve-toi vite ! Plus encor que tes visites j'aime leurs prolongements. Tu m'es plus présente, absente. Tu me parles. Je te vois. Moins proche, plus attachante, moins vivante, plus touchante, tu me hantes, tu m'enchantes ! Je n'ai plus besoin de toi. Mais déjà pâle, irréelle, trouble, hésitante, infidèle, tu te dissous dans le temps. Insaisissable, rebelle, tu m'échappes, je t'appelle. Tu me manques, je t'attends !

46 Millenium Mambo C’est la nuit du Jazz-Salsa la nuit aux revers de syncopes. Mes gestes d’insomnie ne tapagent plus dans ce bar américain où frisent quelques queues de comète. Je sens l’ondulation impure des filles aux seins visibles, comme secoués par les rails de la musique. Le videur dégoupille un sabre de champagne et fait pétiller la table d’honneur. Dans une pluie d’atomes discrets, je brille le temps d’une passe - à peine tronquée par le trombone aux vibratos de cuivre (...) C’est la nuit du Jazz et de la Salsa, la nuit aux revers de syncopes. Dehors, l’orage bleu comme la mort a levé toutes les voiles On renifle quelques chiens perdus et une poignée de petites femmes collées à l’amour jeune qu’elles serrent des deux mains. Dans les atomes presque vides de la piste, éclatent les cuisses serties de codes à fleur de peau consacrées et déconsacrées par les vieux qui suivent le pas chassé des copulations à venir. C’est la nuit du jazz ! étang à peine posé sur les secousses du silence ; La nuit applaudie par des mains qui toucheront minuit. La nuit ouverte à ses vents inspirés et au seuil de l’alcool Saint-François n’est pas venu. On a refusé l’entrée aux joueurs de Blues. Et du bout de la nuit, quand le matin pose ses couleurs d’eau, on ne dit plus bonsoir... C’est la nuit du jazz et de la salsa, La nuit des revers de syncopes. . Pascal-Ludovic Saissi Usegal

47 Adolescents Marcel Peltier
Adolescents Marcel Peltier ils parlent se disent des mots étranges passions dévorantes et s'étirent fougueux ruisseaux avec de la musique en tête amants dessinant des chansons anonymes plaisirs sylvestres voix des émois mots transparents et ces chants entre parenthèses les pouls battant le rythme fou de l'explosion tant espérée Warminternet

48 Vostre bouche dit Charles d ‘Orleans   Vostre bouche dit : Baisiez moy, Ce m'est avis quant la regarde ; Mais Dangier de trop prés la garde, Dont mainte doleur je reçoy.   Laissiez m'avoir, par vostre foy, Un doulx baisier, sans que plus tarde ; Vostre bouche dit : Baisiez moy, Ce m'est avis quant la regarde.   Dangier me heit, ne scay pourquoy, Et tousjours Destourbier me darde ; Je prie a Dieu que mal feu l'arde ! Il fust temps qu'il se tenist coy. Vostre bouche dit : Baisiez moy.

49 Avenue Schumann Café noir renversé sur le trottoir, danse l'ombre des neuf femmes aux " au revoir ", Chacune emporte avec elle son malaise réprimé Comme une kyrielle de secrets tenu au garde-à-vous. Parmi elles mon corps sans cœur, pendule comtoise sans balancier, Câliné par une douce lumière orangée, en poussières difractée.Le froid grimpe lentement au tuteur de mes jambes, Et la nuit m'ensorcelle comme un revenant réduit aux abois du silence le jour, Qui s'impose à cette heure en laissant filler les hurlements de sa marmaille : tapage nocturne Me voici intriguée par la douce lumière orangée, en poussières difractée. Soudain l'écho tsunami d'une larme de fond coule en moi. Une minuscule fenêtre grillagée s'éclaire, confessant l'horizon emmuré d'une ombre qui tourne en cage en s'agrippant pour profiter de nos éclats de vie, Eclairés par la douce lumière orangée, en poussières difractée. Dans la froideur de la pale lueur carrée solitaire, voici venir à moi barbelés et clôtures. Mon corps dissous d'angoisses perspire le squelette de mon esprit... mutin passe muraille à l'épreuve des remparts. La nuit m'écrase, me désagrège de tout le poids de son imposture hypocrite. Je réalise que je suis comme cette ombre qui a laissé s'enfuir un râle fantôme de ses profondeurs, Et je te maudis douce lumière orangée qui brandit le mirador de ta prison amarre, comme un clocher ordonnateur. Rose Toscani emotionalandscapes

50 Mon cœur, tremblant des lendemains, Est comme un oiseau dans tes mains Qui s'effarouche et qui frissonne. Il est si timide qu'il faut Ne lui parler que pas trop haut Pour que sans crainte il s'abandonne. Un mot suffit à le navrer, Un regard en lui fait vibrer Une inexprimable amertume. Et ton haleine seulement, Quand tu lui parles doucement, Le fait trembler comme une plume. Il t'environne ; il est partout. Il voltige autour de ton cou, Il palpite autour de ta robe, Mais si furtif, si passager, Et si subtil et si léger, Qu'à toute atteinte il se dérobe. Et quand tu le ferais souffrir Jusqu'à saigner, jusqu'à mourir, Tu pourrais en garder le doute, Et de sa peine ne savoir Qu'une larme tombée un soir Sur ton gant taché d'une goutte. Albert Samain

51 Musique de Mozart : Romance du Concerto pour piano et orchestre N°20 K
Daniel Janvier Ce diaporama poèmes n°27 est strictement privé. Il est à usage non commercial.


Télécharger ppt "Daniel Villaperla vous présente les Poèmes dis lors des tournois de bridge des « ANGES » 7-1 au 23-1-2008 (N°27) Attendez que la musique de Mozart démarre."

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