6 ème Histoire Thème 1 Main en négatif - Grotte Chauvet
P ROGRESSION Comprendre les attendus de la thématique Définitions des termes Documents : - Planche de documents sur les plus vieux outils du monde - La question du temps en préhistoire La question des radiations humaines et des migrations Métissage ou remplacement ? Documents : - Carte sur les migrations des Homo Sapiens - Arbre généalogique des premiers hominidés La notion de culture humaine durant les périodes paléolithiques Problème de définition Documents : - La naissance de l’outil - De l’outil à la consommation : une longue chaîne opératoire L’art paléolithique : interprétation et débats Des productions rares jusqu’au développement de l’art rupestre Quels débats autour de l’art rupestre ?
Deux réponses complémentaires : Une réponse anthropologique (bipédie, développement du cerveau, génétique, …), Une réponse culturelle (faciès matériels, témoignages artistiques). Premières radiations humaines en Afrique dès les Australopithèques Plusieurs radiations hors d'Afrique des différentes espèces d'homo dès 1,8 millions d’années (Géorgie, Chine). Premiers hominoïdes au Miocène (7 ou 3,5 Millions d’années) Dissémination achevée à l'Holocène (8 000 BP, Arctique) BP : La locution « avant le présent » (en abrégé en anglais Before Present = BP) est utilisée, en archéologie, en géologie et en climatologie, pour désigner les âges exprimés en nombre d'années comptées vers le passé à partir de l'année 1950 du calendrier grégorien. C OMPRENDRE LES ATTENDUS DE LA THÉMATIQUE : DES ENJEUX SCIENTIFIQUES ET PÉDAGOGIQUES
L ES PLUS VIEUX OUTILS DU MONDE (3,3 M ILLIONS D ’ ANNÉES ) DÉCOUVERTS PAR S ONIA H ARMAND AU SUD DU K ENYA EN 2015 Pour aller plus loin « Les plus anciens outils de pierre découverts au Kenya » www2.cnrs.fr/presse/communique/4043.htm
L A QUESTION DU TEMPS EN P RÉHISTOIRE : TEMPS GÉOLOGIQUES ET LIGNÉE BIOLOGIQUE DES HOMMES
L A QUESTION DU TEMPS EN P RÉHISTOIRE
Une métaphore bien utile en classe pour comprendre le rapport préhistoire/histoire : rapporter l'histoire de l'humanité à l'échelle d'une année. Le lent développement de l'humanité depuis Lucy
L ES RADIATIONS HUMAINES ET LA NOTION DE MIGRATION Les premières radiations humaines : Homo ergaster : - en Géorgie et en Chine autour de 1,8-1,7 Ma BP, - sud-est asiatique à 1 Ma BP. Premières cultures oldowayenne en Europe autour de 1 Ma BP (homo antecessor et homo heidelbergensis). Influence des âges glaciaires à relativiser. Autour de ans BP, apparition des homo sapiens : Diffusion d'abord africaine autour de ans BP Sortie d'Afrique autour de à ans BP. Diffusion au reste du monde, y compris Amérique ( ans BP) et Arctique (8 000 ans BP). Coexistence de sapiens avec Néanderthal et erectus puis présence unique autour de – ans BP. Deux théories : remplacement ou métissage. Disparition de l’homme de Florès vers BP.
U N DOCUMENT SIMPLE À UTILISER AVEC LES ÉLÈVES
L A QUESTION DU REMPLACEMENT OU DU MÉTISSAGE
L A NOTION DE CULTURE HUMAINE DURANT LES PÉRIODES PALÉOLITHIQUES : PROBLÈMES DE DÉFINITIONS La culture n’est pas le propre de l’homme : De nombreux animaux transmettent des pratiques, y compris techniques, par un biais éducatif à leurs congénères. L'homme est un hominidé habile avec les outils, mais au Paléolithique s'opère une distinction autour : L'accumulation technique d'outils spécialisés et standardisés. La construction d'outils symboliques (projection, modélisation de représentations du temps et émergence de production humaine comme l'artisanat et l'art). D’où la naissance d’une culture préhistorique faciès matériel production artistique prédation de la faune et flore de manière sélective.
Source : Dortier Jean-François « révolution dans nos origines, Editions sciences humaines (2015)
L' ART PALÉOLITHIQUE : COMMENT INTERPRÉTER LES PRODUCTIONS ? Avant BP, de rares témoignages souvent indirects Dès la production lithique, choix de matériaux en fonction de leur esthétique Dès ans BP, gravure sur coquillages et plaques de pierre. Utilisation avérée de l'ocre et de colorants par les hommes dès ans BP, prémisses dès 1,5 Ma BP Fabrication de perles de coquillages dès ans BP. A partir de BP, développement de l'art rupestre à partir de BP Grotte Chauvet : BP Grotte des Bouillasses à Arancou (Pyrénées- Atlantiques). Gravure sur côte de cerf, Magdalénien supérieur (autour de BP)
L ES DÉBATS AUTOUR DE L ' ART RUPESTRE Plusieurs interprétations ont été proposées Au XIX ème siècle, des préhistoriens comme E. Carthaillac ( ) imaginent des esthètes préhistoriques : c'est l'Art pour l'art… Au début du XX ème siècle, des préhistoriens comme S. Reinach ( ) ou H. Bégouën ( ) élaborent une théorie d'un art magique exprimant des rituels sympathiques pour influencer la chasse, la fécondité,... La critique tient en ce que la chasse, ou la grossesse sont rarement présentées. Dans les années , le structuralisme, avec A. Leroi-Ghouran et A. Lanning-Emperaire, tente de démontrer qu'un couple mythologique basé sur l'opposition homme/femme serait la clé de lecture de cet art rupestre. Cette analyse est basée sur les couples d’aninaux souvent représentés : Cheval/ Bison ou Cheval/Taureau (cheval = homme, bison-taureau = femme). Le principal mérite du structuralisme est d’avoir mis en évidence que les représentations sont organisées et mises en scène dans la cavité. Première synthèse : Denis Vialou, tente une première synthèse en proposant une analyse symbolique. Les représentations préhistoriques sont des symboles dont le sens est accentué par la position topographique. Création d'une « grammaire » comparatiste entre différents sites → But : faire émerger les relations sociales et les territoires préhistoriques.
L ES DÉBATS AUTOUR DE L ' ART RUPESTRE Plus récemment, d’autres pistes ont été proposées : J. Clottes et D. Lewis-William réactivent une lecture chamanique des productions artistiques, fruits des visions des chamanes en charge des tribus. Cette théorie a un mérite : celui d'expliquer partiellement les ensembles géométriques qui accompagnent les productions figuratives. Cependant le débat sur une existence du chamanisme à la préhistoire est assez vif (vision romantique des temps premiers) et le côté fini des productions postulent pour un art abouti et non pas des productions faites en état de transe. Aujourd’hui, la plupart des préhistoriens actuels (J.-L. Le Quellec) s'en tiennent à une lecture mythologique des productions rupestres, cette grille d'analyse permettant de déceler ici une figure mythique, là un mythe des origines, … De manière générale il est admis que l'art rupestre renferme : Une dimension religieuse (à définir…) Une dimension sacrée (grotte = sanctuaire) Les représentations se lisent selon deux schémas : Description de mythes, visions,... Support de rituels, de croyances,...