Ouverture commerciale et Distribution des Revenus en Côte dIvoire: Simulation à laide dun Modèle dEquilibre Général Calculable Dynamique Souleymane S. Diallo Centre Ivoirien de Recherches Économiques et Sociales CIRES, Côte dIvoire Seydou KONE & Monan KAMAGATE UFR Sciences Economiques et Gestion, Université de Cocody Juin 2004 – Dakar (Sénégal)
PLAN Problème et objectif de létude Contexte : Stratégie de développement, enjeux du cycle de DOHA et implications pour léconomie ivoirienne Méthodologie et hypothèses de simulation Description de léconomie
Durant ces deux dernières décennies, on a pu observer un vent de libéralisme économique dans la plupart des pays en développement : libéralisation interne et externe, désengagement de lEtat des secteurs productifs, etc. Lobjectif de ces réformes initiées sous linstigation des partenaires au développement est daméliorer la performance et le développement économique et social. Les accords commerciaux multilatéraux engagés dans le cadre de lOMC viendront renforcer la tendance libérale, notamment avec lintroduction des questions agricoles qui étaient restées en marge des discussions jusquen Problème et objectif de létude
Pour les Etats africains de telles mesures ont dimportantes implications aussi bien en termes de recettes fiscales que de distribution des revenus et de bien – être économique pour les ménages. 1 Parce les recettes fiscales tirées des taxes sur le commerce extérieur constitue la principale source de revenu de lEtat 2 La prise en compte de lagriculture qui cristallise les oppositions actuelles entre pays riches et pauvres aura des répercussions importantes sur les perspectives de développement du fait de limportance de ce secteur dans les économie en développement comme celles des pays africains Problème et objectif de létude
En effet, si la théorie économiques nous enseigne que la participation au commerce international favorise le développement et la réduction des inégalités, certaines études empiriques indiquent que limpact des reformes commerciales dépend des conditions spécifiques des pays qui les mettent en œuvre. Lobjectif de ce travail est dévaluer les effets potentiels des diverses mesures de libéralisation commerciale découlant du cycle DOHA sur la répartition des revenus en Côte dIvoire. Problème et objectif de létude
Contexte: stratégie de développement, enjeux de lOMC et implications pour léconomie ivoirienne Lagriculture comme base du développement 35% du PIB, en moyenne sur la période 1960 – 1990 et emploie environ 65% de la population active Fournit lessentiel des recettes dexportation LEtat un acteur économique majeur Gestion des filières agricoles à travers la CAISTAB Important investissements publics grâce aux prélèvements sur les filières agricoles et aux taxes sur le commerce extérieur.
Contexte: stratégie de développement, enjeux de lOMC et implications pour léconomie ivoirienne Louverture vers lextérieur
Contexte: stratégie de développement, enjeux de lOMC et implications pour léconomie ivoirienne La pénétration des importations varie de 34% du PIB en 2000 à 35% en La somme des importations et des exportations représentait 64% du PIB en 1969, contre 80% en LEurope est la principale destination des exportations (66,5% en 1995; 50,6% en 1999). De même lEurope est le principal fournisseur en matière dimportations dont lessentiel est composé de médicaments, de biens déquipement, de produit pétrolier, etc. Outre les reformes dans le cadre des programmes dajustement, la Côte dIvoire est actuellement engagée dans plusieurs fronts qui devrait accentuer son insertion dans le commerce mondial (UEMOA, CEDEAO, APE, OMC)
Enjeux de lOMC et implications pour léconomie ivoirienne Lobjectif général du cycle de DOHA est lélimination de toutes les entraves au commerce international (démantèlement des systèmes de protection tarifaires et non tarifaires, des dispositifs de soutien interne et des subventions à lexportation). Les question clés pour les PED en général se résument à: lélimination des dispositifs de soutien interne dans les pays développés; le Traitement spécial différencié et la progressivité des droits de douane; les crêtes tarifaires Ces facteurs ont une influence sur laccès des PED aux marchés des pays développés.
Enjeux de lOMC et implications pour léconomie ivoirienne La mise en œuvre des mesures prévues dans le cadre de laccord devrait faciliter laccès au marché. Et étant donnée la place de lagriculture dans cet accord et limportance du secteur agricole pour léconomie ivoirienne, la Côte dIvoire devrait tirer un avantage certain de sa mise en œuvre. Malgré les reformes importantes réalisées dans le cadre des programmes dajustement, la Côte divoire pourrait avoir quelques difficultés dans la mise en œuvre de laccord.
Enjeux de lOMC et implications pour léconomie ivoirienne Les reformes nécessaires se traduiront par une perte de recette pour lEtat. La contribution des droits de douane aux recettes fiscales est en moyenne de 35% par an sur la période 1995 – 2002.
Enjeux de lOMC et implications pour léconomie ivoirienne La mise en œuvre de laccord se traduira également par lérosion des marges préférentielles dont bénéficie la Côte dIvoire dans le cadre de laccord de Cotonou Nécessité dun abattement des taxes à lexportation pour maintenir la compétitivité des exportations sur le marché européens qui est le principal client (les taxes à lexportation représentent en moyenne 18% des recettes fiscales de lEtat – 1995/2002) Deux autres problèmes méritent dêtre soulevé. Le premier: la Côte dIvoire est un importateur net de produits alimentaire Le second: la clause sur la progressivité des droits de douane qui pourrait entraver la diversification des exportations.
Méthodologie La méthodologie est la modélisation en équilibre général calculable: Le modèle sinscrit dans un cadre de dynamique récursive Il comporte quatre facteur de production (la terre, le capital, le travail qualifié et le travail non qualifié), neuf catégories de ménages et 38 branches de production. Le modèle de base est le modèle exter plus (Cockburn, Décaluwé et Robichaud, 2004) A chaque période, la force de travail saccroît à un taux constant correspondant au taux de croissance de la population et le stock de capital sajuste grâce à la prise en compte du taux de dépression du capital et des nouveaux investissements.
Méthodologie Lévaluation de limpact de reformes sur la répartition des revenus et le bien être se fait à laide de lindice dinégalité de Gini et la variation équivalente du revenu.
Hypothèses de simulation Plusieurs options sont prévues dans le cadre du cycle de DOHA: Une réduction linéaire selon la formule de lUruguay (-36% pour les pays développés et -24% pour les PED) Une réduction linéaire uniforme de 50% pour tous les pays Une réduction selon la formule suisse qui est fonction du niveau initial des droits et un coefficient à négocier. Ainsi, les hypothèses de simulation sont les suivantes:
Hypothèses de simulation Une élimination unilatérale des taxes à limportation; Une réduction unilatérale des taxes à limportation de tous les biens de 24% puis de 50% Une réduction des droits de douane de sur les importations alimentaires de 50% et une hausse du prix international de 50% Une suppression des taxes à lexportation des produits agricoles et linstauration dune taxe de 20% sur tous les produits vendus sur le marché domestique
Description de la structure de léconomie
Le commerce extérieur: Dans lensemble, les biens industriels constituent 55,33% des importations contre 35,21% pour les services et 9,46% pour les biens agricoles. Les branches agricoles constituent les principales branches exportatrices (37,19% pour la seule branche de lagriculture industrielle dexportation)