 Les sémioticiens étendent le concept de signe à toute chose porteuse de signification. Pour qu’il y ait signe, il faut quelqu’un pour interpréter. 

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Transcription de la présentation:

 Les sémioticiens étendent le concept de signe à toute chose porteuse de signification. Pour qu’il y ait signe, il faut quelqu’un pour interpréter.  La situation la plus banale amène tout individu à entrer dans un réseau de système de signes. Les hommes sont des « animaux sémiotiques ». (U. Eco)

1. Le signe et son fonctionnement

1. Le signe est une chose mise pour une autre  Le signe met en place une dialectique de la présence/ absence : quelque chose est là, in presentia, qui me renseigne quelque chose d’absent, in abstentia  Morris : « le signe n’est signe que parce qu’il est interprété comme le signe de quelque chose »

 Pour Peirce, le signe est triadique, il nécessite la coopération de trois instances : le signe (ce qui représente), l’objet (ce qui est représenté) et l’interprétant qui produit leur relation. Interprétant Référent/objetRepresentamen

 Peirce “ un signe est quelque chose qui tient lieu pour quelqu’un de quelque chose sous quelque rapport ou à quelque titre. ”  Cette définition intègre toutes les matérialités de signes : « un signe est quelque chose » (représentamen) ;  Inclut une dynamique : le signe « tient lieu pour quelqu’un de quelque chose » (référent) ;  et la relativité de l’interprétation (liberté du destinataire) : « sous quelque rapport ou à quelque titre » (interprétant). N.B. Le signe représente l’objet d’un certain point de vue

 L’intérêt de cette approche est d’ouvrir la définition du signe : ▪ Il peut émaner de n’importe quoi (signes naturels) ▪ Il ne se limite pas aux messages émis consciemment de personne à personne (signes artificiels).

2. Le signe est porteur d’un sens à interpréter  Le signe est signe parce qu’il signifie. Son aspect perceptible met en place un processus de signification et donc d’interprétation.  C’est le destinataire qui interprète. Il établit le rapport entre le face perceptible du signe et sa signification selon un code.  Sans code, le signe se limite à un processus de stimulus/réponse. Or le stimulus n’est pas donné pour quelque chose mais provoque directement la chose.

 Sans code, le signe se limite à un processus de stimulus/réponse. Or le stimulus n’est pas donné pour quelque chose mais provoque directement la chose.

3. La coupure sémiotique  La coupure sémiotique serait la distance entre les signes et les choses qu’ils désignent. Le signe nous sert à contenir le réel, c’est-à-dire à le mettre à distance. La coupure est plus ou moins franche selon les signes.

2. La classification des signes

 Peirce propose de classer les signes en fonction du rapport que le representamen entretient avec le référent. Interprétant RepresentamenRéférent/objet indice icone symbole

1. Indice  L’indice se caractérise par :  la relation de contiguïté naturelle (contact) et de continuité (ressemblance) entre le signe et l’objet,  l’absence d’intention comme de convention,  le rapport métonymique que le signe entretient avec son référent.  L’indice est prélevé sur le monde Ex. Odeur, empreinte, sécrétions…

2. Icône  L’icône se caractérise par :  la relation de continuité (ressemblance) entre le signe et l’objet (le contact est rompu),  la présence d’intention mais l’absence de convention.  L’icône s’ajoute au monde. “ une icône résulte d’une projection du référent dans un matériau qui ne lui est ni identique ni contigu, et passe par le détour d’une mentalisation… ” Ex. Sculpture, organigramme, images télévisuelles (pour une grande part d’entre elles),...

 L’icône compte trois sous-catégories :  Les images mettent en œuvre une ressemblance qualitative (forme, couleur, bruitage, parfum) entre le representamen et le référent.  Les diagrammes mettent en œuvre une analogie relationnelle (relations internes) entre le representamen et le référent.  Les métaphores sont des procédés de substitution mettant en relation une proposition explicite et une proposition implicite et entretenant avec celle-ci des relations de parallélisme qualitatif (ou de comparaison implicite)

3. Symbole  Le caractère symbolique d’un signe relève moins de la non-motivation (arbitraire) du renvoi entre representamen et référent que de la valeur du signe qui en exclut tout autre à sa place.  Le symbole renvoie à l’objet qu’il représente en vertu d’une loi, il est intentionnel et conventionnel.

 Les signes zéro : l’absence de signe fait sens.  Le signal est un signe dont l’aspect perceptible appelle naturellement ou artificiellement une réaction de la part du récepteur. NB. Tous les messages ont une dimension de signal.  Le symptôme est un signe compulsif automatique qui a pour particularité d’avoir une signification différente pour le destinateur et pour le destinataire.

3. Nouvelle problématique dans l’analyse sémiotique

 Quelle est la nature du rapport entre representamen et référent ?