Le commerce des fourrures et les premiers colons au Canada Chapitre 8 – Partie 2
Les débuts du commerce des fourrures : Selon les Français, une colonie existe pour donner une nouvelle source de richesse à leur mère-patrie. Alors la Nouvelle-France n’est pas colonisée jusqu’à ce que les Français découvrent une source de richesse : les fourrures.
Les débuts du commerce des fourrures : On utilisait les fourrures du loup, du pékan, de la martre, du lynx et beaucoup d’autres animaux pour décorer les vêtements et les lits des familles européennes riches. Au début, les Autochtones ont fait la plupart de la chasse. Ils recevaient des objets manufacturés en échange : des couteaux, des haches, des chaudrons ou des billes. Cependant, la valeur réelle des fourrures était beaucoup plus haute que ces petits objets et les commerçants faisaient énormément de profits : 4£ de ‘babioles’ pour une cargaison de fourrures valant jusqu’à 130£. Mais les relations restent amicales et l’industrie de la chasse et de la pêche reste plus importante.
L’Alliance de Champlain avec les Hurons : Les Hurons était très bien placés sur la rive sud de la baie géorgienne où la pêche était excellente. Le sol était bien pour pousser le maïs, de la courge, de la citrouille et des haricots. Ils étaient un peuple surtout fermier qui vivait dans des maisons longues dans des villages de 800-1600 personnes. C’était surtout les femmes qui s’occupaient de l’agriculture et du tissage des excellents filets de pêche. Ils échangeaient le maïs et les filets pour des fourrures avec les tribus du nord qui ne pouvaient pas faire de l’agriculture.
L’Alliance de Champlain avec les Hurons : Les Montagnais et les Algonquins n’appréciaient pas que Champlain fasse une alliance avec les puissants Hurons mais c’était très bénéfique pour Champlain : par 1616 ils fournissaient presque toutes les peaux de castor. Champlain envoie des jeunes hommes, appelés des coureurs des bois, explorer la région des Grands Lacs où ils devaient vivre avec des Autochtones et se marier aux femmes. Étienne Brûlé va jusqu’au lac Supérieur et visite les territoires des Hurons avec Champlain.
L’Alliance de Champlain avec les Hurons : Champlain ne voulait pas établir une vraie colonie avec des agriculteurs car il avait peur que cette nouvelle forme de commerce prend la place de sa traite des fourrures. Les Autochtones deviennent frustrés de son monopole avec les Hurons et n’aiment pas que les missionnaires chrétiens qui ont commencé à arriver les forcent à convertir au catholicisme et abandonner leur culture. Alors, lors d’une attaque anglaise, les Algonquins (et Brûlé) refusent d’aider les Français et Champlain est capturé et emmené à Londres.
Compagnie des Cents-Associés Cependant, la petite colonie continue. Champlain revient dans sa soixantaine avec l’appui du cardinal Richelieu et fond une autre compagnie : La Compagnie des Cents-Associés. Champlain meurt peu après mais pas avant de rebâtir la destruction anglaise et de fonder plusieurs nouveaux postes de traite le long du fleuve.
Peuplement et colonisation : Le développement des colonies dans le Nouveau Monde augmente beaucoup au moment de la mort de Champlain. Les Hollandais perdent leur colonie sur la côte atlantique aux Anglais qui commencent à développer leurs « Treize Colonies » qui deviendront les premiers états des États-Unis.
Peuplement et colonisation : La Compagnie des Cents-Associés a pour but de bâtir des seigneuries (régions appartenant à un seigneur) en Acadie et en Nouvelle-France où s’installeront des colons et de protéger les postes de traite. Mais ils s’intéressaient peu à la colonisation car c’était la traite des fourrures qui était profitable et non l’agriculture. La Compagnie reste en activité pendant 36 ans mais ne peut atteindre ses objectifs et fait faillite (bankruptcy) en 1660.
Les Missions Jésuites : L’ordre catholique des prêtres jésuites étaient partenaires de la Compagnie des Cents-Associés et réussissent où les premier missionnaires ont échoués. Ils étaient prêts à faire des sacrifices et prêts à vivre avec les Autochtones et à adopter leurs langues et coutumes. Les Hurons étaient plus tolérants aux nouveaux arrivants mais refusaient toujours d`abandonner leur culture et leurs croyances. Les Jésuites ont eu beaucoup de difficulté à apprendre les langues autochtones et ne se mêlaient pas des politiques.
Les Missions Jésuites : Finalement, quelques-uns se sont convertis car ceux qui sont devenus Chrétiens avaient plus de privilèges au commerce des fourrures et pouvaient vivre près des missions jésuites. Malgré tout, beaucoup résistaient encore et ceci a fini par diviser la nation, la rendant plus vulnérable aux attaques.
Les Coureurs des bois : Idéalement, les Français auraient voulu que les Autochtones leur apportent toutes les fourrures. Mais en réalité, comme les Hurons ont empêché les autres nations à apporter les fourrures au St. Laurent, les coureurs des bois devaient voyager très loin à l’intérieur du continent pour chercher les fourrures. (Et essayer toujours de trouver le fameux passage du nord-ouest) Bien que la Compagnie des Cents Associés avait un monopole (contrôle complet) sur la traite des fourrures, les coureurs des bois étaient des commerçants indépendants et devaient payer des pots de vin (bribes) pour que les autorités les laissent transporter les fourrures. Ils naviguaient dans des canots d`écorce algonquins et ont ouvert l’Ouest au commerce des fourrures.
Les Coureurs des bois : Radisson et Des Groseilliers sont peut- être les coureurs les plus fameux. En 1662 ils atteignent la Baie d’Hudson et cette riche terre de fourrures. Cependant, la France n’est pas intéressé à cette découverte alors ils s’en vont en Angleterre ou le roi Charles II finance la création de la Compagnie de la Baie d’Hudson et devient le rival numéro un de la Nouvelle-France.
La Vérendrye (Carte à la page 235 des autres voyages d’exploration importants.) En 1740 le père La Vérendrye et ses trois fils traversent les prairies en fondant les postes de traite. Il est très probable qu’ils sont les premiers Européens à atteindre les montagnes Rocheuses.
Grandes questions : 1. Pourquoi et comment le commerce des fourrures a-t-elle développé en Nouvelle- France? 2. Selon vous, est-ce que Champlain a traité ses alliés autochtones avec justice? 3. Comment l’alliance avec les Hurons a-t- elle entrainé d’autres conflits? 4. Quel rôle les missionnaires jésuites ont- ils joué dans l’histoire du Canada? 5. Imaginez les difficultés et les dangers dans la vie d’un coureur des bois.