La Bataille de Bucchianico. Notre histoire commence il y a bien longtemps, à l'époque des comtes, des princes, des ducs, à l époque où se déroulaient.

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1 La Bataille de Bucchianico

2 Notre histoire commence il y a bien longtemps, à l'époque des comtes, des princes, des ducs, à l époque où se déroulaient de terribles batailles pour s'emparer de très petits territoires. Nous sommes donc dans les années 1330 dans un petit village situé sur une colline entourée de plantes d'oliviers et de vignes qui donnaient un bon petit vin rouge, à deux pas de la Mer Adriatique.

3 Mais Bucchianico avait un problème: il était trop près de Chieti qui était une ville plus grande avec l' ambition de rivaliser avec d'autres villes très grandes comme Rome, Florence ou plus puissantes comme Venise... Un jour, Chieti décida d'attaquer Bucchianico pour s'en emparer et agrandir son territoire. Le Commandant en chef et ses officiers se réunirent pour décider d'un plan.

4 Quand ils furent prêts, un matin de bonne heure, les soldats descendirent la colline de Chieti pour affronter celle de Bucchianico.

5 Pendant ce temps, du haut des murs de Bucchianico, la sentinelle avait été témoin des mouvements des soldats et avait averti d'un son de cor le Banderese et le Sergentiere. Ils arrivèrent tous deux en courant pour voir les soldats ennemis traverser la rivière Alento entre les deux collines. Le Banderese enfourcha aussitôt son âne pour aller ameuter tous les habitants du village et les exhorter à se mettre à l'abri derrière les murs protecteurs. Tout le monde se précipita avec ses affaires, de la nourriture, ses animaux, de quoi se couvrir, enfin tout ce qu'il était possible d'emporter.

6 Les portes de la ville furent fermées et tout le monde se rendit sur les remparts. Les soldats de Chieti étaient très près et commencèrent à utiliser des catapultes, des arcs et autres flèches. Tout le monde était effrayé, tous attendaient des directives du Banderese et du Sergentier, qui même s'ils étaient des hommes solides et capables d'insuffler de l'espoir, à ce moment-là, étaient terrorrisés.

7 Le Banderese rentra chez lui et se coucha. En rêve, le Saint Patron de Bucchianico St Urbano lui apparut pour lui suggérer d'utiliser un stratagème: Pour décourager les ennemis de Chieti, toute la population de Bucchianico devait monter sur les remparts en file indienne et tourner sur le chemin de ronde encore et encore pour montrer aux attaquants combien elle était nombreuse à l'intérieur des murs du village.Les gens devaient rire, crier, insulter et offenser les soldats nuit et jour.

8 Le Banderese se leva le lendemain matin et se précipita chez le Sergentiere. Ils se mirent d'accord pour mettre en pratique les conseils de St Urbano: tous les habitants se parèrent de leurs plus beaux habits, de leurs plus grands chapeaux, les femmes posèrent sur leur tête les paniers les plus larges qu'elles possédaient et ensemble ils défilèrent autour des remparts de la ville encore et encore en appelant les attaquants et en se moquant d'eux

9 Le Commandant en chef de Chieti et ses officiers furent stupéfaits à la vue de tant de détermination et décidèrent pendant la nuit de battre en retraite et de rentrer à Chieti.

10 La Bataille de Bucchianico fut gagnée sans qu'un seul coup de feu n'ait été tiré et cela seulement parce que TOUTE LA POPULATION avait participé à la défense de son propre village. VIVE LE SERGENTIERE ET VIVE LE BANDERESE!!!!!!!!! Et ils vécurent très longtemps d'un bonheur raisonnable...

11 Le Banderese: C'était une charge réservée aux nobles assez riches pour pouvoir maintenir une armée d'au moins 30 hommes armés combattant seulement sous sa bannière.C'est aussi lui à qui est confié l'étendard de la ville. Il s'appelle ainsi à cause de son vêtement constitué de bandes rouges et bleues. Chaque année on élit un nouveau Banderese

12 Le Sergentiere: C'était la plus haute autorité de la ville ainsi qu'une charge transmise de père en fils, aujourd'hui encore.Le nom "Sergentiere"viendrait de "Sorgentina", une antique arme médiévale à forme de lance. Le Sergentiere serait donc le consignataire de la "Sorgentina" et le commandant des milices paysannes.