 L’image est un signe car elle est un tenant lieu d’autre chose avec laquelle elle entretient un rapport de ressemblance (Icône>image de Peirce).  Eikoné.

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Transcription de la présentation:

 L’image est un signe car elle est un tenant lieu d’autre chose avec laquelle elle entretient un rapport de ressemblance (Icône>image de Peirce).  Eikoné désigne des images fabriquées (peintes ou sculptées) et des images naturelles (ombres et reflets).

 Dès l’Antiquité, la ressemblance des images fabriquées avec leur modèle suscite la méfiance :  leur séduction annihile le jugement ;  elles sont un défi lancé à Dieu, l’artiste devenant créateur;  leur penchant indiciaire nous entraîne à croire en elles comme dans une preuve et rabaisse le divin au niveau de la matière.

 Selon Platon, l’image peinte est : ▪ éloignée de la réalité, ▪ ignorante, ▪ elle nous touche en dépit de notre raison, ▪ elle est trompeuse, ▪ elle donne l'illusion de maîtriser la réalité.  Aristote estime au contraire que l’imitation participe à l’éducation de l’être humain. Le plaisir que l’image procure est le moteur de cet apprentissage.  Ex. Pygmalion et Narcisse

 Les religions du livre  L’interdit biblique inscrit dans le Décalogue : L’éidôlon est une représentation quelconque, puis son sens se restreint à l’image d’une divinité, qui se confond avec elle, et reçoit un culte.  Le christianisme oriental Les icônes sont des images religieuses peintes selon des règles précises. Le Mandylion (Christ acheiropoietos) semble justifier ces images figuratives.

 L’iconoclasme byzantin (VII e et le IX e siècles) Les icônes sont condamnées car elles avilissent le principe divin. 787 le Concile de Nicée tranche en faveur de la représentation figurative. Les icônes peuvent être vénérées, mais non adorées.  Le statut des images dans le Judaïsme, l’Islam et le Christianisme occidental.

1. La signification globale des messages visuels

1. Les signes plastiques  Les signes plastiques sont les caractéristiques matérielles, substantielles de l’image.  La couleur, la forme, la composition et la texture sont des signes pleins, renvoyant à l’expérience perceptive. rougesang meurtre Gros planFocalisation Gore

 La composition  la construction focalisée  la construction axiale  la construction en profondeur  la construction séquentielle  la construction pyramidale

 Les formes  Lignes courbes/formes rondes  Lignes droites/formes aigues  Formes ouvertes/fermées  Formes triangulaires ou pyramidales

 L’éclairage et les couleurs KANDINSKY : « La couleur et l’éclairage ont un effet psycho-physiologique parce qu’ils sont perçus optiquement et vécus psychiquement. »  Eclairage directionnel  Eclairage diffus

 La texture est une qualité de la surface. Elle renvoie au support de la représentation visuelle :  grain (peinture)  glacé (magazine)  tramé (écran)  Le message visuel active des correspondances synesthésiques : correspondances perceptives qui sollicitent d’autres sens que celui de la vue.

 Le support participe à la construction du sens du message visuel.  Glacé  Semi-glacé  Papier journal …

 Le cadre matérialise les limites de l’image et attire le regard vers elle.  Cadre/hors-cadre  Cadre rectangulaire et perspective  Effacement du cadre et recadrement interne Le couple aux têtes dans les nuages, Salvador Dali

 Le cadrage correspond à la taille de l’image, résultat supposé de la distance entre le sujet photographié et l’objectif. C’est de lui que dépend l’échelle des plans :  très gros plan,  gros plan,  plan rapproché,  plan américain,  plan italien,  plan moyen,  plan de demi ensemble,  plan d’ensemble,  plan panoramique.

 La perspective est l’art de représenter les objets sur une surface plane de façon que cette représentation soit semblable à la perception qu’on peut avoir des objets.  L’angle de vue (plongée, contre plongée, hauteur d’homme) et le choix de l’objectif (longue ou courte focale, grand angle).  Le net et le flou  le flou de bouger  le flou de mise au point …

 La pose du modèle (les postures sont culturellement codées).

2. Les signes iconiques Le signe iconique est un type de représentation qui, moyennant un certain nombre de règles de transformations visuelles, permet de reconnaître certains objets du monde.

 La rhétorique est l’art, la technique de bien parler en public dans le but de convaincre un auditoire (vraisemblance, attente) La rhétorique classique compte :  l’invention (recherche d’arguments, persuasion)  la disposition (enchaînement des idées)  l’élocution (style, organisation interne)  la mémoire  la prononciation (diction)

Roland Barthes pense le fonctionnement de l’image en terme de rhétorique (persuasion et figure de style).  Rhétorique de l’image et connotation  la persuasion (l’invention) L’image a la faculté de provoquer une signification seconde (connotation) à partir d’une signification première (dénotation).  La figure (l’élocution) – quelques figures sont transposables à l’image.

La métaphore est le procédé par lequel on substitue un terme à un autre pour produire une image. Elle souligne des analogies entre les êtres et les choses. Elle ne peut pas se lire au premier degré.

▪ la métonymie est une figure de style qui permet de traduire un terme par un autre, les deux mots ou images ayant un rapport de contenant/contenu, de cause/effet, de corps/sentiment ou fonction, ou de lieu/production. Ex. le cubisme, la tour Eiffel pour Paris, le thermomètre pour la chaleur, etc. ▪ l’oxymore rapproche deux termes antithétiques, c’est à dire de valeurs opposées. Elle adoucit (voiture/fleur) ou dramatise (luxe/exploitation). Ex. Pub Peugeot

3. La relation iconique/plastique  un rapport de congruence  un rapport d’opposition  un rapport de prédominance

4. Les signes linguistiques  Le sens de lecture de l’image  La fonction d’ancrage : le signe linguistique désigne l’interprétation à privilégier.  La fonction de relais : les signes linguistiques (dans l’image elle-même ou en légende) suppléent les carences expressives de l’image. Ex. L’image est incapable de formuler des indications précises de temps ou de lieu.

 L ’expression  La typographie  Les figures de style ▪ L’ellipse consiste à ne pas utiliser dans la phrase tous les éléments qui devraient s’y trouver, si l’on suivait les règles de grammaire. ▪ L’antonomase consiste à mettre un nom commun à la place du nom propre (et inversement). ▪ L’euphémisme consiste à atténuer ce qui est déplaisant et à émousser la formulation désagréable d’un jugement. ▪ L’hyperbole permet d’exprimer une idée ou un sentiment avec exagération. Elle utilise des termes excessifs, des comparaisons irréalistes et des superlatifs abusifs.

Les figures qui abrègent le mot : ▪ L’apocope consiste à tronquer un mot en supprimant une ou plusieurs syllabes à la finale. ▪ La syncope, est la suppression d’un “ e ” ou d’une syllabe à l’intérieur d’un mot.

2. L’interprétation des images de presse

 Les messages visuels sont particulièrement connotatifs (mélangent plusieurs types de signes).  Combinatoire des différents types de signes entre eux.  Prendre garde à la tentation iconique.  Le spectateur confond le caractère analogique de l’image avec une conformité entre l’image et le monde.  Proposer des interprétations plausibles

 La valeur de l’information se dévaluant vite, les médias cherchent à se distinguer en raccourcissant les délais qui séparent l’événement de sa réception. Evénement > Saisie > Traitement > Diffusion > Réception > Cette accélération fait basculer l’information dans le performatif : c’est la médiatisation qui devient l’événement.

1. La photographie Tout concourt à rapprocher la photographie, moyen « objectif » d’enregistrer le réel et la presse qui a pour fonction de communiquer sur les actions humaines effectives.  La co-présentialité à l’événement :  le référent photographique est la chose nécessairement réelle qui a été placée devant l’objectif (l’image fabriquée interpose la mentalisation, donc la distance toujours possible de la fiction.  La photographie authentifie l’objet plus qu’elle ne le décrit.

 Les fonctions de la photographie Selon Roland BARTHES, le sens d’une photographie résulte de la rencontre de trois intentions : l’operator, le spectator et le spectrum. Pour le sémiologue, la photographie, si elle suscite parfois un intérêt poli (photos de vacances), peut également susciter le punctum, l’émotion (photos des camps).

 Informer « Informer par l’image, c’est choisir une photographie qui résume, selon le photographe, l’événement auquel il a assisté. » (F. Lambert) Une information serait ce qui réduit, par un acte de communication, l’ignorance et l’incertitude par rapport à une situation donnée. Dans la presse, la notion d ’information se limite parfois à l’événement, à ce qui rompt le cours de la vie.

 surprendre ▪ La rareté du référent ; ▪ Le geste que l’œil ne peut immobiliser ; ▪ La prouesse ; ▪ La surprise technique ; ▪ La trouvaille. La surprise et le défi président parfois à la publication de la photographie de presse (le scoop).  Représenter (Ex. Les photographies des encyclopédies)  Faire signifier (Ex. Les photographies de famille)  Donner envie (Ex. Les publicités ont une fonction incitative très forte).

2. Le dessin de presse  Restitution de l’événement en train de s’accomplir. La mémoire des faits est perdue pour la photo qui exige un engagement physique dans l’événement. Le dessin de presse est alors capable de montrer l’événement en train de s’accomplir (faits divers, procès).

 Une image forcément subjective La saisie de l’événement par le dessin est toujours différée, l’intention du dessinateur est donc systématiquement recherchée. « La caricature est l’image connotée par excellence, […] grâce à sa distorsion ridiculisante, la caricature est le signifiant gra- -phique devenu système et marque de genre de la narration parodiée […] Par son schématisme graphique et par la simpli- -cité qui lui est propre, la caricature a naturellement tendance au stéréotype. » Figure de la bande dessinée.- Degrés n °59

3. Les quatre niveaux d’analyse d’une photographie de presse La photographie de presse : un langage symbolique qui peut être décrypté avec l’aide de nos « légende collectives ».  La mythographie est une écriture primitive précédant l’écriture logographique. Elle relie les membres d’une société entre eux à l’aide d’un système sémiotique qui leur permet de se souvenir d’un récit ou d’une histoire commune et sacrée.

 Un mythe une parole sacrée qui sert de référence à un groupe humain pour justifier ce qui est et ce qu’il faut faire. Il apporte des réponses aux questions que les hommes se posent sur la nature et la société.  Pour BARTHES, les photographies de presse sont mythiques lorsqu’elles engendrent des symboles naturalisés, qui ne sont plus compris comme symboles, mais interprétés comme la réalité même.  Une des critères de cette photographie sera de construire une image symbolique en ayant recours à des effets de réel.

 1 e niveau : effet de réel La photographie de presse :  doit pouvoir se lire au 1 er degré  cherche à cacher l’aveu de la représentation (l’analogie photographique n’est que la superposition de règles de représentation imposée par la culture occidentale).  L’effet de réel est un phénomène culturel.

 Rhétorique visuelle Le naturel, en occupant l’espace photographique, ne peut transcrire qu’un langage manichéen. La rhétorique de la photographie de presse s’incarne principalement dans deux figures :  l’antithèse  la comparaison.

 Reconnaissance culturelle La photographie de presse défend le système social dans lequel elle est diffusée, en venant répéter une culture qui pose les bases normatives de l’acceptable et de l’inacceptable.  Symbolique La photographie renvoie à un concept. Une de ses caractéristique est alors de pouvoir être extraite de son contexte.