Les jeux et loisirs des adultes romains.

Commençons par le commencement... En latin, les loisirs se disent otium; les citoyens les opposent au negotium (les affaires). Les Romains avaient pour habitude d’aller aux thermes, ou à l’amphithéâtre (pour regarder les combats de gladiateurs), les chasses ou les naumachies. Ils aimaient aussi regarder le théâtre, et les courses de chars. Ils jouaient également à des jeux de société.

Les thermes (en latin thermæ, du grec thermos, chaud) Presentation des thermes : Dans de nombreuses villes romaines, on allait au thermes afin de se détendre ou de se soigner. Ce sont des bâtiments publics comprenant des apodyterium (vestiaires), des sudatorium (salles de transpiration), un caldarium (bain chaud), un tepidarium (bain tiède) et un frigidarium (bain froid). Les thermes comprenaient souvent aussi une palestre (lieu où l’on pratiquait la lutte et d’autres sports), et une piscine. Ils n’étaient que très rarement mixtes : certains avaient des parties réservées aux femmes, d’autres appliquaient des horaires décalés selon le sexe. Ce que les romains y faisaient : Les Romains y faisaient du sport, jouaient au dés, se lavaient, traitaient des affaires, se restauraient et lisaient. Ils entraient par les vestiaires, s’échauffaient en faisant du sport au gymnase, puis dans les bains tièdes. Ensuite, ils passaient aux bains chaud. Ils revenaient aux bains tièdes puis passaient dans les bains froids. Enfin, ils se faisaient masser et parfumer. Ils s’enduisaient d’huile car ils ne connaissaient pas le savon. Dans les thermes, il y avaient des bibliothèques où les romains lisaient, d'où le proverbe «Mens sana in corpore sano.» (un esprit sain dans un corps sain) car les Romains s’y lavaient et s’y cultivaient

Les combats de gladiateurs (du Latin gladiatores) Les Romains aimaient assister à des combats de gladiateurs. Pour la plupart, les gladiateurs étaient des esclaves ou des prisonniers de guerre.Avant le combat, ils saluaient César par la phrase : «Ave Caesar ! Morituri te salutant» («Salut César ! Ceux qui vont mourir te saluent.») Leurs combats ont une origine religieuse, ils sont censés honorer les morts. Ils perdent rapidement ce but religieux et sont là pour divertir les Romains. L'issue du combat est détérminée par l'empereur (si il est présent) qui choisi en s'appuyant de l'avi des spectateurs, la fin du gladiateur vaincu. Après plusieurs combats gagnés, un gladiateur peut être libéré. C’est Honorius et Valentinen III qui interdisent la gladiature définitivement .

Les naumachies Les naumachiae sont de grands spectacles représentant une bataille de navires. Elles offrent un spectacle plus sanglant que les combats de gladiateurs notamment car les vaincus meurent toujours. La première a été donnée par Jules César en 46 avant Jésus-Christ. 2000 combattants et 4000 rameurs, prisonniers de guerre participèrent. Par la suite, de nombreux empereurs en donnèrent également. Sous l’empereur Néron apparaissent les naumachies d’amphithéâtre, qui se déroulent dans un grand amphithéâtre de bois.

Courses de chars (ou ludi) Aux Ludi, ce sont les courses de chars, qui sont les plus populairs, l’athletae (athlétisme), et la boxe. Ces jeux sont étalés sur soixante-seize jours du calendrier annuel, dont seize dédiés aux courses hippiques. Sport vedette de l’Antiquité, cette discipline se pratique dans de grands cirques, comme par exemple le grand Circus Maximus. Les chars étaient tirés par un, deux ou trois chevaux et étaient conduits par des auriges. Elles figurent au programme des jeux olympiques dès 620 avant Jésus- Christ. Les spectateurs parient sur une équipe (rouge, bleu, blanche ou verte) dont on distingue les membres par la couleur de leur casque. Une personne célèbre, dont l’empereur, donne le départ en laissant tomber un mouchoir blanc.

Le théâtre L’accès au théâtre est gratuit et permis aux femmes, aux enfants et aux esclaves. Il a un caractère religieux : les représentations font parties du culte de Bacchus (dieu de l’inspiration artistique). Le spectacle a généralement lieu sur une estrade provisoire en bois. Les histriones (acteurs) et les saltatores (danseurs) sont des esclaves ou des affranchis, très exceptionnellement des femmes. Il n’y a de rôles féminins que dans les mimes, et ceux-ci sont joué par des acteurs masqués. Les acteurs déplaisant au public sont chassés et battus. Au théâtre, on joue surtout des pièces comiques comme les mimes mettant en scène des créatures mythologiques, ou des pantomimes, qui sont des chorégraphies muettes.

L'amphitéâtre L’amphithéâtre ne doit pas être confondu avec le cirque qui est entièrement réservé au course de chars. Dans un amphithéâtre on donne des spectacles souvent sanglants : des munera (combats de gladiateurs), des veniatones (chasses), et des naumachiae (naumachies). Ces spectacles étaient financés par un politicien ou par l’Empereur, qui cherchaient par ce moyen à augmenter leurs popularité. Ce n’est qu’en 29 avant Jésus-Christ qu’apparut le premier amphithéâtre en pierre. Les plus anciens vestiges retrouvés de ces amphithéâtres se trouvent à Pompéi et datent de 80 avant Jésus-Christ. A Rome, le premier amphithéâtre fut inauguré en 80 par Titus et s’appelle le Colisée. Pour fêter l’inauguration, l’empereur donna cent jours de spectacles au cours desquels environ 5000 fauves furent abattus. Le Colisée pouvait accueillir aux alentours de 55.000 spectateurs.

Les chasses (venationes) Les venationes sont des combats entre animaux ou entre hommes et animaux. Les bestiarii (ceux qui combattent les animaux) sont des condamnés à mort, des prisonniers de guerre, ou alors des hommes volontaires et entraînés. Les Romains pouvaient visiter des vivaria (ménageries) où étaient entrainés les animaux. Il y avait des animaux de la faune locale, comme des ours, des cerfs, des sangliers, etc … Il y avait aussi des animaux plus exotiques, comme des lions, des panthères, des rhinocéros et des éléphants. Après avoir été plongés longtemps dans l’obscurité, les fauves à jeun étaient lachés dans l’arène. Les combats, déjà spectaculaires entre animaux, étaient horribles quand on mettait des hommes sans armes en face des fauves déchaînés. Pour masquer l’odeur du sang, on vaporisait au-dessus des gradins des parfums orientaux comme le safran. En 55 avant Jésus-Christ, Pompée organisa une spectaculaire veniatone de cinq jours qui fut un véritable massacre d’éléphants notamment. Cette chasse dégoûta autant le public que les auteurs.

Les jeux de société Ils se jouent en famille ou entre amis. Le latrunculi (sorte de jeu d’échecs), le ludus duodecim scriptorum (ressemble au jeu de trictrac), les dés, sont des jeux très pratiqués. La loi interdit les jeux de hasard et d’argent mais les Romains continuent à y jouer.

La pettie C'est un jeu de stratégie qui se joue à deux, il comporte Un damier, 10 jetons ou dames. Les dix jetons sont placés face à face: 5 sur la ligne A, 5 sur la ligne B. La ligne du milieu est la ligne sacrée et, au centre du damier, se trouve la case sacrée où l'on ne peut se placer. Pour prendre les pièces ennemies, il suffit de les placer entre deux de ses propres pièces. Si une pièce est placée entre la case sacrée et une pièce adverse, elle doit abandonner la place, c'est-à-dire reculer ou avancer. Tous les déplacements sont permis. Ce jeu serait l'ancêtre de notre bataille navale. Ce jeu est parfois appelé «jeu des villes».

Le jeu des douze lignes ou tric-trac (Nom latin: ludus duodecim scriptorum) C'est un jeu qui se joue à deux, il comporte des dés, un tablier de jeu, 30 jetons blancs et noirs. Les pions sont rangés: les blancs sur la case 1 et les noirs sur la case 24. Le chemin à parcourir est de la case 1 à 24 pour les blancs et de la case 24 à 1 pour les noirs sans être recouverts par les pions adverses. Si c'est le cas, chaque pion recouvert est immobilisé. Deux pions de même couleur,l'un sur l'autre, évitent la venue d'un pion adverse.

Conclusion : Les Romains ont beaucoup de loisirs et de divertissements. Ils aiment les grands spectacles sanglants comme les naumachies, les combats de gladiature, ou les grandes chasses au moyen desquels ils exécutent leurs condamnés à mort. Ils ont aussi des loisirs plus pacifiques comme les courses de chars. Ils se rendent régulièrement aux thermes où ils se détendent, ou les jeux de société. Les chasses, les combats de gladiateurs et les naumachies sont souvent pratiqués dans de grands amphithéâtre. Au théâtre, des esclaves donnent des spectacles souvent comiques. Les empereurs organisent de grands Jeux Olympique où les sportifs pratiquent toutes sortes de sports de l’époque. Les enfants jouent aux billes, à la poupée, à des jeux de hasard et imitent les adultes

Sources Alexia et Tiphaine lewebpedagogique.com mediterranees.net 245_Jeux.pdf lexilogos.com/latin/gaffiot.php Alexia et Tiphaine