LE LOGEMENT EN FRANCE : SOURCE D’INÉGALITÉS ?. « Au Québec, on ne retrouve pas de SDF morts dans la rue en plein hiver… on les retrouve au printemps,

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Transcription de la présentation:

LE LOGEMENT EN FRANCE : SOURCE D’INÉGALITÉS ?

« Au Québec, on ne retrouve pas de SDF morts dans la rue en plein hiver… on les retrouve au printemps, quand la neige a fondu ». Laurent RUQIUER

INTRODUCTION Sans domicile Dont enfants 1 er Février

Quel est en 2015, l’état du logement en France ?

I - L’état du logement en France : une société de propriétaires ? ÂgesPourcentage + 60 ans40% ans30% ans16% ans10% ans4% Espagne = 80% L’âge des propriétaires

A ce sujet, il est possible de se demander quelle est la situation de famille de ces accédant à la propriété ? 70% des propriétaires déclarent avoir acheté leur logement à 2 ! 85% des propriétaires ont eu recours à un prêt immobilier dont 57% sur une durée de 15 ans. En ce qui concerne les plus jeunes 1452 euros en charges (chauffage et électricité), 1482 euros d’impôts euros mensuels de remboursement de crédit soit euros annuels pour leur logement.

II - La location : une alternative à l’accession à la propriété ? 30% des ménages français sont locataires = distinction entre le secteur libre et les bailleurs sociaux Secteur libre les personnes seules sont surreprésentées Diversifiés Secteur social familles monoparentales et de couples avec enfants Ouvriers/Employés L’âge moyen des locataires est d’un peu moins de 29 ans.

Alors il y a-t-il de vraies disparités de niveau de vie entre locataires ? un locataire du secteur libre vivrait avec, en moyenne, 1410 euros par mois, contre 1000 euros à peine pour un locataire du secteur social. Mais alors pourquoi ces personnes ne parviennent-elles pas à devenir propriétaires ? 1998 : les prix qui ont augmenté de 120% Paris, la barre des 9500 euros le m² Les locataires = un crédit… Les personnes ne pouvant pas bénéficier d’un emprunt = « contraintes » d’accepter un logement

III - Le mal logement : un phénomène de société ? Témoignage 3,5 millions de mal-logés dont 2,1 millions de personnes vivent dans des conditions de confort précaire Conditions de confort précaire outre les cas d’insalubrité et détérioration c

surpeuplement ? Définition de l’INSEE du peuplement « normal » : -une pièce de séjour pour le ménage, -une pièce pour chaque couple, -une pièce pour les célibataires de 19 ans et plus, Les célibataires de moins de 19 ans : une pièce pour deux enfants s’ils sont de même sexe ou s’ils ont moins de sept ans ; sinon une pièce par enfant. Situation de surpeuplement modéré = Pièce manquante Et Situation de surpeuplement accentué = manque deux pièces ou plus. Désormais, tous les logements où la surface par personne est inférieure à 18m² sont considérés comme surpeuplés

La CNAF (Caisse National d’Allocations familiales) surpeuplement en deçà de 9m² pour une personne 16m² pour deux personnes alors que pour l’ANH (l’Agence National de l’Habitat) la surface du logement est inférieure à 16m² pour une personne seule. CNAF = 9m² INSEE = 18m²

Quels sont les facteurs qui pourraient expliquer cette « histoire » de mal-logement ? Les jeunes adultes et les plus modestes doivent faire face à une contrainte budgétaire inédite qui résulte, en partie, de leur incapacité à être propriétaire. Beaucoup plus cher de se loger lorsque l’on est pauvre que lorsqu’on est riche. Les jeunes doivent aujourd’hui consacrer une part 3X plus importante de leur budget que leurs parents (16% comparés aux 5%) pour disposer d’une pièce d’habitation par personne !

Les jeunes, une cible « privilégiée » ? l’âge médian de l’entrée dans un logement autonome est de 22 ans et demi une plus grande précarité des jeunes adultes : bas salaires, contrats de travail à durée déterminée, chômage… Logements étroits, exigus et parfois même très peu entretenus

Le mal-logement touche une grande partie de la population Ménages pauvres qui rencontrent le plus de difficultés à se loger. Leurs ressources = partiellement du travail + des prestations sociales. Nouvelles catégories de population se voient confrontées à des problèmes d’accès au logement ménages de salariés modestes, voire même de ménages qui disposent de revenus moyens La fragilisation de leur situation professionnelle, le faible montant des revenus de leur travail les contraignent soit à « se rabattre » sur des solutions d’habitat inadaptées à leur situation OU soit à s’éloigner de plus en plus des zones centrales d’habitat urbain. les jeunes les populations étrangères ou issues de l’immigration.

3 types d’allocations logement : L’Aide Personnalisée au Logement ou APL : réduire le montant du loyer ou la mensualité d’emprunt immobilier. Attribué selon la nature du logement, la composition de la famille et en fonction des ressources L’Allocation de Logement Familiale (AFL) : ressemble en tous points à l’APL, à la différence prés qu’elle est versée en raison de la situation familiale L’Allocation de Logement Sociale (ALS) : personnellement et dans tous les autres cas, que la personne soit locataire ou propriétaire faire la demande et de ne pas dépasser certains plafonds.

IV - Les personnes Sans Domicile Fixe : les « souffre douleur » de la crise immobilière ? Personnes sans domicile fixe : adultes et enfants = 44% de plus qu’il y a 10 ans. pas de logement personnel 25% dorment dans la rue et 75% sont hébergées

Dans quelle région « vivent » principalement les SDF et qui sont-ils ? L’agglomération parisienne Banlieue 2 profils assez différents de SDF : Les étrangers ou ceux nés hors de France (ils représentent 56%) sont originaires du Maghreb (23%), d’Afrique (35%) - le plus souvent francophone - ou d’Europe de l’Est (Roumanie, Bulgarie, Pologne), qui à 70% ne parlent pas français. ET Les autres sans domicile fixe sont français (44%) = problèmes financiers, expulsion ou licenciement + difficultés familiales telles les séparations, décès du ou de la conjoint(e) ou encore les violences conjugales…

Alors, que faire pour aider ces personnes à trouver un logement !?

V - L’habitat participatif : LA solution aux problèmes de logement en France ? Loi ALUR adoptée en février 2014, un terme nouveau est entré discrètement dans le vocabulaire relatif au logement : celui de « participatif ». De quoi s’agit-il ? groupement de ménages mettant en commun : leurs ressources + leurs idées = concevoir, réaliser et financer leur logement Il s’agit de partager des espaces communs avec les autres acteurs du projet, tout en étant chez soi.

CONCLUSION