Syntaxe générative – M1 3 ème TD – 2/2/16

Quelques conséquences de l’antisymétrie K VPJ V N Jeanvoit Cet arbre est-il bien formé?

Quelques conséquences de l’antisymétrie K VPJ V N Jeanvoit * K VPJ V NP Jean voit N

Quelques conséquences de l’antisymétrie K VPJ V NP Jean voit N Pourquoi ce VP est linéarisable?

Quelques conséquences de l’antisymétrie K VPJ V NP Jean voit N Pourquoi ce VP est linéarisable? Rappel : LCA = d(A) est un ordre linéaire de T

Quelques conséquences de l’antisymétrie K VPJ V NP Jean voit N Pourquoi ce VP est linéarisable? Rappel : LCA = d(A) est un ordre linéaire de T A =

Quelques conséquences de l’antisymétrie K VPJ V NP Jean voit N Pourquoi ce VP est linéarisable? Rappel : LCA = d(A) est un ordre linéaire de T A = Donc d(A) =

Quelques conséquences de l’antisymétrie K VPJ V NP Jean voit N Pourquoi ce VP est linéarisable? Rappel : LCA = d(A) est un ordre linéaire de T A = Donc d(A) = Compatibilité avec x-bar!

Adjonction à une tête P P M Q q T t RS r 1. Montrez qu’il s’agit d’une adjonction

Structures d’adjonction P P M Q q T t RS r 1.Montrez qu’il s’agit d’une adjonction 2.Appliquez le LCA, en tenant compte de la définition suivante de la c-commande : X c-commande Y ssi i) X et Y sont des catégories (et pas des segments) ii) X exclut Y et iii) toute catégorie dominant X domine aussi Y.

Structures d’adjonction P, étant un segment, ne peut pas c-commander M ni le domaine de M. P ne c-commande pas M non plus, tout simplement parce que la condition (ii) n’est pas respectée: P n’exclut pas M (= il existe au moins un segment de P qui inclut M), tandis que l’inverse n’est pas vérifié (aucun segment de M n’inclut aucun segment de P, c’est-à-dire que M exclut P). La différence entre la dominance et l’inclusion/exclusion se voit précisément dans ce type de structures : on ne veut pas dire que P domine M, car un nœud adjoint est à la fois sœur et fille du nœud auquel il est adjoint. Seul un segment de P domine M, pas la catégorie tout entière. Il faut donc interpréter la dominance entre deux nœuds comme le rapport entre catégories entières, p.ex. S domine T. La dominance implique l’inclusion (S domine et inclut T). L’inclusion n’implique pas de dominance (P inclut mais ne domine pas M).

Structures d’adjonction P P M Q q T t RS r A =,,

Structures d’adjonction P P M Q q T t RS r A =,,,

Structures d’adjonction P P M Q q T t RS r A =,,, d(A) =,,

Structures d’adjonction P P M Q q T t RS r A =,,, d(A) =,, La distinction entre segments et catégories permet d’introduire les spécifieurs et les adjoints.

Adjonction à une tête L P M m QM q T t RS r Cet arbre illustre l’adjonction d’un clitique (q) à une tête (m). Est-il linéarisable?

Adjonction à une tête L P M m QM q T t RS r Cet arbre illustre l’adjonction d’un clitique (q) à une tête (m). Est-il linéarisable? A =,,

Adjonction à une tête L P M m QM q T t RS r Cet arbre illustre l’adjonction d’un clitique (q) à une tête (m). Est-il linéarisable? A =,,,,,,

Adjonction à une tête L P M m QM q T t RS r Cet arbre illustre l’adjonction d’un clitique (q) à une tête (m). Est-il linéarisable? A =,,,,,,

Adjonction à une tête L P M m QM q T t RS r Cet arbre illustre l’adjonction d’un clitique (q) à une tête (m). Est-il linéarisable? A =,,,,,,, Donc d(A) =,,,,,

Adjonction à une tête L P M m QM q T t RS r Cet arbre illustre l’adjonction d’un clitique (q) à une tête (m). Est-il linéarisable? A =,,,,,,, Donc d(A) =,,,,, Les spécifieurs sont des adjoints et peuvent c- commander bien au-delà du syntagme auquel ils sont adjoints.

Adjonction multiple L P M Q KM k T t RS r Cet arbre illustre l’adjonction de deux clitiques (q et k) à une tête (m). Est-il linéarisable? M qm

Adjonction multiple L P M Q KM k T t RS r Cet arbre illustre l’adjonction de deux clitiques (q et k) à une tête (m). Est-il linéarisable? M qm A =,,,,,,,,,,,

Adjonction multiple L P M Q KM k T t RS r Cet arbre illustre l’adjonction de deux clitiques (q et k) à une tête (m). Est-il linéarisable? M qm A =,,,,,,,,,,, Mais quel rapport entre K et Q?

Adjonction multiple L P M Q KM k T t RS r Cet arbre illustre l’adjonction de deux clitiques (q et k) à une tête (m). Est-il linéarisable? M qm A =,,,,,,,,,,, Mais quel rapport entre K et Q? C-commande mutuelle, donc d(A) = … ou bien. Les relations symétriques ne sont pas linéarisables.

Adjonction multiple L P M K QM m T t RS r Comment peut-on dériver une phrase grammaticale contenant en apparence deux clitiques adjoints à une tête (p.ex. Jean vous le donnera)? Q kq

Adjonction multiple L P M K QM m T t RS r Comment peut-on dériver une phrase grammaticale contenant en apparence deux clitiques adjoints à une tête (p.ex. Jean vous le donnera)? Q kq A =,,,,,,,,,,

Adjonction multiple L P M K QM m T t RS r Comment peut-on dériver une phrase grammaticale contenant en apparence deux clitiques adjoints à une tête (p.ex. Jean vous le donnera)? Q kq A =,,,,,,,,,,,, Donc d(A) =,,,,,,,,,

Adjonction multiple L P M K QM m T t RS r Comment peut-on dériver une phrase grammaticale contenant en apparence deux clitiques adjoints à une tête (p.ex. Jean vous le donnera)? Q kq A =,,,,,,,,,,,, Donc d(A) =,,,,,,,,, D’après cette analyse [vous le] est un constituant, à l’intérieur duquel vous a été adjoint à le.

Adjonction multiple Comparez : 1.Jean vous le donnera 2.*Jean le vous donnera Explication possible : les clitiques me, te, se, nous, vous n’admettent pas d’adjoints.

Adjonction multiple Comparez : 1.Jean vous le donnera 2.*Jean le vous donnera Explication possible : les clitiques me, te, se, nous, vous n’admettent pas d’adjoints. 3.*Ils lui me présenteront 4.*Ils me ACC lui DAT présenteront 5. Ils me présenteront à lui Person-case constraint. Comparez avec: 6.??Elle me DAT lui DAT semble infidèle. Autre explication possible : chaque clitique est adjoint à une tête fonctionnelle différente.

Adjonction des clitiques à des têtes fonctionnelles I.LCA & Morphologie. Si le LCA opère au niveau du mot, on prédit que la tête du mot est l’élément le plus à droite. L’ordre attendu à l’intérieur du mot doit être : préfixe – radical – dérivation – flexion. Pour le VP dépasse Pierre, la structure doit ressembler à cela : L P M m QM q t R r

Adjonction des clitiques à des têtes fonctionnelles Mais la même analyse pour les clitiques serait impossible. Comparez : 1.Vous le voyez 2.Vous le prévoyez On ne peut pas dire que le clitique s’adjoint au préfixe *[le pré-]! II. Phénomènes verb second. Comparez : 1.Gestern hat sich der Hans ein Buch gekauft hier a REFL le Hans un livre acheté Hier Hans s’est acheté un livre 2.*Gestern sich hat der Hans ein Buch gekauft. Si l’on admet que sich est un pronom faible, il ne devrait avoir aucune interférence avec la contrainte V2. Mais (2) montre qu’il peut en fait occuper à lui seul la position 2, réservée normalement aux V.

Adjonction des clitiques à des têtes fonctionnelles Conséquence pour le français : si les clitiques ne sont pas adjoints aux V finis mais à des têtes fonctionnelles et qu’ils occupent donc des positions indépendantes de leurs hôtes, la montée du V jusqu’à C dans les interrogatives françaises est remise en cause. Comparez l’allemand à : 1.Depuis quand connais-tu Anne? 2.Depuis quand la connais-tu? Il est à supposer qu’au moins une tête fonctionnelle intervient entre C et V. Voir aussi : 3. Depuis quand Jean la connaît-il? III. L’impératif. Comparez : 1.Faites-le! 2.*Le faites! Si le clitique était adjoint au V, il devrait le suivre de I à C!

Adjonction multiple : syntagmes L L P R M P q h KJ k S H T t r Q Montrez si ce type d’adjonction multiple est possible

Adjonction multiple : syntagmes L L P R M P q h KJ k S H T t r Q Montrez si ce type d’adjonction multiple est possible A =,,,,,,,,

Adjonction multiple : syntagmes L L P R M P q h KJ k S H T t r Q Montrez si ce type d’adjonction multiple est possible A =,,,,,,, d(A) =,,,,,,,,

Adjonction d’une tête à une non-tête N P K k S r MP m R T t Montrez qu’il est impossible de linéariser cet arbre (c-à-d d’adjoindre une tête m à un syntagme P).

Adjonction d’une tête à une non-tête N P K k S r MP m R T t A =,,, d(A) =,, Jusqu’ici tout va bien.

Adjonction d’une tête à une non-tête N P K k S r MP m R T t A =,,, d(A) =,, Jusqu’ici tout va bien. Mais dès que la dérivation continue (merge de N), le rapport de c-commande entre M et K devient trop symétrique.

Adjonction d’une tête à une non-tête N P K k S r MP m R T t Mais dès que la dérivation continue (merge de N), le rapport de c-commande entre M et K devient trop symétrique. Conséquence : non seulement le complément mais le spécifieur aussi doit être un syntagme! Les branchements possibles sont donc : a) tête & syntagme complément et b) syntagme adjoint & syntagme c) clitique adjoint & tête  Le niveau x’ disparaît!

Conséquences pour l’ordre entre la tête, le spécifieur et le complément P M QN L RS r P TU V v t q l Cet arbre est-il linéarisable? Etant donné que R est la tête, quelles conclusions en tirez- vous pour l’ordre relatif entre les éléments du spécifieur (M) et ceux du complément (S)?

Conséquences pour l’ordre entre la tête, le spécifieur et le complément P M QN L RS r P TU V v t q l i)Tous les éléments contenus dans M c-commandent asymétriquement tous les éléments contenus dans P. ii)R c-commande asymétriquement tous les éléments de S. iii)En outre, il est facile de montrer que, rentrent aussi dans d(A)

Conséquences pour l’ordre entre la tête, le spécifieur et le complément P M QN L RS r P TU V v t q l i)Tous les éléments contenus dans M c-commandent asymétriquement tous les éléments contenus dans P. ii)R c-commande asymétriquement tous les éléments de S. iii)En outre, il est facile de montrer que, rentrent aussi dans d(A) Conséquence : l’ordre STC (SVO) est la seule possible interlinguistiquement, les variations en surface résultant de mouvement.

Conséquences pour l’ordre entre la tête, le spécifieur et le complément P M QN L RS r P TU V v t q l Conséquence : l’ordre STC (SVO) est la seule possible interlinguistiquement, les variations en surface résultant de mouvement. Bonus : précédence ou succession linéaire? Le LCA code bien la précédence et non pas la succession.