Dimensions cachées dans l’apprentissage d’une langue Les « évidences invisibles ». Exemple: les rituels de communication et les pratiques discursives
Questionnements à partir du film : « L’exposé » de Ismaël Ferroukhi Extrait du film « L’exposé » de Ismaël Ferroukhi, réalisateur français d’origine marocaine: fiction à partir de sa propre histoire Dans une classe du primaire de la petite ville de Crest dans la Drôme, un petit garçon, du prénom de Dera, né en France et de fait Français, mais dont les parents émigrés sont d’origine marocaine, doit préparer un « exposé » sur un pays ou une région. Il rêve de partir, comme son frère aîné, au Canada, un « grand pays avec de grands immeubles et de grandes voitures »… Or, il semble que ce ne soit pas si facile pour Dera de préparer un « exposé » alors que c’est si « évident » pour les autres élèves… Que se passe-t-il? Pourquoi?
Questions à partir du film : « L’exposé » de Ismaël Ferroukhi (2) 1- Quelle est l’attitude de la maîtresse par rapport aux élèves et plus particulièrement vis-à-vis de à Dera? 2- En quoi ce film met en scène la prescription identitaire de « l’autre», assigne, impose une identité à quelqu’un? 3- Quelles sont les difficultés objectives rencontrées en classe par Dera et pourquoi? 4- Comment s’organise la communication en langue(s) dans la famille ? Qui parle quoi à qui? Dans quelle situation? 5- Quelles sont les relations entre parents et enfants ? Que disent-elles des valeurs et des hiérarchies dans la famille? 6- Que possède et ne possède pas Dera pour mener ses tâches scolaires à bien? Que la famille attend-elle de l’école? 7- Quels sont les atouts de Dera dont pourrait tenir compte la maîtresse dans sa classe? Que devrait-elle savoir?
Les pratiques discursives ou règles cachées du discours à l’écrit et à l’oral. Exemple: « L’exposé » (film)
Les pratiques discursives ou règles cachées du discours à l’écrit et à l’oral Extrait de « l’Introduction: modes d’emploi » du manuel Stratégies et pratiques à l’écrit, AGR, Clé international, Paris, « Cette conception est née d’un même constat: quel que soit le niveau de langue des apprenants et quelle que soit leur motivation, quels que soient leurs « capitaux » antérieurs, ceux- ci éprouvent toujours des difficultés d’ordre non uniquement linguistique à « mettre en forme » les informations qu’ils souhaitent transmettre à leurs interlocuteurs locaux. Mais cette mise en forme se heurte parfois à des lois inexplicables: il existe en effet des habitudes (pratiques) de communication et d’expression écrite (et orale), différentes d’un pays à un autre, héritées d’une tradition éducative. Toute société possède ses propres règles et modes d’expression qui sont « évidentes » pour l’initié, mais incompréhensibles parce qu’ »invisibles » pour le non-initié.
Les pratiques discursives ou règles cachées du discours à l’écrit et à l’oral: Sommaire de Stratégies et pratiques à l’écrit, AGR, Clé international, Paris, 1995 (suite)
Synthèse: une approche pluridimensionnelle et systémique Exemple de programme modulaire et modulable pour des adultes allophones (scolarisés dans la L1), qui a pour objectif de développer des : - compétences linguistiques ciblées de communication quotidienne et professionnelle; - compétences référentielles pour la compréhension de l’environnement social et professionnel; - compétences discursives quotidiennes et professionnelles; - compétences sociolinguistiques et comportementales dans la vie quotidienne et professionnelle Cf. Communiquer en langue étrangère. De compétences culturelles vers des compétences linguistiques, AGR, Peter Lang, Bern, 2004, 1999.