1/24 Analyse des tâches en ergonomie 1.3 – Tâches et aptitudes requises Aptitude Caractéristique d’un individu qui permet de réaliser une tâche ou une partie de la tâche. Mise en évidence des relations entre tâches et aptitudes. Profils tâches / aptitudes. Permet d’analyser les pré-requis. Permet de comparer, distinguer et classer les tâches.
2/24 Analyse des tâches en ergonomie 1.3 – Tâches et aptitudes requises Mise en œuvre de plusieurs aptitudes dont l’une peut être prépondérante. Trois catégories de processus : 1. Les processus d’entrée. 2. Les processus centraux de stockage et de traitement. 3. Les processus de sortie.
3/24 Analyse des tâches en ergonomie 1.3 – Tâches et aptitudes requises Ces processus n’ont pas le même poids dans toutes les tâches : - contrôle radar : processus d’entrée, - tâches de décision tactique : processus centraux, - pilotage : processus de sortie.
4/24 Analyse des tâches en ergonomie 1.3 – Tâches et aptitudes requises Attention à l’importance relative des aptitudes dans une tâche. Plusieurs critères peuvent être utilisés : - difficulté de la tâche; - criticité, - relations hiérarchiques entre aptitudes. Aspects essentiels pour mettre en place un dispositif de formation.
5/24 Analyse des tâches en ergonomie 1.3 – Tâches et aptitudes requises Difficultés pour identifier les aptitudes nécessaires à l’exécution d’une tâche. Des modèles taxonomiques des aptitudes et des connaissances pour extraire les pré-requis pour un ensemble de tâches données. Problèmes pour choisir un modèle : - Plus centrés sur les tâches que sur les aptitudes nécessaires. - Verbes utilisés différents entre taxonomies. - Modèles trop généraux ou trop limités.
6/24 Analyse des tâches en ergonomie 1.3 – Tâches et aptitudes requises Taxonomie de Benjamin Bloom (1956). Apprentissages classés en trois domaines, associés à des catégories d’aptitudes : - domaine cognitif : aptitudes mentales (Knowledge), - domaine affectif : capacités émotionnelles (Attitudes), - domaine psychomoteur : aptitudes manuelles et physiques (Skills). Taxonomie SKA (Skills – Knowledge – Attitudes).
7/24 Analyse des tâches en ergonomie 1.3 – Tâches et aptitudes requises La taxonomie SKA désigne les buts d’un processus de formation. Les aptitudes peuvent être mesurées sur un continuum allant de l’aptitude la plus simple à la plus complexe. Exemple : dans le domaine cognitif, six niveaux de compétences associées à diverses aptitudes.
8/24 Analyse des tâches en ergonomie 1.3 – Tâches et aptitudes requises CompétencesAptitudes 1. ConnaissanceObserve et se souvient de l’information ; connaissance des dates, des événements et des lieux ; connaît les idées importantes. Verbes : Arrange, définit, copie, nomme, liste, mémorise, ordonne, reconnaît, se rappelle, répète. 2. CompréhensionComprend l’information et en saisit le sens ; traduit une connaissance dans un contexte nouveau ; interprète les faits ; prédit certaines conséquences. Verbes : Classe, décrit, discute, explique, exprime, identifie, indique, localise, rapporte, restitue, sélectionne. 3. ApplicationUtilise l’information, les méthodes, les concepts et les théories dans des situations nouvelles et concrètes. Verbes : Applique, choisit, démontre, illustre, interprète, opère, pratique, planifie, esquisse, résout, utilise.
9/24 Analyse des tâches en ergonomie 1.3 – Tâches et aptitudes requises 4. AnalyseDécompose une situation en parties élémentaires et comprend les relations entre les parties ; comprend la manière selon laquelle est organisée la situation ; reconnaît les significations cachées. Verbes : Analyse, estime, calcule, catégorise, compare, oppose, critique, différencie, examine, expérimente, questionne, teste. 5. SynthèseRéarrange les parties pour restituer le tout ; construit un plan opérationnel ; manipule des relations abstraites ; généralise et prédit des conclusions. Verbes : Assemble, recueille, compose, construit, crée, conçoit, développe, formule, manage, organise, prépare, propose, installe. 6. ÉvaluationPeut juger de la valeur d’un projet ou d’un système complexe sur la base de critères bien définis. Verbes : Argumente, évalue, attribue, choisit, compare, justifie, juge, prédit, extrait, soutient (idées).
10/24 Analyse des tâches en ergonomie 1.3 – Tâches et aptitudes requises Exemple : créer une page Web pour une entreprise. Mot-clé : « créer ». Compétence 5 de la taxonomie de Bloom : « synthèse ». Cette tâche requiert donc des aptitudes de niveau élevé. Aptitudes : - manipuler du HTML, - concevoir des illustrations graphiques et des messages en rapport avec le profil de l’entreprise, - utiliser des outils d’édition…
11/24 Analyse des tâches en ergonomie 1.3 – Tâches et aptitudes requises Taxonomie de Bloom (1956), de Fleishman (1975), de Gagné, Briggs et Wager (1992). Le choix dépend de l’objectif de l’analyste et du type de tâche à analyser. Ces modèles reposent sur des conceptions théoriques différentes.
12/24 Analyse des tâches en ergonomie 1.4 – Tâches et transfert d’apprentissage Transfert Lorsqu’un sujet est capable d’appliquer dans une situation nouvelle les connaissances et les compétences acquises dans le cadre d’une formation. Tâche A Tâche B
13/24 Analyse des tâches en ergonomie 1.4 – Tâches et transfert d’apprentissage Transfert proche : un seul champ d’application. Ex : A et B sont des exercices de mathématiques. Transfert distant : plusieurs champs. Ex : A est un exercice de mathématiques et B de physique.
14/24 Analyse des tâches en ergonomie 1.4 – Tâches et transfert d’apprentissage Interférence proactive : Transfert A B négatif. Effet du transfert nul. A n’a pas d’effet sur B.
15/24 Analyse des tâches en ergonomie 1.4 – Tâches et transfert d’apprentissage Facteurs contribuant à la qualité du transfert : - caractéristiques individuelles des sujets, - caractéristiques des tâches dans lesquelles les connaissances se construisent, - caractéristiques des contextes d’apprentissage et de transfert.
16/24 Analyse des tâches en ergonomie – La similitude entre les tâches Importance du degré de similitude entre les tâches A et B pour : - l’activité du sujet, - les processus cognitifs mobilisés, - la qualité du transfert. Similitude entre deux tâches = propriétés communes.
17/24 Analyse des tâches en ergonomie – La similitude entre les tâches Deux niveaux de similitudes : 1. Si on a S2, S3 … R1, sachant que S1 R1, alors phénomène de généralisation. - R1 est définie à l’intérieur d’un gradient de généralisation des stimuli. - Proximité entre S1, S2 et S3. - Similitude psychologique.
18/24 Analyse des tâches en ergonomie – La similitude entre les tâches Deux niveaux de similitudes : 2. Similitude physique des stimuli. - Évaluation par rapport à des critères précis, indépendamment du sujet. - Définition d’un gradient de similitude. La corrélation entre le gradient de généralisation et le gradient de similitude est rarement parfaite.
19/24 Analyse des tâches en ergonomie – La similitude entre les tâches Diverses classes de similitudes : - identité des stimuli, - similitude sensorielle, - similitude affective, - similitude médiate …
20/24 Analyse des tâches en ergonomie – La similitude entre les tâches Mesure de la similitude physique. - grande compétence technique, - dispositifs coûteux. Recours à des artifices méthodologiques.
21/24 Analyse des tâches en ergonomie – La similitude entre les tâches Quatre approches : 1. La similitude est définie par rapport à un critère défini a priori. 2. La méthode des juges. 3. Il existe une bonne corrélation entre le gradient de similitude et le gradient de généralisation. 4. Utilisation d’un critère statistique.
22/24 Analyse des tâches en ergonomie – La similitude entre les tâches Plus A et B possèdent de traits communs, plus le transfert sera positif ? Dans de tels cas, le transfert peut néanmoins être négatif. Tâche A : bain, main, pain. Tâche B : nain transfert + Tâche C : lin transfert – Il faut prendre en compte également la similitude des réponses que le sujet formule dans les deux situations.
23/24 Analyse des tâches en ergonomie – La similitude entre les tâches Quel niveau de similitude entre les tâches A et B pour un transfert élevé ? Modèle de Gibson (1979) : - La plupart de nos actions dépendent des caractéristiques de l’environnement dans lequel elles sont effectuées et du type de relations que le sujet entretient avec les stimuli en présence. Multiples environnements et modes d’organisation adaptation difficile.
24/24 Analyse des tâches en ergonomie – La similitude entre les tâches Contrôle des actions : percevoir les invariants. Tous les invariants ne sont pas utiles. Certains invariants sont fonctionnels. Seuls les invariants fonctionnels doivent être reproduits dans une tâche d’apprentissage.