L’ACTIVITÉ ANTIBACTÉRIENNE DES EXTRAITS DE Juniperus phoeniceae L L’ACTIVITÉ ANTIBACTÉRIENNE DES EXTRAITS DE Juniperus phoeniceae L. SUR Escerichia coli ET Staphylococcus aureus RESPONSABLE D’INFECTIONS DIGESTIVES BENMEDDOUR Tarek et Laouar Hocine, Laboratoire de valorisation des ressources biologiques naturelles, Algerie. t.benmeddour@yahoo.fr PRODUCTION DE MÉDICAMENTS À PARTIR DES PLANTES. Zaragoza (Espagne), 16-21 janvier 2012               .           ABSTRACT The Phoenician juniper (Araar) is a plant widely used in Algeria for the treatment of digestive disorders. the objectif of this study was to evaluate in vitro the activity of the oily and aqueous extracts Juniperus phoeniceae harvested in the Aures region in eastern Algeria on two bacterial species (E. coli and S. aureus) isolated from stool culture. The extracts used are tested at different concentrations: 1 / 2, 1 / 3, 1 / 5 and 1 / 10 for the oil extract and 5%, 10%, 20% and 30% for the extract watery. The method used is that of the disk diffusion method. The two extracts have a remarkable inhibitory action on S. aureus whereas only aqueous extracts inhibit E. coli. KEY WORDS : Traditional medicine, Juniperus phoeniceae, Escherichia coli, Staphylococcus aureus, antibacterial. INTRODUCTION : L’utilisation des plantes aromatiques par l’homme est une pratique ancienne. L’Algérie dispose d’une flore particulièrement riche et variée. Ce potentiel floristique constitue une source de substances naturelles (Haba, 2008). Le gnévrier de phénicie appelé en Algérie Ârâar  ou Zimba (en chaoui) constitue, à côté du cèdre, la principale couverture végetale dans les montagnes des Aures (Algérie). Cette plante a un effet bénéfique sur quelques colites et gastrites. Les feuilles et les bais de Zimba sont commercialisées à l’échelle nationale. Les antibiotiques de synthèse peuvent avoire des effets indésirables. L’objectif de ce travail est l’étude de l’effet des extraits huileux et aqueux de J. phoeniceae sur E. coli et S. aureus responsables des infections du tube digestif. Matériels et méthodes L’isolement et l’identification des bactéries sont réalisé après coproculture au laboratoire de l’hôpital de Biskra. E. coli  est identifiée sur le milieu Eosine Bleu de Méthylène (EMB) et S .aureus sur Baird Parker. Les deux souches sont repiquées 3 fois successifs (24 h) sur Mueller Hinton. Matériel végétale et extraction les feuilles et les bais de J. communis sont récoltées en Octobre 2010 dans la zone de Ghassira (800 m). le matériel végétale est séchées complètement pendant 60 jours, puis broyé. L’extrait huileu EH: L’extraction par entrainement à la vapeur (Fig. 1). 300 gr de la matière avec 2000 ml de l’eau distillée, pendant 3, 30 h, deux fois successives. l’huile brut est conservé à + 4°C. Les différentes concentartion de l’extrait huileu brut sont préparés le jours des tests par dilution dans le méthanol V/V soit 1/2 , 1/3 , 1/5 et 1/10. Les extraits aqueux EA: 4 extraits sont préparés à (20 - 24°C). Les concentrations : 5 % 20 % 10 % et 30 % (100 ml+ 5g, 10g 20g et 30g du broyat). Une agitation de 120 tr /min pendant 2 h, puis une décantation (16 h), ensuite filtration (1 h). La solution obtenue est limpide. les filtrats sont centrifugés à 5000 tr/min à 25 °C. les surnageant récupérés sont ensuite stérilisés à l’autoclave à 121°C (1 h) puis conservées à +4° C. Les tests de l’activité antibactérienne L’activité antibactérienne est déterminée par la méthode de diffusion à partir des disques solides sur milieu gélosé MH. Les boites sont ensemencées par des suspensions bactériennes (260 × 104 bactérie par 1 ml). 5 disque stérils de 5mm de diamètre et 2 disque d’antibiotique (Erythro. et Genta.) pour E. coli et (Erythro. et Céfaso.) pour S. Aureus dans chaque boites de Pétri. Chaque disque est chargé par 10µl. Les mesures des zones d’inhibition sont réalisés après incubation de 18 h à 37 °C. Resultats et discussion La signification de l’action de l’extrait est déterminée par le diamètre d’halo d’inhibition. Le témoin positif est l’érythro. seulement. Dans cette étude l’évaluation de l’effet des extraits est déterminée selon les significations décrites par Paul (2005) : diamètre = disque : (-), -7 mm : (m), 7<diam.< 10 mm : (+), 10<diam.<16 mm:++), 16<diam.: (+++) (fig. 4). Les EH n’ont pas affectés (-) E. coli (Fig. 2) alors que le diam. est de 16 mm (+++) pour les EA. Aucun extraits à montré une inhibition supérieure à celle de l’érythro. (36,5 mm) alors que les effets extraits sont supérieurs à ceux des témoins négatifs (eau distillée et méthanol). Le diamètre le plus grand correspond à l’EA 30% sur S. aureus (21mm). S. aureus est inhibée plus significativement par les EA que les EH. À l’exception de l’effet des EH sur E. Coli, l’inhibition augmentent lorsque la concentration augmente. Figure 1 : Hydrodistillateur de type Clivenger Figure 2 : Effet des extraits huileux bruts de J. phoenecea sur une culture d’E. coli. Figure 3 : Effet des extraits huileux bruts de J. phoeniceae sur une culture de S. aureus Figure 4. Variation des diamètres des zones d’inhibition des cultures de S. aureus et E. coli en fonction des concentrations des deux extraits aqueux et huileux de J. phoeniceae CONCLUSION Les deux extraits huileux brut et aqueux de J. phoeniceae possèdent une action inhibitrice remarquable sur S. aureus alors que seuls les extraits aqueux inhibent E. coli Bouzouita et al. (2008) ont montré l’effet antibactérien, antioxydant et insecticide des extraits huileux de cette espèce végétales. Cet effet est expliqué par la présence des composés bioactifs. Cette action explique l’utilisation traditionnelle de cette plantebais du genévrier dans le traitement de ce type des maladies. La composition chimique des extraits étudiés doit être déterminée, la connaissance de ces composés pourrait être utile pour le développement des bio-médicamments. Leurs impacts sur d’autres agents pathogènes pour l’homme, les animaux ou les plantes devraient être étudiée d’avantage. REFERENCES : Bouzouita, N., F. Kachouri, M. Ben Halima et M. M. Chaabouni. 2008. Composition chimiqueet activités antioxydante, antimicrobienne et insecticidede l’huile essentielle de  Juniperus phœnicea. Journal de la Société Chimique de Tunisie 10:119-125. Haba, H. 2008. Etude phytochimique de deux Euphorbiaceae sahariennes : Euphorbia guyoniana Boiss. et Reut. et Euphorbia retusa Forsk. Thèse de Doctorat en sciences, universite El hadj Lakhdar Batna, Algérie. 287p. Paul, S. 2005. Bactériologie pour la médecine, la biologie et les biotechnologies. 6 ème éd., Dunod, Paris. Pp. 5-6.