 Le texte est l’objet de l’analyse du discours. C’est un ensemble cohérent d’énoncés qui constituent un propos écrit ou oral. Ex. Textes médiatiques.

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Transcription de la présentation:

 Le texte est l’objet de l’analyse du discours. C’est un ensemble cohérent d’énoncés qui constituent un propos écrit ou oral. Ex. Textes médiatiques  Plus largement, on parlera de discours photographique, cinématographique, etc.

 L’énonciation désigne les traces linguistiques de la présence du locuteur au sein de son énoncé, c’est à dire tous les phénomènes de subjectivité dans le langage.  L’énoncé est le produit de l’énonciation par lequel le locuteur s’approprie la langue et se pose comme sujet.  Un texte énoncif serait un texte dépourvu de marque d’énonciation.

1. Discours et récit

 Initialement, on distingue le récit du discours (Benvéniste)  Le discours se caractérise par une énonciation supposant un locuteur et un auditeur, et par la volonté du locuteur d’influencer son interlocuteur.  Tandis que dans le récit, tout se déroule comme si aucun Sujet réel ne parlait.

1. Récit  Le récit est créé par la séparation spatiale et temporelle du destinataire et de l’histoire.  Le récit est un texte élaboré qui rend compte d’une action avec personnage, lieu, objet, circonstance, parole, durée. Un récit étendu est formé de plusieurs épisodes dont l’enchaînement constitue une intrigue.  Le fil directeur de celle-ci est souvent l’évolution des attitudes ou des caractères : ce que l’on appelle l’action.

 Genette distingue trois acceptations du récit :  Le récit désigne l’énoncé narratif, le discours oral ou écrit qui assume la relation d’un événement ou d’une série d’événements (le récit littéraire, photographique, filmique).  Le récit désigne la succession d’événements réels ou fictifs qui font l’objet du discours (l’histoire, la diégèse/le référent).  Le récit désigne enfin l’événement qui consiste en ce que quelqu’un raconte quelque chose : l’acte narratif (le vocabulaire, les choix esthétiques, le montage, etc. trahissent la présence – voire la subjectivité – de l’instance narrative).

 Narrativité naturelle/narrativité artificielle Narrativité naturelleNarrativité artificielle  Les événements racontés se sont réellement produits.  L’auteur s’engage à raconter la vérité.  Les faits racontés sont fictifs mais appartiennent au monde des possibles.  L’auteur ne s’engage pas à prouver ce qu’il avance. Son récit doit être vraissemblable.

 Schéma narratif  Chaque récit suppose une action dont le rythme dépend du déroulement de l’intrigue au cours des différentes séquences repérables. Le rythme de récit est déterminé par la durée des épisodes.  Jean-Michel ADAM dénombre 5 séquences (dynamicité) : Situation initiale Action Nœud Situation finale Dénouement

 Les récits trahissent l’énonciation.  La narration est une opération de jugement. Ex. « Histoire de Jacqueline qui a dépecé son mari », Libération, 1991.

2. Le discours  Les déictiques sont des signes linguistiques qui révèlent la subjectivité de l’interlocuteur et les conditions spatiotemporelles de l’énonciation.  L’analyse du discours permet de repérer l’instance d’énonciation : le moi, ici, maintenant du sujet.

 Le discours est un système d’énoncés qui rattache le texte à son contexte, c’est à dire à ses conditions de production et de réception, trahissant une position sociale ou idéologique.  Le genre, catégorie de classification définie d’après des contraintes formelles, est également primordial dans la détermination du sens d’un texte. Ex. Les genres télévisuels (réel/fiction/ludique/2 e degré).

2. Discours et énonciation

1. Ancrage du discours  Subjectivité linguistique : les langues parlées sont construites dans le but de dialoguer, de communiquer avec autrui, toutes portent des traces de subjectivité.  L’acte d’énonciation est un acte d’appropriation de la langue en discours.  On distingue entre ce qui est dit (le sens de l’énoncé) et la manière de le dire (l’attitude que le locuteur marque à l’égard de son dire).

2. Lexique et subjectivité  Les marqueurs d’embrayage sont les traces de personne et d’ostention qui servent à situer la parole, l’acte d’énonciation par rapport au moi, ici, maintenant du locuteur.  les signes de personnes (les pronoms)  les signes d’ostension (les relations spatiales et temporelles de l’énonciation) ▪ Les déictique spatiaux ▪ Les déictiques temporels

 Les marqueurs de modalité témoignent de la forme linguistique d’un(e) :  jugement intellectuel,  jugement affectif ou  d’une volonté qu’un sujet parlant énonce à propos d’un événement, d’une perception ou d’une représentation de son esprit.

 Il existe plusieurs marqueurs de modalité :  Les modalités de l’énonciation sont les moyens par lesquels le locuteur implique l’attitude de l’allocutaire à partir de sa propre énonciation (ex : les modes).  Les modalités de l’énoncé manifestent l’attitude du locuteur par rapport à ce qu’il dit. Elles sont logiques (paradoxalement), ou évaluatives (heureusement).  L’axiologie qui implique un jugement de valeur.

 L’axiologie qui implique un jugement de valeur : ▪ Les substantifs subjectifs ont une valeur méliorative ou péjorative (monstre/bambin/ange). ▪ Les adjectifs subjectifs peuvent être affectifs : ils déterminent une réaction émotionnelle(émouvant), ou évaluatifs : ils portent un jugement de valeur positif ou négatif (terreuses.) ▪ Les verbes ont une modalité expressive (craindre), épistémique (penser), ou déontique : ils gouvernent la relation du locuteur à autrui (on peut).

Exemples :  « La France doit aimer ses enfants, d’où qu’ils viennent, où qu’ils aient grandi, dans la diversité de leurs talents » (S. Royal).  « Il faut le dire, la France ne sait plus mettre de limites, ni aux enfants, ni à l’immigration, ni au commerce » (J.-M. Le Pen).  « Je veux regarder en face la question de l’immigration » (N. Sarkozy).

 « La France doit travailler plus en donnant d’abord du travail à tous » (S. Royal).  « Je veux rendre au travail sa valeur morale et sa capacité d’émancipation. Je veux rendre au travailleur la première place dans la société » (N. Sarkozy).

3. Polyphonie Locuteur Allocutaire (l’auteur des paroles)(personnes à qui les paroles sont dites) EnonciateurDestinataire (agent des actes illocutoires)(cible de l’acte illocutoire).

 Relations de polyphonie DestinatairesAllocutaires menace mauvais citoyens Actes ensemble Illocution. des citoyens promesse bons citoyens

 Relations de polyphonie Locuteurs (instituteurs Sénégalais) Actes Destinataires/allocutaires illocutoires Elèves de primaire Enonciateur pédagogiques (Sénégal) (Institution universitaire)

3. Le discours médiatique

CHARAUDEAU : « Tout acte de communication est un objet d’échange entre deux instances et dont le sens dépend de la relation d’intentionnalité qui s’instaure entre l’énonciateur et le récepteur. »

1. La notion de « contrat de communication médiatique » La reconnaissance réciproque des contraintes de la situation de communication par les partenaires incite à croire que ceux-ci sont liés par un accord préalable sur ce que sont les données de ce cadre de référence. Ex. la ligne éditoriale d’un journal Ex. la rubrique Ex. le genre (éditorial, reportage...)

2. La production du discours médiatique  ne dépend pas que du journaliste.  Les sources : le journaliste opère à partir de discours : auteurs de l’événement, experts, témoins... Il compose avec une information déjà orientée par les émetteurs.  Les publics : la représentation que le journaliste se fait de son public agit sur le choix des thèmes traités, et sur la manière dont il va construire son investigation.  Les concurrents : dans un marché où l’offre est supérieure à la demande, un support d’information doit créer la différence.

Le journaliste est détenteur :  d’un savoir, de jugements à partir desquels il organise son questionnement, et  d’un savoir-faire, d’un ensemble de règles de production qui lui permet d’assurer une mise en forme journalistique repérable par tous.

3. Les caractéristiques du discours journalistique  La révélation (désignation plutôt qu’explication, dévoilement d’intérêts cachés) ;  La force de l’exemple (restitution partielle de l’actualité, exemplarité de l’exemple) ;  La scénarisation (mise en récit, personnages) ;  La dramatisation (titres, choix des sujets, traitement de l’information...) ;  La schématisation (oppositions binaires).