Epidémiologie de l’Hépatite dans le monde et en Algérie Dr Tessa. Dr Sid Mohand. Pr Toudeft

INTRODUCTION Les hépatites virales Un véritable problème de santé publique dans le monde entier , le VIH, la tuberculose ou le paludisme. Sa fréquence est en augmentation, le cout du traitement est élevé et complexe. La pandémie d’hépatite virale pèse lourdement sur les vies humaines. C’est une lourde charge pour la santé publique, les populations et les systèmes de santé. constituent tant par leur fréquence que par leur gravité potentielle, comparable à celui posé par d’autres grandes maladies transmissibles comme

Dans le monde Selon les nouvelles données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avril 2017 325 millions de personnes vivent dans le monde avec une infection chronique par le virus de l’hépatite B (VHB) ou de l’hépatite C (VHC). Il y a eu environ 1,75 million de nouveaux cas d’infection à VHC.

la septième cause de mortalité dans le monde. l’hépatite virale la septième cause de mortalité dans le monde. Responsable 1,4 million de décès/an dus aux infections aiguës cancers du foie cirrhoses liés aux hépatites. En 2015 L’hépatite virale a provoqué 1,34 million de décès. L’hépatite virale est également une cause de mortalité de plus en plus importante chez les personnes vivant avec le VIH. Elle serait responsable de

OMS

Prévalences de l’Hépatite B et C selon les régions de l'OMS le fardeau étant le plus lourd dans la région africaine et dans la région du Pacifique occidental. Région du Pacifique occidental: 6,2% de la population (115 millions) Région africaine: 6,1% de la population (60 millions) Région de la Méditerranée orientale: 3,3% de la population (21 millions) Région de l’Asie du Sud-Est: 2% de la population (39 millions) Région européenne: 1,6% de la population (15 millions) Région des Amériques: 0,7% de la population (7 millions) Les niveaux d’hépatite varient grandement selon les Régions de l’OMS,

En Algérie L’Algérie, n’échappe pas à la règle générale : pays considéré comme émergent, en pleine transition épidémiologique, il supporte aussi bien les problèmes liés à un niveau d’hygiène encore faible .

Hépatite B en Algérie • Maladie à déclaration obligatoire • Dépistage systématique de l’infection VHB-VHC lors des dons de sang et d’organes (Arrêté du 24 mai 1998) • Vaccination systématique des personnes exposées au risque d’infection VHB (Arrêté du 25 avril 2000) • Intégration de la vaccination contre le VHB dans le calendrier vaccinal de l’enfant (Arrêté du 10 septembre 2002) Le dépistage est Ciblé concerne les sujets à risque Il existe en effet 54 centres de dépistage volontaire.

Le taux de portage d’anticorps anti A chez les algériens de moins de 30 ans est supérieur à 30 %, la prévalence de l’hépatite E est voisine de 20 %, la prévalence de l’hépatite B est de 3 % environ dans la population générale (soit un million de malades potentiels). Quant à la prévalence du virus C, elle est de 1 % chez les donneurs de sang et de près de 50 % dans les populations à risque tels les hémodialysés.

Selon le Relevé épidémiologique 2012 Certaines wilayas ont enregistré une hausse de leur taux d’incidence comme : La wilaya de Tindouf qui enregistre le taux d’incidence régional le plus élevé pour l’année 2012 avec 114,22 cas pour 100.000 habitants. La wilaya de Béchar dont le taux d’incidence est passé de 63,01 à 74,61 cas pour 100.000 habitants.

Par contre d’autres wilayas ont déclaré des taux d’incidences plus bas que ceux de l’année 2011, ce sont : Tamanrasset, où le taux d’incidence est passé de 77,39 à 51,31 cas pour 100.000 habitants ; Illizi, où l’incidence est passée de 64,35 à 31,27 cas pour 100.000 habitants Le maximum de cas est enregistré chez les 20-29 ans, un pic franc d’incidence est observé de 12,85 cas pour 100.000 habitants, Les enfants âgés de moins de 10 ans sont rarement touchés : 6 cas chez les 0-4 ans et 5 cas chez les 5-9 ans.

L’hépatite c en Algérie L’incidence de l’hépatite virale C(2014) est stable avec 2,10 cas pour 100.000 habitants. Les wilaya les plus touchées: M’Sila, incidence de 11,60 cas pour 100.000 habitants. Les deux communes les plus touchées sont M’Sila (37,3% des cas) et Magra (32,8 %). A Tamanrasset, le taux d’incidence a chuté, passant de 20,95 à 10,49 cas pour 100.000 habitants. Plus de la moitié des cas (59,16 %) ont été notifié dans la commune de Tinzaouatine.

La wilaya d’Oum El Bouaghi a enregistré un taux d’incidence de 9,03 cas pour 100.000 habitants, soit 65 cas au total dont 61,5% ont été notifiés dans la commune d’Oum El Bouaghi et 20 % à Aïn M’Lila. A Tébessa, l’incidence enregistrée est de 8,72 cas pour 100.000 habitants avec 78,5 % des cas notifiés dans la commune de Tébessa. Les tranches d’âge les plus touchées sont les 40-49 ans (5,28) et les 60 ans et plus (6,40)

L’incidence de l’hépatite virale C(2014) est stable avec 2,10 cas pour 100.000 habitants.

CONCLUSION Les hépatites virales constituent tant par leur fréquence que par leur gravité potentielle, un véritable problème de santé publique. Bien que la mortalité générale due aux hépatites soit en hausse, le nombre des nouvelles infections à VHB baisse grâce à une progression de la couverture vaccinale. la prévention, le dépistage et l’accés aux soins est une équation quasi-indispensable afin de limiter l’évolution lente vers une maladie chronique du foie, le cancer et le décès.

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