Dr Lucie-Marie Scailteux Sémiologie DFGSM2 ED cardiologie-pneumo-vasculaire Pr Bruno Laviolle Dr Lucie-Marie Scailteux Dr Clara Locher Service de Pharmacologie, Faculté de Médecine, CHU de Rennes 2016-2017
Plan Cas clinique n°1 : diurétique Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Plan Cas clinique n°1 : diurétique Insuffisance rénale fonctionnelle sous furosémide Cas clinique n°2 : inhibiteur de l’enzyme de conversion Angioedème sous périndopril Cas clinique n°3 : anti-vitamine K Néphropathie immuno-allergique sous fluindione Cas clinique n°4 : antiarythmique Pneumopathie interstitielle sous amiodarone
Plan Cas clinique n°1 : diurétique Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Plan Cas clinique n°1 : diurétique Insuffisance rénale fonctionnelle sous furosémide Cas clinique n°2 : inhibiteur de l’enzyme de conversion Angioedème sous périndopril Cas clinique n°3 : anti-vitamine K Néphropathie immuno-allergique sous fluindione Cas clinique n°4 : antiarythmique Pneumopathie interstitielle sous amiodarone
Insuffisance rénale fonctionnelle sous furosémide Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Insuffisance rénale fonctionnelle sous furosémide Patient de 80 ans Antécédents Insuffisance rénale chronique Insuffisance cardiaque ischémique Hospitalisé pour prise en charge d'une décompensation cardiaque OMI = manifestations congestives de l’insuffisance cardiaque IC -> mécanismes compensateur CARDIAQUES (tachycardie ,dilatation VG, épaississement du muscle cardiaque) et EXTRA-CARDIAQUES (système adrénergique, SRAA…) Mécanismes parfois contradictoires et nocifs ) long terme Anémie, infection, excès de sel -> décompensation cardiaque qui se manifeste pas dyspnée (difficulté à respirer), fatigue, AEG, manifestations congestives d'insuffisance cardiaque (œdème pulmonaire ou des membres inf.)
Insuffisance rénale fonctionnelle sous furosémide Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Insuffisance rénale fonctionnelle sous furosémide TTT par furosémide IVD Régression rapide des signes d'insuffisance cardiaque Au bout de 48h, apparition d'une IRA sur IRC Arrêt du furosémide Introduction du furosémide
Insuffisance rénale fonctionnelle sous furosémide Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Insuffisance rénale fonctionnelle sous furosémide Examen clinique Signe de déshydratation Extracellulaire : pli cutané Intracellulaire : sécheresse des muqueuses Arrêt du furosémide + réhydratation par sérum physiologique Retour rapide de la créatininémie aux valeurs initiales
Furosémide : généralités Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Furosémide : généralités Site d’action : branche ascendante de l’anse de Henlé Diurétique de l’anse Inhibe le co-transport du NaCl (NKCC) réabsorption tubulaire Na+, K+, Cl–, Mg++, Ca++ Indications du furosémide IV Urgences hypertensives Œdèmes d’origine cardiaque, rénale ou hépatique Diffusion Transport actif Diurétiques Na+ ATP Na+ Na+ ADP 2K+ Lumière Capillaire Cellule épithéliale Comme leur nom l’indique, ces diurétiques agissent sur l’anse de Henlé, en particulier sur la partie épaisse de la branche ascendante, là où environ 25% du Na filtré est réabsorbé. Ce sont les diurétiques les plus puissants, ils entrainent l’excrétion de 15 à 25% du Na filtré. Je vous rappelle qu’avec un régime alimentaire normal, l’excrétion n’est que de 1% ou moins du Na filtré. Les segments situés en aval de l’anse ascendante sont incapables de réabsorber complètement l’excès de Na produit par ces diurétiques. Le représentant majeur du groupe est le furosémide mais cette classe contient également le bumétanide et le pirétanide.
Réabsorption du sodium par l’anse de Henlé Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Réabsorption du sodium par l’anse de Henlé Segment qui réabsorbe 25% du Na+ Anse ascendante large transport actif du Na+ au niveau basolatéral via la pompe Na+ - K+ ATPase réabsorption passive du Na+ au niveau luminal via le cotransporteur NKCC gradient cortico-papillaire excrétion du K+ Crée un gradient électrique réabsorption paracellulaire de cations 3Na+ Na+ Na+ 2K+ K+ K+ 2 Cl– NKCC 2 Cl– K+ K+ Cl- ClCKb K+ ROMK Cl- Environ 25% du Na filtré est réabsorbé par l’anse de Henle, principalement dans l’anse ascendante large. A l’instar du tubule proximal, la pompe NA K ATPase transporte activement le Na en dehors de la cellule au niveau basolatéral. La concentration de Na intracellulaire ainsi diminuée permet sa réabsorption passive via le cotransporteur luminal neutre NA K 2Cl Le potassium réabsorbé par ce cotransporteur retourne presque complètement dans la lumière par un canal à potassium La lumière devient donc positive, ce qui engendre une réabsorption du Na et d’autres cations via l’espace paracellulaire. L’anse ascendance de Henle étant imperméable à l’eau, l’urine est diluée à la sortie de ce segment. Capillaire péritubulaire Lumière tubulaire Ca+ Mg2+ Na+ + -
Furosémide : mécanisme d’action Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Furosémide : mécanisme d’action Diurétiques de l’anse Na+ Na+ 3Na+ K+ K+ 2Cl– 2Cl– 2K+ K+ K+ K+ K+ Cl– Capillaire péritubulaire Cl– Lumière tubulaire Ca+ Ca+ Na+ Mg2+ Mg2+ Les diurétiques de l’anse agissent au pôle luminal des cellules de l’anse ascendante large de Henlé où ils bloquent spécifiquement le co transporteur Na+/K+/Cl-. Plus précisément, ils se fixent au site de liaison du Chlorure. L’inhibition du cotransporteur Na+/K+Cl- diminue donc le transport du Na+ et du Cl- mais elle empêche également de créer un potentiel positif dans la lumière. Ce dernier effet entraine une diminution de la réabsorption du Mg, du Ca Na et K de façon passive en paracellulaire. Les diurétiques de l’anse augmentent l’apport de Na aux tubes collecteurs, ce qui accroit la sécrétion de K et H et peut entrainer une alcalose hypokaliémique. Na+ Inhibition du cotransporteur Na+ - K+ - 2Cl– Pas de différence luminale positif diffusion paracellulaire des cations (Ca++) + - Branche ascendante large de l’anse de Henlé Diurétiques de l’anse NKCC
Furosémide : conséquences sur la diurèse Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Furosémide : conséquences sur la diurèse [Na+]urinaire [Cl-]urinaire [K+]urinaire [H+]urinaire Acidification des urines Alcalose métabolique [Ca++]urinaire [Mg++]urinaire [AU]urinaire
Furosémide : principaux EI Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Furosémide : principaux EI Dose-dépendants Hyponatrémie, déshydratation avec hypovolémie et hTA orthostatique Surveillance du ionogramme et créatininémie Hydratation suffisante des personnes âgées Hypokaliémie Troubles du rythme et torsades de pointe Souvent accompagné d’une alcalose hypochlorémique Associer à un diurétique hyperkaliémiant ou apport de KCl Hyperglycémie : [K+] [insuline] Surveillance de la glycémie chez le patient diabétique Hyperuricémie avec risque de crise de goutte chez le patient prédisposé Surveiller l’uricémie chez le patient goutteux En cas d’IH, possibilité de survenue d’encéphalopathie hépatique Ototoxité (fortes doses, IRC)
Insuffisance rénale fonctionnelle sous furosémide Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Insuffisance rénale fonctionnelle sous furosémide Directement liée à l’effet diurétique, par déshydratation extra-cellulaire Les IRA fonctionnelles sous diurétiques sont rapidement réversibles si PEC rapide = restauration du débit de perfusion rénal Si hypoperfusion prolongée et intense risque de nécrose tubulaire aiguë non immédiatement réversible Augmentation de la diurèse Perte iso-osmotique de Na+ et H2O Hypovolémie Diminution du débit sanguin rénal - hypoperfusion Insuffisance rénale
Insuffisance rénale fonctionnelle sous furosémide Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Insuffisance rénale fonctionnelle sous furosémide Facteurs de risque Posologie élevée Durée de traitement prolongée par furosémide IV Sujet âgé́ Insuffisance rénale pré́-existante Déshydratation
Furosémide : recommandations Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Furosémide : recommandations En cas de traitement par furosémide IV : Surveillance régulière (ionogramme) Fonction rénale Kaliémie Natrémie Attention particulière chez Sujets âgés Insuffisants rénaux chroniques Patients traités par d’autres médicaments pouvant entrainer une diminution de la perfusion rénale (IEC, ARAII) SiteGPR. Effets rénaux – furosemide. http://sitegpr.com/fr Sun WY, et al. Risk factors for acute renal insufficiency induced by diuretics in patients with congestive heart failure. Am J Kidney Dis 2006;47(5):798-808
Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Quizz Parmi la liste suivante, quels effets indésirables peuvent être observés avec le furosémide? Déshydratation extracellulaire Hypotension Ototoxicité Hypokaliémie Hypomagnésémie
Plan Cas clinique n°1 : diurétique Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Plan Cas clinique n°1 : diurétique Insuffisance rénale fonctionnelle sous furosémide Cas clinique n°2 : inhibiteur de l’enzyme de conversion Angioedème sous périndopril Cas clinique n°3 : anti-vitamine K Néphropathie immuno-allergique sous fluindione Cas clinique n°4 : antiarythmique Pneumopathie interstitielle sous amiodarone
Angioedème sous périndopril Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Angioedème sous périndopril Femme africaine de 79 ans, fumeur actif Hypertendu Introduction d’un traitement par perindopril (Coversyl®) ~ 1 an plus tard Œdème des joues, des paupières et des lèvres Régression spontanée en quelques jours Puis, sur une période de 6 mois 9 épisodes du même type Durant entre 1 et 4 jours Spontanément résolutifs Sans érythème ni prurit Résistants aux corticoïdes et aux antihistaminiques
Angioedème sous IEC Signes cliniques : œdèmes Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Angioedème sous IEC Signes cliniques : œdèmes Visage : paupières, lèvres, langues Gorge Peuvent aussi toucher Extrémités Parties génitales Viscères (diarrhées, nausées, douleurs abdominales, ascite) Angioedème sous IEC (source: BMJ. 2004 Jul 3; 329(7456): 60)
Angioedème sous périndopril Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Angioedème sous périndopril Les cliniciens suspectent un angioedème bradykinique acquis secondaire au traitement par IEC Surveillance en milieu hospitalier Atteinte ORL peut conduire à une asphyxie dans 25% des cas Périndopril arrêté Récidive possible jusqu’à 6 mois-1 an après l’arrêt Remplacé par un diurétique épargneur potassique Eplérénone (Inspra®) Possibilité de contacter le Centre de Référence National des Angioedèmes (CREAK)
IEC : mécanisme d’action Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques IEC : mécanisme d’action Action sur le système rénine-angiotensine-aldostérone Angiotensinogène Rénine Inhibiteurs de la rénine Angiotensine I Bradykinine ECA Angiotensine II Peptides inactifs Inhibiteurs de l’enzyme de conversion Antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II
IEC : pharmacodynamie IEC Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Angiotensinogène IEC Angiotensine I Bradykinine ECA Angiotensine II Peptides inactifs Angiotensine II Aldostérone Bradykinine Aldostérone Vasodilatation rétention sodé
Effet de l’aldostérone sur la réabsorption de Na+ Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Effet de l’aldostérone sur la réabsorption de Na+ Tubules distal et collecteur liaison de l’Aldostérone À un récepteur aux minéralocorticoïdes Situé dans le cytoplasme favorise la synthèse d’AIP = protéines aldostérone-induites synthèse et activent les canaux Na+ synthèse et activent les canaux K+ synthèse Na+ - K+ ATPase production ATP mitochondriale réabsorption Na+ excrétion K+ et H+ 3Na+ ATP 2K+ Na+ AIP K+ Capillaire péritubulaire Lumière tubulaire récepteur aux minéralocorticoïdes Aldostérone Noyau Mitochondrie
IEC : indications Traitements de 1ère intention de l’HTA Diurétiques AVK Antiarythmiques IEC : indications Traitements de 1ère intention de l’HTA
IEC : effets indésirables Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques IEC : effets indésirables Principalement reliés à [bradykinine] Médiateur des réactions allergiques Motivant l’arrêt du traitement Toux sèche persistante Angio-œdème Flush, éruptions cutanées [créat] ASAT / ALAT H[K+] par aldostérone hTA orthostatique Non spécifiques : céphalées, vertiges, asthénie, diarrhées, nausées, vomissements
Angioedème sous IEC Mécanisme de survenue Non complètement élucidé Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Angioedème sous IEC Angiotensinogène Mécanisme de survenue Non complètement élucidé Principale hypothèse Accumulation des bradykinines Sur-stimulation des récepteurs B2 de la BK Hyperperméabilité soudaine et localisée des vaisseaux Angioedème Rénine IEC Ag I BK ECA Ag II Peptides inactifs Bouillet L. Les angiœdèmes secondaires aux inhibiteurs de l’enzyme de conversion : un dommage collatéral ? Rev Med Interne 2013;34:195-196. Nosbaum A et al. Prise en charge des angiœdèmes induits par les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine : recommandations du Centre de référence national des angiœdèmes. Rev Med Interne 2013;34:209-213. Bouillet L. L’angiœdème laryngé induit par les médicaments interférant avec le métabolisme de la bradykinine. Rev Fr Allergol 2012;52:157-159. http://www.amsao.fr/medecins
Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Quizz Parmi la liste suivante, quels effets peuvent être secondaires sont secondaires aux IEC? Crise de goutte Hyperkaliémie Hypercalcémie Insuffisance rénale aigue Hypotension
Plan Cas clinique n°1 : diurétique Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Plan Cas clinique n°1 : diurétique Insuffisance rénale fonctionnelle sous furosémide Cas clinique n°2 : inhibiteur de l’enzyme de conversion Angioedème sous périndopril Cas clinique n°3 : anti-vitamine K Néphropathie immuno-allergique sous fluindione Cas clinique n°4 : antiarythmique Pneumopathie interstitielle sous amiodarone
Néphropathie immuno-allergique sous fluindione Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Néphropathie immuno-allergique sous fluindione Patiente de 78 ans aux antécédents de FA Anticoagulée par fluindione (Previscan®) Hospitalisée pour insuffisance rénale aiguë Clairance de la créatinine à 14 ml/min (N > 60) Présente aussi une éruption morbilliforme diffuse, étendue et prurigineuse depuis une semaine Examen T° : normale Echographie rénale : normale Biopsie rénale : néphropathie interstitielle aiguë (NIA) inflammatoire avec lésions tubulaires secondaires et quelques foyers de nécrose tubulaire aiguë Trouble du rythme cardiaque (battement rapides et irréguliers) Objectif traitemnt : prévention de la formation du caillot dans l’oreillette
Néphropathie immuno-allergique sous fluindione Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Néphropathie immuno-allergique sous fluindione Fibrillation auriculaire NIA Disparition de l’éruption Normalisation du bilan R S-7 S0 S3 S13 Préviscan Coumadine Corticothérapie Fluindione = Préviscan® : AVK Warfarine = Coumadine® : AVK Corticothérapie
AVK : mécanisme d’action Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques AVK : mécanisme d’action Inhibent la synthèse hépatique des facteurs vitamine K dépendants : II, VII, IX, X Protéines C et S de la coagulation Mécanisme = inhibition compétitive de : la K-époxyde réductase et la K-NADH réductase Inhibition de la synthèse des protéines vitamines K-dépendantes actives dont la concentration plasmatique chute La vitamine K est nécessaire à la carboxylation (= addition d'un groupe fonctionnel carboxyle) post-translationnelle des facteurs de la coag régénération de la vitamine K (KH2) à partir de la vitamine K oxydée sous forme d'époxyde KO
AVK : action anticoagulante Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques AVK : action anticoagulante Le délai d’action dépend surtout de la demi-vie des facteurs inhibés Les premiers facteurs dont les activités diminuent sont ceux dont la demi-vie est la plus courte, les derniers seront ceux dont la demi-vie est la plus longue l'équilibre d'un traitement par AVK demande plusieurs jours L'action anticoagulante peut persister 3 à 4 jours après l'arrêt du traitement Métabolisé par CYP 2C9 : polymorphisme génétique Attention aux interactions médicamenteuses
AVK : effets indésirables Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques AVK : effets indésirables Liés à l'action anticoagulante : marge thérapeutique étroite Accidents hémorragiques (mineures ou graves) Absence d’efficacité Liés aux AVK : Troubles digestifs (diarrhées) Allergies (éruptions) Œdème de Quincke Cytopénie, hypereosinophilie Néphrite tubulo-interstitielle Pneumonie interstitielle
Néphropathie immuno-allergique Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Néphropathie immuno-allergique > 70 % des NIA sont d’origine immunoallergique et induites par les médicaments Plusieurs classes médicamenteuses ont été impliquées, dont : Antibiotiques 1/3 des cas AINS Inhibiteurs de la pompe à proton Aspirine Previscan®
Néphropathie immuno-allergique sous fluindione Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Néphropathie immuno-allergique sous fluindione Risque majeur avec ce médicament Retard fréquent de diagnostic avec un arrêt parfois très tardif du traitement après le diagnostic Sévérité des IR (≥ grade 4 dans 93% des cas) Réintroduction positive dans 10% des cas Absence de récupération de la fonction rénale chez 73,7% des patients évaluables à distance de l’épisode aigu En cas de nécessité d’introduction d’un traitement par AVK, privilégier la warfarine (Coumadine®)
Comité technique de PV avril 2014 Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Comité technique de PV avril 2014 Les membres du CTPV se sont prononcés favorablement à la proposition d’informer les professionnels de santé sur les risques non-hémorragiques de la fluindione et d’inciter les prescripteurs à privilégier la warfarine en première intention en cas de nouvelle indication et en cas de nécessité de changement de traitement vers un AVK. Cette communication précisera qu’il n’y a pas lieu de modifier le traitement d’un patient bien équilibré sous fluindione, même si la posologie peut être réévaluée en cours de traitement. Il apparaît nécessaire d’expliquer les raisons de cette recommandation visant à privilégier la warfarine en première intention : aspects de sécurité, efficacité, longue demi-vie, meilleure stabilisation de l’INR, données cliniques robustes.
Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Quizz Quelle caractéristique du métabolisme des AVK est à l’origine d’une part de la forte variabilité interindividuelle pharmacocinétique ? Absence de métabolisation Métabolisation par le système réticulo-endothélial Métabolisme dépendant de la fonction rénale Forte métabolisation hépatique par les cytochromes CYP2C9 Elimination digestive
Plan Cas clinique n°1 : diurétique Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Plan Cas clinique n°1 : diurétique Insuffisance rénale fonctionnelle sous furosémide Cas clinique n°2 : inhibiteur de l’enzyme de conversion Angioedème sous périndopril Cas clinique n°3 : anti-vitamine K Néphropathie immuno-allergique sous fluindione Cas clinique n°4 : antiarythmique Pneumopathie interstitielle sous amiodarone
Pneumopathie interstitielle sous amiodarone Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Pneumopathie interstitielle sous amiodarone Patient de 65 ans ATCD FA TTT par amiodarone depuis 1 an Hospitalisé pour : Toux persistante depuis 1 mois Associée à une dyspnée évolutive, des épisodes de sueurs nocturnes et une anorexie (- 4 kg en 3 mois) Objectif : restaurer un rythme normal
Pneumopathie interstitielle sous amiodarone Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Pneumopathie interstitielle sous amiodarone Examen clinique pulmonaire Crépitants bilatéraux, toux grasse Radiographie thoracique Aspect de poumon rétracté avec des opacités pulmonaires bilatérales Scanner Opacités diffuses en verre dépoli associées à des dilatations des bronches Bilan biologique Syndrome inflammatoire biologique Hyperleucocytose à PNN
Pneumopathie interstitielle sous amiodarone Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Pneumopathie interstitielle sous amiodarone Dégradation dans les 48h qui suivent avec oxygéno- requérance, signes de détresse respiratoire, fièvre persistante à 39°C malgré une bi-antibiothérapie. Le patient est intubé l’amiodarone est arrêtée Evolution: Introduction d’une corticothérapie devant la suspicion de pneumopathie à l’amiodarone. La corticothérapie reste inefficace. La radiographie du thorax montre une dégradation avec aspect de poumons blancs à J17 des corticoïdes. Le patient décède de son insuffisance respiratoire aiguë.
Amiodarone : mécanisme d’action Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Amiodarone : mécanisme d’action Antiarythmique de classe III Allongement de la durée du potentiel d’action Blocage des canaux potassiques Ikr Augmentation de la période réfractaire Action sur les troubles du rythme atriaux et ventriculaires Au niveau des cellules cardiaques : cycle de dépolarisation / repolarisation à lieu à chaque systole électrique et est associé de manière synchrone à un cylce de contration / relasatino Période réfractaire = période pendant laqeulle la cellu ne paut pas e^te à nouveau dépolarisée
Amiodarone : généralités Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Amiodarone : généralités Analogue structural des hormones thyroïdiennes Pharmacocinétique Biodisponibilité 30% Lipophylie +++ accumulation tissulaire ½ vie 20 à 100 jours Nécessité d’une dose de charge Biotransformation hépatique CYP 3A4 en métabolite actif Inhibiteur CYP 3A4 et 2C9, donc attention en associations aux AVK Indications : tachycardies ventriculaires, FA, flutter auriculaire, fibrillation ventriculaire Introduction ou modification de posologie -> surveillance INR AVK -> métabolisée par CYP2C9 en métabolites inactifs -> risque de surdosage avk ++++
Amiodarone : effets indésirables Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Amiodarone : effets indésirables Dose dépendants Dysthyroïdie Hypothyroïdie Hyperthyroïdie Photosensibilité Microdépots cornéens Toxicité hépatique Symptômes neuromusculaires (neuropathie périphérique, fatigabilité musculaire) Fibrose pulmonaire interstitielle, grave Photosensiblité : exposition minime aux rayons ultraviolets peut être responsable de coups de soleil Tox H : surveiller les TA
Pneumopathies sous amiodarone Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Pneumopathies sous amiodarone Délai de survenue Période la plus à risque : 6 à 12 mois après l’introduction du médicament Mais des cas sont décrits après 2 jours à plusieurs années de traitement Facteurs de risque Sexe masculin Âge Forte posologie et doses cumulées Pathologie pulmonaire pré-existante Critères diagnostics Diagnostic d’exclusion : aucun examen de laboratoire ne permet d’affirmer le diagnostic de pneumopathie à l’amiodarone
Pneumopathies sous amiodarone Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Pneumopathies sous amiodarone Mécanisme de la toxicité pulmonaire non élucidé Hypothèses probables Toxicité directe sur le parenchyme pulmonaire Accumulation +++ du métabolite actif dans les tissus Mécanisme immuno-médié chez certains patients génétiquement prédisposés Prise en charge Arrêt de l’amiodarone mais ½ vie d’élimination de 20 à 100 jours explique la lenteur du délai de régression Corticothérapie : efficace dans certains cas L’apparition d’une dyspnée ou d’une toux sèche, +/- associée à une AEG, doit faire évoquer une toxicité pulmonaire et impose un contrôle radiologique Papiris SA et al. Amiodarone : review of pulmonary effects and toxicity. Drug Saf 2010;33:539-558. Santangeli P et al. Examining the safety of amiodarone. Expert Opin Drug Saf 2012; 11:191-192. Ernawati DK et al. Amiodarone induced pulmonary toxicity. Br J Clin Pharmacol 2008;66:82-87. Hudzik B and Polonski L. Amiodarone-induced pulmonary toxicity. CMAJ 2012;184:E819. Nacca N et al. Severe amiodarone induced pulmonary toxicity. J Thorac Dis 2012;4:667-670.
Quizz Application : Socrative STUDENT Room : DBHARGNQ Diurétiques IEC AVK Antiarythmiques Quizz Application : Socrative STUDENT Apple Store Play Store Room : DBHARGNQ Questions # à # : cas clinique n°4 Les réponses sont anonymes !