Sociologie des sciences IEP Toulouse 2ème année Vincent SIMOULIN
PARTIE 1 : vers la sociologie des sciences ILes approches épistémologiques. A) Le critère de réfutabilité : Popper. B) La lutte contre le sens commun : Bachelard. C) L’invention des paradigmes : Kuhn.
A) Le critère de réfutabilité Karl R. POPPER. La logique de la découverte scientifique
Karl R. POPPER ( ) Un contexte : Vienne des années 20 Un intérêt pour le marxisme, la psychanalyse et la physique La volonté de trouver un critère de démarcation entre sciences et « pseudo- sciences »
Le critère de réfutation Un très fort pouvoir explicatif apparent du marxisme et de la psychanalyse … … qui est en fait une faiblesse … car seule compte la possibilité de réfutation
Les conséquences L’homme ne peut prétendre avoir définitivement établi une loi de la nature Aucune théorie scientifique n’est irréfutable Le progrès de la connaissance passe par la critique des théories admises
Le progrès scientifique Un mouvement de conjectures et de réfutations … … qui n’est possible que dans une « société ouverte » (démocratique)
B) Gaston BACHELARD ( ) Le nouvel esprit scientifique La formation de l’esprit scientifique
La nécessité de la « conquête » L’exemple du rayon réfléchi par le miroir L’exemple du corps flottant Le souci du pittoresque
Les obstacles épistémologiques Le handicap des images – L’obstacle de la substance – L’obstacle des analogies – L’obstacle sexuel Le handicap de la méthode Le handicap de la relation de la science à la société
La construction Le détour par la théorie La construction d’un problème L’expérimentation se fait sous la dépendance d’une construction théorique antérieure
Le constat Toute méthode d’observation a un effet sur l’objet observé (effet Heisenberg) La vérité est la correction d’une longue erreur Les théories font système et la science procède par « révolutions spirituelles »
C) L’invention des paradigmes : Thomas S. Kuhn. Thomas S. KUHN. La structure des révolutions scientifiques
La notion de paradigme De multiples définitions Le développement de la science par paradigmes date de Newton La science peut fonctionner sans paradigme, c’est un signe de maturité de la discipline
Une définition « Une découverte scientifique de grande importance, universellement reconnue, qui permet le développement d’un corps de théories et fournit pour un temps à une communauté de chercheurs des problèmes types et des solutions »
Les trois phases de l’activité scientifique 1) La « science normale » 2) La « crise » d’un paradigme. 3) La réponse à la « crise »
La science « normale » Le paradigme n’explique pas tout Au contraire, il offre des « énigmes » qui sont des perspectives d’activité pour les savants L’accord de tous offre des garanties
La « crise » Une anomalie (ou plusieurs) perdure malgré toutes les tentatives faites pour la concilier avec le paradigme Prolifération de versions différentes d’une même théorie Grande insécurité des scientifiques Recours à l’analyse philosophique
La réponse à la « crise » Le changement de paradigme ne se fait que s’il est absolument nécessaire. Il ne s’opère que si un paradigme concurrent est disponible. La comparaison se fait entre les deux paradigmes (et non avec la nature) Il n’y a pas unanimité mais lutte politique Un changement par génération
La révolution kuhnienne Des faits qui étaient bien expliqués par le paradigme précédent redeviennent mystérieux