Etude expérimentale de linfluence des formats de présentation sur le traitement cognitif des animations multimédia Résultats & prolongements Mémoire de Diplôme d'Etudes Supérieures Spécialisées STAF Sciences et Techniques de l'Apprentissage et de la Formation Lionel ClavienGenève, le 10 juillet 2003
Idée reçue Lu sur le net : Source : « Des conseils, des trucs et des astuces pour faciliter la compréhension et l'assimilation des règles mathématiques. Parce qu'une animation explique souvent mieux que des mots. Cette présentation plus motivante permet d'apprendre et de mémoriser plus facilement. »
Définition « Toute application qui génère une série d'images, de sorte que chaque image apparaisse comme une altération de la précédente et où la séquence des images est déterminées soit par le concepteur de l'animation soit par l'utilisateur. » (Bétrancourt, M. & Tversky, B., 2000)
Images animées vs images statiques Baeck & Layne (1988) : meilleures performances en condition animation quen condition statique ou texte pour des règles mathématiques. Palmiter et al. (1991) : meilleures performances pour lanimation uniquement durant la phase d'entraînement. Pane et al. (1996) : pas de différence Rieber (1989) : pas de différence
Au niveau du temps… les sujets des conditions animation mettent moins de temps que les sujets des conditions texte et images statiques pour répondre aux questions posées dans le post-test. (Rieber, Boyce & Assad, 1990)
Au niveau des préférences… Palmiter et Elkerton (1993) : plus de plaisir à apprendre pour les sujets de la condition animation que pour les sujets de la condition texte Pane et al. (1996) : pas de différences Rieber (1990) : pas de différences Rieber (1989, 1990) : plus de motivation pour lanimation dans une situation de libre choix
Comment expliquer ces résultats? 3 théories : La théorie de la charge cognitive La théorie du double-codage La théorie des modèles mentaux
La théorie de la charge cognitive Leffet de dissociation de lattention Leffet de redondance exemple
La théorie du double-codage 2 mécanismes indépendants dencodage de linformation : –visuel –verbal 2 hypothèses : 1.ces mécanismes sont complémentaires et sadditionnent 2.les images sont codées à la fois verbalement et "picturalement"
La théorie des modèles mentaux forme de représentation analogique de la connaissance (Johnson-Laird, 1983) opérations cognitives similaires à celles qui sont opérées lorsque lobjet est présent
Le modèle de Mayer
Notre expérience Constat déchec de lutilisation des animations Surcharge cognitive due au flux continu Mais : hypothèse de Bétrancourt & Tversky Idée : pondeuse dimages
Question de recherche 1.Est-ce qu'une présentation graphique continue est plus efficace, en terme d'apprentissage, qu'une présentation graphique discrète ? 2.Est-ce que le fait d'alléger les charges conceptuelle et mnésique, en affichant de manière permanente des arrêts sur images de l'animation, renforce l'efficacité de celle-ci ?
Matériel 4 versions de la présentation multimédia : 1.mode discret et sans permanence des états antérieurs (discr-nonperm) 2.mode discret et avec permanence des états antérieurs (discr-perm) 3.mode continu et sans permanence des états antérieurs (cont-nonperm) 4.mode continu et avec permanence des états antérieurs (cont-perm)
Sujets et plan expérimental Non permanence des états antérieurs Permanence des états antérieurs Présentation discrète 18 personnes Présentation continue 18 personnes
Procédure Questionnaire didentification des sujets 2 fois la même présentation multimédia 3 questionnaires successifs : 1.Test de rétention (10) 2.Test de compréhension (4) 3.Évaluation subjective de la tâche
Hypothèses et résultats (scores) 1.Les apprenants des conditions avec permanence ont de meilleures performances au test de transfert que les apprenants des conditions sans permanence. 2.Les apprenants des conditions cont ont de meilleurs scores au test de transfert que les apprenants des conditions discr, uniquement sils ont la permanence des états antérieurs.
Transfert Pas deffet principal de la permanence : F(1,68) =.26, p =.61Pas deffet dinteraction entre permanence et continuité : F(1,68) =.26, p =.61Effet principal de la continuité : F(1,68) = 19.00, p <.0001
Rétention Effet principal de la continuité : F(1,68) = 14.37, p <.001Effet dinteraction entre permanence et continuité : F(1,68) = 4.78, p <.05
Hypothèses et résultats (temps) 3.Les apprenants des conditions perm passent plus de temps à visualiser la présentation que les apprenants des conditions nonperm.
Temps détude dans les quatre conditions
Temps détude Effet principal de la permanence : F(1,68) = 18.06, p <.0001Effet principal de la continuité : F(1,68) = 49.45, p <.0001
Hypothèses et résultats (charge cognitive) 4.Si effet de dissociation de lattention : Les apprenants des conditions perm perçoivent plus de difficultés à apprendre que les apprenants des conditions nonperm 5.Si soulagement de la charge mnésique : Les apprenants des conditions perm perçoivent moins de difficultés à apprendre que les apprenants des conditions nonperm
Charge cognitive perçue Discret Continu Effet principal de la continuité : p <.01Pas deffet de la permanence : p =.48
Hypothèses et résultats (intérêt) 5.Les apprenants des conditions cont estiment le contenu "enseigné" plus intéressant que les apprenants des conditions discr
Intérêt pour la tâche Continu Discret Pas deffet de la permanence : p =.49Pas deffet de la continuité : p =.43
Effet de la continuité positif sur la mémorisation positif sur la compréhension temps détude plus long charge cognitive perçue diminuée
Effet de la permanence pas de différence de performances temps détude plus long
Effet dinteraction entre continuité et permanence négatif sur la mémorisation en condition discrète avec permanence –2 hypothèses : dissociation de lattention les sujets ont ignoré les états antérieurs
Conclusion Dispositif expérimental à affiner –Matériel (contenu + forme) –Résolution de lécran –Questionnaires Population à élargir Procédure à affiner
Je vous remercie de votre attention
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