Licence 2016 LE SAUT EN LONGUEUR TD ATHLETISME Licence 2016 LE SAUT EN LONGUEUR Laurence Martineau Université du Maine
Le Règlement
La mesure
Validité d’un saut
Les cas de nullité: Le sauteur prend son appel au-delà de la ligne d’appel et laisse une marque visible dans la plasticine Le sauteur prend son appel à côté de la planche d’appel (D) Touche le sol en dehors de la zone de chute si toutefois la marque laissée est plus proche de la planche d’appel que la marque laissée dans la zone de chute (E1) Après avoir sauté marche en arrière dans la zone de chute (X) Emploie toute forme de saut en culbute met plus d’1 minute pour sauter quand plus de 3 concurrents
Repères pédagogiques Logique interne: projeter son corps pour franchir le plus grand espace possible Problèmes fondamentaux: Le problème fondamental naît d’un paradoxe qui veut que pour produire une performance toujours plus importante il faut augmenter la vitesse initiale d’envol mais qu’une vitesse trop grande réduit le temps de restitution de la force appliquée au sol . Subordonnée à l’utilisation optimale des alignements et placements segmentaires, la meilleure portée naîtra du meilleur compromis entre vitesse et placement ie conciliera la plus grande vitesse horizontale et verticale possible ou créera la plus grande vitesse utilisable par le sauteur pour orienter et déclencher une impulsion complète. F = m.dV/dt Ressources sollicitées : cf p.16
La technique Mise en action Vitesse lancée Préparation à l’appel (liaison course-impulsion) Impulsion ou appel Suspension Réception
La mise en action arrêtée ou lancée But: acquérir la vitesse horizontale optimale sur la plus courte distance possible. Efficacité: la précision des foulées au regard des marques ce qui suppose d’étalonner sa course d’élan
L’inertie d’un système: est la résistance opposée par un corps à toute modification de son état; elle est étroitement liée à sa masse. Au début de son élan, le sauteur consacre la majeure partie de son énergie à vaincre son inertie. Quand il court, il entretient le mouvement et les forces qu’il applique pour accélérer. A l’appel, le sauteur change de direction et lutte contre la pesanteur, il suit la même logique. Lorsqu’il choisit, à l’approche de la planche de ne pas sauter, il ne peut s ’arrêter avant la planche: les forces à mettre en jeu pour se freiner brutalement sont trop importantes : il continue donc à courir et se freine progressivement.(2ème aspect de la 1ère loi de NEWTON).
La vitesse lancée Attitude de course rythmée en cycle avant: Buste droit et bassin rétroversé Elévation des genoux favorise un cycle antérieur de foulées en griffé Disponibilité des segments libres
La préparation à l’appel ou liaison course appel 2 dernières foulées ou 3 derniers appuis 2 derniers appuis déroulés sur toute la voute plantaire : Appuis plantigrades
Les buts: Transformer la vitesse et trajet d’approche en V° (vitesse initiale d’envol) et trajectoire de saut Transmettre les forces d’impulsion au corps Précision de planche ou zone d’appel
COMMENT? Abaissement léger du CG sur l’avt-dernier appui permet : de placer son CG sur une trajectoire ascendante pour obtenir une composante verticale à l’appel tout en conservant une vitesse horizontale élevée (pas de blocage) de provoquer une tension récessive des membres inférieurs Prise d’avance d’appui à l’appel est provoquée sur l’antépénultième appui permettant par réflexe myotatique un retour accéléré de la jambe d’appel pour créer la prise d’avance du train inférieur
La jambe libre (jambe de force) est très fléchie sous le bassin pour être projetée vers le haut et vers l’avant L’augmentation de la fréquence des appuis agit comme un stimulus neuromusculaire. Elle vise l’excitation maximale des groupes musculaires sollicités à l’appel pour obtenir l’impulsion la + forte.
Enseigner l’abaissement du CG? Avant tout, préserver la vitesse terminale: l’athlète doit avoir la sensation de monter dans l’appui en accélérant. Ex: marcher et en plaçant le pied d’appel au niveau d’une marque, à 2 ou 4 foulées de l’appel, démarrer; le passage de la marche à la course implique nécessairement un abaissement sur les jambes en accélération
L’appel L’impulsion et le décollage sont le produit biomécanique de la préparation à l’appel. - Vh se transforme en Vo selon un angle de décollage à la tangente à la trajectoire du saut sur l’horizontale. -L’angle de décollage 16°<x< 26° -La hanche d’impulsion et le CG sont au plus haut de l’appui - La quantité de rotations créées à l’appel par utilisation des segments libres
4 facteurs mécaniques déterminent la performance d’un sauteur: 1) L’angle d’envol α: ( 16 à 26°) quand α < 45°, on parle en physique de décollage rasant. En longueur, 2 cas: -les athlètes qui profitent entièrement de leur vitesse de déplacement ont des angles plutôt faibles; -à l’inverse, les sauteurs qui mettent en avant leur impulsion produisent, toutes proportions gardées, un angle plus important.
2) La vitesse du centre de gravité au décollage (ou vit d’envol Vo) Correspond à la vitesse de l’athlète lorsqu’il quitte le sol. Vo< vit d’approche dont une partie est perdue lors de la prise d’appel. La vitesse optimale est celle qui est utilisable par le sauteur
3) La hauteur de CG au décollage La plus haute possible Au saut en lg, à vitesse et angle égaux, celui qui place haut ses hanches saute plus loin sans fournir plus d’effort.
4) La quantité de rotations créées à l’appel A l’appel, le sauteur crée des rotations suivant 3 axes perpendiculaires aux 3 plans suivant.
La mise en œuvre de ces rotations caractérise chaque spécialité La mise en œuvre de ces rotations caractérise chaque spécialité. Elles peuvent être un avantage ou un inconvénient. Savoir les doser et les utiliser pour modeler le geste juste en est l’enjeu. Au saut en longueur, on favorise l’extension du corps à l’appel et la pénétration de la hanche et du genou libre vers l’avant. Si l’épaule et le bras opposé à la jambe libre ne s’engagent pas pour compenser ce mouvement, on déclenche une vrille autour de l’axe longitudinal du corps: on observe alors une chute de côté à la réception.
Secteur d’impulsion: max 40° Prise d’avance des appuis / bassin: 30cm ou 1 à 2 pieds Mettre les chaînes musculaires qui agiront dans la phase suivante sous étirement grâce à un déplacement plus rapide des étages inférieurs par rapport aux étages supérieurs. L'illustration type est celle de la recherche du futur appui en sprint. Dans toutes les activités athlétiques, on recherche une prise d'avances en translation par accélération du bas et non pas par recul du haut. gainage du corps de la tête au pied pour conserver le secteur d’impulsion (sans bascule avant)
La portée dépend donc de l’appel où Vo, hanche d’impulsion et hauteur du CG angle initial d’envol sont déterminés
La suspension Sans appui, pas de propulsion. La trajectoire parabolique du saut est inscrite à l’appel. La suite d’actions segmentaires très rapides ne sert qu’à s’équilibrer en l’air pour compenser la rotation avant du corps autour du CG Et à préparer la réception
Le centre de gravité du corps humain peut se trouver en dehors du corps; il change de position selon la posture prise mais n’altère pas sa trajectoire. Quand un sauteur bouge en phase aérienne, ses différentes masses segmentaires se répartissent différemment autour du CG pour lui permettre de se rééquilibrer.
Le moment d’inertie: Plus la masse d’un objet est importante, plus il est difficile à déplacer. Dans un mouvement en rotation, la résistance opposée au mouvement dpd non seulement de la masse mais aussi de sa répartition autour de l’axe de rotation ie son moment d’inertie / à son axe de rotation. Plus la masse est près de l’axe, plus le mouvement est aisé car le moment d’inertie est plus petit et inversement. I = m.r² exprimé en kg.m⁻²
L’athlète doit pouvoir faire varier son moment d’inertie pour accélérer ou freiner sa rotation en fonction du mouvement engagé. Ainsi, le sauteur, après l’impulsion se trouve déséquilibré en avant. Il freine d’abord cette rotation en excentrant une partie des masses de son CG, puis il recentre les segments autour du CG pour récupérer une partie de la rotation avant initiale et mieux ramener dans le sable
Différentes techniques gestuelles -le saut en fente, simple ou foulée Galina CHISTIAKOVA RM: 7,52m (1988)
-Le saut en extension: Les bras sont ramenés simultanément vers le haut par une circumduction des épaules. Cette extension accentue la fermeture tronc cuisse . Robert EMMIAN RE : 8,86m (1987)
Le saut en ciseau : mouvement de pédalage Les bras et jambes vont à la même vitesse en opposition controlatérale Ciseau simple ( 1 foulée ½ en suspension ) ou double ciseau (2 foulées et 1/2)
Utiliser ses bras
La réception règlement: « La trace la plus proche de la planche laissée dans le sable » Idéalement, la vitesse de chute permet au bassin d’atterrir dans l’empreinte laissée par les pieds en avant SECURITE: dégager les pieds au contact du sol pour éviter aux genoux des flexion et torsion forcée sous le bassin qui les écrase
Principes généraux 1/Les forces sont correctement transmises sur un corps gainé : alignement pied/genou/ bassin 2/ C’est le sol qui redonne la force( 3è loi de Newton) : il faut appuyer sur le sol, 3/ Le muscle agit comme un ressort par mise en tension-renvoi 4/ L’impulsion correspond à une déviation de trajectoire : prise d’avance des appuis, angle de décollage 18 à 20°, 5/ La trajectoire est d’autant plus efficace s’il n’y a pas de rupture dans l’accélération : pas de blocage, poser pied à plat sur les 2 derniers appuis, 6/ La portée d’une parabole est proportionnelle au carré de la vitesse d’envol : rythme terminal élevé en accélération, minimiser la perte de vitesse à l’impulsion, 7/ L’inertie de masse provoque l’accélération ou la décélération des rotations : les jambes et les bras équilibrent le corps en suspension
La course de relais
Placement des relayeurs
Zones de transmission
Transmission par dessous
36 s 84 : Jamaïque le 11 août 2012, JO de Londres. RECORDS DU MONDE: Hommes 36 s 84 : Jamaïque le 11 août 2012, JO de Londres. (Nesta Carter-Michael Frater-Yohan Blake-Usain Bolt). Femmes 40 s 82 : Etats-Unis le 10 août 2012, JO de Londres. (Tianna Bartoletta-Allyson Felix-Bianca Knight-Carmelia Jeter).