INTRODUCTION À LA TRADUCTOLOGIE FRANÇAISE CONFERNECE 9 Le traducteur-homme versus les nouvelles technologies de l’information.
Questions à discuter: 1. Les différences et les similitudes entre l’homme et la machine. 2. Le traitement du texte; la TAO et la TA. 3. Les perspectives du métier du traducteur.
Sources bibliographiques: M.Lederer La traduction aujourd’hui. Paris, 1977. Revues Méta, Babel, différentes années et numéros. Revue Circuit, Québéc, Montréal. http://www.translationdirectory.com/article313.htm http://www.educnet.education.fr/dossier/rechercher/traduction2.htm
Introduction Depuis le développement de la traduction comme une " quasi-science " autour des années '50, juste dans la période suivant la Seconde Guerre Mondiale, la question majeure pour un traducteur a toujours été celle de traduire le plus grand nombre de mots possibles dans un laps de temps le plus court qui soit.
1. Les différences et les similitudes entre l’homme et la machine. L’advenance au pouvoir du progrès des technologies nouvelles n’a pas contourné l’activité du traducteur. Pour la première fois, la tentative d’effectuer une traduction automatique remonte à la seconde guerre mondiale quand ont apparu les premiers ordinateurs qui se trouvaient exclusivement entre les mains des militaires. Ces machines effectuaient le décryptage des messages reçus par les services d’ espionnage.
Premiers ordinateurs
La traduction automatique La traduction automatisée fut l'un des grands espoirs qui fit naître l'informatique: en 1956 les spécialistes se promettaient de rendre les ordinateurs intelligents " en moins d'une génération ". Mais, jusqu'à présent, les tentatives de réalisation pratiques se sont soldées par des échecs. En effet, malgré les progrès importants réalisés ces dernières années, en matière de techniques informatiques, linguistiques, la traduction automatique reste encore une utopie.
La traduction automatique Aujourd'hui, des systèmes de traduction automatique peuvent être utilisés de façon productive dans des domaines restreints et très spécialisés comme par exemple pour des textes techniques, où la terminologie spécifique joue un rôle essentiel.
Les différences entre l’homme et la machine 1. L’homme traduit en vertu des capacités mnésiques et cognitives, se basant sur la déverbalisation et la compréhension de l’information contenue dans le message. La machine est capable d’effectuer un transfert linguistique grâce à la formalisation de l’information traitée par l’homme. La machine ne traduit pas, elle ne déverbalise pas, elle décode.
Les différences entre l’homme et la machine 2. Pour le traducteur – homme, il n’existe pas de problèmes visant l’ambiguïté de sens qui découle d’une similitude formelle, ou, une ambiguïté due à la double actualisation sémantique, par contre, pour la machine le problème de l’ambiguïté de sens constitue la barrière principale pour la réalisation d’une traduction correcte.
Les similitudes entre l’homme et la machine Les traits communs qui rapprochent la machine et l’homme sont: le phénomène de transcodage qui consiste dans la traduction par correspondances des mots et des termes monoreférentiels et monosémiques l’existence d’un bagage cognitif, constitué de connaissances extralinguistiques.
Les similitudes entre l’homme et la machine l’homme traducteur, aussi bien que la machine peut se heurter aux problèmes de l’ambiguïté qui est causée par l’insuffisance du contexte et les lacunes de connaissance des langues. aussi bien le traducteur - homme que la machine traduit (décode) grâce aux réseaux neuronaux (électroniques).
2. Le traitement du texte, TAO et TA. Aujourd’hui on distingue deux types de traduction informatisée : TA – traduction automatique TAO – traduction assistée par l’ordinateur La TA est efficacement possible dans le cas des textes d’une haute terminologisation. Lettres commerciales, bulletins météo, modes d’emploi etc.
La TAO Le bulletin météo de Canada est automatiquement traduit et diffusé en plusieurs langues depuis plus de 30 ans. La TAO: dans la plupart des cas, quand on parle des technologies nouvelles appliquées à la traduction on a affaire à la TAO. C’ est l’homme qui traduit, il est assisté par l’ordinateur.
Etapes préliminaires Pour assurer la traduction automatique ou partiellement automatique on a besoin d’un travail préparatoire effectué par l’homme. Ce travail consiste en deux étapes : la pré-édition la post-édition
Etapes préliminaires La pré-édition consiste dans la formalisation du matériel linguistique, c’est – à – dire, la réécriture de ce matériel dans un langage mathématique, accessible à la machine. D’habitude, c’est la tâche des informaticiens. La post-édition consiste dans la révision ou la rédaction du texte traduit par la machine (correction des fautes d’ordre grammatical, orthographique, stylistiques).
Logiciels, bases de données L’élaboration des logiciels de traduction et de supports électroniques est une activité minutieuse nécessitant le travail conjoint des informaticiens et des linguistes. Le problème est d’autant plus compliqué quand dans la conception de ce logiciel on implique une quantité importante de langues.
L’industrie de la langue La science qui s’occupe de l’élaboration des logiciels de traduction, terminologiques, lexicographique s’appelle l’industrie de la langue. Les coûts de l’activité entraînent des coûts exorbitants pour le produit fini. Un logiciel de traduction peut aller en prix de 2000 à 4000 $. Actuellement la TAO est plus répandue que la TA.
La traductique Dans le domaine des outils, les efforts consacrés à la traductique se sont soldés par le développement de banques de données textuelles et terminologiques, d'analyseurs lexicaux et syntaxiques, de correcteurs orthographiques et d'outils de construction d'hypertextes et de navigation, qui se révèlent des auxiliaires précieux pour le traducteur humain.
La TAO Idéalement, un logiciel de traduction assistée par ordinateur (TAO) permet de traduire des documents d'une langue, dite langue source, vers une autre langue, dite langue cible. Par exemple, la traduction d'un document en anglais (langue source) vers un document en français (langue cible).
La qualité de la TAO La première question que l'on est en droit de se poser est la suivante : qu'en est-il de la qualité de la traduction produite par un logiciel de TAO? La réponse n'est pas simple. Plusieurs facteurs influencent la qualité de la traduction : le logiciel utilisé, la qualité des dictionnaires et le temps.
Comment optimiser la TA et la TAO? Une des façons d'optimiser la traduction est d'utiliser des glossaires (ou dictionnaires à sujet spécifiques), c'est-à-dire, des dictionnaires qui ne couvrent qu'un sujet particulier. Evidemment plus le texte à traduire comporte de termes techniques, plus il faudra passer du temps à nourrir les dictionnaires. Par contre, plus on nourrit les dictionnaires, plus la qualité de la traduction augmente. En d'autres termes, il faut, d'une part investir du temps dans la création de dictionnaires et, d'autre part, du temps dans la formation des utilisateurs.
Logiciels de traduction automatique Traducteurs automatiques Systran http://www.OnlineTrans.Com/systran.cgi Abacho http://fr.abacho.com/translate/ Babylon http://www.babylon.com/ FreeTranslation http://www.freetranslation.com/
Logiciels de traduction automatique Reverso http://lycoses.reverso.net/text_translation.asp Tradifax http://www.tradifax.com/ta.htm World lingo http://www.worldlingo.com/fr/products_services/computer_translation.html Yourdictionary.com http://www.yourdictionary.com/translate/translate.html Outre la sélection ci-dessus, vous trouverez des traducteurs en ligne en consultant les répertoires de dictionnaires comme, par exemple : Lexicool.com http://www.lexicool.com/translate.asp?IL=1 Autres répertoires de dictionnaires
3. Les perspectives du métier de traducteur. Selon les prévisions les plus optimistes, la traduction a été et continue d’être une activité avec prépondérance humaine. Cela ne signifie guère que le traducteur doit se passer de l’aide des technologies nouvelles. L’ordinateur est un instrument indispensable de nos jours à l’activité traduisante qui vise à rentabiliser le travail du traducteur.
Conseil de l’Europe, Strasbourg, France
Les perspectives du métier de traducteur Les technologies nouvelles peuvent être efficacement exploités surtout pour la traduction terminologique, par contre, l’interprétation de conférences, c’est – à – dire, la traduction orale, reste encore et restera pour longtemps une activité exclusivement humaine jusqu’à l’invention de la machine qui sera à même de traduire rien qu’au signal de la voix humaine.
Données statistiques La traduction a des origines orales, mais avec l’invention de l’écriture elle est devenue également une activité écrite. Le développement de la traduction en tant que segment du marché est différente selon le pays. Prise à l’échelle de son poids dans le PIB (indice macroéconomique le plus important selon lequel on juge l’économie d’un pays), la traduction occupe encore une place modeste, le plus souvent, mal connue ou inconnue.
Données statistiques On estime qu’aujourd’hui le marché actuel de la traduction aux Etats Unies représente de 10 à 25 mld. de Dollars. En 1989 les 10 les plus grandes firmes de traduction du monde ont atteint le chiffre d’affaire de 100 mld. de Dollars. Une transnationale de traduction Berlitz qui est née en 1984, en 1989 avait poussé son chiffre d’affaires à 16 mld. de Dollars. Le marché mondial de la traduction écrite qui porte sur environ 300 mln. de pages traduites, augmente au rythme moyen de 10% par an.
Données statistiques Les dépenses linguistique nécessaires au fonctionnement des institutions européennes représentent 33% du budget de fonctionnement de la Commission Européenne ; 60% du budget du Parlement européen et 50% du budget de la Cour Européenne de Droits de l’Homme. La Commission Européenne emploie à présent 1 500 traducteurs et interprètes. Le Parlement Européen emploie 240 interprètes et 360 traducteurs.
Traducteurs au Québec La société des traducteurs à Québec compte 2000 membres. On estime que le nombre réel de traducteurs s’élève à 3000. Il y aurait à Québec actuellement 4000 interprètes de toutes catégories: indépendants, salariés, mais le chiffre réel s’élèverait au double de ces données. Dans les institutions communautaires (UE) on utilise 23 langues à partir de 2007 et 200 combinaisons linguistiques possibles.
Le caractère opaque des chiffres Il est impossible actuellement de documenter en statistiques concrètes le volume de l’activité traduisante orale. Les chiffres, les données existent surtout pour la traduction écrite.
Devoir Dissertation: Faites l’analyse d’un fragment de texte (5 phrases) traduit automatiquement par un logiciel du français vers l’anglais ou vice-versa. Dépistez les fautes de traduction, analysez-les Conditions: 1 page A-4, Times New Roman, caractères 14, espace 1,5. Envoi par e-mail à l’adresse agutu@ulim.md