La chronique du paparazzo 11 octobre 2016 Episode n° 127 La chronique du paparazzo
Une partie de campagne … Moulinet … à Moulinet
Y a de quoi perdre le nord ! Décidément, nous avons besoin de chauffeurs aguerris. Après les lacets de Casterino et d’Isola, voici ceux des Gorges du Piaon, dans la vallée de la Bevera entre Sospel et Moulinet. 765 m Y a de quoi perdre le nord ! 547 m
Inutile de dire qu’il faut des « petits bus »,
pour négocier des virages aussi serrés.
Ici se déroule en hiver une mythique épreuve automobile dont une étape très spectaculaire concerne le Col de Turini, qui relie la vallée de la Tinée à celle de la Bevera, par Moulinet. Col de Turini Mais comme nous, les pilotes n’ont pas le temps d’admirer le lieu le plus singulier de la commune : Notre-Dame de la Menour, Sospel
une chapelle isolée pour laquelle Jean-Claude, notre chauffeur sospellois, explique qu’elle fut édifiée au-dessous du village primitif, planté sur l’exigu piton. La chapelle date du XIIe siècle, et le terme « menour » serait relatif à un ancien moulin.
C’est notre « mini » muraille de Chine locale. Photos 2011 C’est notre « mini » muraille de Chine locale.
8 h 45 : les trois bus nous débarquent à Moulinet, où le temps est, pour l’instant, meilleur que ce qu’annonçaient les prévisions.
Heureusement, notre parcours ne nous éloigne pas trop du village, ce qui limitera les dégâts en cas de forte pluie. Par ailleurs, la distance ne dépasse pas 7 kilomètres et le dénivelé 280 mètres. Départ Arrivée Pause banane Pique-nique
Notre staff est composé de Marie-Rose (pilote) photographiée ici au moment où elle appelle la tour de contrôle avant de décoller, et de Gino (copilote) qui remplace le titulaire Charlie.
Pour commencer, nous nous enfonçons tranquillement dans le Vallon de Peira Cava en remontant le cours de son ruisseau.
C’est une zone de jardins, de cabanons et d’élevage,
où les Moulinois font leurs provisions (saucisson d’âne où les Moulinois font leurs provisions (saucisson d’âne?, œufs et fruits sauvages). Poulette Palace
Ainsi, nous rencontrons des villageoises mûres, ou plutôt des cueilleuses de mûres … (1) (1) C’est plus « politiquement correct » !
(1) Il s’agit évidemment des mûres, pas des mangeuses ! voire même des mangeuses de mûres plus ou moins mûres ! (1) (1) Il s’agit évidemment des mûres, pas des mangeuses !
Tout ceci désole le pauvre vieillard qui passe ses interminables journées sur un banc en déplorant tant d’incivisme. Bravo, Jean ! Tu as bien pris la pose. C’est encore plus vrai que nature !
Il doit y avoir une bonne ambiance, dans le quartier. Tiens, voici Gino, un peu perplexe à la lecture des professions de foi d’un riverain : Il doit y avoir une bonne ambiance, dans le quartier.
J’hésite encore, mais les deux seront sans souci dans les lacets ! Et voilà que nous rencontrons Jean-Claude qui cherche à échanger son bus contre un véhicule plus maniable. J’hésite encore, mais les deux seront sans souci dans les lacets !
Vers 10 heures, forte concentration au pont de Canabieras, où les groupes 3 B et 4 vont communier avant de remonter la rive droite du ruisseau. Il ne pousse pas de bananes, dans ce bled ? Non. Sans les épiceries, on serait au régime.
C’est une belle promenade en sous-bois, où l’intérêt pour les champignons remplace celui pour les mûres.
Puis, demi-tour pour gagner des horizons plus élevés dominant la profonde vallée de la Bevera.
On y trouve la Chapelle Saint-Michel,
bien gardée par le fier destrier de l’archange.
Dommage que le presbytère, un peu négligé, demande un peu de restauration,
mais pour l’heure, c’est nous qui nous restaurons dans cette belle forêt, avant de redescendre précipitamment à cause du froid et des premières gouttes de pluie. Ne nous plaignons pas. Au même moment, quelque part sur l’Authion, les cadors du groupe 1 subissent une tempête de neige suivie d’une averse de grésil.
Heureusement, la nôtre est courte et nous serons à l’abri au village quand surviendra la seconde.
Au Trou du renard, on s’est préparé à l’invasion, mais pour l’instant ce n’est pas encore le coup de feu. Selon le cafetier, les Moulinois se sont auto-nommés « renards », s’estimant plus intelligents que les Sospellois qu’ils qualifiaient de « poules ».
L’atmosphère est du genre sérieux, mais assombrie par quelques instants dramatiques. Tu me fends le cœur !
Peu à peu, la place de la mairie se remplit de marcheurs indifférents à l’enfer des cercles de jeu, tandis que le paparazzo glane encore quelques images de ce vieux village qui abrite 250 âmes.
En effet, Moulinet comporte quelques monuments religieux, Eglise Saint-Bernard Chapelle Saint-Joseph
ainsi qu’un magnifique specimen d’art officiel, avec son admirable arc de triomphe, impérissable chef-d’œuvre de finesse et de légèreté. Plaignons les Moulinois, qui ont perdu 56 habitants (10% de leur population) pendant la première guerre et doivent en plus subir un monument aussi laid.
Octobre 1016 Réalisation La vue aérienne du titre provient de la brochure « Redécouvrez Menton » (Office du Tourisme 2013)