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Daniel Villaperla vous présente les Poèmes dis lors des tournois de bridge des « ANGES » 12-11 au 2-12-2007 Attendez que la musique de Mozart démarre.

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1 Daniel Villaperla vous présente les Poèmes dis lors des tournois de bridge des « ANGES » au Attendez que la musique de Mozart démarre et prenez le temps d’apprécier les textes poétiques que vous aimez dans cette sélection… Les diapositives changent au clic de la souris

2 Enseigner pour lui Rickways
Enseigner pour lui Rickways.   Un élève, un enfant, un être de vie, Que le temps va offrir à sa réalité, A la beauté des jours, et la douceur des nuits A la lumière des joies, la conscience éclairée.   Le savoir se nichera, au creux de son esprit: Pour écrire, puis pour lire, le chemin des anciens, Admirer le présent, prospecter l'infini, Par son propre univers, le soleil de ses mains.   Je lui donne en ami les couleurs de nos routes Le faisant réfléchir sur tous nos horizons Et l'aider à choisir le couloir de son nom.   Car être professeur, ce n'est pas seulement Lui apprendre chaque jour comment se font les choses Mais bien de lui offrir le devenir d'être, un être pour sa cause..

3 Obsession Stéphanie Pitino
Jours et nuits Je cherche un remède  Jours comme nuits  Tu es mes rêves  Plongé dans l'incertitude  Où j'ai appris à changer  Pour trouver la plénitude  Et m'arrêter de pleurer  Peu à peu tout s'éclaircie  C'est une évidence  Et non une question de chance  Je t'aimerais toute ma vie  Tu es le prince de mes nuits  Ma mélancolie  Tu chasses l'ennuie  Qui dérivait à l'infinie  Chaque secondes, chaque minutes  Tu défis ma raison A tord ou à raison  Tout n'est plus question de lutte L'ivresse de tes caresses...  J'en redemanderai sans cesse  Et pour ne jamais te quitter Je voudrais ne plus me réveiller Obsession Stéphanie Pitino

4 Je voudrais voler le soleil Lunapiena Je voudrais voler le soleil lors d'une journée grise - ainsi personne ne me traitera de voleuse de lumière. Je voudrais vivre sur les nuages pour que la pluie se mêle à mes pleurs et que le vent dissimule mes soupirs. Je voudrais vivre pour connaître la personne qui distinguera mes larmes parmi les gouttes de pluie et mon souffle dans le vent. Je voudrais voler le bonheur pour une seule journée, je veux cependant vivre une vie entière d'amour.

5 Apprendre l'amitié Patricia Lemarchand C'est unir nos deux âmes Comme deux oiseaux blancs Images océanes Vont chercher le printemps C'est un regard noyé Quand la peur de trop voir Avant que de sombrer Veut casser le miroir Nos deux corps enlacés Sans que nos mains basculent En oublient de s'aimer Et trouvent le recul Nos gestes retenus Sont des messages codés Comme une couverture Sur des amours voilées

6 Cosmogonique mémoire Renée Laurentine
Me voici aujourd'hui au bord de l'océan mais autrefois sel et eau j'étais la vague le ressac Avant cela j'étais fulgurance éblouissement de météore Plus tôt encore effluve doux-amer présage indécis des senteurs à venir Dans un passé lointain j'ai été son lorsque s'est déchiré le silence Et bien avant je me vois fragment précaire vibration dans l'éclatement d'un chaos Au profond du souvenir je m'élève en fumée au milieu de cercles concentriques qui oscillent en cadence de bas en haut à contre-temps Puis tout au fond, tréfonds de la mémoire surgit le rien qui s'acharne à devenir qui tente de penser l'existence prisonnier qui s'ignore infiniment Cosmogonique mémoire Renée Laurentine

7 Je suis au point de rupture Où je pourrais t’aimer Tendrement Passionnément Eperdument Ou t’oublier sans un cri Sans un regret Sans un remords Dans un éclat de rire Offert à d’autres yeux. Je pourrais oublier ces jours Où monte irrésistible L’envie de déchirer ton cœur De le tordre Jusqu’à la dernière goutte De le lacérer de mes griffes De le croquer de mes dents. Fantasmes de vampire Les jours où tu imposes Les jours où tu commandes Les jours où tu te moques Et ceux où tu me trompes Ces jours où je te piétinerais Jusqu’à te faire crier Implorer mon pardon. Ces jours où tu me crains, Pleins Lourds Gonflés De silences opprimés Ghislaine Renard

8 Bernadette Bodson-Mary
J'ai jeté haut en l'air Mes amours hivernales. Elles sont retombées, légères, En pluie d'or et de pétales Dans tes parterres de printemps. Un doux et gentil vent estival Les a soufflées en chantant Vers un tout autre festival. Une bourrasque automnale Les a bousculées en galopant Vers un autre continent, Puis vers d'autres saisons Dans d'autres galaxies. Bernadette Bodson-Mary

9 Désir assouvi Pascale Dahmani Tout à l'heure, tes paupières endormies ont tremblé sous mes lèvres blotties, papillons de nuit, Ta bouche, chaleur tendre de fruit a fondu dans la caresse épanouie de mon baiser, ennemi de ton sommeil, Tu t'éveilles Tu souris, Doucement surpris, Par le plaisir volé A ton corps dévoilé.

10 À l'ombre des dunes Michel Frering Sous une pluie d'étoiles Le ciel a revêtu Son manteau de lune. Puissante et belle, La silhouette se profile Au sommet de la dune : Lion du désert Son regard creuse L'infini Hors du temps Sous la tente Le thé est prêt. Son cœur est ouvert Et la fièvre en elle Allume sa prunelle Patiente, elle attend Les noces de feu De la gazelle et du Lion.

11 Christian Pequeux  Les fleurs de mon jardin écrivent une romance d'ou les mots sont bannis au profit des fragances subtilement mêlées pour conquérir le cœur de celle qui ce matin vêtue de sa pudeur, Descendra le chemin emperlé de rosée. Les fleurs de mon jardin écrivent une romance pour celle qui leur ressemble, que j'ai apprivoisées avec des mots fleurs, enrobés de silence, Qui éclosent en douceur sous le poids d'un baiser. Les fleurs de mon jardin ont bien quelques épines mais au gré de ses pas elle vont les remiser, Préservant sa blondeur d'une touche sanguine, elle savent comme moi effleurer en tendresse cette sœur, cet amour, ce bonheur qui se tresse.

12 Un coin, c'est toi. Danielle Linard Mon petit coin à moi, c'est toi
Un coin, c'est toi ! Danielle Linard Mon petit coin à moi, c'est toi! Celui où personne ne va; Ce petit coin là, Est juste fait pour moi! Mon ptit coin préféré à moi C'est dans le creux de ces bras là! Contre ce cœur là, Qui n'appartient qu'à moi. mon ptit coin ensoleillé pour moi C'est dans le fond de ces yeux là, Qui ne voient que moi Aussi loin que je sois! Mon petit coin à moi, c'est toi, Celui, où, moi seule je crois Suis tant aimée de toi D'ici à mon trépas! Mon petit coin de toi à moi Vaut tous les palais de rois On n'saura jamais pourquoi ton cœur est rempli de moi!

13 Éphémère Johale Sur son fauteuil de tronc, la feuille se dérobe
Éphémère Johale   Sur son fauteuil de tronc, la feuille se dérobe. Elle défroisse les plis de ses atours dorés Et se mirant dans l’air tout empli de rosée La voilà qui se pâme à l’ambre de sa robe. « Avez-vous vu, en bas, comment ma mine est belle, Alors que tout est mort, comme je resplendis. La Nature pour moi à un goût d’infini Et devant ma splendeur, m’a choisie éternelle ». A ces mots effrontés, le vent fou de novembre Souffle sur les jupons un peu trop empourprés De l’éphémère dame aux rêves insensés L’arrachant, d’un coup d’air, au boisé de sa chambre. De sa chute sans fin la feuille est spectatrice Ne pouvant croire au bout de ses jours papillon, Sans voir que l’avenir se cache en ce bourgeon, Blotti dans la chaleur, au creux des cicatrices.

14 Jetant mes doigts au ciel J’ai croché une étoile Qui n’était pas trop vieille Et l’ai bordée de voiles Voiles pris un par un Sur des pics enneigés Puis j’ai fait un couffin Couleur d’aube dorée Regardant mon travail J’aperçus une larme Et l’étoile qui tressaille Se mourant sans vacarme Paniqué, effrayé Je lui parle tout bas De mes rêves d’été De son soyeux éclat Fatiguée, apeurée RÊVE D'ÉTOILE Elle me dit ses peurs D’au ciel ne plus briller De perdre sa splendeur ALORS Jetant mes doigts au ciel J’ai renvoyé l’étoile Qui n’était pas si vieille our mourir dans ma toile Et j’ai rendu les voiles Aux sommets enneigés Défait aussi la toile Du couffin mordoré Puis m’allongeant au sol Me suis mis à rêver ue dans les bras d’Éole Mes doigts avaient fautés Luc Rose

15 Lui Je voudrais vous aimer vos cheveux en désordre vos yeux qui plongent tout au fond de l'être vos mains si belles fortes masculines vivantes votre voix votre voix surtout... J'en tremble de désir Je voudrais vous connaître vous aimer peut-être... Et je vous regarde partir avec la jolie rousse aux jambes de gazelle aux seins menus aux cils ombreux aux lèvres où flamboie le baiser vous voilà pris au piège délicieux... Moi, j'aurais voulu vous connaître toucher votre main me sentir belle et petite contre votre poitrine vous écouter surtout peut-être vous aimer Renée Laurentine

16 Dis-moi Angèle Lux Dis-moi comment sauver mes phrases du verglas Enrober d'outremer mes poings et mon sourire Dis-moi surtout l'amour par-delà par delà Dis-moi les arbres roux, le soleil, son grenat Pour oublier l'exode et les morts à écrire Dis-moi le réconfort des saisons par-delà Raconte-moi le vert, l'orange et l'incarnat Raconte-moi le vent, la forêt qui respire Dis-moi surtout l'amour par delà par-delà Je n'ai qu'un automne souillé de peur déjà Un hiver à venir et qui tant me déchire Dis-moi le réconfort des saisons par-delà Dis-moi surtout l'amour par-delà par-delà

17 Supposition Me dirais-tu Je t'aime que le soleil tomberait dans la mer éclabousserait le ciel éclabousserait la terre gouttes d'or dans un monde de brumes averse éblouie sur la rocaille du jour Renée Laurentine

18 Rencontre pour demain Je te reconnaîtrai à mes lèvres qui brisent des phrases embrouillées qui renversent le temps je te reconnaîtrai à mes mots qui dérivent comme un bateau jeté entre marées et vents. Je te reconnaîtrai à mon corps qui frémit comme une feuille belle à la saison des ors je te reconnaîtrai à ma voix qui faiblit comme un vent qui se couche en rond jusqu'à l'aurore. Mes bateaux d'ignorance quitteront un matin le port de ton absence grand largue vers demain. Je te reconnaîtrai quand mes mains inutiles fermées à double cri dans l'étau noir des poings se rouvriront enfin, tremblantes et indociles, dans la lumière fragile de ce nouveau matin. Je te reconnaîtrai aux battements profonds des tambours revenus des confins de l'espoir au rythme déchiré du sang de l'émotion qui crève le silence de ton premier regard. Les tam-tams exilés en mes terres arides s'éveilleront un jour allegro malhabile. Je te reconnaîtrai à ton cœur qui se love en pleine plaie ouverte au beau milieu du mien et cicatrisera la sale déchirure qui l'avait tant saigné qu'il n'en restait plus rien. Je te reconnaîtrai aux souvenirs qui fondent laissant la vie passée dans l'au-delà du temps la peur de te quitter comme on quitte son ombre de n'avoir pas su naître et te savoir vivant. Les chemins de silence rejoindront doucement le jardin d'espérance le dernier campement. Mévée

19 Chamboulement Le soleil a éternué Et le monde s'est enrhumé
Chamboulement Le soleil a éternué Et le monde s'est enrhumé. La lune s'est mise à pleurer Des larmes de rosée. Les saisons ont renégocié Leur ordre de passage obligé, Et c'est en plein été Que la neige est tombée. L'hiver dépité A senti l'orage gronder, Le printemps a ramassé, A terre, les feuilles abandonnées. Et l'automne s'en est allé Se promener dans les prés. Evelyne Pannier

20 INCOHERENCES Loquinet   Des paroles qui s'envolent et des phrases insoumises. Par des larmes éblouies, par les mots qui nous grisent. C'est vers les profondeurs d'un ciel immaculé. Que je cours sous le vent, par lui même soulevé. J'ai donné bien des chances au destin pour avoir. Des raisons d'espérer de pouvoir les revoir. Les matins sans paroles où la nature caresse. Sur ma nuque au soleil ma peau claire et épaisse. Je devine dans l'espace où se trouve ma voie. Le long de la rivière où chantonnent les oies. Loin des fumées nocives et des rues encombrées. Où pour être différent, tu peux être sabré. Je voudrais tant sentir où les vent me conduisent. Bousculé mais heureux quand les nues me séduisent. Je partage avec elles les faveurs de l'été. Et les jeux innocents comme un enfant gâté.

21 Vous m'avez dit Emile Verhaeren   Vous m'avez dit, tel soir, des paroles si belles Que sans doute les fleurs, qui se penchaient vers nous, Soudain nous ont aimés et que l'une d'entre elles, Pour nous toucher tous deux, tomba sur nos genoux. Vous me parliez des temps prochains où nos années, Comme des fruits trop mûrs, se laisseraient cueillir ; Comment éclaterait le glas des destinées, Comment on s'aimerait, en se sentant vieillir. Je sprak teder over toekomstige jaren, die we zouden drinken als langbewaarde wijn ; Hoe zouden wij het luiden van het lot ervaren ; Hoe zouden wij beminnen, als wij ouder zijn. Votre voix m'enlaçait comme une chère étreinte, Et votre cœur brûlait si tranquillement beau Qu'en ce moment, j'aurais pu voir s'ouvrir sans crainte Les tortueux chemins qui vont vers le tombeau.

22 Rêvé pour l’Hiver Arthur Rimbaud     L’hiver, nous irons dans un petit wagon rose Avec des coussins bleus. Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose Dans chaque coin moelleux. Tu fermeras l’œil, pour ne point voir, par la glace, Grimacer les ombres des soirs, Ces monstruosités hargneuses, populace De démons noirs et de loups noirs. Puis tu te sentiras la joue égratignée… Un petit baiser, comme une folle araignée, Te courra par le cou… Et tu me diras : "Cherche !", en inclinant la tête, - Et nous prendrons du temps à trouver cette bête - Qui voyage beaucoup... Claude Théberge

23 Comédie Mélanie Cantin C'est quand on se sent lasse Que les idées se perdent Je connais toutes les structures de mon plafond Parce que j'ai perdu mon énergie C'est quand on se sent vide Que nos yeux miment la mort Qu'ils sont là, tel rien du tout, Ouverts sur le néant. Merde, je perds le fil De tout ce qui m'entoure Je perds la route à travers mes rêves, Merde, je perds mes sourires. Je suis rongée, Par je ne sais quels songes Songes sanglants de jalousie Fusent partout autour de moi. J'ai perdu mon énergie, Je suis lasse, je me traîne, Mais ça ne paraît pas.

24 A une femme Paul Verlaine   A vous ces vers de par la grâce consolante De vos grands yeux où rit et pleure un rêve doux, De par votre âme pure et toute bonne, à vous Ces vers du fond de ma détresse violente. C'est qu'hélas ! le hideux cauchemar qui me hante N'a pas de trêve et va furieux, fou, jaloux, Se multipliant comme un cortège de loups Et se pendant après mon sort qu'il ensanglante ! Oh ! je souffre, je souffre affreusement, si bien Que le gémissement premier du premier homme Chassé d'Eden n'est qu'une églogue au prix du mien ! Et les soucis que vous pouvez avoir sont comme Des hirondelles sur un ciel d'après-midi, Chère, - par un beau jour de septembre attiédi.

25 Raisonnement Nathalie Feld Mon estomac fait un bond quand je passe devant ta maison Je perds la voix quand je te vois Mes yeux s'humidifient quand je te lis Mes jambes commencent à flageoler quand je t'entends parler Et toi qui me dis que tout ça n'est que dans mon imagination ! Tu as très certainement une bonne raison... Tu me la prêtes à l'occasion ?

26 Ailleurs Maggy Emmène-moi sur une île déserte Je te promets que cette vie qui nous est offerte Sera pleine de découvertes Est-ce que quelque chose te retient ? Alors viens Nous serons tellement bien Emmène-moi dans ce monde différent Pour nous parler autrement Le doux langage des vrais serments Est-ce que quelque chose te retient ? Alors viens Nous n'aurons plus peur de rien Emmène-moi au bout de mes rêves Pour qu'à chaque jour qui se lève Nous puissions vivre Notre amour sans trêve Est-ce que quelque chose te retient ? Alors viens Suivons ensemble notre destin

27 Tes yeux Renée Laurentine Avec tes yeux couleur du temps bleus par temps bleu gris par temps profond et ton sourire saveur d'automne par-delà les rousseurs et les fuites de feuilles tu étais là comme un printemps Je me souviens, je me souviens Quelques mots en passant un serrement de mains Quelque signe en partant un serrement de cœur avec tes yeux couleur d'indifférence... Et puis ces arbres en trompe-l'œil ciel sans bleu fuite sans feuilles Et puis tous ces iris en deuil Et puis tes yeux couleur d'absence

28 C'est l'extase langoureuse, C'est la fatigue amoureuse, C'est tous les frissons des bois Parmi l'étreinte des brises, C'est, vers les ramures grises, Le chœur des petites voix.   O le frêle et frais murmure ! Cela gazouille et susurre, Cela ressemble au cri doux Que l'herbe agitée expire... Tu dirais, sous l'eau qui vire, Le roulis sourd des cailloux.   Cette âme qui se lamente En cette plainte dormante, C'est la nôtre, n'est-ce pas ? La mienne, dis, et la tienne, Dont s'exhale l'humble antienne Par ce tiède soir, tout bas ? Verlaine

29 ô jeune Florentine à la prunelle noire, beauté dont je voudrais éterniser la gloire, vous sur qui notre maître eût jeté plus de lys que devant Galatée ou sur Amaryllis, vous qui d' un blond sourire éclairez toutes choses et dont les pieds polis sont pleins de reflets roses, hier vous étiez belle, en quittant votre bain, à tenter les pinceaux du bel ange d' Urbin. ô colombe des soirs ! Moi qui vous trouve telle que j' ai souvent brûlé de vous rendre immortelle, si j' étais Raphaël ou Dante Alighieri je mettrais des clartés sur votre front chéri, et des enfants riants, fous de joie et d' ivresse, planeraient, éblouis, dans l' air qui vous caresse. Si Virgile, ô diva ! M' instruisait à ses jeux, mes chants vous guideraient vers l' Olympe neigeux et l' on y pourrait voir sous les rayons de lune, près de la vénus blonde une autre vénus brune. Vous fouleriez ces monts que le ciel étoilé regarde, et sur le blanc tapis inviolé qui brille, vierge encor de toute flétrissure, les grâces baiseraient votre belle chaussure ! Théodore de Banville

30 Un lendemain Dorothée Kopp
Je n'ai rien d'autre à faire que de penser à lui, c'est l'été mais pas encore l'ennui le soleil inscrit des mots doux sur les murs qui sourient de leur éclat blanc et dur. La paume chauffe contre leur grain rude. Dans l'air flotte un soupçon d'agrume qui se précise alors que vient la nuit. Je n'ai rien d'autre à faire que de rêver de lui, dans les fêtes et l'alcool c'est son ombre que je fuis la lune grave en moi ses gestes lents et purs. Mes soupirs que tendrement ses yeux burent ne paraissaient être que l'heureux prélude d'un songe qui se perd dans des creux de brume. Mais c'est l'été et le ciel luit. Atroce et cruel et beau et sans espoir Il n'y aura eu que ce soir, quelques heures de moins, une histoire sans histoire. Un lendemain Dorothée Kopp

31 Au clair obscur de la tendresse Dans la force douce de tes bras J'ai déposé le poids d'un secret. L'instant a frémi son silence Et mon souffle rauque sur ton cou dérivait Telles les ailes déployées D'un oiseau ivre. Le flux de ta voix m'a bercée Emportant au-delà le vague de mes peurs. De l'ombre floue des coquillages Perlait un parfum de rosée Et les murmures de l'aube s'habillaient de soleil Sur ma bouche, à mes lèvres libérées Une saveur salée Fraîche ondée de bonheur Sous le sceau d'un baiser Marybé

32 La route bleue qui traversait notre jeunesse avenir devait aller jusqu'aux confins de la vieillesse s'endormir une embardée dans les fossés de la lumière le corps complice a trahi. La lave rouge s'est répandue impitoyable en silence jusqu'au matin où des phrases insupportables déchirance ont écorché le peu qu'il restait de notre âge contre les portes d'impuissance. Il a fallu tant de tendresse dans nos mains tant d'espoir pour s'en aller quand même sur le même chemin notre histoire jusqu'à la borne où chacun va vers son destin à la frontière des miroirs. Tout doucement tu as lâché nos doigts meurtris le chagrin m'a emporté dans les sables de la folie nuit sans fin loup solitaire hurlant au soleil interdit son cri pitoyable et maudit. L'album blessé de tes rires et de tes larmes tes douleurs laisse échapper un ruban noir qui calligramme sur mon cœur l'oiseau vaincu qui avait grandi dans les pages de notre bonheur. La route bleue qui traversait notre jeunesse Avenir Devait aller jusqu'aux confins de la vieillesse s'endormir… LA ROUTE BLEUE Mévée

33 Amour, amor Noëlle Plenecassagne
mon amour pour cette lueur pour cette flamme folle dans tes yeux mon amour sur ton visage à l¹orée de deux lunes pour cette image sur ton front déjà perdu, balayé mon amour pour cette lumière trop vive dans tes yeux fulgure j¹irai au-delà des chemins en travers de la vie te rechercher un nom au bout de mes mains pour te donner mon amour pour cette seconde-là où tu t¹es mis en route masqué-transfiguré penchée sur tes yeux algues et vents mon amour je plongerai plus loin encore au-delà de mon nom te rendre une raison en te donnant la mienne Amour, amor Noëlle Plenecassagne

34 Apollonie J'aime ton nom d'Apollonie, Echo grec du sacré vallon, Qui, dans sa robuste harmonie, Te baptise soeur d'Apollon. Sur la lyre au plectre d'ivoire, Ce nom splendide et souverain, Beau comme l'amour et la gloire, Prend des résonances d'airain. Classique, il fait plonger les Elfes Au fond de leur lac allemand, Et seule la Pythie à Delphes Pourrait le porter dignement, Quand relevant sa robe antique Elle s'assoit au trépied d'or, Et dans sa pose fatidique Attend le dieu qui tarde encor. Théophile Gautier

35 A l'aube, un éveil... Agnès Schnell Appuyée aux berges du sommeil elle songe entre deux mondes... La nuit trop chaude trop ample de parfums intimes est enclose d'ombres et de mille cris humides. Captive elle glisse sur de larges eaux et s'accroche au souffle étranger. Elle tente de retenir la dérive du geste... Eve nue toute de courbes et de frissons soudain tendue vers l'arc étrange et dur dans les replis herbeux...

36 Credo d'amour Arthur de Bussières   Je crois que les pleurs sont les fleurs de l'âme, Fleurs dont le secret fleurit dans les yeux. Je voudrais pour vous d'autres fleurs, madame Si les astres d'or sont les pleurs des cieux.   Je crois qu'un sourire est la fleur de joie Qui va de la bouche au jardin des cœurs; Je voudrais pour vous des lèvres de soie Si vos lèvres d'or des miennes sont sœurs.   Je crois que l'amour est la fleur d'ivresse Fleur de toute ivresse et des jours bénis; Je rêve pour vous, madame, sans cesse, Au sublime amour des cœurs infinis.

37 Éveil Isabelle Matthieu
Nacre bleuté, lueur d'aube la brume tranquille de l'éveil Une à une les couleurs étreignent les pourtours de ton corps Ma joie enfile ses rougeurs notre couche tangue L'amorce feutrée d'un geste engendre une rosée inévitable Je te tends ma nudité mes rives montent jusqu'à toi Ta bouche me raconte la splendeur des fruits mûrs Tu cultives mon chant de ta lente main de sauvage Ta silhouette me pourfend m'entraîne aux confins de l'oubli Nos souffles se bousculent sur le drap plus rien ne bouge Côte à côte et sereins entre deux élans d'éloquence Éveil Isabelle Matthieu

38 La fine bouche et le gourmand Elle était exquise Terrienne, Il était splendide Sélénite. Incontestable épicurienne, Elle vivait en noble esthète. Lui, était un complet néophyte Envers Arts et plaisirs de la Terre. Un soir, alors qu'elle guettait la nuit, Il descendit sur un rayon de Lune. Le regard bleu de mer l'avait séduit. De plume, il n'en possédait aucune. Il ne s'appelait pas l'Ami Pierrot. Un palais dans la Sérénissime. Ils s'y retrouvaient le soir, en duo, Pour de succulents soupers intimes A la lueur des chandelles dorées, Sur les violons et les mandolines Des airs vénitiens des siècles passés. Plus vite que la météorite, Il arrivait aux pieds de sa Belle, Raffinée, généreuse et parfaite, Qu'il ne quittait pas de ses prunelles Iridescentes comme sa planète. Elle l'éveillait à la Poésie, Aux BEAUX-ARTS sous toutes leurs facettes. Mais il préférait la pâtisserie. Puis, il aimait à en perdre la tête Les courbes idéales de la brune. Les deux pommes de son décolleté Lui évoquaient les rondeurs de la Lune, Troublantes, discrètement suggérées. Innamorata, la Signorina ? Non, mais chaque chose vint en son temps ! Elle le fut quand elle présenta Des viennoiseries sur un plat d'argent. Voyant l'homme ému tel un enfant Devant les croissants de Lune au beurre, Elle fondit comme du chocolat. Le gourmand devint le gourmet de son cœur. Nathanaëlle Janed

39 Marguerites Je t'ai cueilli dans les blés verts, Des marguerites toutes blanches, Sur lesquelles les cieux pervers Versaient de blondes avalanches. Je les mettrai, si tu le veux, Sur ton épaule au pur ovale Pour que le noir de tes cheveux Baigne dans leur blancheur rivale. Et les oiseaux qui passeront, Te voyant à leurs sœurs pareille, Comme moi te moduleront Des choses douces à l'oreille Gonzalve Desaulniers

40 Brouillards Odile Rougé
Brouillards, températures, pluies, grêles sur la terre. Un homme regarde par la fenêtre, un autre observe un tas de compteurs et le troisième rit intérieurement car peu lui chaut la météo. Ce qui lui importe c'est l'épanouissement des roses, les battements des cœurs sous les prunelles, l'âme oiselle assoiffée pour qui il dépose un vase d'eau fraîche. C'est la danse des mots quand ils portent la vie, c'est la porte des cœurs de jour ou de nuit, c'est l'amour infini convié à la table où sans affectation il mange ou bien sert à manger. C'est l'infini des jours qui se questionnent et se répondent et s'échangent des clefs par-dessus nos têtes en riant. Brouillards Odile Rougé

41 Ailleurs Nath Il faudrait un espace au-delà de l'amour Une parole vierge une main délivrée Que nos lèvres retrouvent au revers du discours La colère du vent la force du secret Que tout puisse se dire et tout se pardonner Que la folie s'exhibe aux rimes interdites Que l'encre se confonde avec la liberté L'orage apprivoisé l'horizon sans limites Que jamais ne s'engluent nos regards nos idées Que ton rire célèbre à jamais l'Anarchie Que d'autres te rencontrent et viennent s'échouer Comme moi sur tes lèvres et ce matin surpris Que l'aube nous parvienne même dans très longtemps Rebelle dissidente et jamais résolue Que nos mains se souviennent et gardent cet instant Comme un précieux vertige aux matins défendus S'il suffisait d'un mot pour convaincre l'abîme Je m'en irais tremblante aux sources de ta voix Déjouer le soleil jusqu'à l'instant sublime Où la nuit reviendra qui te ressemblera

42 Toi-même Isabelle Servant
Toi-même tu t'épuises au sec dans l'invisible Accompagnant tes mains du chaud et de la triche A la ville noircie tu poses ton afrique Au cœur sur la peau nue dans tes bras incertains Que tu es proche ainsi mon espoir mon retour Pourtant que tu m'es proche à couler tes vaisseaux D'escalades douleurs en ta journée première A tisser la distance en trame déjetée J'inventerai pour nous un monastère calme Un ébène d'échecs aux éclisses de joie Une sueur d'épaule à frotter d'herbe sèche Un antre de couloirs à cris de résonances Et nous ferons la paix enfin pour mille siècles Attends j'ai oublié ce ressort du magique Arpège du profond ces graves de ma nuit Ce noyau de ma chair où tu n'es qu'une voix

43 Musique de Mozart : Romance du Concerto pour piano et orchestre N°20 K
Daniel Décembre Ce diaporama poèmes n°23 est strictement privé. Il est à usage non commercial.


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