A la découverte des placements responsables Sophie Liotier 29-09-2016
L’IEFP en bref Qui sommes-nous ? Création de l’Institut pour l’Education Financière du Public (IEFP) en 2006 à l’initiative de l’AMF Association d’intérêt général à but non lucratif Une convention-cadre avec le Ministère de l’Education Nationale signée en 2009 et renouvelée en 2014 Agréée par le Ministère depuis 2011 Conventions de partenariat avec des académies Objectif : aider les Français à mieux comprendre leur environnement économique et financier
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L’économie responsable, kézaco ?
Une définition assez large… Sommaire Une définition assez large… L’ESS, la microfinance, la finance verte, les « nouvelles économies »… Et plusieurs types de placements… La finance solidaire L’investissement socialement responsable Existe-t-il une « bonne et une mauvaise finance » La question se pose. Aujourd’hui en tout cas, de nouveaux axes de développement de la finance permettent de lui donner plus de sens. L’économie sociale et solidaire, qui a déjà plus de 20 ans, constitue l’un de ces leviers, tout comme le micro-crédit, ou encore l’investissement dit « ISR » (investissement socialement responsable). Plus récemment, le recours de plus en plus fréquent au crowdfunding et l’essor de l’économie collaborative participent aussi à ce mouvement général, avec des taux de progression d’activité très encourageants L’économie sociale et solidaire représente en France 10 % du PIB et près de 12 % des emplois, en incluant certes les mutuelles des secteurs bancaire, assurantiel et de prévoyance. depuis sa création en 1989, l’ADIE (asso pour le droit à l’initiative économique a accordé près de 132 000 micro-crédits, ce qui a permis la création de près de 100 000 entreprises. En 2015, plus de 18 000 personnes ont été financées par l’ADIE. L’ouverture à l’autre, la confiance, le partage de valeurs sont des principes qui définissent, de façon non exhaustive, le terme d’économie collaborative
La finance solidaire L’association Finansol a été crée en 1995 Des produits labellisés Objectif : 1 % de l’épargne financière… L’investissement solidaire Les fonds 90-10 L’actionnariat solidaire L’épargne salariale solidaire : toujours un fonds solidaire proposée dans les PEE et les PERCO L’épargne de partage Les livrets d’épargne Les contrats d’assurance vie Les cartes bancaires La finance solidaire, regroupe les formes d’épargne orientées vers le financement d’activités qui ne seraient pas immédiatement rentables mais qui sont utiles socialement. L’économie sociale et solidaire regroupe des coopératives, mutuelles, associations, des syndicats et fondations, secteur représentant en France près de 10 % de l’emploi salarié. Cet ensemble est « social » parce qu’il privilégie l’humain par rapport au capital et poursuit un but non lucratif. Il est « solidaire » en ce qu’il propose de nouveaux modèles de développement et de financement à côté des modèles classiques et qu’il vise en particulier à réinsérer des personnes en difficulté. épargne de partage, aussi appelée « produit de partage », consiste, pour un épargnant, à faire don de tout ou partie des revenus de son placement à une œuvre d'intérêt général ayant un caractère philanthropique, éducatif, scientifique, social, humanitaire, culturel ou environnemental. Une partie des intérêts annuels qui devraient revenir au consommateur est reversée au profit d’une association engagée dans une action humanitaire, sociale ou environnementale. Pour certains livrets, cette part peut aller jusqu’à 50 % des intérêts annuels produits. On distingue différents produits de partage Des livrets d’épargne et des FCP : Le principe de partage repose sur le partage des intérêts entre l’épargnant et une ou plusieurs associations proposées par la banque et choisies par le client. De plus, certains établissements financiers participent aux dons de leurs clients sous la forme d’un abondement. L’assurance-vie : le principe de partage repose sur le versement d’une partie des droits d’entrée au moment de la souscription du contrat ou sur un versement annuel d’une partie des bénéfices réalisés par le contrat. Les cartes bancaires : au titre de produit de partage, elles portent le double logo de la banque et de l’association désignée comme bénéficiaire des dons. Le principe est soit d’arrondir le montant réglé par le client avec sa carte bancaire à l’euro supérieur, soit de reverser un pourcentage du montant de l’achat effectué, soit de reverser une partie de la cotisation de la carte Dans l’attente du texte de loi ouvrant aux livrets règlementés la finance solidaire. Toutefois avec les taux actuels, peu être un coup d’épée dans l’eau ?
Concrètement, cette épargne spécifique représente aujourd’hui 0,19 % de l’épargne financière des ménages. Objectif affiché de l’association : atteindre le chiffre de 1 %, soit 40 milliards d’euros.
L’investissement socialement responsable Investir avec une notion de développement durable en intégrant critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance – ESG E comme Environnement : impact direct ou indirect de l’activité d’une entreprise sur l’environnement S comme Sociale/sociétale : impact direct ou indirect de l’activité d’une entreprise sur les parties prenantes (droits humains, normes internationales du travail, lutte contre la corruption...). G comme Gouvernance : ensemble des processus, réglementations, lois et institutions influant la manière dont l’entreprise est dirigée, administrée et contrôlée. Grâce des agences de notation extra-financière Vigeo Eiris, Core rating, Ethifinance… Historiquement, les Investissements Socialement Responsables trouvent leur origine dès le XIIIe siècle aux États-Unis au travers d'un mouvement religieux protestant (les Quakers) qui interdit à ses membres d'investir et de tirer profit dans des opérations liées à l'industrie de l'armement et à l'esclavage. Plus tard, dans les années 20, d'autres congrégations religieuses, notamment les anabaptistes, refusent toute forme d'investissement dans ce qu'ils appellent les sin stocks (les actions du péché) : alcool, jeux, tabac. L’ISR n'est que très embryonnaire et progresse alors très lentement jusqu'à la fin des années 60. E comme Environnement : impact direct ou indirect de l’activité d’une entreprise sur l’environnement. S comme Sociale/sociétale : impact direct ou indirect de l’activité d’une entreprise sur les parties prenantes, par référence à des valeurs universelles (droits humains, normes internationales du travail, lutte contre la corruption...). G comme Gouvernance : ensemble des processus, réglementations, lois et institutions influant la manière dont l’entreprise est dirigée, administrée et contrôlée. Cela inclut aussi les relations entre les nombreuses parties prenantes et les objectifs qui gouvernent l’entreprise. Parmi ces acteurs principaux, on retrouve notamment les actionnaires, la direction et le conseil d’administration de l’entreprise. Les agences de notation extra-financières : La notation extra-financière est une évaluation d’une entreprise qui ne se base pas uniquement sur ses performances économiques mais aussi sur son comportement vis-à-vis de l’environnement, sur le respect des valeurs sociales, sur son engagement sociétal et son gouvernement d’entreprise. Chaque domaine d’analyse donne lieu à une évaluation selon différents critères (transparence, innovation, communication…) et est pondéré pour obtenir une note finale. À quoi sert la notation extra-financière ? Une notation extra-financière peut être effectuée à la demande d’investisseurs qui veulent estimer la responsabilité sociale d’une entreprise avant de l’intégrer à son portefeuille. Les fonds ISR intègrent dans leurs décisions de placement des critères extra-financiers en plus des critères de performances économiques. Exemples de critères extra-financiers : la contribution à l’amélioration de la santé publique, l’adoption d’un code de conduite, la valorisation de la formation professionnelle, l’amélioration des conditions d’hygiène et de sécurité, le respect des droits de l’Homme, la mise en place d’une politique de protection de l’environnement, la lutte contre la corruption, etc. La notation extra-financière peut aussi être demandée par une entreprise qui souhaite connaître son positionnement en termes de responsabilité sociale. Progressivement, les sociétés mesurent et communiquent sur leurs performances sociales et environnementales.
L’investissement socialement responsable Des chiffres en forte hausse… … à relativiser pour certains ! Impact limité : 542 mds € Impact significatif : 150 Msd€ Impact très sélectif : 54 Msd€ Des fonds d’investissements disponibles : assurance vie Épargne salariale (PEE –PERCO) PEA, comptes-titres… Impact limité : - de 25 % des titres sont écartés sur de critères ESG Impact Significatif : 25 % à 50 % sont écartés sur de critères ESG Impact très Significatif un ISR « de conviction » Et ce sont les institutionnels qui sont les premiers investisseurs. Les particuliers sont largement minoritaires.
Epargner solidaire ou responsable ? L’ISR est nettement plus développé, notamment chez les institutionnels. L’objectif est d’investir « propre » La finance solidaire repose sur les bases de l’ESS, sans recherche de rendement particulier.
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