Modèles de choix discrets (II)

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Présentation des données
Advertisements

Introduction. CHAPITRE 3- LA MICROECONOMIE ET L’ANALYSE DU FONCTIONNEMENT D’UNE ECONOMIE DE MARCHE.
GESTION DE PORTEFEUILLE chapitre n° 4 C. Bruneau
_________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________.
RECONNAISSANCE DE FORMES
Transitions de phase en dimensions fractales
C1 Bio-statistiques F. KOHLER
Inférence statistique
Journées Physique Atlas France Mars 2006 Autrans Lalgorithme de clustering topologique Nicolas Kerschen DAPNIA Plan: Introduction Principe et propriétés.
Présentation d’un modèle d’aide à la réalisation d’un jeu : BatSim
Economie des réseaux et marchés à deux-versants
Statistique descriptive
Modèles de choix discrets (III) Mirta B. Gordon Laboratoire Leibniz-IMAG Grenoble Dynamique des systèmes complexes et applications aux SHS : modèles, concepts.
variable aléatoire Discrète
Programmes du cycle terminal
Modèles de choix discrets ( I) Denis PHAN Ecole Thématique CNRS d Agay Roches Rouges mars 2004 version du 5 mars 2004 update :
Mirta B. Gordon Laboratoire Leibniz-IMAG Grenoble
Traitement de données socio-économiques et techniques d’analyse :
Mirta B. Gordon Laboratoire Leibniz-IMAG Grenoble
2. Théorie de la consommation (demande) (suite)
28/10/13 La théorie du surplus
Autres LOIS de PROBABILITES
Microéconomie Stephen Bazen Professeur des Universités
Dynamique dopinions sur réseaux Amblard F.*, Deffuant G.* *C emagref-LISC.
Pourquoi les réseaux de neurones de type « perceptron multicouche » conviennent-ils à l’apprentissage Stéphane Canu, INSA de Rouen , PSI André Elisseeff,
La Régression Multiple
Les modèles de marché 1. Concurrence pure et parfaite 2. Monopole
Compléments sur la théorie du consommateur
Cours Corporate finance Eléments de théorie du portefeuille Le Medaf
Groupe 1: Classes de même intervalle
La segmentation
Comprendre la variation dans les données: Notions de base
Signaux aléatoires.
Université dOttawa - Bio Biostatistiques appliquées © Antoine Morin et Scott Findlay :47 1 Concepts fondamentaux: statistiques et distributions.
2. Le Monopole Hypothèse de base du modèle:
LE CHOIX EN CONTEXTE D’INCERTITUDE
Dépannage du 12 mars 2007.
2. Théorie de la consommation (demande)
La trahison des images, René Magritte, 1929
Mécanique Statistique
1 Workshop : modelling relationships between agriculture and environment - Brussels - 15/02/2001 Ecole Doctorale SPI Mercredi 27 Juin 2001 Prospective.
Théorie de l’échantillonnage (STT-6005)
La régression multiple
CONSOMMATEURS ET SUBSTITUTION
Régression linéaire multiple : hypothèses & interprétation. Partie 2.
1 - Programme de Seconde (juin 2009) Statistique et probabilités
Méthodes de Biostatistique
Probabilités et Statistiques
Rappels de statistiques descriptives
Apprentissage (III) Mirta B. Gordon Laboratoire Leibniz-IMAG Grenoble Dynamique des systèmes complexes et applications aux SHS : modèles, concepts méthodes.
Modèles de choix discrets (IV) Mirta B. Gordon Laboratoire Leibniz-IMAG Grenoble Dynamique des systèmes complexes et applications aux SHS : modèles, concepts.
Frédéric Amblard*, Guillaume Deffuant**,
Nancy Paris 1912 La naissance du chaos: Jules Henri Poincaré.
L’économie de concurrence parfaite
STATISTIQUES DESCRIPTIVES
Micro-intro aux stats.
STATISTIQUES – PROBABILITÉS
Ch. 3 - Equilibre partiel de marché - Diapo 3
SYSTEMES NON LINEAIRES
Modelisation/ Analyse - Equations differentielles
Concepts fondamentaux: statistiques et distributions
Méthode des moindres carrés (1)
STATISTIQUES DESCRIPTIVES
MODULE FTH 2007 Diversité génétique
Statistique Descriptive Les Paramètres de Tendance Centrale
ECHANTILLONAGE ET ESTIMATION
Bienvenue au cours MAT-350 Probabilités et statistiques.
Processus ponctuels Caractéristiques et Modèles de répartitions spatiales.
1 Théorie de la finance Gestion de portefeuille Moyenne-variance Master Sciences de Gestion – Semestre II - Université Mohammed V Faculté des Sciences.
L’objet de la science économique Science économique: étude des phénomènes sociaux observables spécifiquement économique : - production, - consommation,
Transcription de la présentation:

Modèles de choix discrets (II) Dynamique des systèmes complexes et applications aux SHS : modèles, concepts méthodes Modèles de choix discrets (II) Mirta B. Gordon Laboratoire Leibniz-IMAG Grenoble

plan introduction encore un modèle de Schelling ! modèles en physique modèles en sciences sociales encore un modèle de Schelling ! critical mass (p104) un modèle général modèle d’un marché à bien unique modèle des acheteurs détermiation du prix par le monopoliste transitions de phases mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - choix discrets II

modèles en physique ingrédients minimalistes (modèle « simple ») prédiction de propriétés observables expliquer comment des atomes « sans volonté » ni « coordination » se rangent pour former un réseau cristallin expliquer comment des moments magnétiques microscopiques s’ordonnent pour donner lieu à l’existence d’aimants macroscopiques description mathématique abstraite déduire des résultats non ambigus et non intuitifs à partir d’hypothèses simples généralisable à d'autres systèmes modèle d’Ising du ferromagnétisme (E=-½S i,k Jsisk)  ordre-désordre dans les alliages  croissance cristalline sur un substrat mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - choix discrets II

modèles en sciences humaines et sociales modèles deterministes équilibre général en microéconomie économie convexe (analogie avec la mécanique) -> solution unique externalités -> pour introduire des non-convexités modèles probabilistes d’équilibre (mécanique statistique : beaucoup de degrés de liberté) agents hétérogènes avec des interactions entre agents modèles de ségrégation et de masse critique de Schelling modèle de choix discrets (Föllmer et plus récents) dynamiques statistiques -> trajectoires vers l’équilibre d’auto-organisation exemple simple  mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - choix discrets II

"the dying seminar" (T. Schelling) situation des chercheurs doivent décider chaque samedi s’ils assistent ou non au séminaire du département chacun a un seuil de "masse critique" : il n’assiste que si la fraction de participants dépasse ce seuil questions combien de participants y aura-t-il les samedis successifs ? si l’on connaît les seuils des autres parfaitement si on « apprend » à les connaître quelles observables utiliser pour « apprendre »? combien de fois doit-on « échantillonner » pour répondre correctement? … mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - choix discrets II

formalisation N participants potentiels (i=1,2,…,N) au séminaire wi : choix de chaque agent : assister (wi = 1) ne pas assister (wi=0) seuil Hi e R : fraction de participants au dessous duquel l’agent i n’assiste pas au séminaire fraction de personnes qui assistent : décision individuelle : mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - choix discrets II

quel est le nombre d’assistants? on ordonne les individus par Hi croissants, et on représente l’histogramme du nombre de personnes pour chaque intervalle de seuils (H,H+DH) lissons et normalisons (divisant par N) l’histogramme  densité de probabilité des seuils dans la population : f(H)  courbe plus ou moins en « cloche » autour de la moyenne distribution cumulative F(H) : fraction de chercheurs avec seuils inférieurs à H  fonction sigmoïdale fraction vs H distribution uniforme seuils = 1 distribution normale tronquée seuils = 0 participants inconditionnels mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - choix discrets II

expérimentation Participation initiale : 15 personnes mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - choix discrets II

exemple 1 les seuils se trouvent répartis entre 0 et 1 aucune personne a un seuil inférieur à 18% 20% des personnes ont un seuil = 1 : ils n’assistent que si tous assistent la participation se stabilise autour de 58% espéré = réalisé : h = F(H) taux de participation espéré = F(H) h ; F(H) la distribution cumulative F(H) a une pente < 1 au point de croisement nombre de participants mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - choix discrets II

convergence vers l’équilibre espéré = réalisé : h = F(H) taux de participation espéré = F(H) h ; F(H) la distribution cumulative F(H) a une pente < 1 au point de croisement nombre de participants mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - choix discrets II

exemple 2 les seuils se trouvent répartis entre 0 et 1 18% des personnes ont un seuil = 0 : participants inconditionnels 20% des personnes ont un seuil = 1 la participation se stabilise autour de 0 ou de 100% espéré = réalisé : h = F(H) taux de participation espéré = F(H) h ; F(H) la distribution cumulative F(H) a une pente > 1 au point de croisement nombre de participants mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - choix discrets II

distribution logistique de paramètre s≈ 1/b s≈ 1/b mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - choix discrets II

dying seminar : distribution logistique deux solutions stables (extrêmes) une solution instable (au milieu) suivant la valeur moyenne et la variance de la distribution : le séminaire meurt la participation est très forte les deux possibilités (courbe rouge) laquelle sera réalisée? problème de théorie des jeux h ; F(H) nombre de participants h ; F(H) nombre de participants mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - choix discrets II

modèle général d’une population ayant à faire des choix discrets sous influence sociale

définitions de base N agents (i=1,2,…,N) wi : choix de chaque agent : oui (i = 1) non (i=0) la notation si ε {+1,-1} est équivalente il suffit de remplacer dans toutes les équations suivant le contexte, « oui » et « non » veulent dire : acheter ou pas, participer ou non, adopter un standard ou non, .... etc. mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - choix discrets II

population inhomogène au lieu des seuils de Schelling : des préférences individuelles Hi e R : envie du « oui » chez l’individu i distribution (gelée) des Hi dans la population H : valeur moyenne des Hi dans la population s : variance de la distribution f(qi) : distribution des préférences autour de la moyenne support compact ou infini mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - choix discrets II

influence sociale on peut traiter n’importe quel type de voisinage : réseau de conexions ocales, régulier ou non réseau aléatoire, petit monde réseau global la préférence de l’individu i est représentée par la somme poids attrtibué par i aux choix de ses « voisins » nombre de voisins de i voisinage de i choix du voisin k = 0 ou 1 mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - choix discrets II

choix chaque individu maximise son utilité ou surplus : où P est un seuil global, ou le prix d’une unité (peut être nul) prix de réserve mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - choix discrets II

fin du premier cours