1. Historique du mot transfert

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Plan du cours: 1 Introduction: Introduction à la psychanalyse – historique 2 La notion de l'écoute en psychanalyse - retour vers un autrefois 3 La psychanalyse.
Transcription de la présentation:

1. Historique du mot transfert L’origine indo-européenne – Offrir à l’autre Le terme transfert vient de "transferre" signifiant porter au-delà, ayant comme synonymes translation, transport. Ce terme a été créé par James Sully (1) pour désigner l'acte par lequel un sentiment éprouvé pour un objet est étendu à un objet différent. Ce transfert se fait normalement par association de contiguïté (spatiale, temporelle, causale), dans un registre métonymique ou de ressemblance, en tant que métaphore. (1) Psychologue anglais (1842 – 1923)

Théodule Ribot (2) écrit dans sa Psychologie des sentiments (1896): « L'amant transfère les sentiments suscités par la femme qu’il aime aux vêtements qu’elle porte, aux objets qui lui appartiennent. » Dans un autre sens, le sentiment de haine peut aussi se déverser sur les objets inanimés appartenant à une personne ennemie. (2) Philosophe et psychologue (1839 – 1916)

L’origine allemande du mot "transfert"  Le terme original est "übertragung" de "über" (au dessus de, par l'intermédiaire de, par delà, etc) et de "tragung" (le fait de porter); il s'agit de "sur-porter", de "porter par l'intermédiaire" (ce que signifie exactement aussi le mot "transfert" en français ou "transference" en anglais. Le mot entier "übertragung" se traduit par "transmission", "transfusion", "cession" et, bien sûr, "transfert"...

2. Freud et la méthode psychanalytique Dans l’œuvre de Freud, nous constatons un retard entre l'observation des faits et leur explication par la notion de transfert qui, comme la plupart des concepts freudiens évoluera à mesure que progressera sa pensée et se développera son expérience. C’est à partir du « cas » de Anna O. que Freud va commencer à reconnaître les incidences du transfert dans la clinique.

Anna O., de son vrai nom - Bertha Pappenheim est née à Vienne le 27 février 1856 et morte à Neu-Isenburg, le 28 mai 1936. Berta Pappenheim était une femme très cultivée, parlait plusieurs langues, était connue aussi comme militante féministe (en particulier contre la prostitution), fondatrice de la Ligue des femmes juives. Considérée aussi comme la fondatrice du travail social en Allemagne elle a crée des œuvres sociales en bénéfice des étudiants et des orphelins.

défiait les méthodes classiques de la médecine de l’époque: Le tableau clinique d’Anna O. (pseudonyme formé à partir de la lettre précédant ses initiales: BP/AO) défiait les méthodes classiques de la médecine de l’époque: Elle présentait des « absences », de la confusion, des délires, altération de la personnalité, des paralysies, des contractures et anesthésie des membres, difficulté à tenir la tête droite, ainsi que de graves troubles de la vision et du langage. Elle se trouvait, en outre, régulièrement dans l’incapacité de boire et de manger, au prise avec des crises de toux et intense dégoût pour la nourriture.

Par ailleurs, à certains moments la patiente développait un symptôme assez particulier : elle « oubliait » la langue maternelle (l'allemand), ne pouvant s'exprimer qu’en anglais). L’absence d’une cause neurologique visible rendait difficile de rattacher ce tableau à une maladie, amenant Breuer à poser le diagnostic de hystérie.

Joseph Breuer (1842-1925) Médecin physiologiste viennois ami de Freud

Breuer s’est rapidement rendu compte de l’aspect scindé de la patiente: un certain calme et à d’autres moments une hyper excitation. Il prit l’habitude de rendre visite régulièrement à sa malade. Il gagna rapidement sa confiance, elle lui parlait beaucoup, ce qui la soulageait. Ensuite, un jour Anna O. a commencé à raconter dans les moindres détails l’histoire et la première apparition de l’un de ses symptômes. Le résultat: disparition totale du symptôme en question.

Enthousiaste, elle a appelé cela: "talking cure" ("cure par la parole") "chimney sweeping " ("ramonage de cheminée")

L’association entre l’hypnose et l’écoute de la parole de la patiente, Breuer l’a intitulé la « méthode cathartique », cherchant à provoquer une catharsis (abréaction), décharge d’affects refoulés dont il faisait l’hypothèse qu’ils soutenaient l’état de paralysie

La suite… Breuer pris dans le « contre-transfert » - l’effet de l’amour de sa patiente sur lui Les incidences pour sa vie familiale Les incidences pour la patiente

Freud avait déjà remarqué le mouvement de transfert intrapsychique : pour qu’une idée inconsciente puisse accéder au préconscient et conscient, elle doit trouver une « représentation anodine » existante déjà dans ces « lieux » pour pouvoir y passer, transvaser, le contenu « interdit » de circulation

Freud pense alors qu’il peut exister une relation avec ses malades en toute confiance, une « alliance thérapeutique » entre deux personnes qui parlent ouvertement Il explicite les difficultés de ses patientes et elles doivent collaborer : Freud ne connait pas la différence entre personne et sujet (celui-ci étant pris dans les aléas de son inconscient)

Découvertes à partir de l’ expérience d’Anna O: - Cherchant un sens pour le problème de la patiente, Freud utilise l’hypothèse qu’il soutien avec ses propres patientes: certains symptômes dont souffre Anna. O avait venaient à la place d’une pensée refoulée – par exemple, vivre ses propres désirs de jeune femme au lieu de s’occuper de son père très malade.

Découvertes à partir de cette expérience: - La puissance du transfert L’étiologie sexuelle des névroses (Breuer se détache de Freud) La résistance du patient à la guérison que « propose » l’analyste (Freud quitte la méthode « cathartique » (parole + hypnose) pour la méthode de l’association libre)

Freud part d’un constat: Il y a autre chose qui se joue avec les patients, quelque chose de particulier à la « situation fausse » du cadre clinique. Cela rendait possible qu’une réaction adressée « à une autre personne » puisse se manifester dans le cadre clinique, à l’analyste.

la découverte du complexe d'Œdipe (1), et de son universalité va conduire à une extension et une plus grande spécificité de la notion de transfert. L’expérience analytique va fournir des preuves de l’importance fondamentale de la personne "antérieurement connue", aimée, crainte (les parents) qui fournira des imagos recherchées par la suite dans la galerie des personnages de la vie du sujet.

(1) Ancienne légende thébaïde (vers 6 (1) Ancienne légende thébaïde (vers 6.000 av JC) signalée dans Homère (L’Iliade et L’Odyssée), utilisée par Euripide et Sophocle (496-406) - Œdipe Roi. Freud va s’appuyer sur ce mythe pour réfléchir et théoriser sur l’amour et la rivalité de l’enfant envers ses parents du même sexe. Loin d’une construction simpliste et caricaturale, Freud a relevé des questions fondamentales pour la mise en place de la sexualité infantile, sa construction fantasmatique et les identifications qui en découlent.

"Que sont les transferts "Que sont les transferts ? Ce sont des ré-impressions, des copies des émotions et des fantasmes qui doivent être éveillés et rendus conscients à mesure des progrès de l'analyse; ce qui est caractéristique de leur espèce, c'est la substitution de la personne du médecin à une personne antérieurement connue" (Freud, 1905)

La remémoration doit prendre le pas sur la simple répétition. De ce fait, Freud accorde moins de valeur à l'abréaction, à la catharsis, au "revécu" des expériences infantiles qu'au souvenir récupéré ou même à la "construction" d'une lacune de la mémoire afin de faire tenir ensemble de façon cohérente les pièces du puzzle (Freud, 1895) exhibées par la technique de l'association libre

Transfert positif Il se compose de sentiments amicaux, tendres et conscients. Mais aussi d’autres dont les prolongements se trouvent dans l’inconscient et qui se révèlent avoir un fondement érotique

Transfert négatif A l’opposé, le transfert négatif concerne l’agressivité , la méfiance à l’égard de l’analyste Le transfert négatif tout comme le transfert positif inconscient, a une charge érotique Freud range ce mouvement psychique du côté de la résistance du sujet à sa guérison

La compulsion de répétition C’est parce que le transfert est le lieu et l’occasion de la reproduction de ces tendances, de ces fantasmes, que Freud déclare que le transfert n’est qu’un fragment de répétition. Plus la résistance à se souvenir est grande, plus la compulsion de répétition va s’imposer : à savoir, la mise en actes du transfert

Pour le maitre viennois, la névrose de transfert est une condition nécessaire de la cure radicale de la névrose. Elle n'est pourtant pas suffisante, au point que, "le médecin s'efforce de limiter le plus possible le domaine de cette névrose de transfert, de pousser le plus de contenu possible dans la voie de la remémoration et d'en abandonner le moins possible à la répétition. En règle générale le médecin ne peut épargner à l'analysé cette phase de la cure. Il est forcé de lui laisser revivre un certain fragment de sa vie oubliée mais il doit veiller à ce que le malade garde une certaine capacité de surplomber la situation qui lui permette malgré tout de reconnaitre dans ce qui apparait comme réalité le reflet renouvelé d'un passé oublié".(Freud, 1920)

Le transfert sert les résistances mais ne peut être évité et il serait bien peu sérieux d'en nier l'existence et d'en négliger la compréhension. Cette manifestation de la résistance - comme les autres - suffit mal à sa tâche et fait connaitre ce qu'elle voudrait cacher : le transfert constitue une façon privilégiée de saisir "à chaud", à l'état naissant, les éléments du conflit infantile (la prise de l’enfant dans le jeu relationnel avec ses parents – lieu discursif d’où il est issu)

N’insistez pas! Mon transfert avec vous est négatif !!

Le contre transfert Somme des affects suscités dans la personne de l’analyste par son patient. Dans le courant freudien, il convient que l’ analyste soit à même de bien le repérer afin de ne pas empêcher le bon déroulement de la cure.

La fin de la cure Elle intervient, dans le courant freudien, avec la résolution du transfert. A force de faire jouer à son analyste des « rôles » au fil de sa parole libre et du récit de ses rêves, le patient finit par retrouver une certaine « unité » de lui- même. Son passé ne le perturbe plus, consciemment comme inconsciemment

Que veut-on de moi ? Qu’est-ce qui m’attend ?

3.La position de Lacan Le transfert - Il s’agit de chercher à voir « dans l’inconscient les effets de la parole sur le sujet » - des effets « si radicalement primaires qu’ils sont ce qui détermine le statut du sujet comme sujet »

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Définition du transfert en psychanalyse Lien s’instaurant de façon automatique et actuelle du patient à l’analyste, réactualisant les signifiants qui ont supporté ses demandes d’amour dans l’enfance … (Dictionnaire de psychanalyse Larousse)

« Demander, le sujet n'a jamais fait que ça, il n'a pu vivre que ça et nous prenons la suite.... » J Lacan

En dehors du cadre de l’analyse, le phénomène de transfert est constant, omniprésent dans les relations, que ce soient des relations professionnelles, hiérarchiques, amoureuses… Dans ce cas, la différence avec ce qui ce passe en analyse consiste en ce que chacun des partenaires sont en proie à leur propre transfert…

L’adulte est bel et bien un « sujet divisé » car il est en même temps sujet de ce qu’il énonce quand il dit quelque chose (sujet de l’énoncé) et sujet de l’inconscient (sujet de l’énonciation). On peut repérer les effets du langage et de son ambigüité dans la phrase suivante : « Je crains qu’il ne vienne » Ce sujet a-t-il envie qu’il vienne ou qu’il ne vienne pas ?

Quand l’infans (celui qui ne parle pas encore, le « bébé »), commence à rentrer dans le langage, il va imiter le langage des parents (accent, mots, expressions) et s’en servir pour lui. Il doit accepter d’entrer dans le monde symbolique qui s’offre à lui et s’exprimer avec les moyens de tous les autres autour de lui.

Mais l’inscription dans le langage a un prix : celui de la perte irrémédiable de la position du « bébé », tout puissant, ne pensant faire qu’ « un » avec la mère qui lui obéit au moindre de ses cris ou mimiques, en même temps que, elle-même, possède le tout savoir sur lui.

La perte de cette position privilégiée auprès de la mère (dans la mesure où le petit réalise qu’elle désire ailleurs que lui) crée un manque définitif pour le sujet.

Lacan fait l’hypothèse que ce manque (qu’il appelle la perte de objet a) prend différentes formes. Cet objet a, l’adulte n’aura de cesse d’essayer de le retrouver (sans jamais y parvenir), ce qui sera à l’origine de son désir.

J’me suis fais tout seul, comme un grand J’me suis fais tout seul, comme un grand ! D’ailleurs c’est ce que dit mon papa et ma maman, « Hubert, tu es le plus intelligent de tous les garçons ! » J’me suis fais tout seul, comme un grand. D’ailleurs c’est ce que disent mon père et ma mère ! Tu es le plus intelligent de tous les enfants

J. Lacan a montré que le transfert est un phénomène absolument général du lien interhumain et comme tel ne saurait être localisé uniquement à la cure analytique. Le transfert, tout comme le lien interhumain en général, met en jeu les mécanismes d'identification, de projection, d'introjection.

Le patient se rend chez l’analyste parce que ce dernier est un « sujet supposé savoir » pour lui. L’analyste est obligatoirement en position de lui fournir des explications sur sa souffrance, son symptôme, son mal-être. Il est « supposé » connaître son « être profond ».

L’analyste connaît le cadre qu’il manie, la théorie qui soutien la clinique qu’il pratique et a fait, lui-même, l’expérience de la parole adressée à son propre analyste. Il doit pouvoir aider le surgissement du savoir du patient qui s’adresse à lui - sur son propre symptôme, même si, à priori, il ne sait rien de sa vie psychique.

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Bibliographie: S. Freud, J. Lacan, B. Auriol La lettre de l’enfance et l’adolescence Revue du GRAPE – éditions ERES Powerpoint: Marlène IUCKSCH www.antigone-formation.com