L’exploration minière et le défi de sécurisation des investissements miniers au Burkina Faso MINISTERE DES MINES ET DE L’ENERGIE
PLAN 1.Le rôle du service géologique national dans la mise en évidence du potentiel minier du Burkina Faso ; 2.Le rôle de l’Etat dans l’attraction des investissements miniers ; 3.Le rôle des investisseurs privés dans le succès de l’exploration minière; 4.-La responsabilité partagée entre l’Etat et les compagnies minières dans la gestion de l’impact environnemental et social des activités minières ; 5.Les actions de renforcement de l’acceptabilité des industries minières, pour un développement durable du secteur minier.
I. Le rôle du service géologique national dans la mise en évidence du potentiel minier du Burkina Faso Par la suite, la création du Bureau des Mines et de la Géologie du Burkina(BUMIGEB) a permis de conduire plusieurs programmes de prospection, de géophysique aéroportée et de cartographie avec l’appui des partenaires techniques et financiers (Banque Mondiale, PNUD, EU …). Les informations géologiques obtenues ont révélé un potentiel minier diversifié comprenant l’or, l’argent, le cuivre, le zinc, le fer, le diamant, le nickel l’antimoine, les calcaires, les phosphates, et des substances énergétiques comme l’uranium, etc.
II. Le rôle de l’Etat dans l’attraction des investissements miniers ▪ Avec les informations géologiques disponibles mise en évidence par le service géologique national et suite à des tentatives d’exploitation minière par des entreprises publiques sans réels succès, l’Etat s’est tourné vers le secteur privé en 1996 à travers une déclaration de politique minière et l’adoption du premier code minier en ▪ Le Gouvernement procède à la première relecture du code minier en 2003, en vue de le rendre plus attractif. Il a consacré des moyens financiers à structurer le secteur minier notamment par la création d’un Ministère plein en charge des Mines en ▪ De plus, il est organisé, tous les deux ans, des journées de promotion minière (PROMIN Burkina) depuis Tous ces efforts visaient à attirer les investissements pour intensifier l’exploration minière et développer des mines.
III. Le rôle des investisseurs privés dans le succès de l’exploration minière ▪ Le potentiel minier et les efforts d’attractions des investissements, en conjugaison avec la hausse du cours de l’or au début des années 2000, ont eu un succès retentissant. D’une dizaine de permis de recherche en 2000, le Burkina Faso enregistre plus de 600 permis valides en 2015 et plus de 200 autorisations d’exploitation, soit de carrières soit d’exploitation artisanale de l’or. ▪ Une centaine de compagnies d’exploration minière sont titulaires de permis de recherche. ▪ Les compagnies minières privées titulaires de permis de recherche et qui œuvrent dans l’exploration minière au Burkina Faso, sont essentiellement d’origine canadienne, australienne, américaine, britannique, sud-africaine et russe.
III. Le rôle des investisseurs privés (suite) ▪ Les travaux d’exploration entrepris par les compagnies minières ont abouti à la découverte de plusieurs gisements aurifères dont certains sont en exploitation ou en phase de projets avancés. ▪ Il est reconnu que la plupart des sociétés d’exploration ou d’exploitation qui opèrent au Burkina Faso sont cotées en bourse où elles ont la possibilité de lever des fonds pour investir de façon rentable dans le secteur minier. ▪ En fait le système bancaire classique reste relativement prudent à l’égard du secteur minier à cause des risques liés à la nature des activités minières. De même, les taux d’intérêt pratiqués en Afrique par le système bancaire n’incitent pas les investisseurs à lui faire appel pour le financement des projets miniers dans nos pays. Aussi, le rôle du système boursier international dans le financement des projets miniers devient-il primordial.
III. Le rôle des investisseurs privés (suite) ▪ A titre d’exemple, les compagnies minières privées ont injecté environ 715 milliards de francs CFA dans l’exploration et le développement de mines industrielles au Burkina Faso entre 2000 et ▪ En 2015 le Burkina Faso a procédé à l’octroi de quatre (04) nouveaux permis d’exploitation. Des compagnies minières se sont engagées à développer des mines au Burkina Faso pour un coût total d’investissement de 566 milliards de FCFA entre 2015 et ▪ De 2007 à 2015, le pays a enregistré huit (08) mines en exploitation dont une mine de zinc. La production d’or du pays est passée de 12 tonnes en 2008 à 36 tonnes en Avec l’ouverture attendue des quatre nouvelles mines actuellement en phase de construction, la prévision de production est de 52 tonnes d’or métal à l’horizon 2018.
III. Le rôle des investisseurs privés (suite) ▪ L’impact du secteur minier devient de plus en plus important sur l’économie du Burkina Faso. Les recettes minières contribuent pour 25% aux recettes propres de l’Etat et plus de 5000 emplois été créés ; la fourniture locale de biens et services augmentent au niveau des sociétés minières, contribuant ainsi à la promotion des entreprises locales. ▪ Il est indéniable que les succès enregistrés par l’exploration minière ont été rendus possibles, par les apports des marchés boursiers internationaux et des fonds d’investissements privés. ▪ Le succès de l’exploration minière et le développement de plusieurs mines ont eu un impact environnemental et social dont la gestion reste un défi majeur pour le Burkina Faso.
IV. La responsabilité partagée entre l’Etat et les compagnies minières dans la gestion de l’impact environnemental et social des activités minières ▪ L’impact du développement minier se fait sentir au niveau de l’environnement naturel et sur les populations. Les Etudes d’impact environnemental et social (EIES) sont conduites suivant les règles de l’art et un fonds restauration de l’environnement est mis en place par chaque mine en exploitation. ▪ L’Administration des mines s’attèle à la mise en place d’un mécanisme de suivi-évaluation de ce fonds de restauration de l’environnement.
V. Les actions de renforcement de l’acceptabilité des industries minières pour un développement durable du secteur minier ▪ Le Gouvernement du Burkina Faso a entrepris une démarche systématique et structurée en vue d’assurer la sécurité des investissements au Burkina Faso, notamment dans les mines. Il s’agit notamment de la mise en place de et l’opérationnalisation : 1 - de l’Office Nationale de Sécurisation des Sites Miniers Pour une réponse immédiate à la protection des investissements miniers, le Gouvernement du Burkina Faso a créé cette structure. Elle est dans sa phase d’opérationnalisation et sera renforcée par des unités d’intervention qui seront déployées dans les semaines à venir.
V. Les actions de renforcement de l’acceptabilité des industries minières (suite) 2 des Cadres Régionaux de Concertation du Secteur des Mines et carrières ▪ Ces cadres ont été mis en place dans les treize (13) régions du pays et sont des organes de dialogue inclusifs visant à résoudre les conflits. Ils sont composés de membres de l’administration, des compagnies minières, des OSC et des populations locales... ▪ La question de l’acceptabilité des industries minières est importante aussi bien pour le succès des programmes d’exploration minière, que pour les travaux de construction des mines.
3 du cadre de développement communautaire des zones minières ▪ Il est nécessaire qu’une partie des revenus miniers contribue au développement des communautés des zones minières. C’est pourquoi, le ministère en charge des mines a entrepris une étude avec l’appui de la Banque Mondiale en vue de doter le pays d’un guide de développement des zones minières. ▪ Le cadre de développement communautaire vise : - l’harmonisation des modes d’intervention des sociétés minières dans le développement des localités minières ; V. Les actions de renforcement de l’acceptabilité des industries minières (suite)
- la responsabilisation des populations pour l’identification des projets communautaires et leur mise en œuvre ; - la prise en compte des accords de partenariats entre la mine et les entreprises de fourniture de services ou de produits locaux ; - la contribution systématique minimale de l’Etat et des sociétés minières à travers le Fond Minier de Développement Local (FMDL). L’Etat burkinabè et les sociétés minières se sont engagés ensemble à créer un fond minier pour le développement des communautés locales des zones minières. V. Les actions de renforcement de l’acceptabilité des industries minières (suite)
Conclusion ▪ L’action conjuguée des marchés financiers et des fonds d’investissements reste un important moteur de la croissance de l’économie du pays en particulier du secteur minier. Il n’y a pas de doute que les succès enregistrés par les investissements privés directs ou indirects au Burkina Faso sont tributaires de l’environnement politique et des affaires. ▪ Pour les sociétés d’exploration souhaitant investir au Burkina Faso je voudrais réitérer le rôle et l’objectif du ministère en charge des mines. Nous sommes déterminés à agir comme facilitateur et régulateur en vue d’attirer les investisseurs privés pour un développement durable du secteur.
▪ Que les investisseurs soient rassurés que notre nouveau code minier en cours d’adoption conserve un cadre légal qui se veut compétitif et attractif. Nous travaillons de façon constante à la mise à jour permanente de l’information géologique et minière, ainsi qu’à une amélioration de la gouvernance administrative requise pour un secteur minier moderne. ▪ Encore une fois, merci à l’ICM pour m’avoir donné cette opportunité de rassurer les compagnies minières que des mesures fortes sont prises au Burkina Faso pour sécuriser leurs investissements dans l’immédiat et dans le futur.
MERCI POUR VOTRE ATTENTION