Evaluation ambulatoire de la dangerosité d’un patient délirant IHA GRALL Benoît Centre Médical Ménilmontant Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris
Introduction 10 % des britanniques auraient des idées non congruentes à la réalité (BJP 06) 1% de la population française souffre de troubles schizophréniques (B. Falissard 2008) L’état de dangerosité du patient pour les autres ou pour lui-même conditionne la stratégie thérapeutique L’expression d’une idée délirante n’est que la partie immergée d’une « humeur » délirante durablement installée (Lopez-Ibor)
Académie Nationale de Médecine – Evaluation de la dangerosité psychiatrique et criminologique 2012 HAS Dangerosité psychiatrique : repérer les signes d’alerte pour prévenir les actes de violence
Le risque et le danger sont des notions difficiles à cerner Evaluer la dangerosité : non une démarche diagnostique mais une évaluation pronostique Le risque zéro n’existe pas Démarche dynamique et non une étiquette définitive
Des situations cliniques très diverses Dangerosité psychiatrique : risque de passage à l’acte lié à un trouble mental Tableau manifeste (délire paranoïde, BDA) ou insidieux (dépression délirante) Violence dirigée quasi-exclusivement contre les proches u les membres de la famille Si l’individu apparaît dangereux : exiger la présence d’un tiers
Objectif : hospitalisation ou PEC ambulatoire ? Repérer les patients présentant une forte probabilité de commettre un acte grave Situations complexes nécessitant de toutes façons une hospitalisation sous contrainte : Grand automatisme mental avec actes imposés Délire très systématisé avec persécuteur désigné Facteurs toxiques associés Auto ou hétéro-aggressivité exprimée ou ressentie par le soignant Grossesse
2 facteurs de risque principaux Consommation de toxiques Trouble de la personnalité de type antisociale Risque relatif de 4 à 7
Autres facteurs de risque à repérer : Antécédents de violence commise ou subie, notamment dans l‘enfance Précarisation, difficultés d’insertion sociale, isolement Âge inférieur à 40 ans Rupture de soin ou défaut d’adhérence au traitement Sortie d’hospitalisation depuis moins de 6 mois
Autres facteurs de risque à repérer : Idées délirantes de grandeur, passionnelles, de filiation Menaces écrites ou verbales, scénario exprimé de passage à l’acte Douleur morale intense Idées de ruine, d’indignité ou d’incurabilité notamment lorsqu’elles atteignent les proches Sentiment d’injustice ou de blesure narcissique
Merci de votre attention