Journée d’étude de l’AMA du 30 septembre 2010

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Le rôle du responsable de salle et du terrain
Advertisements

Maison de la formation et des compétences (MFC). But du projet Améliorer laccès à lemploi ou /et la création demploi/dactivités pour la population du.
SCHEMA DEPARTEMENTAL DU HANDICAP 2006 – 2010
1 / 12 PLAN PSYCHIATRIE ET SANTE MENTALE CONSEIL DADMINISTRATION Mercredi 19 janvier 2012 POSMS.
Impact social des transferts des MRE sur les enfants
La Réforme Des Tutelles
LObservatoire de laccès aux soins de Médecins du Monde CNLE – 17 novembre 2009.
LES RELATIONS FAMILLES/SOIGNANTS
Réunion du jeudi 24 septembre 2009 Les difficultés financières des associations engagées auprès des personnes précaires.
Pour un maintien à domicile réussi des Personnes Agées Dépendantes
PROJET DE SERVICE VIE SCOLAIRE
Modèles pour lévaluation des compétences en formation technique : Le défi dune instrumentation appropriée.
Synthèse des enseignements Le profil des entreprises qui ont participé à lenquête offre une répartition équilibrée des employeurs en fonction de la taille.
Les politiques daide des CPAS aux personnes sans-abri Julien Van Geertsom – Président du SPP IS.
Présentation du Service intégré de l’accueil et de l’orientation
Mise à disposition des supports de cours obligatoires sur lintranet Philippe Parmentier (UCL) - Suzanne Thiry (FUNDP) – 29 Avril Rappel de la mesure.
Plan pluriannuel contre la pauvreté et pour linclusion sociale Rencontre territoriale du 16 octobre 2013 MANCHE 1 PREFET DE LA REGION BASSE-NORMANDIE.
Responsable de Centre de loisirs
Foyer d’urgence du CAVA
Conférence Autriche – Juin 2006 LADAPEI 79 (Association Départementale des Amis et Parents dEnfants Inadaptés) Fondée en 1962 à linitiative dun groupe.
La prise en charge des personnes âgées
L’abandon et les difficultés de la parentalité Michelle Dionne, Directrice de la protection de la jeunesse Décembre 2011 Je suis heureuse d’être ici aujourd’hui.
1 Réaction au rapport final POCICO Pauvreté rurale et urbaine Dr. Carmen Mathijssen.
Pôle action sociale du Conseil général - Direction PA-PH Le handicap psychique Un axe majeur du Schéma départemental
Stéphanie DE PAEPE - DGAJ Jessica SEGERS - ONE
Besoin et fonctionnement
Pérennité du Secteur de la Réadaptation Physique:
Table ronde autour d’une «scène ouverte»
10/12/2013 Formation des jeunes professionnels Vers un nouveau projet-pilote?
CADASTRE DU LOGEMENT PUBLIC Contextualisation
ORGANISEE AVEC LE SOUTIEN de la Province de Luxembourg, de la Région Wallonne et du Fonds Social Européen RENCONTRE DU RESEAU DES ACTEURS DE LECONOMIE.
Résidence d’Accueil + Intermédiation Locative et Sociale
Lintérêt général dans les services sociaux Marianne DONY.
SOINS PALLIATIFS: Un parcours parfois singulier !
Plan de Lutte Contre la Pauvreté et pour linclusion sociale Rencontre régionale du 19 novembre 2013 Département dIlle-et-Vilaine Axe 2 : Venir en aide.
Sommaire des ateliers. Introduction Journée intense, exigeante, bien remplie Beaucoup déchanges tous très intéressants Rejoint les thèmes principaux de.
Avec le soutien de l'Union européenne Le Fonds Social Européen investit dans votre avenir.
Laction de lEtat contre la pauvreté et pour linclusion sociale en Provence-Alpes-Côte dAzur Octobre 2013.
Les principales modifications à la Loi sur la protection de la jeunesse Présenté par Annie Labonté et Natasha Leclerc Direction de la protection de la.
PRAPS Programme régional d’accès à la prévention et aux soins des personnes les plus démunies 1.
Surveillant Etablissement Aquatique
Une formation, un emploi? Et mes enfants dans tout cela? AG 24 nov
Fédération des CPAS 27 janvier 2012 Colloque: « Les synergies entre CPAS: un outil de gouvernance locale » Le Relais social urbain de Mons-Borinage: une.
Sociologue, Ministère de la Santé, Bénin
Centre Liégeois de Promotion de la Santé « Dynamiques locales et priorités publiques : opposition ou intégration ? » Atelier n°8 : L’articulation entre.
1 Séminaire CREDAF Sénégal La relation de l’administration fiscale à l’usager : Accueil, Assistance et Téléprocédures Synthèse générale des travaux.
La mise en place de DAMIER : Dispositif d’Accès à la Mobilité Immédiate pour l’Emploi en Région Rurale
Actuellement, il y a presque 200 millions de diabétiques dans le monde. Plus de 90% des diabétiques ont le diabète de type 2, et seulement 10% présentent.
Scolarisation des enfants de moins de trois ans (circulaire n° du )
Centre Social LA MAISON SOLIDAIRE
8 mai Bénévolat Infrastructures Intervention Jeunesse Accès au loisir Ruralité Consultation sur les enjeux du loisir public.
Tremplin pour le logement
SCHEMA D’ORGANISATION MEDICO-SOCIAL
12 juin 2015 Journée d’échange de pratiques : Gérer et accompagner un projet d’habitat solidaire.
Restaurer l’autre : se former et agir auprès de tous pour un équilibre nutritionnel accessible.
1 Module contenant un sujet fondamental 7 Soutien psychosocial.
Dr Arnaud Lecoq, Thèse de Médecine Générale, Mai 2015
Recherche-action autour du vieillissement des personnes vivant avec le VIH Résultats de l’étude AIDES : vieillir avec le VIH Alain Bonnineau -
EnqUÊTE SUR L’ACCUEIL DES PVVIH EN ÉTABLISSEMENT COREVIH en ACTIONS 24 septembre 2015 Audrey FAIVRE COREVIH en ACTIONS 24 septembre 2015 Audrey FAIVRE.
3 CHAPITRE ÉDITIONS DU RENOUVEAU PÉDAGOGIQUE INC. (ERPI) PARTIE I Introduction à la gestion Chapitre 3 LE CONTEXTE CULTUREL ET ÉTHIQUE DE LA GESTION.
Tandem enseignant / AVS
Représentations sociales du handicap à l’hôpital
Mise en place d’un relais santé c h a r l e r o i.
La Charte Informatique
L’Enseignement Supérieur de Lyon dans l’Espace Européen de Formation 13 avril 2006 Forum Ville de Lyon 2006 Groupe de travail - Réseau des INSA 1 / 8 L’intégration.
Réunion du Groupe alimentaire L’aide alimentaire de la Ville de Paris DASES Sous direction de l’insertion et de la solidarité 1.
PROGRAMME LOCAL DE L’HABITAT De l’agglomération chalonnaise.
LE PROJET STRATÉGIQUE UN PROJET STRATÉGIQUE. POUR PERMETTRE A CHACUN DE… Donner du sens à l’action Partager une vision commune Se mobiliser.
Direction générale de l’offre de soin PASS et EMPP : deux dispositifs d’accès aux soins.
ANAP Gestion des lits ARS centre Mardi 4 Novembre 2014 C. GOIMBAULT, cadre supérieur de santé pôle de chirurgie Gestion des lits en chirurgie une expérimentation.
Transcription de la présentation:

Journée d’étude de l’AMA du 30 septembre 2010 Les relais sociaux wallons s’interrogent sur les freins à l’hébergement Journée d’étude de l’AMA du 30 septembre 2010

Les relais sociaux s’interrogent sur les freins à l’accueil et à l’hébergement des sans-abri Préambule; Les sans-abri, un public diversifié; L’hébergement, une problématique imbriquée dans le contexte du logement; Les parcours autour de l’hébergement; Et après l’hébergement; Travail en réseau et hébergement Conclusion

Préambule Travail émanant d’une demande du Ministre de l’action sociale en région wallonne en collaboration avec les Relais sociaux de Wallonie; Recherche-action déployée autour de 6 terrains différents (Charleroi, La Louvière, Liège, Mons, Namur, Verviers) : → permettant un ancrage local important → laissant la place aux disparités entre les villes (synthèses locales disponibles) Ces analyses locales ont permis l’élaboration d’un rapport régional, objet de cette présentation (Collaboration du Labiso dans le cadre de cette mise en commun)

Les sans-abri, un public diversifié « Sans-abrisme » (sens large « clochardisme ») Public hétérogène / diversité des profils sociologiques; Tendances constatées : Rajeunissement du public ; Présence accrue des sans-papiers; Problématiques de santé mentale et/ou d’assuétudes (poly-toxicomanie, etc.) Remarque : le lien « santé mentale » et précarité  certains symptômes d’ « inadaptation » pourraient être des formes d’adaptation au contexte particulier de la rue [de l’itinérance] ! (Snow, cité par Maryse Bresson) Etc.

Les sans-abri, un public diversifié Il y a-t-il adéquation des services existants avec les profils rencontrés? Exemple: réussir à réinsérer /resocialiser le public poly-(toxicomane), requiert du temps et de l’investissement. Or, nombre de sans-abri souffrant de problèmes d’assuétudes sont enfermés dans le cycle de l’urgence ?(itinérance entre abris de nuit, rue, solidarité primaire, etc.). Les abris de nuit (institutions de première ligne) sont-ils les structures les plus adéquates pour casser ce cycle de l’urgence?

Les sans-abri, un public diversifié La carrière des sans-abri? Importance de la variable temporelle au cœur du sans-abrisme :  Plusieurs catégories descriptives : Zone, galère, cloche (Maryse Bresson); Fragilisation, Routinisation, Sédentarisation (Julien Damon)  Divers mondes ou stades de la marginalité: Parcours rarement linéaires, où s’enchevêtrent des problématiques multiples.

L’hébergement, une problématique imbriquée dans le contexte du logement Constats (rappel) : Pénurie de logements en amont et en aval de l’hébergement qui touchent les personnes les plus précarisées ;  Freins à l’accès ou au maintien dans un logement à l’issue de l’hébergement: Causes essentielles : le coût parfois disproportionné des loyers par rapport aux ressources financières des personnes précarisées; les difficultés d’accès au parc locatif public (procédure, offre insuffisante, temps d’attente, etc.); les arrêtés d’insalubrité et les difficultés de reloger les personnes précarisées; les problématiques liées à la constitution de la garantie locative (refus des propriétaires de louer à des personnes émargeant au CPAS, procédure, etc.); les immeubles inoccupés; les expulsions (entre autres liées à des raisons citées ci-dessus).

Et après l’hébergement Quelques constats : - Problématiques de l’accès au logement (cf. collaboration entre le secteur de l’hébergement et du logement) ; Une nécessité d’accompagnement (recherche logement, liens avec les propriétaires, accompagnement dans le milieu de vie, etc. ) = lutte contre la récurrence ! Des moyens supplémentaires pour le post-hébergement? Les alternatives au logement ? Le logement « solidaire »  Le co-logement: à savoir des logements gérés de manière collective (espaces privatifs et communs) et encadrés par un service social. Quid de la pénalisation d’une cohabitation solidaire ? (question de l’individualisation des droits sociaux)

Les parcours autour de l’hébergement Recherche qui s’est axée principalement sur deux dispositifs d’hébergement, les abris de nuit et les maisons d’accueil. Existence de dispositions décrétales communes mais hétérogénéité des réalités institutionnelles, entre les villes wallonnes mais au sein d’une même ville.

Abris de nuit Maisons d’accueil Durée d’hébergement Variable, allant d’une nuit à plusieurs semaines 9 mois + possibilité de dérogation Accueil Inconditionnel Conditionnalité variable Temporalité de l’hébergement Nocturne Nocturne et diurne Participation financière Non Oui Public cible Personnes en grandes difficultés sociales Règlement d’ordre intérieur Encadrement par équipe éducative oui

L’inconditionnalité Un concept protéiforme pour le secteur des abris de nuit → Obligation décrétale, mais nuancée par l’article 32 qui permet 4 dérogations à ce principe 1° lorsque la capacité maximale d’hébergement est atteinte; 2° lorsqu’il apparaît que l’hébergement de la personne est susceptible de mettre en péril la réalisation du projet d’hébergement collectif; 3° lorsqu’il apparaît que la réponse à donner aux problèmes rencontrés par la personne ne relève pas de l’hébergement dans un abri de nuit; 4° lorsque la durée maximale d’hébergement éventuellement prévue par l’abri de nuit est atteinte.

Sur le terrain, ces possibilités dérogatoires sont suffisamment larges pour mettre à mal cette inconditionnalité Difficulté d’aboutir un consensus au niveau des acteurs institutionnels en charge de l’hébergement A cet égard, notons que les abris de nuit peuvent faire l’objet de deux conceptions. ◊ Pour les uns, il est considéré comme le « dernier filet », l’inconditionnalité est donc nécessaire pour éviter que des personnes sans-abri n’aient plus que le choix de la rue. Dans ce cas, l’inconditionnalité doit donc absolument être conservée. ◊ Pour les autres, il est un « tremplin », permettant la réinsertion par l’entrée dans un système d’aide sociale, une certaine sélectivité est donc de mise.

Si ces deux conceptions ont toutes deux un intérêt, il semble important que l’ensemble des acteurs concernés puissent mener une réflexion de fond sur le sujet et puissent développer des pratiques concertées. En effet, les disparités institutionnelles créent un phénomène d’ « errance contrainte », néfaste pour les personnes sans-abri.

Un concept peu appliqué pour le secteur des maisons d’accueil Disparité des pratiques entre les différentes institutions puisque certaines d’entre elles adoptent une politique d’accueil à bas seuil d’accès et développent des accueils d’urgence de manière ininterrompue (notamment, pour les structures accueillant des femmes victimes de violence conjugale) tandis que d’autres n’acceptent l’hébergement que suite à un premier entretien.

Les critères d’accès sont alors variables : → dépendant de l’institution : problématiques d’assuétude, de santé mentale, … → mais aussi du groupe de personnes hébergées au moment de la demande : Importance de la dynamique de groupe Prise en compte de l’impact du programme d’Accompagnement individuel (Obligation décrétale)

L’offre d’hébergement, une insuffisance de places qui fait débat Si certaines villes estiment disposer d’un parc suffisant en matière d’hébergement d’urgence, des manquements se font encore sentir. Estimer précisément ce manque reste une tâche relativement malaisée. Pour certains opérateurs institutionnels et/ou politiques, la création de places supplémentaires risquerait d’entraîner un ‘appel d’air’. Il importe donc que cette augmentation puisse prendre place dans le cadre d’un plan régional. Notons que depuis la réalisation de cette étude, certaines villes ont développé des projets visant cette augmentation.

Outre le débat quantitatif, les refus opposés aux personnes sans-abri par manque de places nous paraissent néfastes à plus d’un titre. En effet, ces recherches ont mis en avant la non-fréquentation des structures d’hébergement d’urgence par les personnes sans-abri en raison d’un ‘désenchantement institutionnel’ (« Ils ne pourront rien faire pour moi »). L’impossibilité de répondre à des besoins primaires (dormir dans un lieu sécurisé, se nourrir, …) risque de renforcer ce phénomène.

Ce manque de places ne touche pas non plus toutes les catégories de personnes sans-abri. Dans les abris de nuit, il concerne principalement la population majeure masculine même si la plupart des structures leur sont réservées ( l’accueil des femmes, des couples et des familles reste marginal dans l’ensemble du secteur). Dans les maisons d’accueil, il concerne aussi la population majeure masculine, la plupart des structures étant réservées aux familles et dans une moindre mesure aux femmes.

Pour les maisons d’accueil, si, localement, de nouvelles places devraient être créées, il faudrait aussi parallèlement permettre la sortie de ces structures vers le logement, notamment pour les familles nombreuses.

L’impact du règlement d’ordre intérieur Pour les abris de nuit, même s’il diffère quelque peu selon les structures, le R.O.I reprend généralement des règles relativement basiques ( interdiction de violence verbale et physique, non consommation d’alcool ou drogue sur place, respect des horaires, …) visant à assurer la sécurité des personnes hébergées. Ces règles sont donc globalement bien acceptées par les personnes sans-abri et ne constituent généralement pas un obstacle à la fréquentation des services d’hébergement d’urgence. Seule la question de la pertinence des horaires faisant débat auprès des personnes sans-abri

Notons que ces règles permettent l’instauration d’un climat de sécurité au sein des structures, aspect très apprécié des personnes hébergées Un constat qui s’oppose à la plupart des ouvrages théoriques sur le sujet ( ces derniers traitant généralement du contexte français)

Dans les maisons d’accueil, au contraire, les règles sont généralement plus contraignantes et peuvent constituer un frein à la fréquentation de es structures par les personnes sans-abri → dans certains maisons d’accueil, un pourcentage important de départ au cours de la première semaine → Abandon de la procédure d’admission par les personnes suite au premier entretien de pré-accueil Contrairement, aux abris de nuit, cette conditionnalité plus importante joue par ailleurs plus profondément sur le quotidien des personnes hébergées en incluant la quasi-totalité des domaines de leur vie ( finance, santé, éducation des enfants, …)

Le passage d’une structure à l’autre Le paysage de l’hébergement en Région wallonne est souvent considéré comme permettant un parcours linéaire allant de l’urgence à l’insertion Or, sur le terrain, il en est tout autrement …

Les données statistiques montrent notamment une difficulté de passage entre l’abri de nuit et la maison d’accueil Pour expliquer ce phénomène, l’un des arguments mis en avant évoquait l’incapacité du public sans-abri hébergé en abris de nuit de s’adapter au contexte des maisons d’accueil. Or, sur le terrain, on constate que lorsqu’une même institution regroupe à la fois un abri de nuit et une maison d’accueil, ce passage fonctionne de manière beaucoup plus efficace et que les personnes sans-abri peuvent parfaitement s’adapter à la vie en maison d’accueil

Dès lors, comment expliquer ce phénomène? ◊ Les entretiens menés avec les personnes sans-abri en rue ont démontré que ces dernières avaient parfois une vision très négative de la structure maison d’accueil, alors qu’ils ne l’avaient jamais fréquenté (« ils nous prennent tout notre argent »), impression issue du bouche-à-oreille avec les pairs ◊ Du côté des travailleurs sociaux, des visions tout aussi stéréotypées des personnes sans-abri fréquentant les abris de nuit pouvaient aussi voir le jour → Installation d’une méconnaissance réciproque

Par ailleurs, les règles d’admission en vigueur dans les maisons d’accueil peuvent être trop strictes pour laisser une place à des personnes aux problématiques multiples pour lesquelles la mise en place d’un projet d’accompagnement individuel peut se révéler extrêmement complexe. L’assouplissement de ce cadre demanderait néanmoins que les moyens, tant au niveau matériel qu’au niveau du personnel encadrant, puissent être revus à la hausse.

Des recommandations issues de ces constats Des lits à projets au sein des abris de nuit Des lits d’essai au sein des maisons d’accueil

Le sans-abrisme et l’urgence sociale Conclusion Le sans-abrisme et l’urgence sociale Pour certains profils de sans-abri (notamment les « cas-limites »), l’urgence, le transitoire ne tend-il pas à devenir « permanent » ? Cf. Récurrence/itinérance /cycle de l’urgence; Cf. Jeu de ping-pong (difficulté d’identifier les acteurs responsables de la prise en charge ?). Exemple: « les hospitalisations sociales »; A l’inverse, les hébergement palliant les « manques d’hospitalisation » (cf. secteur des soins psychiatriques); Difficultés du passage entre abris de nuit et maisons d’accueil; Le renvoi de sans-abri toxicomanes « d’institutions spécialisées en institutions spécialisées ».

Conclusion Une collaboration plus serrée entre le secteur de l’hébergement et les secteurs périphériques à la problématique du sans-abrisme (milieu carcéral, secteur de la santé, aide à la jeunesse, etc.) serait souhaitable pour faire face à ces difficultés.

Le sans-abrisme et l’urgence sociale Conclusion Le sans-abrisme et l’urgence sociale * l’urgence sociale est-il le meilleur tremplin vers l’insertion? «  On ne peut résister à l’expression d’un scepticisme (qui n’est pas vraiment original) vis-à-vis de la notion d’urgence sociale. Il est pour le moins étrange, dans le secteur social, de parler d’urgence ou de grande urgence pour décrire, caractériser et prendre en charge des phénomènes récurrents avec des systèmes permanents. » (J. Damon)

Présentation assurée par William Bodson, Chercheur au Relais social de Verviers et Marjorie Lelubre, Chargée de recherche au Relais social de Charleroi.