Union Professionnelle Reconnue des Infirmières de la Province de Liège LES ASSUETUDES… Regards croisés…Soignants - soignés CO ALCOOLISME ENTRE COLLEGUES Nassira BELGHEZLI Coordinatrice de projets infirmiers et paramédicaux U.P.R.I.L 29 novembre 2012 SERAING Centre Hospitalier Universitaire et Psychiatrique de Mons-Borinage, site « Le Chêne aux Haies »

L'alcool a-t-il sa place au travail?

La notion de « co-alcoolisme » Participation progressive consciente ou inconsciente passive ou active Au processus d’alcoolisation

Comment ? Remplir les tâches à la place du collègue Ne pas « parler » de la piètre qualité du travail « Accepter » et « couvrir » le/la collègue = ne pas le/la mettre face à ses responsabilités Tolérer et camoufler les erreurs (se protéger les uns les autres)

Réactions de collègues face à un collaborateur en état d’ébriété « Fermer » les yeux sur les problèmes d’alcoolisme des collaborateurs L’abus d’alcool est maintenu par l’attitude adoptée au début par les collègues, parce que la personne n’est pas réellement confrontée aux conséquences néfastes de son comportement

Co-alcoolisme = co-dépendance Ce réflexe de « défendre » son collègue au stade initial de la situation problématique est souvent appelé « co-dépendance »

Conséquences ? Contribue le plus souvent à maintenir la personne dépendante de l’alcool dans son état qu’à l’aider…. Ce qui n’avancera ni les collègues, ni la personne concernée, ni l’organisation…

Répercussions négatives Les difficultés ne cesseront d’augmenter et les collègues en auront assez après un moment Il apparaîtra des tensions, des conflits et des frustrations qui entraîneront à leur tour : une chute des prestations une rotation du personnel un mauvais fonctionnement de l’équipe un certain absentéisme, etc.

Attention ! Cet état de fait peut entraîner à la longue une surcharge de travail importante Il est donc important de ne pas faire passer les relations personnelles avant sa propre situation professionnelle

Les risques pour la santé Consommer avec excès de l’alcool…peut être à l’origine de nombreux problèmes : soucis de santé accident de la route absentéisme au travail conséquences sur le plan social problèmes familiaux,…

Obligations de l’employeur : Réglementation sur le bien-être de 1996 : La sécurité au travail La protection de la santé du travailleur La charge psychosociale du travailleur occasionnée par le travail CCT n°100 du 1er avril 2009 : Dès avril 2010, disposer d’une politique de prévention de l’alcoolisme

En quoi consiste la politique de prévention de l'alcoolisme? Quatre piliers : Elaborer une politique et des directives en matière d’alcoolisme Mettre en place des procédures en cas d’abus d’alcool aigu ou chronique Communiquer, former et sensibiliser Pouvoir orienter vers un service d’assistance

Qui porte la responsabilité ? Toute personne est responsable de son comportement Respecter les directives de l’employeur en matière de sécurité du travail Les employés ne sont pas autorisés à boire de l’alcool avant et pendant le travail, s’ils mettent en péril leur santé propre et celle d’autres personnes.

Et l’employeur…? De par la loi, il est tenu de prendre les mesures appropriées pour prévenir les accidents Si l’employeur constate qu’un employé est inapte à accomplir son travail et met sa santé et celle des autres en danger, il doit lui interdire d’exécuter ses tâches Proposer à la personne un accompagnement

Responsabilité des employés ? Les employés n’assument aucune responsabilité légale Mais la culpabilité peut être lourde à porter s’il arrive un accident et qu’un/une collègue savait que la personne qui l’a causé était sous l’emprise de l’alcool

Comment réagir face au comportement désagréable d'un collègue en état d'ébriété ? ?????????????

Que faire ? Ce sont souvent les signaux de l’entourage qui donnent le coup de pouce nécessaire pour rechercher de l’aide… Entamer vous-même la conversation (expliquez lui ce qui vous pèse) Ne laissez pas les choses s’enliser et n’attendez pas que la situation s’améliore d’elle-même

Mais que faire…? Il est donc important de ne pas faire passer les relations personnelles avant sa propre situation professionnelle Les interventions précoces et le dialogue peuvent donner de bons résultats chez des personnes qui ne sont pas totalement dépendantes…

Ne pas perdre de vue votre propre situation de travail Souvent, les employés hésitent à dire à leur supérieur hiérarchique qu’ils sont de plus en plus surchargés, parce qu’ils ne veulent pas dénigrer leur collègue de travail. Mais ne perdez pas de vue votre propre situation professionnelle et vos besoins.

A qui s’adresser en interne ? Lorsque le dialogue avec la personne concernée ne porte pas ses fruits et que la situation devient de plus en plus tendue pour vous, il est recommandé de s’adresser à votre supérieur hiérarchique Rechercher un soutien (son supérieur hiérarchique, RH, personne de confiance, SPMT,…)

A qui d’autre peut-on s’adresser ? Des professionnels en dehors de l’entreprise (services spécialisés dans les dépendances)

Comment expliquer la situation ? Parler de vos suspicions sur les problèmes d’alcool de votre collègue (vous pouvez vous limiter aux changements constatés et à la baisse des performances)

Les obstacles… L’impression qu’en faisant cela ils dénoncent la personne concernée… Mais parler n’est pas dénoncer… Et plus vite la situation sera comprise et plus vite un changement pourra être observé.

Merci de votre attention !