Nutrition entérale CRMDM 16 mars 2004 Bourges
DEFINITION Technique de choix, rigoureuse mais simple : Administration de produits nutritifs passant par des sondes situées au niveau TD. Pour 1 patient au tube digestif fonctionnel lorsque l’alimentation orale est insuffisante ou impossible. La NE peut être couplée à une alimentation orale ou à une NP ou exclusive. CRMDM 16 mars 2004 Bourges
INDICATIONS Troubles de la déglutition (AVC, sclérose latérale amyotrophique, maladies de Parkinson, cancer des VADS…) Carences d’apport… Insuffisance intestinale(pancréatite chronique avec insuffisance exocrine, maladie de crohn…) Patients de réanimation ne pouvant manger normalement… Prématurés CRMDM 16 mars 2004 Bourges
ABORDS DIGESTIFS Sondes naso-gastriques (NG) en 1ère intention Sondes de stomies Gastrostomie Bouton de gastrostomie Jéjunostomie CRMDM 16 mars 2004 Bourges
LES VOIES D’ADMINISTRATION Sonde naso-gastrique Extrémité distale de la sonde gastrostomie pylore jéjunostomie duodénum CRMDM 16 mars 2004 Bourges
LE BOUTON DE GASTROSTOMIE CRMDM 16 mars 2004 Bourges
CHOIX DES SONDES NG en fonction : Du matériau : polyuréthane ou silicone pour une NE de longue durée PVC pour une NE de courte durée =>SONDES RADIO-OPAQUES De la Charrière : pour les enfants : CH: 6 à 8 pour les adultes : CH : 10 à 14 CRMDM 16 mars 2004 Bourges
POSE DE LA SONDE L’infirmière est habilitée à poser une sonde NG Sur PRESCRIPTION MEDICALE =>matériau =>la Charrière =>la longueur de la sonde Le patient doit être A JEUN depuis 4 à 6 heures CRMDM 16 mars 2004 Bourges
INFORMATION DU PATIENT OU DE L A FAMILLE Nécessité de la mise en place de la NE: bénéfices et risques Possibilité de suivre les préférences de la personne sur la voie d’abord L’infirmière doit évaluer les connaissances ou ré expliquer avec des mots simples l’intérêt du futur traitement =>coopération du patient CRMDM 16 mars 2004 Bourges
FIXATION ET VERIFICATION DU MAINTIEN DE LA SONDE NG La fixer immédiatement après la pose et avant la vérification de son emplacement Le contrôle radiologique reste le moyen le plus sûr Injecter de l’air et ausculter le creux épigastrique On peut aussi : Aspirer du liquide gastrique et mesurer le pH du liquide d’aspiration (pH <6) Vérifier systématiquement l’emplacement de la sonde une fois / jour et avant chaque utilisation Insufflation d’air… + Surveillance complémentaire : Repérer la position de la marque indélébile sur la sonde et mesurer sa longueur externe => Si doute, enlever la sonde NG et la replacer CRMDM 16 mars 2004 Bourges
RINCAGE DE LA SONDE Rinçage sur prescription médicale La quantité, le type de liquide à l’eau (20 ml) à chaque utilisation =>éviter l’obstruction de la sonde et les interactions médicaments/NE CRMDM 16 mars 2004 Bourges
ADMINISTRATION DE MEDICAMENTS NE JAMAIS RIEN AJOUTER DANS LA POCHE 1)Administrer les médicaments par la bouche (forme liquide) 2)Rechercher formes galéniques appropriées -au site d’instillation -au site d’absorption du médicament =>Sur prescription médicale,préciser modalités de préparation 3)rincer la sonde avant,entre et après les médicaments LISTE DE MEDICAMENTS ET LEURS POSSIBILITES D’ADMINISTRATION CRMDM 16 mars 2004 Bourges
VARIETES DE POCHES 1)Les poches à eau (vides) 2)Poches avec solutions nutritives Les produits complets Polymériques ½ élémentaires CRMDM 16 mars 2004 Bourges
SOLUTIONS NUTRITIVES (1) Les mélanges polymériques sont différents par : Leur apport calorique : hypoE; isoE ou HyperE Leur apport protidique :normoP ou HyperP La nature des Lipides La présence ou non de fibres Leur osmolarité CRMDM 16 mars 2004 Bourges
SOLUTIONS NUTRITIVES(2) Poches stérilisées (système clos) de 500ml->1,5L Stockage à T° ambiante après vérification de l’intégrité du carton et des poches Avant l’administration, vérifier : le conditionnement : fuites,fissures… La poche : absence de floculation… La DLUO La composition du produit / à la prescription médicale Respect des règles d’hygiène avant manipulation Bien agiter la poche CRMDM 16 mars 2004 Bourges
ADMINISTRATION DE LA Nutrition MAINTENIR LE PATIENT EN POSITION ½ ASSISE Par pompe : =>meilleure tolérance à la NE =>régulation fine et constante du débit =>tubulure spécifique avec site en Y (1 tubulure/j) Par gravité : => Si bonne tolérance à la NE,car débit instable =>tubulures avec site en Y + molette (1 tubulure/j) Rappel: 25 gouttes / 15 secondes = 200ml/h Par bolus : Utilisée encore à domicile =>diarrhées,régurgitations… CRMDM 16 mars 2004 Bourges
ADMINISTRATION Cyclique nocturne Diurne EN DISCONTINU : Patient autonome (avec activité professionnelle) Diurne Fractionnée aux heures des repas EN CONTINU : Patient s/autonomie Mauvaise tolérance de la nutrition discontinue Tout conditionnement entamé peut être utilisé pendant 24H s’il n’est pas déconnecté de la tubulure. A l’arrêt de la NE,déconnecter la tubulure de la sonde et fermer l’extrémité de la tubulure avec une compresse imbibée d’antiseptique. CRMDM 16 mars 2004 Bourges
INDICATIONS DE NE CRMDM 16 mars 2004 Bourges
A QUI S’ADRESSE LA NE? Les patients non dénutris, Les patients dénutris : Perte de poids involontaire : 2% en 1 Sem; 5% en 1 mois ; 10% en 6 mois Et/ou IMC : <18.5 (<65 ans) ou < 22 (>65 ans) Insuffisance d’apports <1000 Kcal/j CRMDM 16 mars 2004 Bourges
CALCUL DES BESOINS THEORIQUES Enfants : Besoins en E dépendante de la pathologie, de l ’âge, du poids…. Adultes :25 à 35 kcal/poids/j Besoins en P :1g/kg de pds/J à 1,5 à 2g/kg de pds/j OU Calcul des besoins Énergétiques de Base (Harris et Benedict) tenant compte des facteurs de: D’activité, de stress et thermique CRMDM 16 mars 2004 Bourges
PROGRESSION REALIMENTATION 1er jour 2ème J 3ème J 4ème J 5ème J 6ème J IsoE 500ml HyperE 500 ml 500 Kcal 1000 1500 1750 Kcal 2000 Kcal 2300 CRMDM 16 mars 2004 Bourges
SURVEILLANCE NE Le poids, Apports caloriques: 1500Kcal minimum (en fonction des besoins) Évaluation de l’efficacité de la NE Bilan clinique: Le poids, tonicité du patient… Cicatrisation des plaies Absence d’escarres Apports micro-nutriments : Suffisants, sauf en cas de Carences au préalable NE >à 30 jours =>Supplémentation 1 fois/sem Bilan biologique : Stabilisation ou augmentation de l’albuminémie et/ou la transthyrétine (pré albumine) CRMDM 16 mars 2004 Bourges
PREVENTION des principales complications digestives : DIARRHEES : la plus fréquente Ne justifie pas à elle seule l’arrêt de la NE Définition : Anomalies du transit liée à la consistance liquide(>250ml/j)et à la fréquence des selles(>3/j) pendant 48H. Règles d’hygiène bien respectées, Utilisation d’une pompe, diminuer le débit si nécessaire, Éliminer : toutes causes médicamenteuses (ATB, médicaments à base de Mg…), les fausses diarrhées sur fécalome, la présence de clostridium difficile dans les selles, solutions nutritives et eau à T° réfrigérée. Adjonction de NaCL Introduction de mélanges enrichis en fibres. CRMDM 16 mars 2004 Bourges
CAUSES DE DIARRHEES en fonction de l’organe cible : ESTOMAC Débit élevé, non régulé Antisécrétoires, antiacides INTESTIN GRELE Sonde en position post-pylorique Débit élevé non régulé Produits hyposodés Dénutrition/ agression Laxatifs , Radio/chimiothérapie COLON Carence en fibres Antibiothérapie Infection par clostridium difficile RECTUM Fécalome CRMDM 16 mars 2004 Bourges
Veiller à une bonne hydratation, Marche régulière, CONSTIPATION : Veiller à une bonne hydratation, Marche régulière, Utilisation de mélanges enrichis en fibres. REGURGITATION / INHALATION / VOMISSEMENT: La pneumopathie d’inhalation est la complication la plus grave Pose de la sonde 4 à 6H après le repas, Vérifier bon positionnement de la sonde, Diminuer le débit de la pompe, Administrer les nutriments en position ½ assise tout au long du passage de la Ne et si possible 2 h après. CRMDM 16 mars 2004 Bourges
PRINCIPALES COMPLICATIONS liées au matériel Les fausses routes lors de la pose de la sonde Oesophagite sur sonde NG Obstruction de la sonde Érosion ou escarres du nez Congestions inflammatoires naso-pharyngées (otalgies…) CRMDM 16 mars 2004 Bourges
CONCLUSION La NE est un soin à part entière : facile à réaliser, entretient la motilité intestinale, permet de couvrir les besoins nutritionnels, vitaminiques et électrolytiques, Expose moins le patient aux complications est moins coûteuse que la NP. CRMDM 16 mars 2004 Bourges