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La chronique du paparazzo

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Présentation au sujet: "La chronique du paparazzo"— Transcription de la présentation:

1 La chronique du paparazzo
14 avril 2015 La chronique du paparazzo

2 Près du barrage … … de Malpasset

3 Cette journée très particulière alterne une randonnée classique en milieu forestier avec la visite d’un sinistre ouvrage qui en 1959 a tué 423 habitants de Fréjus. Pique-nique Belvédère Pied du barrage Départ On évoquera séparément ces deux extrêmes, pour ne pas mélanger divertissement et tragédie.

4 1. Randonnée forestière Le groupe 3 B retrouve avec plaisir la belle nature de l’Esterel, pour une promenade de 11 kilomètres avec une modeste dénivelée de 320 mètres.

5 Cependant, gare aux balles perdues !
Tout le trajet se déroule sur une large piste sablonneuse, régulièrement entretenue par les pompiers et les militaires, assez nombreux à Fréjus. Pas de danger de trébucher sur une pierre ou de s’accrocher à une racine. Cependant, gare aux balles perdues !

6 Le premier bistrot après le belvédère du barrage nous offre l’ombre requise pour la pause banane, mais la tournée des grands ducs s’arrête là.

7 En effet, il paraît qu’on n’a pas le temps de s’arrêter à chaque bar, car nos chefs auront énormément de travail à l’heure de la pause repas.

8 Effectivement, vers 13 heures, Charlie et Alexandre mettent beaucoup de cœur à l’ouvrage.

9 Ils ne sont pas les seuls, l’association comptant par ailleurs un grand nombre de membres actifs.

10 Seulement 376 mètres ? Ils se croient en retraite !
Chemin faisant, on découvre de nouveaux horizons, tel le Pic de la Gardiette que graviront les groupes 1 et 2,

11 et celle du Rocher de Roquebrune au sud.
ou des silhouettes familières, au nord, celle du Mont Vinaigre, le toit de l’Esterel, et celle du Rocher de Roquebrune au sud.

12 Au retour, on bénéficiera quand même d’une petite pause fraîcheur, car ceux qui râlaient la semaine dernière dans le vent glacial de Castellaro protestent aujourd’hui contre ce qu’ils estiment être un peu caniculaire.

13 En prime, à l’arrivée sous l’autoroute, pause patience de 45 minutes, l’un des groupes de cadors ayant du retard.

14 2. Autopsie d’un barrage La plaine de Fréjus, très fertile, a toujours souffert d’un manque de ressources en eau, d’où l’idée déjà présente au XIXe siècle d’édifier dans la garrigue une grande retenue d’eau sur le Reyran (en provençal, riaio = grand ruisseau).

15 Le projet de 1868 a donc été repris et amplifié
Le projet de 1868 a donc été repris et amplifié. Le resserrement brusque de la vallée qui suit le confluent du Reyran avec la Buème semblait un lieu idéal pour édifier un barrage de 60 mètres de haut sur 225 mètres de long. On disposerait ainsi de 50 millions de mètres cubes de réserves d’eau ! Hélas, c’était compter sans le sous-sol, lequel s’est trop tard révélé déficient. Le péché originel de Malpasset (un nom prémonitoire) vient donc du législateur, qui n’avait jusqu’ici jamais exigé d’études géologiques approfondies pour des ouvrages dont on sous-estimait la dangerosité. Buème Reyran

16 André Coyne, prestigieux concepteur de renommée mondiale, avait opté pour un barrage-voûte, beaucoup plus léger qu’un barrage-poids type Serre-Ponçon sur la Durance, d’où la belle formule : « Au lieu d’opposer à la masse des eaux le poids d’une digue inerte, on lui oppose la forme dynamique d’un arc de béton qui renvoie la forte pression de l’eau emprisonnée à chacune des rives. » Oui ! A condition que le rocher sur lequel s’appuient les culées soit assez résistant ... La forme en arche autorise une grande finesse, puisqu’elle transmet tous les efforts aux extrémités de l’ouvrage. A 60 mètres de hauteur, la crête de Malpasset ne mesurait qu’un mètre et demi d’épaisseur, prestigieux record européen en 1959 !

17 Alors vint la mise en eau, processus capital dans la réalisation d’un barrage. Un remplissage bien progressif donne au terrain le temps d’assimiler doucement les formidables contraintes qui s’établissent avec l’accumulation des réserves, ici, 50 millions de tonnes d’un liquide qui ne demandait qu’à s’échapper. Suite à de grandes périodes de sécheresse, ce fut très long, malheureusement pour trop s’accélérer dans les ultimes jours de Malpasset, des pluies diluviennes s’étant abattues sur la région (490 mm d’eau en 2 semaines dont 188 dans les dernières 24 heures). Et les travaux de construction de l’autoroute A 8 empêchaient de procéder aux lâchers qui auraient soulagé le barrage. Ce n’est que quelques heures avant le drame que le gardien put engager le processus, trop tard.

18 Le 2 décembre 1959 à 21 h 13, la colline de rive gauche céda
Le 2 décembre 1959 à 21 h 13, la colline de rive gauche céda. A Fréjus, tous les enfants dormaient sagement tandis que les parents qui possédaient la télévision regardaient sans se soucier Achille Zavatta dans La piste aux étoiles. Brusquement, les habitants se retrouvèrent dans le noir et entendirent 30 secondes plus tard un grondement inhumain. Ils ne pouvaient pas échapper à la monstrueuse vague qui mit 21 minutes à dévaler les 12 kilomètres de zone inondable. Sur le premier kilomètre, l’étroitesse du vallon canalisait le flot comme dans une conduite forcée, propulsant d’énormes morceaux de barrage avant de dévaster à son débouché une importante section du grand chantier de l’autoroute. Puis la vague, que l’on estime à 40 mètres de haut à sa naissance, s’est abaissée peu à peu pour s’étaler sur une largeur atteignant un kilomètre et demi à l’arrivée en mer.

19 Quand on remonte à pied le kilomètre sinueux qui sépare l’autoroute du barrage, on longe des blocs de béton de plus en plus impressionnants,

20 un chaos cyclopéen invraisemblable,

21 où certains morceaux avoisinent, paraît-il, les 200 tonnes.

22 Et dans la dernière ligne droite apparaît le désastre.

23 Rive droite, la montagne a bien tenu,
et le jeune homme qui se fait bronzer sur la passerelle ne risque rien.

24 Rive gauche, il ne reste plus rien
Rive gauche, il ne reste plus rien. Le haut de la puissante culée est en trois morceaux et le reste git, éparpillé en aval dans le lit de la rivière.

25

26 Aucun doute ne subsiste quant à la responsabilité du terrain dans la destruction du barrage.

27 Après le drame, les autorités se sont rendues sur les lieux,
A Fréjus, la solidarité s’organisait. Michel Droit s’entretenait avec le pauvre maire, André Léotard, père de l’acteur Philippe et du ministre François. où Monsieur Coyne, brisé, observait le désastre. Il en est mort l’année suivante.

28 Pour les dégâts matériels (951 immeubles touchés dont 155 complètement détruits), quelques images suffisent.

29 Mais pour les 423 pertes humaines, une seule photo est déjà de trop.

30 3. Epilogue On a reconstruit Fréjus, sauf les arènes, qui avaient peu souffert de l’inondation. Avril 2012

31 Côté justice, personne n’a été condamné, ce que commentait bien Pierre Macaigne, journaliste au Figaro : « Le coupable, c’est un monstre sans tête qui s’appelle l’administration, avec ses rouages irresponsables, ses lenteurs, ses indifférences tant que le drame n’est pas là. Il fallait juger le barrage, pas les hommes que le barrage avait finalement trahis ».

32 En 54 ans, la nature a repris ses droits et le Reyran est redevenu paisible.

33 Et depuis 1966, le lac artificiel de Saint-Cassien, situé plus au nord dans l’Esterel, subvient aux besoins locaux. Il est fermé par un barrage en terre sans risque pour la population et constitue une ressource touristique bien appréciable.

34 pour des sujets plus souriants.

35 Réalisation La vue aérienne du titre provient de la brochure « Redécouvrez Menton » (Office du Tourisme 2013)


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