Diveticule duodénal:quand faut il opérer? D.ERGUIBI,Y.FAHMI,FZ.BELABBES,B.KADIRI Service de chirurgie viscérale(aile1) - CHU IBN ROCHD Casablanca CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE 2016
Introduction Les diverticules du duodénum sont le plus souvent acquis. Ils constituent, après le côlon, la deuxième plus fréquente localisation des diverticules du tractus gastro-intestinal. Ils siègent dans 62 % des cas au niveau du deuxième duodénum, dans la majorité des cas autour de la papille, dans 30 % des cas au niveau du troisième duodénum et dans 8 % des cas au niveau du quatrième duodénum. CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE 2016 Objectifs Le but de cette mise au point est de préciser la stratégie diagnostique et thérapeutique devant un diverticule duodénal symptomatique ou compliqué.
Observation Un homme âgé de 60 ans douleur abdominale associée à des vomissements évoluant depuis 1 mois. Elle présentait comme antécédents : un diabète sous insulinothérapie, une hypertension artérielle. L’examen clinique objectivait une sensibilité de l’hypochondre droit. L’échographie abdominale révélait une vésicule biliaire lithiasique avec dilatation de la voie biliaire principale à 10 mm. Une Bili-IRM à était demandé objectivant en plus de la lithiase vésiculaire, un diverticule du 2éme duodénum avec compression cholédocienne et dilatation modérée de la voie biliaire principale à 9 mm. Lors de la laparotomie, après décollement duodénopancréatique, on mettait en évidence un diverticule extraluminal du 2éme duodénum. Après cholécystectomie, une diverticulectomie était réalisée. Le duodénum était refermé en « pyloroplastie ». Les suites opératoires étaient simples autorisant la sortie au sixième jour. Le recul est de 1 an Figure1: diverticule duodénalnlors de l’exploration chirurgicale CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE 2016
Résultats Le diverticule duodénal est la deuxième localisation la plus fréquente de diverticule digestif après le côlon. siège le plus souvent autour de la papille, au niveau de la deuxième portion du duodénum, et se répartit en diverticule extraluminal, acquis dans la majorité des cas, et plus rarement en diverticule intraluminal, congénital. Il est la plupart du temps asymptomatique et de découverte fortuite. Il devient symptomatique dans 1 % à 5 % des cas en se compliquant d’une obstruction gastroduodénale, biliaire et pancréatique, voire de perforation ou d’hémorragie. Le traitement endoscopique est souvent prescrit en première intention dans les complications biliopancréatiques liées aux diverticules duodénaux juxtapapillaires et ainsi qu’en cas d’hémorragie lié au diverticule duodénal. Un traitement conservateur à base de jeûne et une antibiothérapie à large spectre peut être proposé dans certains cas de diverticule duodénal perforé diagnostiqué précocement chez certains patients bien sélectionnés, stables, ou chez des sujets âgés avec une comorbidité importante. Le traitement chirurgical est réservé actuellement aux échecs du traitement endoscopique et conservateur. CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE 2016
Conclusion Les diverticules duodénaux extraluminaux sont fréquents et le plus souvent asymptomatiques. Ils deviennent symptomatiques et se compliquent dans 1 à 5 % des cas. La prise en charge des diverticules compliqués est multidisciplinaire, associant l’endoscopie et la radiologie interventionnelle à la chirurgie dont les modalités sont d’ailleurs variables. CONGRÈS NATIONAL DE CHIRURGIE 2016