Du Remembrement agricole à l’Aménagement foncier rural Voici le titre de mon exposé : Du Remembrement agricole à l’Aménagement foncier rural La mobilité douce Journée wallonne de la route 5 février 2015 aux Moulins de Beez

La mobilité douce Création ou réouverture de cheminements lents multi-utilisateurs en milieu agricole Par ir Frédéric ROBINET Président des Comités d’Aménagement foncier de la Province de Liège Je vais vous présenter une des missions de la Direction de l’Aménagement foncier rural anciennement appelée le remembrement la création ou la réouverture de voiries. Depuis quelques années, une attention particulière a été mise sur la mobilité douce, à l’usage des piétons et des cyclistes, tout en permettant la circulation du charroi agricole moderne.

Le chemin agricole aujourd’hui Pour qui ? Agriculteurs, habitants ruraux, touristes Pourquoi ? Mobilité pour le travail et les loisirs - > un schéma de travaux Pour combien d’argent ? Budgets communaux et régionaux limités Pour combien de temps ? Durabilité et entretien Comment ? Profil type prix /durabilité - > un budget global Mon exposé va survoler les aspects suivant : Le chemin agricole aujourd’hui Pour qui ? Pour les Agriculteurs, les habitants ruraux, les touristes Pourquoi ? Pour la Mobilité agricole, non-agricole et les loisirs - > la réponse à ces questions nous donne un schéma de travaux Pour combien d’argent ? Les Budgets sont limités Pour combien de temps ? La Durabilité et l’entretien Comment ? Les Profils types et le rapport prix/durabilité - > ici ce sont les budgets qu’il faut boucler

Décret relatif à la voirie communale du 06 février 2014 Le décret a pour but de préserver l'intégrité, la viabilité et l'accessibilité des voiries communales, ainsi que d'améliorer leur maillage. Actualisation du réseau communal Besoins de mobilité douce actuels et futurs En dehors des périmètres d’aménagement foncier, comme demandé par le décret relatif à la voirie communal du 06 février 2014 chaque commune devra actualiser son réseau de voiries communales et son atlas, en fonction des besoins la mobilité douce actuels et futurs.

L’atlas des chemins Un document « historique » 1841 Pour définir les cheminements lents, l’atlas des chemins est un documents bien utile. En effet, il date d’avant l’ère automobile et il correspondait à une réalité mobilité « lente » entre les villages.

Un domaine public administratif, loin de la réalité du terrain Evidemment, après un siècle d’automobile, ces itinéraires ont perdus de leur fonctionnalité. Seul les tronçons principaux qui relient les villages sont carrossables, le reste des chemins est très peu praticable, voir invisible sur le terrain. Beaucoup de cheminements ont disparu et seul existent encore ceux où passent les voitures. Ce qui n’est pas l’idéal pour les usagers faibles : les piétons et les cyclistes.

La situation actuelle Des chemins mono-utilisateurs pour « la reine voiture » Les chemins qui pourraient être utilisés pour la promenade sont le plus souvent soit labourés soit orniérés soit envahis par la végétation => IMPRATICABLES La situation actuelle se résume en simplifiant à : Des chemins mono-utilisateurs (priorité à l’automobile) Les chemins qui pourraient être utilisés pour la promenade sont le plus souvent soit labourés soit orniérés soit envahis par la végétation => Ils sont IMPRATICABLES !

Chemin labouré Un chemin, repris à l’atlas, totalement charrué.

Chemin public usurpé Une très belle promenade bordant un bois dont le domaine public est usurpé …

Chemin orniéré L’entretien de ce réseau lent potentiel est quasi inexistant.

Une place pour chaque usager Largeur de voirie adaptée Nature et état du revêtement -> vitesse adaptée Chaque usager doit avoir sa place. L’environnement de la route doit inciter l’usager à adopter la bonne conduite. La largeur et la nature du revêtement ont un effet sur la vitesse. La signalisation permet aussi de donner un espace à chacun.

Critères de choix du revêtement Intégration paysagère + faune Infiltration des eaux Eviter le trafic parasite des voitures Limitation « naturelle » de la vitesse des véhicules Charroi agricole lourd à vitesse adaptée Multi-utilisateurs : tracteurs, piétons et cyclistes BUDGET !!!! Voici quelques objectifs à rencontrer par nos travaux L’intégration paysagère et la biodiversité L’infiltration des eaux Eviter le Trafic parasite des voitures Limiter « naturellement » de la vitesse des véhicules Autoriser le charroi agricole lourd à vitesse adaptée Etre Multi-utilisateurs : tracteurs, piétons et cyclistes Avec des BUDGETs très serrés !!!!

Les profils « type » L’empierrement simple … desserte locale, petit budget Le Béton sec compacté une variante intéressante Le béton bi-bandes pour les axes agricoles principaux L’empierrement stabilisé pour des sentiers durables Voici les différents profils type retenus actuellement L’empierrement simple … pour les petits budgets Le Béton sec compacté : une variante intéressante à prix moyen Le béton bi-bandes pour les axes agricoles soumis au charroi lourd L’empierrement stabilisé pour des sentiers durables

Empierrement simple Budget réduit – durabilité réduite – frais d’entretien Nids de poules L’empierrement simple est une solution peu coûteuse, pour les voiries soumises à peu de trafic, … attention à la durabilité si la fréquentation est élevée ou le tonnage important.

Flaques - nids de poules Il y a apparition rapide de nids de poules nécessitant un entretien plus régulier si l’on veut que le chemin reste agréable pour les usagers doux.

Béton maigre Budget modéré - durabilité augmentée – double enduisage Pour limiter la formation des nids de poule, une solution toujours peu coûteuse, pour les voiries existantes soumissent à peu de trafic, est la pose d’une couche de 15 à 20 cm de béton maigre à 100 kg de ciment comme couche de roulement avec ou non un double enduisage. PROBLEME : effet de bord … fissuration - faïençage résistance du béton maigre et stabilisation de sol insuffisante

Effet de bord Un effet de bord a été constaté dans notre dernier chantier : avec un faïençage du béton maigre. La fondation en stabilisation de sol à la chaux n’a pas répondu aux attentes, le faïençage est plus important que sur une fondation classique en empierrement. Comme prévu : il n’y a pas de formation de nids de poule sauf aux endroits où le béton maigre ne contenait pas assez de fines lors de la pose, ce sont des nids de gravier non liées. Ce profil n’est pas adapté à une circulation de transit régulier de fort tonnage.

Béton sec compacté Budget moyen – intégration paysagère moyenne Une amélioration du profil précédent est l’utilisation du Béton sec compacté à 250 kg de ciment sur une fondation en empierrement. Les planches d’essai sont favorables. Planches d’essai favorables : résistance des carottes élevées

Compactage du BSC Rouleau non adapté Marque des pneus non lisses La pose doit être sans faille pour augmenter la durabilité de cette couche considérée comme ici un revêtement

Bi-bandes ou bi-traces Le béton bi-bande répond lui à toutes nos attentes : intégration paysagère, infiltration des eaux, résistance au charroi lourd, durabilité, limitation de la vitesse et multi-utilisateurs

Après bétonnage 80 cm 110 cm 110 cm La fondation en empierrement couvre une largeur de 3.5 m, les bandes de béton sont bien soutenues. Ces bandes de roulement, compatibles avec le charroi agricole moderne, posée en 1 passe de slip forme font 2 fois 110 cm. Elles sont séparées par une bande centrale qui sera enherbée de 80 cm Pour résister à la charge, nous avons choisi : une épaisseur de béton de 22 cm, et des dalles de longueur de 2 m, pour limiter la fissuration transversale. 110 cm 80 cm 110 cm

Chemin bi-bandes Ici avec les accotements remblayés

Empierrement stabilisé Les communes ont souhaité que l’assiette des sentiers soit durcies pour permettre le passage en toute saison des piétons et des vélos. Pour avoir une surface de roulement plus durable que l’empierrement, nous avons retenu l’empierrement stabilisé à 100 kg de ciment testé pour nos routes agricoles.

Promenade en bord de ruisseau Afin de protéger la ressource en eau, sur une bande de 6 m en bordure des ruisseaux, il est interdit d'épandre des engrais et des produits phytosanitaires. C’est une zone qui devient disponible pour y créer de nouvelles promenades en limitant la perte de surface agricole productive.

Schéma de travaux : zoom Tapis hydrocarb: 0.5 km Promenades : 9.5 km Empierrements : 18 km BétonSecComp : 75 m Bi-bandes : 8 km Voici un zoom sur un schéma de travaux En orange : les voiries existantes en asphalte sans travaux prévus Les autres couleurs sont nos projets En vert : les promenades au bord de ruisseau ou de bois 9,5 km, avec sentier empierré sur 8.5 km En brun : les empierrements simples 18 km En rose : les voiries qui étaient prévues initialement en BétonSesCompacté mais qui pour raison budgétaire repassent en empierrement simple, il reste 73 m de planche d’essai En rouge : les chemins bi-bandes 8 km En mauve : les suppressions 3.6 km

Budget voirie / chantier Un tableau de chiffres qui permet de budgétiser les choix de revêtement. Ici 48 km de travaux divers pour un budget communale TVA c de 1 100 000 euros à répartir sur les 3 communes concernées Et un subside de la wallonie de 2 000 000 euros environ.

L’Aménagement foncier rural : un outil au service du monde rural CONCLUSION L’Aménagement foncier rural : un outil au service du monde rural et de la mobilité douce En conclusion : l’Aménagement foncier rural est un outil Qui répond aux questions « Les chemins agricoles pour qui, pourquoi et comment ? » Et est ainsi au service du monde rural et de la mobilité douce Je vous remercie pour votre attention . Bonne promenade à tous sur nos chemins agricoles et sur les RAVELs de Monsieur Henrion et de ses collègues.